Une
poétesse que j’avais peu lue, Emily Dickinson, un grand
tort!
Una
poetisa que había leído poco, un gran error!
Voilà
le premier d’une courte série.
Aquí
va el primero, de una serie corta.
Monet, Bord de mer à Saint Adresse |
1540
Aussi
imperceptiblement que le chagrin
L’été
s’en est allé-
Trop
imperceptible enfin
Pour
ressembler à quelque perfidie-
Une
quiétude s’est distillée
Comme
un demi-jour commencé de longtemps,
Ou
la nature qui aurait passé avec elle-même
Un
après-midi séquestré-
L’obscurité
s’est installée plus tôt-
Le
matin, étranger, a brillé-
Courtoise,
pourtant déchirante grâce,
Comme
invitée, mais qui s’en serait allée-
Et
ainsi, sans une aile,
Ni
l’aide d’une quille
Notre
été, léger, a pris la fuite
Vers
la beauté.
1540
Imperceptible
como una pena
El
verano se alejó-
Demasiado
imperceptible al fin
Para
sentir su perfidia-
Una
calma destilada
Cual
crepúsculo detenido,
O
la naturaleza que disfruta consigo
De
la tarde secuestrada-
El
anochecer acudió más temprano-
La
mañana ajena se iluminó-
Una
cortés gracia que intimida,
Como
el huésped que desea partir-
Y
así, sin tener alas
Ni
ayuda de una nave
Nuestro
verano emprendió su escapada
Ligero
en pos de la belleza.
1540 (merci Adrienne)
As imperceptibly as Grief
The Summer lapsed away —
Too imperceptible at last
To seem like Perfidy —
A Quietness distilled
As Twilight long begun,
Or Nature spending with herself
Sequestered Afternoon —
The Dusk drew earlier in —
The Morning foreign shone —
A courteous, yet harrowing Grace,
As Guest, that would be gone —
And thus, without a Wing
Or service of a Keel
Our Summer made her light escape
Into the Beautiful.
1540 (merci Adrienne)
As imperceptibly as Grief
The Summer lapsed away —
Too imperceptible at last
To seem like Perfidy —
A Quietness distilled
As Twilight long begun,
Or Nature spending with herself
Sequestered Afternoon —
The Dusk drew earlier in —
The Morning foreign shone —
A courteous, yet harrowing Grace,
As Guest, that would be gone —
And thus, without a Wing
Or service of a Keel
Our Summer made her light escape
Into the Beautiful.
c'est intéressant de comparer à l'original:
RépondreSupprimerAs imperceptibly as Grief
The Summer lapsed away —
Too imperceptible at last
To seem like Perfidy —
A Quietness distilled
As Twilight long begun,
Or Nature spending with herself
Sequestered Afternoon —
The Dusk drew earlier in —
The Morning foreign shone —
A courteous, yet harrowing Grace,
As Guest, that would be gone —
And thus, without a Wing
Or service of a Keel
Our Summer made her light escape
Into the Beautiful.
Bonjour Adrienne, merci! J'ai un recueil bilingue Anglais-Espagnol, j'ai recopié la traduction espagnole qui m'a semblé assez bonne. Pour la française, quelques versions mise à ma sauce personnelle. Mais que de doutes...le plus évident est garder ou pas les majuscules!
SupprimerCette presque mélancolique lumière d'octobre (le texte, le tableau), c'est celle que nous avons ici ces derniers jours, propice aux lentes et quiètes périgrinations dans des paysages ambrés.
RépondreSupprimerÉ. Dickinson, une référence chez les auteurs anglo-saxons.
Les lumières sont douces et pleines de nuances en cette saison, ici aussi Christw.C'est beau.
SupprimerUne référence, je le sais, mais toujours tournée vers la littérature et la poésie en langue espagnole...c'est frustrant mais on ne peut tout lire, tout savoir.
Bonne journée.
Ah là si tu me prends par les sentiments !!! Emily Dickinson est dans ma bibliothèque depuis .....toujours je crois et de temps à autre je l'ouvre et je picore et je m'évade
RépondreSupprimerje vais voir si j'ai une version de ce poème
Oh, si tu en trouvais une belle traduction, je suis preneuse!
SupprimerJ'ai aimé suivre le poème en anglais, mais apprécié ta traduction lorsque j'hésitais. C'est bien sensible en effet, Emily !
RépondreSupprimerJe vais remonter le poème original en anglais dans le billet pour ceux qui,comme toi, le comprennent si bien.
SupprimerC'est tellement mieux dans la langue...
J'aime beaucoup cette poétesse et je m'aperçois que je n'ai pas de recueil d'elle. A réparer ...
RépondreSupprimerEt bien moi j'ai reçu ce recueil il y a plus d'un an et je ne l'avais jamais ouvert! J'aime énormément ce que je lis.
SupprimerAh oui c'est merveilleux et très subtil, Emilie Dickinson
RépondreSupprimerJe la découvre avec plaisir et émotion.
SupprimerTa traduction est très belle, j'aime beaucoup. Ceci dit, c'est une bonne idée de mettre la version originale. Certains ont la chance de bien connaître les deux langues et mieux de vivre dans les deux pays et peuvent ainsi apprécier les deux versions. On peut sentir vibrer les mots dans chaque version, mais ce ne sont pas les mêmes vibrations car chaque langue a son âme et cela n'est pas traduisible. Quant à Dickinson...
RépondreSupprimerMerci, Colo, j'aime beaucoup tes traductions...
"Chaque langue a son âme", que c'est vrai Bihn An.
SupprimerMerci beaucoup pour tes encouragements!
Amicalement.
J'ai un livre sur ma table de nuit et régulièrement j'ouvre une page au hasard et... JE SAVOURE ! Bises Colo, que c'est bon la poésie ! brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, je vois qu'il y a de nombreux connaisseurs de cette poétesse...et moi je la découvre avec bonheur!
SupprimerBesos, excellente journée!
Bonjour chère Colo, merci pour la découverte de cette poétesse. Ce poème est magnifique et j'adore la toile de Monet... que c'est beau. Un grand merci.
RépondreSupprimerC'est avec le soleil et de belles couleurs que je te souhaite une douce fin de journée.
Mes bisous ♥
Un tout bon week-end coloré pour toi Denise, je t'embrasse
SupprimerJe suis contente que vous l'aimez aussi.
RépondreSupprimerJ'espère qu'elle vous tient compagnie!
SupprimerTiens c'est vrai, Emily Dickinson, pourtant.
RépondreSupprimerOn n'en a jamais parlé.
C'est si justement saisi et énoncé...
Un style, un rythme si propres à elle...subtile Emily, oui.
SupprimerJ'aime sa poésie !!!! Merci de me la faire picorer encore et encore...
RépondreSupprimerBises et bon dimanche !
Avec plaisir, bon dimanche à toi aussi.
SupprimerUne harmonie en phase avec la saison et sa douceur.
RépondreSupprimerBon choix.
Merci, douce journée Maïté!
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