Comme
annoncé, José
Carlos Llop . Cet écrivain et poète Majorquin contemporain dont des amies françaises et belges
m’ont parlé! Je devrais sans doute passer plus de temps dans les
librairies de Palma...
J’ai
lu “Le rapport Stein” en Français car il n’est plus
édité en espagnol. Puis on m’a offert “Solstice” (en
français aussi) et, enchantée, j’ai acheté un livre de ses
poèmes intitulé “La Dádiva”. (L’offrande). J’ignore
s’ils sont traduits en français, mais je me suis lancée à en
traduire un.
Loin
d’être choisi au hasard, il introduit parfaitement les thèmes de
ce bijou qu’est le roman Solstice dont nous parlerons
prochainement.
Cómo
anunciado, José Carlos Llop. Este escritor y poeta Mallorquín
contemporáneo del cual amigas francesas y belgas me hablaron!
Debería sin duda pasar más tiempo en las librerías de Palma…
Leí
“El informe Stein” en francés pues está descatalogado en
español. Luego me regalaron “Solsticio” (también en francés)
y, encantada, compré uno de sus libros de poesía”La Dádiva”.
Ignoro si los poemas están traducidos al francés, pero me lancé y
traduje uno.
Lejos
de ser elegido al azar, introduce perfectamente los temas de esa joya
que es la novela Solsticio de la cual os hablaré muy pronto.
Lalique, femme libellule |
Carte
postale cubiste
L'odeur
des algues est un baume
amené
d'Alexandrie
par
un navire romain
vu
de moi seul. Une libellule
est
un Lalique et un crabe qui avance,
l'ombre
que trace la douleur
dans
la vie des hommes.
C'est
dans ces eaux que se mirèrent les dieux
comme
dans les thermes de l'Olympe.
Les
chèvres surveillent
le
passage des bateaux, l'argent de l'horizon
là
où finit le monde.
Les
pins sont des émeraudes
dans
la mine bleue de l'air.
Le
temps est un
et
il n'y a pas de paradis perdus,
seuls
des regards
qui
ont perdu leur éclat.
(traduction
Colo)
Postal
cubista
El
olor de las algas es un bálsamo
traído
de Alejandría
por
una nave romana
que
sólo yo veo. Una libélula
es
un Lalique y un cangrejo que avanza,
la
sombra que el dolor traza
en
la vida de los hombres.
En
estas aguas se miraron los dioses
como
en las termas del Olimpo.
Las
cabras vigilan
el
paso de los buques, la plata del horizonte
donde
el mundo se acaba.
Los
pinos son esmeraldas
en
la mina azul del aire.
El
tiempo es uno
y
no hay paraísos perdidos,
sólo
miradas
que
han perdido el brillo.
La
Dádiva, p.40. Colección Calle Del Aire Sevilla Renacimiento.
voilà encore une belle découverte que cette carte postale cubiste. Merci. Des bises
RépondreSupprimerContente que cela te plaise, besos para ti también.
Supprimerelle nous parle fort, cette carte postale...
RépondreSupprimerJe craignais qu'elle soit un peu trop méditerranéenne pour les gens du nord...Bonne soirée Adrienne.
SupprimerMagnifique Lalique pour illustrer ce poème dont j'aime beaucoup la chute :
RépondreSupprimer"El tiempo es uno
y no hay paraísos perdidos,
sólo miradas
que han perdido el brillo."
Elle est très réussie, en effet.
SupprimerComme le regard d'enfant que nous perdons peu à peu...
Comme Tania j'aime beaucoup la chute du poème, peut-être qu'en effet le paradis est en nous ?
RépondreSupprimerSûrement, et souvent à travers les souvenirs je crois.
SupprimerBonne semaine Marcelle, merci d'être passée par ici!
Très beau poème et je pense l'avoir vue la femme libellule de Lalique, en expo à Paris.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, les bijoux de Lalique sont mieux au musée qu'à notre cou! Certaines libellules sont en verre, superbes aussi.
SupprimerBonne journée, la neige tombée hier (c'était superbe et si rare) fond déjà ici.
Je ne connais pas l'espagnol, mais j'ai mis l'original et la traduction en colonnes et j'ai l'impression que la traduction est très fidèle ligne par ligne. Titre étonnant, plutôt un délicieux collage en deux temps, mais laissez le passé au paradis car le présent a aussi son éclat...
RépondreSupprimerBonjour Binh An, oui, ce poème, d'une apparente grande simplicité, se prêtait à cette traduction presque mot à mot; "la musique" m'a semblé assez bonne en français ainsi. Parfois il faut tout chambouler...;-)
SupprimerSon titre m'a aussi un peu étonnée, mais bon, les poètes ont la tête imagée...
je suis très sensible à cette poésie et j'aime beaucoup aussi ta libellule !
RépondreSupprimerun écrivain qui est depuis quelque temps sur mes étagères mais que je n'ai pas encore lu
Je ne sais quel(s) roman(s) tu as de lui, j'ai beaucoup aimé "Le rapport Stein" dont a parlé Tania, et plus encore je crois Solstice. Voyons les autres que j'ai en réserve.
Supprimerle bijou est magnifique - et le poème est fort beau - je n'ai jamais rien lu de cet auteur, il est vrai que je connais très mal, voire pas du tout, la littérature hispanique
RépondreSupprimerAu fil des ans, plus de dix ans que je tiens un blog, je me suis rendu compte que si les marchandises passent fort bien d'un pays à l'autre, il n'en est absolument pas de même avec la culture...hélas. Alors, je traduis les poèmes en français, très souvent, mais pour les romans, je ne parle de mes lectures que si les livres sont traduits en français ou en espagnol...très peu donc...hélas à nouveau.
SupprimerTu vois,la magie des blogs...hop, tu passes par ici, par là et découvres, c'est magnifique, non?
Bonne lecture alors! Bisous
RépondreSupprimerMerci, bonne semaine Val!
SupprimerL'objet qui illustre ce beau poème est fascinant.
RépondreSupprimerLes libellules sont des insectes extraordinaires, j'aime les chasser en photo. Certains les saisissent en vol au moyen de détecteurs de mouvements sophistiqués. Passionnant.
Mais je m'éloigne de de Llop,
"Les pins sont des émeraudes
dans la mine bleue de l'air":
je viendrai lire la suite.
Les libellules me fascinent également, lorsqu'elles viennent s'abreuver, un instant à peine perceptible, dans la réserve d'eau devant la maison...
SupprimerLlop, vous aimerez je crois ses romans, oui.
Bonne journée Chris.
J'aime ces libellules qui ne peuvent rester en place une minute sauf quand le soleil leur fait de l'oeil !!!
RépondreSupprimerTrès beau poème ! Il demande à voir ou écouter les autres du recueil
Belle soirée !
Oh, j'oubliais, ta bannière est magnifique !
Merci beaucoup Enitram, les barques de la bannière sont dans le port de Palma...étaient plutôt.
SupprimerBonne soirée à toi aussi, je pars chez toi!
Tu pars chez moi ! Dans le Gers ?
SupprimerOh, je ne connais pas le Gers, ce serait une occasion!
SupprimerJe voulais parler de ton blog bien sûr!!!!
SupprimerSolstice m'attend, et j'ai grâce à toi de quoi patienter.
RépondreSupprimerLa deuxième strophe est d'une beauté à couper le souffle.
Très inspirante aussi.
C'est à mon avis un des plus beaux poèmes de ce recueil. Un poésie narrative.
SupprimerTu n'auras pas à attendre longtemps...
Bonne journée K.
J'aime beaucoup la conclusion, qui est dans la ligne de ce que je ressens habituellement : il n'y a pas de paradis perdus, seuls des regards qui ont perdu leur éclat... Vraiment beau, onirique aussi...
RépondreSupprimerOui, elle est parfaite!
SupprimerJe pensais justement que tes écrits montrent que toi tu as gardé tout l'éclat dans ton regard sur tes souvenirs.
Un point de vue très intéressant que ce regard de l'enfant porté sur le monde, et très astucieux. Merci, Colo !
RépondreSupprimerEn effet Danièle, un roman fort réussi je trouve.
SupprimerBonne semaine!