Dans la série “poésie du quotidien” de la même poètesse, AmaliaBautista, le nettoyage est à l'honneur aujourd'hui, mais pas seulement lui...
En la serie “poesía de lo cotidiano”, de la misma poetisa, AmaliaBautista, la limpieza se celebra la limpieza hoy, pero no sólo ella....
Oceanic's kitchen Yacek Yerka |
(Yack Yerka, lien en français http://www.2tout2rien.fr/les-peintures-surrealistes-de-mondes-de-reve-par-jacek-yerka/)
On
va faire un grand nettoyage
On
va faire un grand nettoyage
et
on va jeter toutes les choses
qui
ne nous servent à rien, ces
choses
que nous n'employons plus, ces
autres
qui ne font que prendre la poussière,
celles
que nous évitons de trouver car
elles
nous plongent dans les plus amers souvenirs,
celles
qui nous font mal, occupent de la place
ou
que nous n'avons jamais voulues proches.
On
va faire un grand nettoyage
ou,
mieux encore, un déménagement
qui
nous permette d'abandonner les choses
sans
même les toucher, sans nous salir,
les
laissant là où elles ont toujours été;
c'est
nous qui allons partir, mon cœur,
pour
recommencer à accumuler.
Ou
bien nous allons mettre le feu à tout
et
rester tranquilles, avec cette image
des
braises du monde devant les yeux
et
le cœur deshabité.
Trad: Colo
Vamos a hacer limpieza general
Amalia Bautista
Vamos
a hacer limpieza general
y vamos a tirar todas las cosas
que no nos sirven para nada, esas
cosas que ya no utilizamos, esas
otras que no hacen más que coger polvo,
las que evitamos encontrarnos porque
nos traen los recuerdos más amargos,
las que nos hacen daño, ocupan sitio
o no quisimos nunca tener cerca.
y vamos a tirar todas las cosas
que no nos sirven para nada, esas
cosas que ya no utilizamos, esas
otras que no hacen más que coger polvo,
las que evitamos encontrarnos porque
nos traen los recuerdos más amargos,
las que nos hacen daño, ocupan sitio
o no quisimos nunca tener cerca.
Vamos a hacer limpieza general
o, mejor todavía, una mudanza
que nos permita abandonar las cosas
sin tocarlas siquiera, sin mancharnos,
dejándolas donde han estado siempre;
vamos a irnos nosotros, vida mía,
para empezar a acumular de nuevo.
O vamos a prenderle fuego a todo
y a quedarnos en paz, con esa imagen
de las brasas del mundo ante los ojos
y con el corazón deshabitado.
oh j'adore! c'est le genre de poème qui est toujours d'actualité chez moi :-)
RépondreSupprimer(j'y reviens ce soir, peut-être je le traduirai :-))
Quand tu veux chère Adrienne.
Supprimerme revoilà avec une question: tu comprends 'mi vida' comme un mot d'amour à quelqu'un (mon cœur)? moi je pensais le prendre au sens littéral vu le "corazón deshabitado"... Qu'en penses-tu?
SupprimerJ'en pense que...oui, bien sûr, on peut parfaitement le comprendre comme ça aussi. Tout le sens y est. Tu le vois alors comme une peine d'amour, c'est ok.
Supprimer"Vida mía" est en effet un mot doux très courant entre amoureux, ou d'une mère pour ses enfants.(je n'ai jamais entendu un père le dire, mais il doit en exister bien sûr)
OK merci je le mets en ligne demain :-)
Supprimer(je comprenais ce poème comme les paroles de quelqu'un qui veut mettre de l'ordre dans sa vie, pas comme quelqu'un qui parle à un être aimé)
La poésie laisse toutes les libertés Adrienne, est-ce pourquoi j'en lis tant? :-)
SupprimerJe te lirai avec grand plaisir demain.
Un beso
J'adore.
RépondreSupprimerD'abord cette fête complètement surréaliste de tout ce qui a été accumulé dans le lieu sur le tableau. on dirait que les divers ustensiles, légumes... exécutent une sarabande, une cacophonie portant au sourire s'installe au milieu de laquelle dorment paisiblement les chats.Il y a de la couleur, du mouvement, un mélange d'intérieur extérieur, du chaud, du froid, de la buée-pluie, du feu qui gagne ou s'échappe. Bref, la lutte est engagée pour le nettoyage général!Il ya une nécessité de "tornade blanche", peut-être mais en sommes-nous si sûrs?
Et puis Amalia Bautista et la fin de son poème qui réalise une ouverture: accumuler ou aller vers l'essentiel et le dépouillement? Question de regard et de ce qu'il peut supporter? Jusqu'où?
Apparemment nous n'avons pas les mêmes limites les uns et les autres: voir les accumulations du " Palais idéal du Facteur Cheval"
Bonne journée Colo.
C'est toujours un vrai plaisir de lire des commentaires-analyses Maïté!
SupprimerCertains ne se sentent bien, en sécurité, qu'entourés de tas d'objets, d'autres aiment le minimalisme, comme tu dis,à chacun de voir.
Mais parfois, chez moi du moins, un nettoyage d'accumulés s'impose: mes idées sont plus claires quand la vue peut glisser sur des surfaces vides.
Merci pour tout, je t'embrasse
Joyeux foutoir dans le tableau, qui a l'air de faire plaisir aux chats :-) Le grand nettoyage s'impose comme le dit le poème, mais le cœur déshabité ? c'est grave ça, le cœur déshabité.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, j'ai en effet eu cette même réflexion "c'est grave" mais par après je me suis demandé si ce n'était pas, comme pour les choses, pour "recommencer à accumuler" en quelque sorte...Qui sait?
SupprimerBonne semaine, la chaleur diminue (bon, encore 28º mais il y a de mieux, hé, hé) je vais pouvoir reprendre mes excursions. Chez vous?
28° aussi dans notre grand nord, tu imagines comme nos pauvres élèves souffrent, ils veulent ouvrir les fenêtres et c'est la chaleur qui entre ;-)
SupprimerOh là, là, oui, je compatis. Ici, et pour des raisons de degrés, l'école ne commence jamais avant le 10-15 septembre, cette année le 13.
SupprimerEt bien sûr tout fermer la journée...l'ABC des pays chauds.
je l'invite chez moi quand elle veut, je sens que je m'entendrais bien avec elle moi qui suis parfois une vraie tornade
RépondreSupprimerHaha, si elle nous lit...;-))
SupprimerJ'aime bien l'élan du poème vers le dépouillement - "Vivre n'exige pas la possession de tant de choses" (Giono) - ou le recommencement, merci pour ta traduction, Colo.
RépondreSupprimerEtonnantes peintures de ce surréaliste polonais ! En ouvrant le lien en français, j'ai particulièrement apprécié sa salle de bain.
Bonne après-midi, chaleur et vent sur Bruxelles où le ciel se voile légèrement.
La salle de bain, oui, chouette baignoire crocodile!
SupprimerJ'aime beaucoup la première ferme aussi, le toit couverte d'arbres, et l'échelle...et tout.
Bonne fin de journée, repos ici maintenant, ouf, j'ai réussi à fatiguer ma soeur! :-))
Moi, je veux bien, mais le grand problème, c'est que je ne sais pas par où commencer ?
RépondreSupprimerJ'ai commencer, mais... à la pince à épiler ! :)
Ah Lou, tu me fais rire!
Supprimer(c'est si grave que ça?)
Terrible ! ;)
SupprimerEt comme je n'ai pas beaucoup de temps à passer dans ma maison, il y a évidemment un choix à faire dans les priorités. ;)
Quel magnifique grand nettoyage... celui qui nous fait bouger, nous. Avec un amour, qui plus est! Bon week-end Colo!
RépondreSupprimerMerci, bonne fin de semaine, un peu festive quand même pour toi!
SupprimerCela fait un bien fou, chaque année, je tente de faire un grand nettoyage avant l'été et la grosse chaleur. Cette année, je n'ai pas vraiment pu le faire et je sens un poids dans ma maison... Il faut que je m'y mette, ton poème va me donner du courage, merci Colo.Bises. brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, du courage, oui, et puis jeter en fermant les yeux...de toute façon on oubliera vite certains objets..qui étaient déjà oubliés!:-))
SupprimerUn beso, bon week-end.
Un texte qui me parle ... jeter m'est une violence. L'image qui accompagne me ravit, littéralement ! Merci pour ce beau bon billet et bonne journée !
RépondreSupprimerJe comprends bien, mais pourtant...
SupprimerMerci à toi Nikole, excellente fin de semaine.
Quand le tableau surréaliste frise l'hyperréalisme ...
RépondreSupprimerBien rendu l'envahissement, l'étouffement.
Pour faire un lien avec ton dernier billet, qui reconnaîtra les siens dans ce capharnaüm?
SupprimerBonne journée sieur K.
Texte bien dans l'air du temps. Nous achetons, nous accumulons, et après on ne sait plus quoi faire de tout ce qui est dépassé, obsolète. Ceux qui n'ont pas connu les années 50 et 60 ne peuvent pas savoir ni comparer avec notre époque où tout va trop vite. Je vais profiter de l'hiver pour trier chez moi (je l'ai déjà fait mais il faut approfondir encore le tri). Bon week end.
RépondreSupprimerJ'aime ta formule "approfondir le tri"!
SupprimerExcellent week-end aussi.
Que j'aime ce poème ! J'aime faire le ménage et jeter également. C'est ce que je viens de faire.
RépondreSupprimerJe vous embrasse.
Je vois...chez moi c'est par vagues; je laisse s'accumuler puis un jour je sens que j'étouffe. Gare à tout alors;-))
SupprimerBon dimanche, je vous embrasse aussi.
Ah si c'était possible, nous laver de tout ce qui nous encombre !!!
RépondreSupprimerMais j'ai déjà commencé à me débarrasser de choses qui "ne servent à rien" et prennent la poussière et que par un excès de fainéantise j'ai laissé là. Et cela fait un bien fou de faire nette, un peu, de temps en temps :-)
Merci pour la traduction et cette magnifique illustration qui fait rêver d'un nettoyage efficace, radical :-)
C'est ça, de temps en temps une fièvre de jetages et tris. Puis ça recommence, la vie est ainsi faite, du moins chez moi aussi!
SupprimerBon dimanche Fifi.
Bonjour chère Colo, ton billet arrive à point nommé... il va me donner le courage pour faire le tri dans les vêtements :-) Toujours le même refrain, je garde, ça peut servir et finalement, je ne porte jamais.
RépondreSupprimerDouce fin de journée.
Bisous
Bonjour Denise, en même temps il y a tant de gens si contents de recevoir ce que nous ne portons plus que...
SupprimerCourage alors, et bonne journée, besos.
C'est malheureusement ce que je suis incapable de faire !!!!
RépondreSupprimerComme je te comprends!!!
SupprimerIl y a plusieurs causes à l'encombrement de notre maison : les objets obsolètes comme les imprimantes, portables, ordinateurs, tablettes, les machines à laver, frigo, et la mode qui nous pousse à acheter des vêtements et chaussures. Plus tout le reste... et comme nous sommes nombreux sur terre, à multiplier par le nombre d'habitants. C'est monumental ! j'ai le tournis...
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