L'ombre de mon âme
Garcia Lorca
L'ombre
de mon âme
s'enfuit dans un couchant d'alphabets,
brouillard de livres
et de mots.
L'ombre de mon âme !
J'ai atteint la ligne où cesse
la nostalgie,
et là, la goutte de pleur se transforme,
albâtre de l'esprit
L'ombre de mon âme !
Le flocon de la peine
s'achève,
mais il me reste raison et substance
de mon ancien midi de lèvres,
mon ancien midi
des regards.
Un trouble labyrinthe
d'étoiles voilées
emmêle mes espoirs
presque fanés.
L'ombre de mon âme !
Une hallucination
Aspire mes regards.
Je vois le mot amour
démantelé
Rossignol !
Mon rossignol !
Chantes-tu encore ?
s'enfuit dans un couchant d'alphabets,
brouillard de livres
et de mots.
L'ombre de mon âme !
J'ai atteint la ligne où cesse
la nostalgie,
et là, la goutte de pleur se transforme,
albâtre de l'esprit
L'ombre de mon âme !
Le flocon de la peine
s'achève,
mais il me reste raison et substance
de mon ancien midi de lèvres,
mon ancien midi
des regards.
Un trouble labyrinthe
d'étoiles voilées
emmêle mes espoirs
presque fanés.
L'ombre de mon âme !
Une hallucination
Aspire mes regards.
Je vois le mot amour
démantelé
Rossignol !
Mon rossignol !
Chantes-tu encore ?
Mix d'une traduction trouvée sur la Toile (sans nom d'auteur) et de version personnelle-Colo.
"Derrière chez moi" Photo Colo |
La
sombra de mi alma
Federico
García Lorca
La
sombra de mi alma
huye por un ocaso de alfabetos,
niebla de libros
y palabras.
¡La sombra de mi alma!
He llegado a la línea donde cesa
la nostalgia,
y la gota de llanto se transforma
alabastro de espíritu.
(¡La sombra de mi alma!)
El copo del dolor
se acaba,
pero queda la razón y la sustancia
de mi viejo mediodía de labios,
de mi viejo mediodía
de miradas.
Un turbio laberinto
de estrellas ahumadas
enreda mi ilusión
casi marchita.
¡La sombra de mi alma!
Y una alucinación
me ordeña las miradas.
Veo la palabra amor
desmoronada.
¡Ruiseñor mío!
¡Ruiseñor!
¿Aún cantas?
huye por un ocaso de alfabetos,
niebla de libros
y palabras.
¡La sombra de mi alma!
He llegado a la línea donde cesa
la nostalgia,
y la gota de llanto se transforma
alabastro de espíritu.
(¡La sombra de mi alma!)
El copo del dolor
se acaba,
pero queda la razón y la sustancia
de mi viejo mediodía de labios,
de mi viejo mediodía
de miradas.
Un turbio laberinto
de estrellas ahumadas
enreda mi ilusión
casi marchita.
¡La sombra de mi alma!
Y una alucinación
me ordeña las miradas.
Veo la palabra amor
desmoronada.
¡Ruiseñor mío!
¡Ruiseñor!
¿Aún cantas?
Magnifique poème, très émouvant. Et ta photo est superbe !
RépondreSupprimerChante, rossignol, chante.
Poème un peu compliqué mais si beau!
SupprimerChante, chante...3 couplets en espagnol et le reste en anglais?...
Bonne journée dame Tania.
le rossignol en espagnol : Ruiseñor c'est vraiment magnifique, cela évoque un roi à voix d'or
RépondreSupprimerOh quelle merveilleuse "traduction", merci, je ne l'oublierai pas!
Supprimerah oui, joli! mais il y a quelques écueils pour la traduction, je ne vois pas de suite quel choix faire pour "desmoronar"...
RépondreSupprimermerci Colo (et c'est bien joli derrière chez toi!)
Pas facile du tout à traduire, MA et moi nous sommes "cassé la tête", oui!
SupprimerDesmoronar, en langue de la rue c'est aussi se casser la pipe.
Oui, c'est fort joli par ici Adrienne...un beso
Un peu compliqué c'est vrai, mais dont on suit bien le fil et c'est tellement beau. Joli derrière chez toi. Bonne journée Colo.
RépondreSupprimerMerci Aifelle, les références poétiques de Lorca, c'est tout un monde, la nature et les gens de chez lui, l'Andalousie..
SupprimerBonne journée à toi aussi.
C'est très beau derrière chez toi . Il est très délicat ce poème
RépondreSupprimerMerci Kwarkito, une nature assez sauvage, superbe, oui.
SupprimerUn besito
Que ces mots sont beaux chère Colo et touchants. J'aime beaucoup et merci de ta superbe photo.
RépondreSupprimerBisous ♥
Avec plaisir Denise, pour une fois que c'est moi qui montre, et pas toi, la nature environnante.
SupprimerBesos.
Lorca toujours recommencé ne finit jamais !
RépondreSupprimerQui eut pensé qu'une ombre puisse être si limpide et si éblouissante?
Un fin et beau commentaire, merci K.
SupprimerComme il est plaisant de lire Garcia Lorca au moment de l'aurore. Merci.
SupprimerL'aube, notre moment favori à toutes les deux, je le sais!
SupprimerMerci à vous.
Ton texte me replonge dans mes années jeunesse où ma prof d'espagnol, grande "fan" de ce poète, nous en abreuvait à chaque cours jusqu'à ce que sa passion nous submerge.
RépondreSupprimerLorca, multiple, varié, il est rare qu'on s'en lasse une fois compris!
SupprimerBonne fin de semaine Chinou.
Que c'est beau! Rien à dire sinon écouter la musique de Lorca et s'en imprégner encore et pour toujours.Un régal.
RépondreSupprimerTa photo me fait penser à une peinture, une partie de l'univers du Douanier Rousseau.
Merci Colo. Bonne fin de semaine.
Musique, oui, merci à toi de nous faire penser au Douanier!
SupprimerBonne fin de semaine à toi aussi, je t'emnbrasse
Lamartine n'est pas loin :
RépondreSupprimerIl est un nom caché dans l'ombre de mon âme,
Que j'y lis nuit et jour et qu'aucun œil n'y voit,
Comme un anneau perdu que la main d'une femme
Dans l'abîme des mers laissa glisser du doigt."
J'aime bien l'ombre parfois bien rafraîchissante, mais je ne voudrais pas y perdre mon anneau -)
Je ne connaissais pas du tout! merci...Peut-on penser que Lorca avait lu Lamartine? j'en doute mais..
SupprimerTon nom n'est pas vraiment caché, tu ne risques rien Lily!
Un poème très doux. Lorca a décidément plusieurs cordes à son violon.
RépondreSupprimerTu as raison, à chaque découverte, je suis étonnée.
SupprimerBon week-end Danièle.
Quel texte ! Cette fantaisie de mots, cette mélodie m'enchantent...
RépondreSupprimerMerci à toi, encore, une nouvelle fois.
Merci pour lui Magali!
SupprimerBon week-end.
C'est joli, rythmé, agréablement triste... Un régal! Merci
RépondreSupprimerTout ça, oui!
SupprimerMerci à toi.
J'aime beaucoup ta photo, ses couleurs élégantes et son premier plan très graphique ! Et les mots du poète qui nous font rêver à l'ombre de nos âmes imprégnées de nos rêves...
RépondreSupprimerBonne fin de semaine, Colo !
Bonjour Fifi, les fleurs de l'aloe vera sont majestueuse. La lumière et les ombres étaient superbes ce jour-là.
SupprimerBon dimanche, un beso.
Il a une écriture bien à lui, hors normes et très sensible. Merci beaucoup pour la découverte de ce poème. Bon week end de Pentecôte.
RépondreSupprimerOui, une grande sensibilité et un attachement à la nature qui nous le rend proche.
SupprimerMerci de ta visite!
Effectivement, dans un escalier, faut pas s'emmêler les pieds ! Moi, dans mon enfance, pour aller au grenier, c'était l'échelle de bois qu'on montait, et arrivée aux deux-tiers, j'avais un petit vertige, mais là-haut j'étais fière et je savais que pour redescendre, fallait y aller en reculant, pour être prudent.
RépondreSupprimerBonjour Lily, je vois qu'à reculons tu as mis ton commentaires sur le billet précédent, magnifique, tout un art! Je ris avec toi.
SupprimerJe vois bien ce que tu veux dire, les échelles sont plus sûres "en arrière" pour descendre.
Bonne journée, un beso
Heureuse de te savoir en bonne forme, apte à apprécier la fête !
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