22 mai 2012

Badajoz, rêves d'envol / Sueños de vuelo


Un de ces hasard de la vie , agréable en l’occurrence, m'a fait passer une journée à Badajoz. Une pensée spéciale pour Hélder et Armando...Car,


Badajoz est une ville espagnole collée au Portugal (cela se remarque partout : azulejos, façades, bacalao..) et une province agricole, très soignée, où les plantes de tomates poussent sur des kilomètres à la ronde, même à 10m de la porte de l'aéroport...hop, prêtes à l'envoi, à l'envol.
Arrivée à 9h du matin un samedi, tout est fermé, tout y dort, ou, comme on dit ici, « à cette heure-là il n'y a pas encore de rues ». 
 
La ville n'est pas extraordinaire, quelques jolis bâtiments et maisons, mais une fois 11-12h, l'ambiance dans les ruelles était des plus agréable, les décorations originales et ce jour-là elles étaient animées par un marché aux puces.
                                           




Je vous l'avais dit.
Voler!
Os lo había dicho.
¡Volar!


Certains objets que je n'avais plus vus depuis mon enfance, comme ces prie-dieu (photo plus bas), des outils pour mesurer le grain, de cordonnerie aussi. Puis ce joug à bœufs, en fer, à côté de supports à paniers pour ânes ou chevaux de trait.
Enfin des caisses de siphons ou gaseosa. Souvenirs de mes premières années en Espagne : sur chaque table, à l'heure des repas, et à côté de la bouteille de vin, il y avait un siphon d'eau un peu gazeuse, un peu sucrée, et on remplissait les verres de moitié-vin, moitié-eau-siphon. Une tradition perdue ; dommage, on recyclait tout en ces temps-là.
Un endroit à Palma de Mallorca qui a renoué avec la tradition: http://sifoneriapalma.com/http://sifoneriapalma.com/

                                  (Comme toujours, clic pour agrandir mes photos)


Una de esas chiripas (me encanta esta palabra aunque me dicen que use, mejor, “casualidades”) de la vida me ha hecho pasar un día en Badajoz.

Badajoz, ciudad pegada a Portugal (todo lo hace notar : azulejos, fachadas, bacalao...) y provincia agrícola, muy cuidada, donde las plantas de tomates crecen en kilómetros, hasta a 10m de la misma puerta del aeropuerto...hop, listas para el envío, para el vuelo.
Llegada a las 9 de la mañana de un sábado, todo está cerrado, todo duerme, a esta hora ni las calles están puestas.

 
 La ciudad no es magnífica, unos edificios y casas bonitas, pero una vez son las 12-13h, el ambiente en las callecitas es de lo más agradable, decoradas con originalidad y animadas, ese día, por un mercadillo.



Algunos objetos que no había vuelto a ver desde mi infancia, como unos reclinatorios, herramientas de medir el grano, yunques para el calzado. Y ese yugo de bueyes, de hierro, al lado de unos soportes para las cestas de caballos o burros.














Atención especial para esas cajas de sifón/gaseosa que me han recordado mis primeros años en España; en cada mesa había uno y se mezclaba el vino con ese agua algo dulce y ligeramente gasificada. Una tradición perdida; una pena, se reciclaba todo en esos tiempos.
Para leer más sobre el tema sifón:
http://www.guiamaximin.com/sifones-gaseosas.html
Y un lugar en Palma, La Sifonería, dónde revive esa tradición : http://sifoneriapalma.com/

40 commentaires:

  1. Oh Colo, et me revient des images et une saveur souvenirs : cette boisson était sur la table de mi abuelito : le léthiné...
    Je reviendrai lire plus tranquillement, je dois me préparer pour aller au boulot : ho hisse...

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    1. Reviens quand tu veux Lou, partager des souvenirs. Courage!

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  2. Une escapade bien sympathique.
    Mais tu sais Colo, les bouteilles de siphon ne sont plus sur la table mais "el vino de verano" (le petit vin de l´été) est bien présent à Madrid c´est à dire un jeune vin arrosé de gaseosa (limonade) que les madrilènes boivent dès que le thermomètre monte.
    Bonne journée

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    1. Bonjour Alba, oui, ici aussi on boit ce mélange, on peut l'acheter tout fait aussi, mais c'est moins jouissif que le préparer soi-même, non?
      Ah, mais ça reviendra, j'en suis persuadée.
      Belle journée, la température monte, enfin, sur Mallorca.

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  3. Ces paysages sont pour moi très "dépaysants", le soleil, les ruelles colorées,les façades, les sculptures, les immeubles ombragés par des carrés de toile....c'est rafraîchissant.
    Mais bizarrement ces trépieds, ces prie-dieu, ces gouges, ces siphons d'eau gazeuse, ces casiers en bois à bouteilles sont aussi ceux de mon enfance. C'était également les objets "des paysans" d'ici ! Bonne journée Colo

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    1. À vrai dire Gérard, ce jour-là il faisait suffocant, 35º et en partie couvert, lourd; tout à fait inhabituel en mai semble-t-il...

      Universalité des objets des travaux manuels donc, c'est bien intéressant!
      Belle journée à vous aussi, soleil ici, vent modéré après ses furies d'hier.

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  4. Les marionnettes, elles, n'ont pas abandonné les siphons...

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  5. Je n'avais jamais vu de joug à bœufs en fer. Je croyais qu'ils étaient tous en bois ! Par contre les trépieds pour aller sur la cheminée, je les voyais entreposés dans une cave. Dans mon enfance, ils ont peut-être servi une fois ou deux pour cuire des pommes de terre pour les poules. Toujours un certain plaisir à voir les objets d'autrefois dans les vide-greniers. Amitié Colo !

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    1. Moi non plus Lily, c'était la première fois. Et des bœufs attelés, seulement dans des documentaires... Un grand plaisir de découvrir l'usage de certains objets, j'avais la chance d'être accompagnée d'une personne qui s'y connaissait!
      Belle journée à toi!

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  6. C'est gai de suivre ton regard tantôt vers le ciel, tantôt vers les façades, tantôt vers la brocante, merci Colo. On se balade avec toi dans Badajoz, une ville dont je ne connaissais même pas le nom. J'adore cette expression : « à cette heure-là il n'y a pas encore de rues ».
    Formidables, ces toiles pour ombrager les passants. Joyeux, ce cheval de bois qui veut courir sur le toit. Et puis ces chaises uniques d'autrefois qui me rappellent le temps où ma grand-mère s'offusquait de voir ses petits-enfants "de la ville" emprunter à l'église les "belles chaises" de Mmes X Y Z.

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    1. Badajoz est moins connue que Cáceres, moins intéressante aussi; c'est une ville de passage vers le Portugal.L'Extremadura est assez pauvre et de cette ville sont issus nombre de navigateurs à la recherche d'un avenir plus clément.
      Je signale que les habitants sont charmants, qu'on y mange très très bien et que c'est vraiment bon marché.

      Pour les chaises d'église, là je crois entendre ma grand-mère!!!

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  7. Voilà la balade promise , si on y mange bien je retiens l'adresse :-)
    j'adore chiner et les vieux objets nous ramènent vite fait en enfance

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    1. Dominique, tu ne serais pas déçue...mieux vaut y aller ou louer une voiture si tu veux ramener des trésors. Et tu aurais des cours d'horticulture sur place...quelques tomates sur ton balcon!

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  8. Ah ? Ce ne sont pas des prie-dieu domestiques (d'après le commentaire de Tania) ? Je n'en ai jamais vu de cette sorte ! Je ne connais que les prie-dieu des stalles d'églises.
    J'ai bien peur d'être la seule à qui tous ces objets ne rappellent rien. Néanmoins j'adore cette balade. Oui il y a sûrement quelque chose du Portugal mais vu de chez moi beaucoup de choses de l'Espagne aussi.

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    1. Tania te répondra sans doute; moi j'allais à l'église, enfant, avec ma grand-mère, dans un gros village. Il y avait, aux meilleures places, des prie-dieu confortables assignés à des "dames bien". Alors... l'avaient-elles apporté, étaient-elles fort pieuses et/ou généreuses? Je l'ignore.

      Voyager par blogs interposés est très gai, je trouve aussi...à bientôt.

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    2. Désolée pour la réponse tardive...
      Dans la petite église du village de ma grand-mère, on s'agenouillait et on s'asseyait tour à tour sur de simples chaises de paille, pour la plupart. Mais aux deux, trois premiers rangs, et par-ci par-là au bout d'une rangée, l'accoudoir et le siège étaient de velours rouge ou de cuir noir, ce qui rendait la messe plus confortable. L'une ou l'autre dame (bourgeoise ou noble, je ne sais) avait donc apporté sa chaise d'église personnelle, connue des autres mais évidemment pas de nous qui venions de Bruxelles où les chaises d'église étaient pareilles pour tous.
      Pour Euterpe, je précise : les dames se mettaient à gauche et les messieurs à droite de l'allée centrale - je ne saurais plus dire en quelle année cette tradition a disparu. Après le concile Vatican II probablement. J'ai beau fouiller dans ma mémoire, je ne me rappelle plus s'il en allait de même du côté des hommes, il faudra que j'interroge ma mère là-dessus.
      J'ai encore dans les oreilles le fracas des chaises qu'on retournait pour s'y asseoir pour le sermon, à nouveau pour s'y agenouiller ensuite, etc. C'était assez amusant, ça permettait de bouger un peu. Aujourd'hui, les chaises d'église restent en position pour s'y asseoir, on ne les retourne plus, on se lève pour les moments forts puis on se rassied, c'est plus commode et moins bruyant.
      D'autres questions ? Bonne soirée à toutes et à tous - grand soleil et chaleur estivale sur Bruxelles.

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    3. Grand merci Tania, ici la séparation des hommes et femmes dans les églises, du moins aux funérailles, existe toujours pour la famille du défunt.
      Excellent weekend, même température et soleil ici qu'à Bruxelles.

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  9. Une jolie balade avec des objets anciens !
    Dans l'église de mon village il y avait des prie-dieu avec les noms des notables...
    C'était un peu prétentieux :-)

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    1. Les notables, ah oui je vois bien Marcelle!!!
      Le "bas peuple" pouvait les regarder de loin...et prendre place sur de longs bancs en bois, étroits et si durs...heureusement il y avait de jolis enfants de chœur pour se distraire!
      Souvenirs.

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  10. Jolie promenade où j'apprends des tas de trucs. C'est très sympa. Les photos sont belles. Merci Colo.

    Muchas gracias por este viaje virtual! Me encantan las casas con este tipo de balcón, calidad de la arquitectura ! En ese momento supimos construir hermosos edificios.

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    1. Tienes razón Obni, los arquitectos del siglo XX no merecen ningún aplauso...cages à poules et buildings sans âme.

      Merci de ta visite, bon repos.

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    2. Todavía me gusta el arquitecto Norman Foster que es un buen ejemplo de la innovación en la forma de construir. ¿Sabe usted sus obras, como en Londres o en Berlín?

      Je trouve qu'il y a du sens dans ce que fait ce brillant archtecte qui peut s'apparenter à ce qui se faisait naguère. J'ai eu la chance de visiter le City Hall de Londres, c'est magnifique de gestion d'espace et d'écriture urbaine.

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    3. Oui, bien sûr, il y a Norman Foster (et Jean Nouvel aussi pour rester en Europe).

      Je n'ai vu le City Hall qu'en photo, mais ici en Espagne il y a à Madrid la Torre Caja, une merveille je trouve, et Metro Bilbao très réussi aussi pour ce que tu mentionnes: espace et lumière. Par contre, je ne sais si tu la connais, je vois la Torre Collserola comme un exploit technique sur un thème, mais il s'intègre si peu dans le paysage...enfin.
      Te deseo un buen día, muy, muy tranquilo...

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    4. Je ne connaissais pas la Torre Collserola concue par les équipes de Norman Foster. Tu as parfaitement raison, l'exploit est technique mais derrière il y a sans doute des perspectives intéressantes pour l'avenir puisque l'emprise au sol est minime, à voir. J'imagine quand même les difficultés de maintenance d'un tel bâtiment. Dans le même esprit, il y a aussi de nos jours des bâtiments qui tournent sur eux-même ou qui ont une forme particulière (Turning Torso par exemple), qui optimisent ainsi l'ensoleillement et les panneaux photo-voltaïques. Tout cela pour dire que l'architecture contemporaine peut être imaginative et jolie. Mais cela coûte cher donc ce n'est pas généralisable en l'état actuel des choses. (Je me demande si je n'abuse pas un peu à discuter comme ça d'architecture qui est un domaine que je connais bien, on s'éloigne pas mal de ton billet… )

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    5. Tu n'abuses pas du tout, exprimer ce qu'on veut, le temps qu'on veut...
      Je voulais dire que les exploits à visées uniquement techniques perdent de vue la raison même de la construction d'une maison, d'un building: le bien-être de ses habitants. Je pense à Gaudi et à ses façades tordues, imaginatives, artistiques, innovatrices, tout ce qu'on veut, mais vivre dedans est, au dire des habitants, tout sauf pratique et agréable...
      Imaginatives et jolies dis-tu, économiques aussi (les constructions innovatrices question énergie me passionnent), si de plus elles sont confortables, qu'on s'y sent bien, parfait. Trop chères mais peu à peu, faute de pétrole...
      Sujet fort intéressant, merci Obni.

      (je ne te parle pas, exprès, de Calatrava que je déteste de todo corazón, j'ai des tas de raisons!!!, ce sera pour une autre fois)

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    6. Le Corbusier a imaginé ce que l'on appelle ici (à Marseille) La Cité Radieuse… Le principe : un bâtiment sur pilotis, avec des appartements optimisés (j'en ai visité des quantité, c'est assez remarquable du point de vue de la gestion des espaces intérieurs quoique parfois un peu tristounes notamment les couloirs de distributions vers les appartements, on dirait un peu un hopital), des fonctions d'usage mutiples (une école, une crèche, un restaurant, une piscine, une boulangerie…), tout cela fonctionne assez bien.

      Est-ce beau en tant que bâtiment puisque c'était notre sujet initial ? C'est bien sûr une question de goût mais cette façade multicole, ces piliers… imposent au regard l'idée d'un bateau… Ce type de construction innovant aurait de l'avenir parce qu'il permet aussi une sociabilité… ça c'est sur le papier, la réalité/constat est un peu différente parce qu'on s'aperçoit que s'y sont installées des classes sociales plutôt favorisées et que le rêve de l'architecte n'a donc pas été vraiment réalisé. Par contre celui qu'on nomme ici "le fada" a construit un bâtiment qui résiste au temps, qui s'est imposé dans le décor de la ville et qui a même réussi à renaître suite à un incendie récent.

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    7. Oui, j'ai vu ce "bateau" dans un documentaire sur la Côte d'Azur, mais j'ignorais toutes ces précisions, merci.

      Je pensais à cette conversation en préparant le déjeuner; les vieilles maisons d'ici, comme chez toi j'imagine, avec leurs murs très épais et leurs petites fenêtres, étaient et sont parfaitement isolées contre le chaud et le froid; seulement aujourd'hui on veut, en plus, de la lumière, plein de lumière à l'intérieur...
      À bientôt.

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    8. Oui, les immeubles entièrement vitrés posent problème par rapport au déperdition énergétque parce qu'on ne peut pas prévoir du double vitrage partout. Mais tout ça est un vaste problème si on parle énergie, émission de CO2 etc.

      Un site intéressant à consulter sur ces enjeux : http://www.manicore.com/

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    9. Un site qui offre la lune! Je m'y baladerai tranquillement, merci.

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  11. Magnifiques trouvailles. Une très intéressante incursion dans le passé de cette ville où je suis passée il y a fort longtemps.

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    1. Oui, Danièle, c'est vivre le passé... Il y avait des communions et un mariage (oui, oui) ce jour-là, un plongeon dans les vêtements et traditions d'antan; nous avons même eu droit à une mini procession avec fanfare, très amusant.

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  12. Tu n'y as pas trouvé comme Brassens un joli poème?
    Jolie promenade
    Merci

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    1. L'ensemble était un poème...et il y avait quelques vieux instruments de musique, guitares bien sûr, pas celle de Georges!
      Bonne journée.

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  13. J'arrive trop tard pour réagir sur les prie-dieu!

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    1. Oh, même pas une histoire de mots gravés au canif sur l'un d'eux?

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  14. très jolie évasion, et très belles photos.
    Mais tu sais ce que je préfère; les dictons et expressions
    "à cette heure-là il n'y a pas encore de rues"
    très parlant et imagé
    Merci Colo

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    1. Je savais que si tu passais par ici tu apprécierais cette expression...ni las calles están puestas, tu le comprends je crois, littéralement "même pas les rues sont installées".
      POur toi un vol à cheval?
      UN beso fuerte.

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  15. Belle balade et plein d'objets inconnus dans leur forme, mais pas dans leur fonction.

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    1. Tu as raison, et j'ai vu que le siphon est beaucoup employé en cuisine pour faire de la espuma...usage qui m'est inconnu mais à la mode en France je suppose.
      Excellent weekend Maïté.

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