Jeunes ou mi-jeunes il nous arrive d’être tête en l’air, d’oublier ceci ou cela, ce que mère appelait avoir “des distractions de savants”. Rien de grave.
Mais voilà, avec l’âge ces failles de nos mémoires augmentent inexorablement.
Carmen Naranjo, (Costa Rica 1928-2012) en a fait, non sans humour, un poème
qu’elle a intitulé:
SIGNE IMPERTINENT
Carmen Naranjo
Impertinent signe
de l’oubli
les clés où sont-elles
le rendez-vous était avant
non après
et ce nom
sur le bout de la langue.
Impertinent
tu te souviens
bien sûr
et moi avec des volets
de où et quand.
Impertinent symbole
mieux vaut noter
et je note l’adresse
sans savoir par où
que l’oubli est immense !
(Trad: Colo)
Les couleurs de l'oubli / Los colores del olvido Rene Villanueva
https://www.eluniversal.com.mx/cultura/artes-visuales/salvan-del-olvido-pinturas-del-musico-rene-villanueva
Impertinente signo de Carmen Naranjo
Impertinente signo
del olvido
las llaves dónde están
la cita era antes
no después
y ese nombre
en la punta de la lengua.
Impertinente
te acordás
claro que sí
y yo con persianas
de dónde y cuándo.
Impertinente símbolo
de mejor apuntar
y apunto destino
sin saber por dónde
que inmenso es el olvido.
claro! inmenso es el olvido!
RépondreSupprimeret chez moi c'est depuis toujours, parfois ça me console: si c'est depuis toujours, ce n'est pas un signe de vieillesse, si?
Si c'est de naissance Adrienne, aucun souci:-)))
Supprimerah mon dieu je me sens vraiment en pays de connaissance
RépondreSupprimerJe crois que nous sommes nombreux Dominique.
SupprimerVous êtes qui? Bon, avoir des pertes de mémoire, c'est normal. Mais il y a des maladies plus graves qui peuvent survenir et là, c'est une véritable souffrance pour ceux qui en sont atteints et leurs familles. Bises alpines.
RépondreSupprimerBien sûr Dédé, ces maladies sont absolument terribles.
SupprimerLe poème fait référence, tu l'as lu, à ces distractions-oublis que l'âge amène inévitablement, hélas.
Besos mediterraneos
Noter, oui, le secours de la mémoire, et s'organiser, de plus en plus, ne pas remettre à plus tard. Toutes & tous, nous développons des parades.
RépondreSupprimerJe rejoins la remarque de Dédé, là c'est autre chose.
Bonne après-midi, Colo, ton illustration me laisse avec une question : quelles sont les couleurs de la mémoire ?
La couleur de la mémoire, voyons : le vert pâle d'un matin de printemps, le rouge des montures de lunettes, le bleu des yeux d'un amour...
SupprimerBonne après-midi Tania!
Il y a un certain temps, nous avions invité à la campagne un jeune sévillan 13 ou 14 ans qui devait apprendre le français, il appelait ma mère (déjà un peu âgée) "las gafas", ton billet me remet cette anecdote en mémoire
RépondreSupprimerQue c'est amusant ! Appeler ta mère "les lunettes" devait avoir une explication dans sa tête à lui, curieux.
SupprimerBonne semaine.
Elle était tout le temps en train de les chercher. Trente ans plus tard, c'est mon tour
SupprimerJe comprends maintenant, merci !
SupprimerBonne journée Miriam.
Ce poème ne peut que me faire rire tellement je me retrouve. L'âge est sans pitié pour ces petits oublis, surtout les noms de famille chez moi. C'est juste normal, rien à voir avec les vrais problèmes pathologiques. Bonne journée Colo, bises.
RépondreSupprimerMieux vaut en rire, en effet. Les noms, oui, parfois ça me désespère quand même, je les retrouve plus tard, ils sont juste cachés, profondément semble-t-il ;-))
SupprimerBonne journée à toi aussi, un beso
J’adore l’expression “avoir des distractions de savants”. Ce poème est très fin pour décrire ce qui nous guette et nous perturbe inévitablement. Il y a quelques années ma fille avait insisté pour un faire un petit film qu’elle avait intitulé “papa cherche ses lunettes”. Les deux tableaux qui illustrent ton billet sont très belles
RépondreSupprimerLes lunettes, oui, c'est l'éternelle recherche de mon compagnon qui en a 3 paires pour 3 situations différentes et celles qu'il/on trouve ne sont jamais les bonnes...le filmer serait assez pathétique je pense:-)
SupprimerLes acteurs ont généralement une excellente mémoire qu'ils exercent, mais la mémoire des mots n'est sans doute pas celle de la place desdites lunettes !
Merci Kwarkito.
Distraction de savant ou de bricoleur aussi. Souvent il m'arrive d'être tellement absorbé par la tâche que je ne trouve plus où j'ai posé l'outil. Il m'est aussi arrivé de chercher mes lunettes partout alors qu'elles étaient sur le nez ! C'est grave docteur ?
RépondreSupprimerOh non, pas grave du tout cher Sergio!
SupprimerIl est vrai que les mots et les objets jouent à cache-cache avec nos têtes vieillissantes!
RépondreSupprimerÀ cache-cache, mais oui tu as raison, il nous faut apprendre à y jouer le mieux possible !
SupprimerCoucou chère Colo, merci pour ce poème. Ah! les lunettes, ce billet est pour mon mari, il est toujours en train de les chercher (deux paires). Quant aux miennes, elles sont autour du cou car j'en ai toujours besoin. Par contre, je pense à aller chercher une chose dans une pièce et je ne sais plus ce que c'est. Alors je fais demi tour et là, ça revient :-)
RépondreSupprimerGros bisous ♥
Bonjour Denise, ah oui, revenir sur ses pas fait se souvenir de pourquoi on se retrouve dans la salle de bains avec, tiens mais pourquoi ai-je ces ciseaux en main ? J'en ris souvent.
SupprimerBon week-end Denise, un beso
Distraction , pensées qui se téélescopent et qui vagabondent ... si ça ne se limite qu'à cela ça n'est pas trop grave, on s'y acoutume ..
RépondreSupprimerBeau WE COLO
Paco
ᓚᘏᗢ
Merci Paco, bon week-end à toi aussi, beau temps enfin ici !
SupprimerRien à faire, on y passe tous avec l'âge avançant. J'essaie de ne pas déplacer trop de choses car je me souviens plus facilement de l'avant dernier endroit que du dernier endroit où j'ai mis la chose. Bon week end. Bises.
RépondreSupprimerAh oui, laisser les choses à leur place aide !
SupprimerPasse un bon week-end Élisabeth, beaucoup de travail dans le jardin ?
UN beso
Que c'est agaçant d'avoir ce nom au bout de la langue, mais perdu dans les méandres d'une mémoire capricieuse
RépondreSupprimerque c'est énervant de ne plus retrouver ses clés , et pourtant on était sûr de les avoir posées juste là
que c'est vexant d'avoir oublié ce rendez-vous attendu impatiemment
....petites leçons d'humilité à prendre avec détachement et humour ! ;-)
Oh oui "détachement et humour ", que faire d'autre ?
SupprimerComme cette très vieille dame très bavarde rencontrée dans la salle d'attente du médecin à qui je demandais ce qui allait mal: "je ne sais plus exactement mais j'ai mal partout sauf à la langue" en rigolant !
Ah OUI, il nous faudrait peut-être vivre dans un champs de myosotis ? Bises du samedi, doux week end Colo. brigitte
RépondreSupprimerMais quelle intéressante suggestion Brigitte !
SupprimerBon week-end fleuri à toi, un beso
Ton billet et les commentaires me rassurent, vraiment.
RépondreSupprimerLe rythme de ce poème est intéressant, vers ultra-courts, on dirait une petite course haletante...à la recherche de tout ce qui se perd ! Besossss Colo.
Bien vu Claudie!!!!
SupprimerNe perds pas ce beso pour toi.
Un billet réconfortant :-) Je me surprend à sourire, ne suis plus toute seule.
RépondreSupprimerBises
Oh que non, tu n'es pas seule, le "mal" est très répandu:-))
SupprimerBonne journée Fifi.