Juan Ramón Jiménez, peut-être vous souvenez-vous de lui, de ce poème?
Oublier un peu, rien , trop... ah si nous pouvions décider, être les maîtres de nos mémoires!
No
os lo tengo que presentar, y ya publiqué varios poemas de él, entre
ellos este.
¿Recordar
y olvidar. Olvidar un poco, nada, demasiado...¡si pudiéramos decidir y ser dueños de nuestras memorias!
Je
vous souhaite une bonne semaine. ¡Qué
paséis una buena semana!
Oswaldo Guayasamín 1919-1999 Ecuador* |
La
mémoire
Juan
Ramón Jiménez
Quelle
tristesse voir passer
le
débit de chaque jour
(tours
en haut et en bas!),
par
le pont de la nuit
(tours
en bas et en haut),
vers
le soleil du lendemain!
Qui
saurait
laisser
sa cape, content,
dans
les mains du passé;
ne plus
regarder ce qui fut;
entrer
de front et ravi,
tout
nu, dans la libre
allégresse
du présent!
(Trad
Colo)
La
memoria
JR
Jiménez
¡Qué
tristeza este pasar
el caudal de cada día
(¡vueltas arriba y abajo!),
por el puente de la noche
(¡vueltas abajo y arriba!),
al otro sol!
¡Quién supiera
dejar el manto, contento,
en las manos del pasado;
no mirar más lo que fue;
entrar de frente y gustoso,
todo desnudo, en la libre
alegría del presente!
el caudal de cada día
(¡vueltas arriba y abajo!),
por el puente de la noche
(¡vueltas abajo y arriba!),
al otro sol!
¡Quién supiera
dejar el manto, contento,
en las manos del pasado;
no mirar más lo que fue;
entrar de frente y gustoso,
todo desnudo, en la libre
alegría del presente!
Link on the painter http://en.granma.cu/cultura/2019-07-09/100-years-since-the-birth-of-oswaldo-guayasamin
Quel beau programme, on ne saurait mieux dire, en ce matin d'automne. Mais en serons-nous capables ?
RépondreSupprimerBonne semaine à toi.
Bonjour Anne, rien n'est moins sûr, mais à ne rien tenter...
SupprimerUn beso.
Il y a du concept bouddhiste dans cette poésie. Il est aussi vrai que se libérer du poids du passé rend léger le présent.
RépondreSupprimerLe poète dit "qui saurait". Ce serait en effet et parfois idéal, oui!
SupprimerBonne journée Sergio!
Je suis allée relire le beau poème d'aujourd'hui à demain, dont le thème revient ici, associé à la tristesse. Entrer "dans la libre allégresse du présent" exige de tourner le regard vers l'ici et maintenant, ce qui n'est pas donné, mais on peut y travailler - sans se détourner du passé pour autant, serait-ce la quadrature du cercle ?
RépondreSupprimerC'est le poète du raffinement, de la délicatesse, de la tristesse aussi, tu as raison. Pense à Platero y yo.
SupprimerSa vie ne fut pas gaie du tout, l'histoire de l'Espagne ne l'est pas.
Ce méli-mélo que nous sommes, que nous vivons, où passé, présent et futur vivent ensemble, comment en effet chasser l'un ou l'autre?
C'est serein, positif, une vraie marche en avant...
RépondreSupprimerle lire le matin et hop la journée s'annonce meilleure!
Supprimerje me sens en totale communion avec ce poème
RépondreSupprimerIl m'a tout de suite accrochée moi aussi.
SupprimerAh oui, quelle chance ce serait, à moins que ce soit un acte de courage !
RépondreSupprimerComme un défi au passé, oui, le connaissant un peu ce pourrait bien être ça Annie.
SupprimerCarpe diem! C'est puissant comme poème. Etre présent au présent. Tout un programme. Bises alpines.
RépondreSupprimerUn programme bien difficile à suivre aussi.
SupprimerUn beso Dédé
Souvent je trouve les poêmes tristes! Bisous
RépondreSupprimerIls le sont en général chère Val, ce poète en particulier n'a rien de joyeux.
SupprimerUn beso
"la libre allégresse du présent" ce serait l'idéal ! mais ça demande du travail, beaucoup et tout le temps. Et je ne suis pas adepte d'oublier le passé, à condition de ne pas le laisser nous envahir et nous paralyser. C'est tout un équilibre et on n'a pas trop d'une vie pour essayer de l'atteindre (je n'y suis pas encore ...)
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, le poids du passé est particulièrement lourd dans son cas. Guerre civile, exil, pertes violentes d'êtres proches. Alors le souhait de pouvoir oublier tout ça s'explique si bien.
SupprimerTu parles d'équilibres bien difficiles, je suis tout à fait avec toi.
Bonne journée, soleil ce matin ici.
encore un poète inconnu pour moi, que je découvre grâce à toi colo
RépondreSupprimerNiki, si tu n'as pas lu de lui, en prose, Platero et moi, c'est charmant, tu peux le lire gratis ici:
Supprimerhttps://mobecangepec.firebaseapp.com/223210351X.pdf
Les plus sérieuses recherches sur le cerveau tentent à dire que nous reconstruisons notre passé en fonction de ce que nous vivons, de ce que nous sommes au présent (tiens justement une citation ce jour chez moi). Et même au moment de retenir quelque chose en mémoire, nous ne sélectionnons «au scan» que ce qui nous convient...
RépondreSupprimerNe plus être sur ce pont où se mirent passé et présent (belle image des tours vers le haut et le bas). Nous existons entre deux éternités... (ce n'est pas de moi, je ne sais plus qui).
Merci Christian,
SupprimerNous sélectionnons, trions, les vieux se souviennent des jours anciens... mais je me pose souvent des questions sur ces souvenirs, mauvais, que nous enfouissons volontairement mais qui s’obstinent à remonter. Ceux qui hantent probablement JR Jiménez mais nous tous parfois.
Bonne journée, je m'en vais de ce pas sur votre blog.
" entrer de front et ravi,
RépondreSupprimertout nu, dans la libre
allégresse du présent!"
Une pensée à retenir pour inaugurer chaque matin.
Merci Colo de nous offrir ces pépites.
Bises pluvieuses.
De très beaux vers, encourageants en effet!
SupprimerIci soleil aujourd'hui, je t'en envoie!
Un beso
J'aime beaucoup ! Merci et bonne journée.
RépondreSupprimerBon week-end Marie.
SupprimerTout ceci est bien dit, belle économie de mots sans pour autant simplifier, c'est lucide et engageant. Tout un programme, comment "être là", ici/maintenant, et avancer aussi.
RépondreSupprimerMerci !
Toute ces difficultés que tu énumères, dire beaucoup en peu de mots. JR Jímenez est un maître des mots.
SupprimerMerci d'être passé K.
Tu m'as également fait découvrir Oswaldo Guayasamín.... très sensible à son art - belle découverte - Merci
RépondreSupprimerAh chouette, moi aussi j'aime bien ce qu'il fait, merci de ta visite Olivier, un beso
SupprimerJe découvre aussi cet auteur. Je rejoins ce qui est dit, c'est précis, efficace et beau. Ah ! La mémoire… qui s'effrite un peu avec le temps qui passe et qui n'en fait parfois qu'à sa tête… (si j'ose dire)
RépondreSupprimerHa, ha, oui c'est bien ça! On tire parfois sur un fil et des souvenirs inattendus apparaissent. Par contre on a oublié d'acheter le pain.
SupprimerBon week-end Obni.
Dans les deux poèmes (je suis allée lire l'autre) l'angoisse du temps qui passe, peur de demain, regret d'hier. Le bonheur est pour celui qui sait vivre le présent mais ce n'est pas facile pour tout le monde !
RépondreSupprimerBonjour Claudialucia, Juan Ramón Jiménez était un homme à tendance dépressive, extrêmement soucieux de la perfection. Le manque d'argent, la Guerre Civile, l'exil, tout cela sans doute explique ce que tu as bien vu dans ses poèmes. Pas facile du tout même!
SupprimerBon dimanche.
Merci pour ces douces lectures, bisous
RépondreSupprimerBonne semaine Val!
SupprimerBonjour Colo, pas très gai ce poème mais très beau. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBonjour Dasola, merci d'être passée, bonne semaine!
Supprimerah moi c'est sûr je ne saurais pas. Sauf à perdre la tête...
RépondreSupprimer...ce que je ne te souhaite pas!
SupprimerSe secouer et se débarrasser du poids du passé, un vœu parfois.
S'alléger pour mieux vivre le présent et foncer tête en avant chaque jour:chaque jour étant une chance donnée.
RépondreSupprimerDur, mais la route est tracée.