Il
est des animaux aimés, et d’autres qui, souvent à cause de leur
laideur, provoquent en nous, et de façon irraisonnée, peur, dégoût
voire terreur.
Voici
un poème très visuel, surprenant, de la poète, romancière et
essayiste Mexicaine Rosario Castellanos (1925-1974).
Hay
animales queridos, y otros que, a menudo por su fealdad, nos provocan
, de manera irracional, miedo, aversión incluso pánico.
Hoy
un poema muy visual, sorprendente, de la poeta, ensayista, novelista
Mejicana Rosario Castellanos (1925-1974).
La
soirée du crapaud
Assis
dans l’ombre
-solennel
avec ton goitre
exophtalmique; cruel
(en
apparence, du moins, dû au gonflement
des
paupières); froid,
froid
répulsif de sang froid.
Assis
dans l’ombre tu regardes brûler la lampe.
Autour
de la lampe nous parlons et peut-être
L’un
de nous dit ton nom.
(En
septembre. Il a plu)
Comme
mû par le ressort de la surprise, tu sautes
Et
te voilà, au milieu de la conversation,
Au
centre du cri.
Quelle
peur en sentant palpiter
le cœur nu
de
la nuit à la campagne!
(Trad:
Colo)
La
velada del sapo
Sentadito
en la sombra
-solemne con tu bocio exoftálmico; cruel
(en apariencia, al menos, debido a la hinchazón
de los párpados); frío,
frío de repulsiva sangre fría.
Sentadito en la sombra miras arder la lámpara
En torno de la luz hablamos y quizá
Uno dice tu nombre.
(En septiembre. Ha llovido)
Como por el resorte de la sorpresa, saltas
Y aquí estás ya, en medio de la conversación,
En el centro del grito.
¡Con qué miedo sentimos palpitar
el corazón desnudo
de la noche en el campo!
-solemne con tu bocio exoftálmico; cruel
(en apariencia, al menos, debido a la hinchazón
de los párpados); frío,
frío de repulsiva sangre fría.
Sentadito en la sombra miras arder la lámpara
En torno de la luz hablamos y quizá
Uno dice tu nombre.
(En septiembre. Ha llovido)
Como por el resorte de la sorpresa, saltas
Y aquí estás ya, en medio de la conversación,
En el centro del grito.
¡Con qué miedo sentimos palpitar
el corazón desnudo
de la noche en el campo!
Si tu en publies un sur les araignées, je ne le lirai pas, hi!!!!!!!!!! Bisous
RépondreSupprimerAh bon!:-))
SupprimerJe te préviendrai si le sujet se présente...Bonne journée.
Voilà une idée thématique. Un bestiaire poétique de poètes hispanophones... celui-ci est très réussi, et en peu de mots installé une atmosphère. J'aime bien les deux dernières strophes et la métonymie Le cœur de la nuit qui palpite...
RépondreSupprimerTu as deviné, c'est bien mon idée: un bestiaire poétique pour cet automne-hiver.
SupprimerJ'espère ne pas trouver trop de "toros".
Bonne journée Kwarkito.
J'aime les crapauds ! Ils ont une si belle voix...
RépondreSupprimerMoi aussi je les aime, surtout dans le potager, mais il y en a très peu ici, il ne fait pas assez humide...La voix des crapauds, un peu rauque oui, oui!
SupprimerJ'aime pas les crapauds, je les trouve même attachants. Ils ont des yeux qui hypnothisent. J'ai beaucoup de crapauds dans mon potager, ils sont mes amis.
SupprimerPs la photo du crapaud est sympa
SupprimerLes yeux des crapauds sont fascinants, leurs couleurs, profondeur.
Supprimermerci Sergio
Impression très vive, surtout dans les deux dernières strophes avec ce vers-titre si juste.
RépondreSupprimerUn poème très vivant sur un invité surprise; raconter si joliment l'arrivŕ d'un crapaud, c'est fort, tu as raison.
SupprimerSurprenant. Voilà un animal qui ne provoque aucune répulsion chez moi. Par contre, si c'était un cobra ... au secours !
RépondreSupprimerUn sujet de poème inattendu, oui.
SupprimerBon, comme il n'y a pas de cobras en Espagne, j'éviterai le sujet:-))
la prévention est la même pour les animaux et pour les humains, une gueule de travers, une anomalie et hop on catalogue
RépondreSupprimerExact, oubliant qu'un crapaud peut se transformer en Prince ou Princesse.
Supprimerje ne raffole pas des crapauds, mais le poème est joli :)
RépondreSupprimerMerci Niki.
SupprimerJe ne sais pourquoi, mais j'aime les vilains crapauds, ils ne me dégoutent pas et j'en suis même curieuse. Alors ce coquin-ci "made my day" :)
RépondreSupprimerCelui qui arrive à l'improviste et s'invite, have a nice day:-))
Supprimerça me rappelle un article qui démontrait à quel point notre vision sur l'animal - celui qui mérite notre sympathie, notre protection, celui dont la disparition nous inquiète... ou pas! - dépendait de ce critère de beauté.
RépondreSupprimerC'est une grave injustice :-)
Tout à fait, de plus, quand on les regarde de près, les araignées par exemple, elles ont magnifiques.
SupprimerEt, comme le notait Dominique plus haut, la même injustice est commise avec les humains.
Une soirée en compagnie d'un prince très charmant... Je les préfère dans les livres qu'en vrai, cette peur instinctive m'énerve au plus au point, j'y travaille !!! Bises. brigitte
RépondreSupprimerCes peurs instinctives sont énervantes, c'est vrai. Je crois qu'elles disparaissent à force d'observer (avec un oeil sympathique), de lire des trucs sur eux. Enfin, ça m'est arrivé avec les gueckos qui, en été, entrent dans la maison, se cachent de jour derrière des tableaux. Ils magent moustiques et araignées, m’aident à faire le ménage donc:-))
SupprimerBon week-end, besos
J'ai une grande tendresse pour les crapauds, qui me le rendent bien et viennent nous visiter.... jusque dans notre chambre ! Une surprise nocturne qui nous a fait beaucoup rire.
RépondreSupprimerAh oui, j'imagine ces rires! Invités surprise ça!
SupprimerJ'aime les crapauds. Mardi, en marchant dans les bois, j'en ai vu un tout replet. Le soir, parfois, bien que j'habite en ville, je les entends car il doit y en avoir dans les jardins.
RépondreSupprimerBonne journée !
J'aimerais tant en avoir plus, surtout dans le potager, mais je crois qu'il ne fait pas assez humide ici.
SupprimerBonne journée Marie.
Animal pas beau que l'on s'amuse à observer dans la nature et qui donne de bonnes photos (ne pas le photographier d'en haut mais s'allonger, comme celles que vous proposez).
RépondreSupprimerSi j'en voyais un sauter sur la table du salon, pire dans la chambre à coucher, je le trouverais beaucoup moins sympathique...
En wallon de chez nous, la "crapôde" est l'amoureuse, la personne qu'on aime.
Bon week-end !
Oh une crapôde amoureuse, que c'est joli! J'y penserai à chaque fois que j'en verrai un(e)...
SupprimerMerci Christian, bon week-end.
Chant des crapauds...
RépondreSupprimerCelà me rappelle un peu ce conte:
https://www.lire-en-tout-genre.fr/index.php/a-partir-de-3-ans/719-la-princesse-et-le-crapaud-illustre-par-peggy-nille
Merci Marie, Grimm et ce beau conte qui nous dit si bien l'importance de l'apparence...
SupprimerBon dimanche!
Bonjour Colo, merci pour ce poème et je trouve que ce crapaud a une bonne tête (si, si). Bon dimanche.
RépondreSupprimerIl a l'air bonasse en tout cas...bonne semaine Dasola
SupprimerLes crapauds sont sympas.
RépondreSupprimerIls sont en effet fort utiles (limaces, escargots, etc. ).
Créons le CRAC, Comité de Réhabilitation de nos Amis Crapauds.
Ah, oui, vive ce Crac-là!
SupprimerQuand mes filles étaient toutes petites, elles adoraient les crapauds et les fréquentaient assidûment car, parmi eux, il pouvait y avoir un prince charmant ! Il y en a beaucoup près de la mare dans le jardin de ma maison de vacances en Lozère. C'est ainsi que j'ai fini par les accepter! J'aime ton poème, sa simplicité, ses images !
RépondreSupprimerÊtre laid n'exclut pas l'amitié, fort heureusement! Et si c'est à travers des contes, pourquoi pas?
SupprimerMerci, et bon week-end.