Goytisolo,
vous connaissez peut-être ce nom. Mais ils étaient trois frères
dans le monde des lettres. Le plus connu est l’écrivain Juan
Goytisolo, puis celui qui nous occupe aujourd’hui, José Agustín
le poète, et finalement Luís le romancier.
Tous
trois ont connu, enfants, la guerre civile et l’horreur de voir
leur mère tuée lors d’un bombardement de Barcelone par l’aviation
franquiste en 1938.
José
Agustín (1928-1999) était un homme d’une très grande
sensibilité, vous le verrez dans le poème, assez dépressif aussi.
Mais rien de triste dans ce poème que j’ai traduit du mieux que
j’ai pu.
On
entend les oiseaux…
L’aube.
On entend les oiseaux
comme
perdus dans la brume;
le
silence élève leurs chants
jusqu’à
la pénombre de la pièce.
Il
perçoit un très faible tremblement
qui
fait frémir la peau qu’il aime,
douce
dans son rêve. Très lentement
il
la recouvre du drap
pour
éviter qu’elle ne s’éveille.
Mais
déjà des bras l'enveloppaient
et
s’accrochaient à son corps:
éternité
fut ici douceur
miel
et jasmin. Bien plus tard
on
entendait encore le chant des oiseaux.
(Trad:Colo)
Se
oyen los pájaros… J.A Goytisolo
El
alba. Se oyen los pájaros
como perdidos en la niebla;
el silencio sube sus cantos
a la penumbra de la estancia.
El percibe un temblor muy tenue
que estremece la piel que ama
dulce en su ensueño. Muy despacio
la va cubriendo con la sábana
por evitar que se desvele.
Pero unos brazos le envolvían
y se ciñeron a su cuerpo:
eternidad fue aquí lisura
miel y jazmín. Mucho más tarde
aún se oía el cantar los pájaros.
como perdidos en la niebla;
el silencio sube sus cantos
a la penumbra de la estancia.
El percibe un temblor muy tenue
que estremece la piel que ama
dulce en su ensueño. Muy despacio
la va cubriendo con la sábana
por evitar que se desvele.
Pero unos brazos le envolvían
y se ciñeron a su cuerpo:
eternidad fue aquí lisura
miel y jazmín. Mucho más tarde
aún se oía el cantar los pájaros.
Un autre poème de lui, mis en musique/chanson par Paco Ibañez ici :https://espacesinstants.blogspot.com/2013/09/toujours-souviens-toi-siempre-acuerdate.html
Bonsoir Colo
RépondreSupprimerLe régime de Franco a fait des malheureux et certains d'entr'eux ont su se préserver par la poésie, l'art, l'écriture. Ne dit on pas que les chants désespérés sont les chants les plus beaux (A.de Musset)?
L'écriture des frères Goytisolo est souvent engagée aussi, une autre façon de s’exprimer, certes.
Supprimerquelle belle évocation d'un matin de bonheur :-)
RépondreSupprimerTrès belle, oui, tant de délicatesse.
SupprimerUn poème d'une grande douceur. Merci, Colo.
RépondreSupprimerComme un réveil parfait Tania.
SupprimerQuelle sensibilité dans ces vers ! Quelle douceur aussi !
RépondreSupprimerMerci de me faire commencer la journée ainsi. Bon week end.
Bon week-end Bonheur, une jolie découverte pour moi aussi ce poème.
SupprimerJ'ai trop longtemps négligé ton blog, Colo. J'y retrouve la douceur éternelle qui ralentit le temps et prolonge la vie. Lire des vers chez toi c'est comme une source où il ne faudrait jamais oublier de s'abreuver. La magie est toujours là. Merci pour ces vers-caresses !
RépondreSupprimerEuterpe!!! Quel plaisir de te retrouver dans la blogosphère!
SupprimerJe vois que ton blog est actif aussi, je le pensais abandonné.
Tu vois, je poursuis sur ma ligne poétique, contente que cela te plaise.
Un poème qui parle d'oiseaux et je suis conquise
RépondreSupprimerTu les entends ce matin?
SupprimerC'est si beau... intense et délicat à la fois, suffestif, un rien triste sans chagrin pourtant...
RépondreSupprimerMerci Edmée, contente qu'il t'ai plu
SupprimerRien de dépressif en effet ! c'est même très beau ce moment entre deux chants d'oiseaux. Merci Colo.
RépondreSupprimerComme un rêve ouaté, un moment de bien-être total...
Supprimermerci colo pour toutes ces découvertes en poésie
RépondreSupprimerAvec plaisir Niki
SupprimerJe note le nom de ce poète, cette évocation est magnifique, merci Colo de nous l'offrir ainsi. À bientôt, douce journée à toi. brigitte
RépondreSupprimerSemer des bribes de vers, un plaisir des les offrir Brigitte.
SupprimerÀ bientôt.
Je ne connais pas ce poète, tu me permets de le découvrir. Merci beaucoup pour ces vers traduits qui nous font du bien, c'est un instant très romantique. Bon après midi. BISES.
RépondreSupprimerOui, un peu de rêve qui glisse sur nos peaux....bonne journée, trop chaude chez toi aussi.
SupprimerBesos
Non, je ne connaissais pas ... alors merci, c'est si beau, délicat, effleurant et frémissant !
RépondreSupprimerTendresses matutinales ...
Ces douces parenthèses qui nous permettent d'affronter les journées...
SupprimerÀ bientôt Nikole
J'aime beaucoup la simplicité et la justesse de ce poème. Je ne connaissais pas ce poète. Juste son frère romancier. Merci pour ce partage.
RépondreSupprimerTu voilà de retour, muy bien!
SupprimerJe ne connaissais pas bien sa poésie, de jolies découvertes.
J'avais laissé un commentaire ... qui a disparu ! Encore un coup de blogspot... J'y disais toute mon admiration pour ce doux poème et t'en remerciais !
RépondreSupprimerOh désolée Annie, l'informatique est un affreux mystère.
SupprimerMerci d'avoir insisté!
Bonjour Colo
RépondreSupprimerun petit coucou chaud, très chaud.
Je reviens avec bonheur vers ton site pour y trouver une délicate poésie, toute en souvenirs et demi-teintes très suggestives, avec oscillation entre la réalité et le rêve. Tu as répondu à la question que je me posais en précisant que ce poète a été chanté par Paco Ibañez.
Je t'embrasse et te souhaite un beau mois d'août.
Hola Maïté,
SupprimerContente de te retrouver. Merci pour tous tes chouettes commentaires, il fait trop chaud en ce moment pour être longtemps à l'ordinateur.Grrrr
Je t'embrasse aussi.