Quel
âge avait Pedro Mairal, ce
brillant écrivain (romans, contes et poèmes) Argentin de 47 ans,
quand il écrivit ce poème? Peut-être 30 ans, l'âge moyen
qu'atteint un cheval…
¿Cuántos
años tenía Pedro Mairal,
ese brillante escritor (novelas, cuentos y poemas) Argentino de 47
años, cuando escribió este poema? Tal vez 30 años, edad media que
alcanza un caballo….
OFRENDA Pedro Mairal
Tengo
la edad en la que mueren los caballos,
la edad en la que el árbol
se ofrece entero al cielo.
Mi miedo es una fauna secreta que me busca,
del mar soy sólo un número de olas.
Tengo dientes y penas y zapatos,
tengo una fiesta eterna que a veces me convoca.
Conozco a una mujer, tal vez, salvo el misterio
de la panza de estrellas de la noche.
Yo no sé cuántos soles le quedan a mi pecho,
yo sé que ha sido bueno vivir y alzo estos años
como una ofrenda ardiendo.
Por encima del toro de sombra de los días,
por encima del asco y el miedo y los espejos,
he llegado hasta aquí.
la edad en la que el árbol
se ofrece entero al cielo.
Mi miedo es una fauna secreta que me busca,
del mar soy sólo un número de olas.
Tengo dientes y penas y zapatos,
tengo una fiesta eterna que a veces me convoca.
Conozco a una mujer, tal vez, salvo el misterio
de la panza de estrellas de la noche.
Yo no sé cuántos soles le quedan a mi pecho,
yo sé que ha sido bueno vivir y alzo estos años
como una ofrenda ardiendo.
Por encima del toro de sombra de los días,
por encima del asco y el miedo y los espejos,
he llegado hasta aquí.
J'ai
l'âge où meurent les chevaux,
l'âge
où l'arbre
s'offre
tout entier au ciel.
Ma
peur est une faune secrète qui me cherche,
de
la mer je ne suis qu'un nombre de vagues.
J'ai
des dents et des peines et des souliers,
j'ai
une fête éternelle qui parfois me convoque.
Je
connais une femme, peut-être, sauf le mystère
du
ventre des étoiles de la nuit.
Je
ne sais combien de soleils il reste à ma poitrine,
je
sais qu'il a fait bon vivre et j'élève ces années
comme
une offrande brûlante.
Par
dessus le taureau d'ombre des jours,
par
dessus le dégoût et la peur et les miroirs,
je
suis arrivé jusqu'ici.
(Trad: Colo)
(Trad: Colo)
j'aime :-)
RépondreSupprimerévidemment, c'est un mec, il se compare à un cheval, à un arbre... ça fonctionnerait peut-être moins bien pour une femme
(je vais peut-être le traduire en néerlandais, mais il y en a tant d'autres sur ma to-do-list ;-))
bises et bonne journée!
Ah je compte sur toi pour une version féminine (sans jument;-)) alors?
RépondreSupprimerBonne journée à toi aussi, besos.
Bonsoir chère Colo, un grand merci pour ce beau poème et la merveilleuse photo d'arbres, source d'oxygène.
RépondreSupprimerMerci d'être passée Denise, bonne journée!
SupprimerIl a l'air tout étonné d'avoir vécu jusque là le poète ! comme s'il ne devait pas vivre plus longtemps que les chevaux. Je ne démêle pas dans quel état d'esprit il était en écrivant, c'est touffu ..
RépondreSupprimerMais oui, il est comme surpris, reconnaissant, effrayé...avancer en âge n'est-il pas un mélange de tout ça?
SupprimerBonne journée Aifelle.
Ce poète semble tout à son être, à ses doutes, à son intériorité... 30 ans, un age de grand questionnement, je me le rappelle bien. Bises, merci Colo, à tout bientôt. brigitte
RépondreSupprimerIl est curieux de constater que plus on vieillit, plus on se croit immortel...Un excellent week-end pour toi Brigitte, un beso.
SupprimerJ'aime ce vers : "Je ne sais combien de soleils il reste à ma poitrine".
RépondreSupprimerY a-t-il un âge pour ce genre de bilan ? Il me semble de tout âge, à partir de la trentaine ou de la quarantaine, si on a la chance d'y arriver en bonne santé.
Bonne soirée, Colo.
Bonjour Tania, dans nos temps et en occident il semble normal de devenir vieux, mais peut-être est-ce une surprise de se lever vivant chaque jour.
SupprimerBon, petite philosophie à l'aube...bonne journée, un beso.
ah enfin je te retrouve avec comme d'habitude des vers qui parlent à tous
RépondreSupprimerl'âge des chevaux ? est ce bien raisonnable ?
Ah ça, raisonnable ou pas, c'est lui qui en parle!
SupprimerBien contente de te retrouver aussi.
Bon week-end, le plus frais possible.
C'est magnifique, merci colo.
RépondreSupprimerMerci à toi Nikole, bonne journée.
SupprimerOh j'aime ça... du doute, du désordre, de la force ressentie, et l'envie d'embrasser tout tout tout...
RépondreSupprimerOh, chouette alors! Ce mélange d'images, de sentiments, qui sont la vie elle-même!
SupprimerBonne semaine Edmée.
Un poème qui interroge, mais le doute nous aide à nous construire. Peut-être a-t-il songé à mettre fin à ses jours, alors.
RépondreSupprimerQui sait Danièle?
SupprimerDoutes mais joies aussi, l'un aidant l'autre...
Passe un bel été.
J'aime quand vous me faites découvrir des poètes. Merci pour celle là.
RépondreSupprimerBonne journée.
Avec plaisir Bonheur.
SupprimerBonne semaine!
Faire ainsi un point poétique sur sa vie, se situer sur l'échelle du temps, celle qui nous rappelle qu'il n'a pas la même valeur pour tous les êtres vivants; vivre dans l'incertitude et le dire avec une belle formule, pleine d'optimisme , ce n'est pas donné à tout le monde : Yo no sé cuántos soles le quedan a mi pecho,"
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte intéressante, le regard de quelqu'un qui mord à pleines dents dans la vie...malgré les peines traversées.
Comme toujours tu analyses si bien!
SupprimerMerci.
Un merci à la vie, chemin bien parcouru malgré les pierres et les miroirs où l'on préfère ne pas se voir.
RépondreSupprimerMerci pour la découverte.
Bonjour Christian, je n'ai pas lu de romans de lui, certains sont traduits en français...
SupprimerBon dimanche
J'aime bien l'image de l'arbre qui s'offre tout entier au ciel...
RépondreSupprimerC'est la confiance !
Et bien sûr tout le poème, c'est magnifique !
Un très belle image, en effet Marcelle!
Supprimermerci de ta visite