DE
PLUS EN PLUS ABSENT
Miguel Hernández (1910-1942)
De plus en plus absente,
comme si un train lointain
t’entraînait plus loin.
Comme si un noir bateau
noir.
De plus en plus présente,
comme si un train aimé
Miguel Hernández (1910-1942)
De plus en plus absente,
comme si un train lointain
t’entraînait plus loin.
Comme si un noir bateau
noir.
De plus en plus présente,
comme si un train aimé
parcourait
ma poitrine.
Comme si un tendre bateau
tendre.
Comme si un tendre bateau
tendre.
(Trad: Colo)
Camille Corot . Absence |
CADA
VEZ MAS AUSENTE
Miguel Hernández
Cada vez más ausente,
como si un tren lejano
te arrastrara más lejos.
Como si un negro barco
negro.
Cada vez más presente,
como si un tren querido
recorriera mi pecho.
Como si un tierno barco
Miguel Hernández
Cada vez más ausente,
como si un tren lejano
te arrastrara más lejos.
Como si un negro barco
negro.
Cada vez más presente,
como si un tren querido
recorriera mi pecho.
Como si un tierno barco
tierno.
Une
hésitation dans la traduction: les adjectifs “ausente”,
“presente”, terminés en “e” ont la même forme au masculin et
féminin.
Je
vous raconterai la courte vie de ce grand poète dans le prochain
billet, mais j'ai supposé qu'écrit de la prison où le régime
franquiste l'avait enfermé, ce poème était dirigé à sa femme.
Etrange berceuse, ce poème, de la noirceur à la tendresse.
RépondreSupprimerLa figure de Corot ne l'est pas moins.
J'attends la suite avec curiosité.
Bonne après-midi, Colo.
Tu lui trouves un rythme de berceuse? Je n'y avais pas du tout pensé...
SupprimerDe ce poète tu connais peut-être la "nana de la cebolla".
Bonne soirée amie.
oui, s'il y a un 'je' et un 'tu', et que le 'je' est un homme, on suppose - surtout dans ce contexte - que le 'tu' est sa bien-aimée
RépondreSupprimer(avec ce que tu expliques je comprends mieux aussi l'image du train et du bateau, et le choix des adjectifs 'tierno' et 'negro')
Oui, le contexte aide ici.
SupprimerBonne soirée Adrienne, un beso.
Formidable économie de moyens.
RépondreSupprimerC'est superbement profond. Merci.
Contente que tu l'apprécies autant que moi.
SupprimerLe poème prend tout de suite plus de sens en décrivant le contexte. Je ne connaissais pas le Corot, sombre lui aussi, mais terriblement beau.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, oui, dans ce cas-ci le contexte aide à la compréhension.
SupprimerEntre le noir et la clarté...
Bonne journée!
L'oscillation entre train et bateau, entre douleur et tendresse.
RépondreSupprimerJe viendrai découvrir M. Hernandez.
Vous serez le bienvenu!
Supprimerc'est effarant le nombre de poèmes écrits en prison !
RépondreSupprimerAbsolument Dominique.
SupprimerMerci Colo pour ce beau poème et j'ai toujours aimé plusieurs toiles de Corot. Il y en a de magnifiques.
RépondreSupprimerDouce soirée et mes bisous.
En effet chère Denise, dans les tableaux de Corot il y a une ambiance, une lumière magnifiques.
SupprimerBon weekend, un beso.
Une respiration... difficile dans ce contexte ! Magnifique tableau, c'est pour moi une découverte, merci Colo. Bises et doux week end. brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, la littérature et la poésie de ces 40 années de franquisme sont noires, parfois une lueur d'encouragement, mais...
SupprimerBonne journée, un beso.
" j'ai supposé qu'écrit de la prison où le régime franquiste l'avait enfermé, ce poème était dirigé à sa femme." Ton explication donne toute sa force à ce court texte et toute sa beauté !
RépondreSupprimerMerci Fifi.
SupprimerBon weekend, un besito
Cette poésie est très sobre et épurée tout comme le tableau magnifique de Corot !
RépondreSupprimerBeau samdimanche !
En tout cas... c'est d'une tendresse, d'un espoir, d'un chagrin prenants!
RépondreSupprimerUn très jeune poète, si attachant, si plein de fougue et de drames aussi.
SupprimerC'est beau et touchant ce poème. J'aime aussi beaucoup la petite fantaisie sur la sauge et le thé. J'espère que tu vas bien. Un abrazo. A
RépondreSupprimerComme je l'écrivais ce matin, la beauté pour combattre le mal, et dieu sait combien Miguel Hernández en a vécu, et la fantaisie pour alléger ce noir poids qui survole nos têtes cher Kwarkito.
SupprimerJe t'embrasse.
Bonjour Colo, ces couleurs d'automne sont sublimes. Cette photo est très réussie. Sinon, quand j'ai lu le titre de ton billet, je croyais que tu allais faire allusion à l'agence de détective privé Fiat lux de Nestor Burma. J'ai mes références... Bonne journée.
RépondreSupprimerBonjour Dasola, je crois qu'une erreur s'est glissée dans le système, ton com est pour le billet suivant, mais il m'a bien fait rire! Ce cher Nestor!
SupprimerBonne semaine.
Quelle douleur que l'absence dans ces conditions et le souvenir qui s'efface bien que présent à sa façon.
RépondreSupprimerJ'ai mal dans ma poitrine pour lui.
Terrible, oui.
Supprimer