Un poème de
Werner Lambersy (Anvers, Belgique 1942- )
Là derrière la porte
on ne serait
vraiment nulle part
on entendrait
comme le souffle
de quelqu'un qui dort
on se dirait
l'univers se repose
tout va bien
on écouterait le monde
et sa rumeur
de mouton qu'on emmène
(extrait du recueil Komboloï p. 91)
Foto Colo |
Allí
tras la puerta
no se estaría
realmente en ninguna parte
se oiría
como el aliento
de alguien que duerme
uno se diría
el universo descansa
todo va bien
se escucharía el mundo
y su rumor
de oveja que se llevan
no se estaría
realmente en ninguna parte
se oiría
como el aliento
de alguien que duerme
uno se diría
el universo descansa
todo va bien
se escucharía el mundo
y su rumor
de oveja que se llevan
(Trad: Colo)
bel exemple de l'emploi du conditionnel ;-)
RépondreSupprimerOui et sans "si"!
SupprimerBien, ça coule, ça déroule, tranquille comme un songe apaisant...
RépondreSupprimerTiens, pour toi un autre du même recueil:
RépondreSupprimerDerrière la porte
c'est
peut-être un poème
alors
on n'ose pas
on imagine des choses
on se dit
c'est comme la mer
on va
on regarde la mer
on la regarde bien
et on ne sait
pas
Très agréables ces poèmes qui donnent l'impression de se lire tout seuls .. Celui qui est dans le commentaire à K. me plaît autant que celui du billet.
RépondreSupprimerUn mince et si riche recueil aux éditions "Le dé bleu" fait d'une suite de courts poèmes "qui invite à un rite de lecture", car Lambersy "a réuni les rites de trois origines: Grèce, Inde et langue française."
SupprimerJ'en publierai/ traduirai encore un ou deux car cette apparente simplicité, tranquillité me vont vraiment bien.
Bonne journée Aifelle.
Merci de cette attention, Colo ;-)
SupprimerCelui-ci est parfait aussi !
L'univers se repose tout va bien, quelque chose qui pourrait être un hymne à notre terre
RépondreSupprimerBien et généreusement pensé, en effet!
SupprimerTrès beau, voilà qui me donner envie de plonger plus avant dans l'univers de Lambersy dont j'ai aimé lire "Maîtres et maisons de thé".
RépondreSupprimerJ'adore ta photo - en parfaite correspondance une fois de plus. Bonne journée, Colo. Un baiser de soleil qui dégèle.
Je n'ai pas lu ton histoire du thé, mais je vois qu'il a beaucoup publié...je pars à la recherche de plus donc.
SupprimerLa photo a été prise chez G, l'italienne, tu t'en souviens?
Un beso de sol pour toi aussi.
Une poésie de ce que l'on ne voit pas mais pressent, mais n'est-ce pas le propre de la poésie de laisser courir l'imagination de ceux qui la lisent ?
RépondreSupprimerBien sûr, et sur la première page ces mots de Nietzsche: "C'est à surprendre ou à laisser".
SupprimerContente de te lire Savarati.
Un instant de grâce à l'écoute du monde qui fait écho dans le coeur de celui qui écoute ♥
RépondreSupprimerBisous, Colo !
L'hiver est enfin arrivé en Alsace :-)
Merci Fifi, couvre-toi bien. Tu ne seras pas surprise de savoir qu¡il n'y a pas de neige ici!
SupprimerUn beso!
Bizarre, je semble être la seule à avoir un peu froid dans le dos en lisant le dernier vers. Tout semble aller paisiblement, mais l'abattoir est au bout du chemin, non ? A moins que l'on mène le mouton simplement paître dans de verts pâturages, auquel cas je suis bien alarmiste. J'espère que tu vas bien Dame Majorquine. Bises fraîches aujourd'hui.
RépondreSupprimerJe me suis également posé ces questions Lily! Puis j'ai pensé que la rumeur est grégaire par essence...ne nous alarmons pas trop quand même.
SupprimerJe vais, je vais doucettement...je t'embrasse
Bonsoir chère Colo, j'aime la douceur de ce poème et j'aime beaucoup la photo qui me rappelle une pièce dans une maison en Italie.
RépondreSupprimerDouce soirée avec mes bisous et prends bien soin de toi.
Merci Denise, c'est très gentil.
SupprimerJe me souviens qu'il faisait horriblement chaud le jours où j'ai pris cette photo et la maison de mon amie, d'une grande fraîcheur, un havre de bien-être!
Je t'embrasse, bon week-end!
Joli poème, mystérieux. La symbolique de la porte est tellement vaste ! La vie n'est faite que d'une succession de portes. Je t'embrasse, Colo.
RépondreSupprimerEn effet!
SupprimerJ'aime ces vers de Maurice Maeterlinck
"Vous avez allumé les lampes,
- Oh! le soleil dans le jardin!
Vous avez allumé les lampes,
Je vois le soleil par les fentes,
Ouvrez les portes du jardin!"
Bon week-end, je t'embrasse aussi!
Bonjour,
RépondreSupprimerce poème me fait penser aux trois singes de la sagesse, " ne rein voir, ne rien entendre, ne rien dire ", une forme de fuite...
Bises
Un rêve d'évasion... de temps en temps ça fait tant de bien!
SupprimerBesos pour toi aussi Alain.
Pour un de ces rares fois, j'ai été capturée immédiatement par le poème et ce qu'il évoquait. Mais je l'ai terminé avec un "boum" angoissé dans le coeur. Le mouton qu'on emmène. Le monde qui dort... Très beau, d'une noire beauté...
RépondreSupprimerOui, le monde est rarement, sinon jamais de couleur rose, et l'angoisse fait partie du tout.
SupprimerBon week-end Edmée.
Encore une très belle découverte grâce à toi...merci.
RépondreSupprimerJ'ai été saisie par le dernier vers du premier poème, tout comme Lily. Une sensation de couperet, de brusque retour à la réalité.
Quel art, je me laisserai bien emporter par d'autres poèmes encore quitte à être surprise de la sorte au dernier vers.
Douillette journée à toi Colo qui va doucettement.
Entre rêve et réalité, terminant par celle-ci.
SupprimerLa vie.
Pour toi rêve de travaux terminés peut-être, un énorme travail, superbe, non dénué d’embûches et contretemps...
Bon week-end et merci beaucoup.
Merci, je ne connaissais pas ce poète.
RépondreSupprimerDouceur feutrée ? L'emploi du conditionnel, nulle part, mouton qu'on emmène, évoquent pour moi plutôt l'angoisse. Peut-être parce qu'il a été écrit en 1942.
Je t'embrasse fort
Bonjour dame Sable, beaucoup de lectures possibles en effet!J'ignorais la date, mais est-ce vraiment si important? Chaque vie, chaque époque a ses angoisses, même si nous avons eu la chance de vivre une vie qui, jusqu'à présent, était sans guerre ni dangers proches, c'est vrai.
SupprimerBonne journée quand même¿?¿?¿ Muchos besos
La date n'est pas anodine.
SupprimerMais je n'ai sans doute pas compris le sens du texte.
Oh oui, tu as bien compris, j'en suis sûre.
SupprimerCe que je voulais dire c'est qu'en ignorant la date de parution (comme moi qui n'ai pas fait de recherche, c'est pas bien) on y voit, imagine un peu dans l'abstrait, et que le poème a, je pense, un sens à la fois personnel et holistique.
Je ressens une grande sérénité dans cette atmosphère ouatée.Comme une bulle...Bienfaisante.
RépondreSupprimerNous en avons besoin.
Bisessssssssssssssss
¡Muy bien!
SupprimerMuchos besos
Un bien beau clair obscur. Il faudrait un jour écrire un article sur les voiles qui filtrent le jour et déterminent la lumière d'une pièce...
RépondreSupprimerCe serait si intéressant, en effet!
SupprimerVoiles pour cacher, se cacher, se protéger...