Étonnant ce poème de García Lorca; sans doute parlait-il d'un autre genre de prison...
Pour l'accompagner, des photos du photographe Valencien Sergio Belinchón (1971). Frappé par ces cités fantôme construites, quelle folie, pendant le désastreux boum, il a été s'y promener, photographier ces lieux déserts.
Sorprendente este poema de García Lorca; tal vez hablaba de otro tipo de cárcel...
Para acompañarlo, unas fotos del fotógrafo Valenciano Sergio Belinchón (1971). Impactado por esas ciudades fantasmas edificadas, qué locura, durante el desastroso boom, fue a pasear y fotografiar esos lugares desiertos.
Sergio Belinchón / Ciudades efímeras (http://arqtipo.com/?p=319) |
Ruches
F. García Lorca
Nous vivons dans des cellules
de verre,
dans des ruches d'air!
Nous nous embrassons à travers
du verre.
Merveilleuse prison,
dont la porte
est la lune!
(Trad: Colo)
Sergio Belinchón cités éphémères (http://arqtipo.com/?p=319) |
Colmena
¡Vivimos en celdas
de cristal,
en colmena de aire!
Nos besamos a través
de cristal.
¡Maravillosa cárcel,
cuya puerta
es la luna!
merci beaucoup colo.... Tous mes voeux pour cette année qui commence. je t'embrasse.
RépondreSupprimerGrand merci Kwarkito, puisse cette année être calme et positive pour toi aussi.
SupprimerBesos para ti.
alors celui-là, je le traduis! G comme García Lorca :-)
RépondreSupprimermerci Colo
un beso
y feliz año nuevo :-)
J'attends ton G alors....ah, j'ai dit la lettre, pas l'autre! ;-)))
SupprimerFeliz año para ti también.
j'ai bien compris ;-)
Supprimerbon, je teste ta machine anti-robots ;-)
Pfffffffff, espérons que le robot prenne la poudre d'escampette.
SupprimerComment lui faire peur?
Dernier vers inattendu, porte du rêve !
RépondreSupprimer(Que dire de ces ruches sans abeilles, des tours à la folie, où il doit être étrange d'habiter.)
Bon week-end, Colo.
Oui, fort étrange, j'ai retourné l'affaire dans tous les sens, remis en contexte de l'époque...parlait-il peut-être simplement de l'amour?
SupprimerExcellent dimanche à toi...neige encore et superbes balades?
Besos
ça me fait peur...
RépondreSupprimerIl devait être dans un jour de grand optimisme !!!!
Bon dimanche ! Bises
Il est rare de lire un Lorca vraiment optimiste tu sais...
SupprimerLa prochaine fois j'essayerai de ne pas t'effrayer, promis!
Un beso
Promettre la une (ou même la décrocher), la porte en devient une promesse... ou un espoir.
RépondreSupprimerMais oui, c'est poétiquement exact!
SupprimerMe encantan las fotos!
RépondreSupprimergracias Colo
Elles font froid dans le dos les photos .. le poème a un petit quelque chose de léger, même s'il parle d'une forme d'enfermement. L'ouverture est là. Bon dimanche Colo.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, j'ignore à quel enfermement - ouverture il pensait, comme je disais plus haut, peut-être l’amour, mais ce court poème n'est pas étouffant du tout je trouve. C'est sans doute le lie qui s'est fait dans ma tète avec les photos de cet artiste...
SupprimerBonne journée à toi.
Ce poème me parle. Je connais des personnes vivant dans ces sortes de "ruches" et qui y sont très heureuses, indifférentes à l'aspect extérieur de leur environnement . L'uniformité apparente cache des milliers de différences et de richesses personnelles.
RépondreSupprimerPeut-être le rêve de "décrocher la lune" est-il leur principal moteur et cette multiplication infinie de cellules identiques est-elle pour eux synonyme de protection ?
Sinon pourquoi les gens iraient-ils s'entasser dans ces tours "infernales"?
On a tous en tête la fameuse phrase "l'ennui naquit de l'uniformité" mais je pense aussi et surtout à cette remarque de Cioran : « Il n'est pas d'art vrai sans une forte dose de banalité. Celui qui use de l'insolite d'une manière constante lasse vite, rien n'étant plus insupportable que l'uniformité de l'exceptionnel. » .
D'ailleurs ce qui lasse dans notre société n'est-ce pas l'abondance? L'abondance et la mondialisation galopante ne sont-elles pas les deux facteurs qui contribuent à réduire les hommes à de simples "consommateurs", à de simples esclaves de leurs supposés besoins?
Les humains sont des animaux grégaires. Rien n'est plus rassurant que le "troupeau" ou l'essaim.
Ceci expliquant peut-être cela?
Et puis la cupidité et la conformité architecturale ont conduit d'autres hommes , des marchands de sommeil, à imaginer entasser leurs congénères dans ces termitières géantes pour humains.
Pardon pour cette réflexion pseudo-philosophique ... de plus un dimanche matin sous un ciel uniformément gris.... :)
Très beau dimanche de rêve Colo
Bonsoir Gérard, pour prolonger vos mots, avec lesquels je suis en plein accord, je constate que plein de gens s'en fichent complètement de l'extérieur quand ils sont chez eux: rideaux tirés, volets fermés souvent ici même quand le soleil n'est pas cruel...ils achètent des maisons ou louent où il n'y a aucune vue. Comme vous le dites, l'important est d'avoir un chez soi, d'en faire une...ruchette?
SupprimerMerci pour cette phrase de Cioran, "l'uniformité de l'exceptionnel, génial.
Jamais vos mots ne sont "gris", ils illuminent nos jours.
Bonne soirée, amicalement.
un poème tout à fait extraordinaire pour un phénomène qui a touché toutes les cités
RépondreSupprimerPrès de chez moi des tours gigantesques ont vu le jour dans les années 60 et ....aujourd'hui on les détruit
elles ont fabriqué des ghettos, des lieux d'incommunicabilité et de violence, des lieux ostracisés où personne ne voulait ouvrir un commerce, être enseignant ...bref un ghetto !!
Mais le dire en poète est mille fois plus efficace et beau
J'imagine bien, très bien les tours dont tu parles Dominique...
SupprimerCes immeubles désolés photographiés par Belinchón n'ont jamais été habités, ils sont le produit d'une pure spéculation...aucune infrastructure, nada. La pupart ne sont pas achevés, la crise est arrivée, le surplus de logements neufs n'ont pas trouvé preneur...un scandale.
Les poètes disent toujours, à leur façon, mieux que nous, merci à eux!
Bonne soirée ma belle.
Malgré le coté inhumain de ces tours, les photos sont belles
RépondreSupprimerLes premiers mots du poème peuvent d'évidence se relier à ces images même si on ne sait jamais vraiment à quelle source se nourrit le poète :-) Et c'est très bien ainsi, cela nous permet d'y voir une foule d'images et d'émotions.
Belle et Douce Année 2015, Colo, à toi et à tes proches !!!
Continue à nous faire découvrir ces merveilles de poésies et les richesses d'une langue qui nous resteraient inaccessibles sans toi !
Schmoutzele de chez moi :-)
Bonsoir Fifi, oui, c'est très bien ainsi.
SupprimerLa poésie accompagne tous les domaines de la vie et de la mort, des paysages, maisons et amours, de la cuisine et des nuages...merveille!
Merci Fifi, besos et Schmoutzele alors:-)
C'est curieux, à l'instant une merveilleuse lune dépose les rayons pâles sur mes mains à travers une de ces cages de verre. Une autre fenêtre luminescente m'offre une issue vers là-bas où vous évoquez les ruches de Garcia Lorca : coucou !
RépondreSupprimerBon début d'année.
Délicieuse coïncidence lunaire!
SupprimerMerci, pour vous aussi Christian
Lorsque j'ai parcouru, il y a quelques années, certaines villes espagnoles, j'avais été sidérée par la taille des immeubles et leur nombre. Cela allait à l'encontre de l'idée préconçue des villages en adobe et par le fait que "l'espagnol" est expansif dans son attitude. J'imaginais mal que l'on puisse vivre sans anicroche dans cet amoncellement d'appartements. J'ai vécu en immeuble et je souhaite ne jamais connaître cela à nouveau. Mais dieu sait !
RépondreSupprimerQuelle jolie image que :
"¡Maravillosa cárcel,
cuya puerta
es la luna! "
Cela me fait penser à :
"Ouvre moi la porte mon ami Pierrot, prête moi ta plume que j'écrive un mot"...
Quel juste rapprochement avec l'ami Pierrot, merci!
SupprimerIl y a des villages en adobe, encore aussi....la mise en cages n'est, heureusement, pas uniforme!
"...Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
RépondreSupprimerSimple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville..."
Verlaine
Parfait! Merci de ce rapprochement Aloïs, un beso silencioso.
SupprimerDans les cellules de béton, qui est le portier?
RépondreSupprimerUn robot?
SupprimerQuand on est tout là-haut au dernier étage et qu'on lève le regard par la fenêtre il peut arriver en effet qu' une très belle lune offre un spectacle fantastique en plein ciel et qu'on en oublie complètement l'environnement immédiat... de toutes façons nous sommes de tellement petites choses dans l'univers qu'habiter dans des ruches ou dans des palais n'y change pas grand chose! Bisous!
RépondreSupprimerTu as raison, il y a l'esthétique, le regard extérieur...qui disparaît aussitôt qu'on est dedans; laissant, si on le souhaite, une vue d'épervier sur l'immensité.
SupprimerBesos
Un très beau sujet avec cette échappée vers la lune malgré les cages et les prisons.
RépondreSupprimerDes photos intéressantes sur un poème qui ne l'est pas moins.
Je t'embrasse.
Merci Maïté, si tu en as le temps et l'envie, fais un tour sur le site de ce photographe http://www.sergiobelinchon.com/, je crois que tu aimeras.
SupprimerBonne journée, je t'embrasse aussi.
Pour moi, ces ruches d'air, de verre, dans lesquelles nous vivons, expriment à travers l'image des habitats de banlieues les cloisons que nous mettons autour de nos personnes. Elles semblent transparentes, mais sont froides et dures comme le verre. L'échappée permise par la lune, mais ce sont la poésie et l'art sous ses diverses formes. A méditer pour tenter d'humaniser ces espaces. Bonne journée Colo. (Toujours par Opéra)
RépondreSupprimerOh Lily, crois-tu vraiment que nous nous cloisonnons de verre froid et dur?
SupprimerUne image sans doute car tant d'humanité, solidarité, rires et pleurs foisonnent autour de nous...il y a évidemment le cynisme des puissants.
Ces espaces, tu as raison, sont tout sauf accueillants, chaleureux...comment les changer? Tout raser?
Heureusement qu'il y a Opéra....¿qué pasa?
Amicalement!