1 sept. 2012

Coupes et files / Cortes e hileras


Ciel jaune-pluie / Cielo amarillo-lluvia

 Excellente nouvelle: il a plu et il pleuvine.
Hier, après des mois bleus, chauds et secs, il a tonné et « diluvié ». Coupures de courant.
Excelente noticia : ha llovido y llovizna.
Ayer, después de meses azules, cálidos y secos, ha tronado y diluviado. Cortes de luz.
Incendies : c'était à La Gomera, à Madrid, en Galice, aujourd'hui autour de Malaga. Ne pourrait-on procéder, pour un jour, à une immersion ibérique ?
Les orages passés, aujourd'hui nous disons un adieu soulagé aux feux, plus de cent sur l'île cet été.
Et un bonjour mitigé à la rentrée...celle des fourmis pour l'instant. Ces délicates détestent se mouiller les pattes, c'est sûr; il suffit d'une aile de papillon ou de mouche traînant quelque part pour qu'une colonne noire fort et agitée apparaisse. Couper les files.

Incendie Bendinat, Mallorca (Noticias Terra)

Incendios : fue en La Gomera, en Madrid, en Galicia, hoy alrededor de Málaga. ¿No se podría proceder, por un día, a una inmersión ibérica ?
Tras las tormentas, hoy decimos un adiós aliviado a los fuegos, más de cien en la isla este verano.
Y un buenos días mitigado al retorno.... de las hormigas en este momento. Esas delicadas odian mojarse las patas, está claro ; basta con un ala de mariposilla o de mosca escondida en alguna parte para que una columna negra y agitada aparezca. Cortar hileras.

Les premiers orages sont un signal pour les jeunes du village: ils abandonnent la piscine municipale et commencent à détester l'idée de l'école.
Préparatifs.
Je le vois bien, on ne recouvre plus ici les livres de papier bleu, mais les étiquettes restent obligatoires. Le nom de l'élève partout: souvenirs du plumier, costume de gymnastique, boîte à tartines...bref on finissait pas haïr son propre nom.
Une fleur, un insecte, un nuage ne pourraient-ils pas me représenter?
Tu rêves encore ma fille...”
Ma mère n'était pas du genre fantaisiste et la directrice encore moins.
Las primeras tormentas son una señal para los jóvenes del pueblo : abandonan la piscina municipal y empiezan a odiar la idea de escuela.
Preparativos.
Lo veo bien, ya no se forran los libros con papel azul, pero las etiquetas siguen siendo obligatorias. El nombre del alumno omnipresente: recuerdos de estuches, traje de gimnasia, tarteras...una acababa por detestar su propio nombre.
¿Una flor, un insecto, una nube podrían representarme ?
« Otra vez soñando hija mía... »
A mi madre no se le daba bien la fantasía y a la directora menos.


Mais revenons à notre ciel moutonné de gris, si beau après ce bleu permanent.
Aucune tristesse à l'idée d'un week-end pluvieux : un lourd cadeau m'est arrivé par la poste, « L'ordre libertaire » de Michel Onfray. Plus de 500 pages. De quoi voir filer les jours, l'automne.
Pero volvamos a nuestro cielo aborregado, tan bonito después de ese azul permanente.
Ninguna tristeza a la idea de pasar un fin de semana lluvioso : un regalo de peso me llegó por correos, “El orden libertario” de Michel Onfray, un análisis de la filosofía, de la vida de A. Camus. Más de 500 páginas. Materia para pasar los días, el otoño.

41 commentaires:

  1. ah je l'ai lu aussi! j'ai énormément apprécié (normal, Camus est un de mes favoris absolus, j'ai donc forcément aimé cette apologie :-))
    contente de savoir que la pluie est enfin tombée sur l'Espagne, espérons qu'il en tombe assez pour la terre et les réserves d'eau...

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    1. Je suis impatiente de le lire.
      ¡ojalá! tu connais cette magnifique expression, non? Enfin, pourvu qu'il pleuve partout en Ibérie, ce qui n'est pas encore le cas...
      Excellent week-end Adrienne.

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  2. 1. Souvenirs d'étiquette, nausée de son nom marqué partout. Tu le dis si bien.
    2. Onfray: tu diras ce que tu en penses. Ce gars-là avait bouleversé ma pensée, à ses débuts et longtemps après. Depuis qu'il a mis les pieds chez ses contemporains ou presque, il continue de déboulonner mais je sens un presque-rien qui cloche.

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    1. Bouleverser la pensée, poser des questions fondamentales, oui, le rôle (souvent oublié) des philosophes mais pas "ce gars-là". Je dirai bien sûr....dans un temps tout en espérant secrètement ne pas y trouver ce presque rien!
      À très bientôt.

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  3. Il pleuvine , il bruine ou il crachine . Je trouve ces expressions plus belles et plus poétiques les unes que les autres .
    Les centaines de feuilles de livres d'automne à ramasser à la pelle.
    Alors vous aussi Colo vous faites votre rentrée studieuse ? Et pourtant Camus disait :
    « L'élève, comme la rivière, aimerait suivre son cours tout en restant dans son lit... »

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    1. Bonjour Gérard, en Belgique on dit aussi "il drache" mais c'est une pluie drue celle-là! Et crachine, fort joli mot, reflète mieux votre climat que le mien ici.
      Si le lit est l'endroit de prédilection des ados, surtout le matin, il est loin d'être le mien!
      Belle journée à vous.

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  4. Bonne nouvelle pour l'île et pour ses habitants, ses arbres, ses champs, ses maisons, ses jardins... Les images vues à la télévision des incendies dans le sud sont terribles !
    Beau billet de premier septembre. J'aimais les gestes pour couvrir les livres, je n'aimais pas cacher les couvertures.
    Bonnes retrouvailles avec les nuages. Hier soir, ici, ils étaient d'un jaune mousseux très particulier, et ce matin, cette mousse avait fondu en une écharpe rose et légère pour la pleine lune. Je t'enverrai une photo. Bonne journée, Colo.

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    1. Des nuages-écharpe rose? Oh, j'attends la photo.
      Terribles les incendies, terrifiants de près. Prise dans les fumées de l'un d'eux il y a quelques jours, je n'en menais pas large...
      Beau week-end, un beso.

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  5. hier l'école pouvait se faire dans les buissons
    ils ont collé la pancarte : "rentrée" sur ce qui n'est jamais qu'une sortie...

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    1. Une façon bien à vous de bien résumer le tout JEA. L'école buissonnière, oui, j'en ai des souvenirs!!
      Elle est loin l'époque où les maîtres enseignaient tout en marchant...dommage.

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    2. c'est vrai que j'ai vécu l'extrême chance de donner cours dans un Lycée en pleine, mais pleine campagne (une construction des années 65)
      avec une population scolaire qu'amenaient quatre grands autobus rattachés à l'établissement
      quand un(e) élève, une classe n'étaient pas d'aplomb, allez hop, nous allions tous dehors pour la suite du cours
      ... et si les problèmes se révélaient être plus lourds, un week-end au château du coin ou une semaine de marches non forcées (en mi-temps pédagogique), un spectacle à donner à Paris svp, une expo à monter en Maison de la Culture etc
      nos jeunes faisaient ensuite des étincelles à l'univ
      des "spécialistes" venaient même du Portugal pour se frotter à nos méthodes
      puis fin des années 90, le ministère a fermé le Lycée, pour causes d'économies

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    3. Temps béni pour vous et pour eux!
      Merci de nous le raconter JEA.

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    4. cherchant un prétexte de fermeture, le ministère a déclaré notre Lycée en zone urbaine et donc a supprimé les huit circuits d'autobus
      par contre, au même moment, l'Athénée de Dinant était reconnu en zone... rurale
      un tour de passe-passe politique

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    5. Je vois bien où se trouve l’Athénée de Dinant...hum, oui, de la cuisine politique.

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  6. Vive la rentrée malgré tout, les orages ont suivi un chemin qui est passé chez toi et ici à Lyon, un en particulier était spectaculaire, de ceux qui font que l'on ferme les fenêtres
    je te souhaite une bonne lecture de Onfray, j'ai beaucoup aimé son essai biographique de Camus, j'y ai retrouvé le Camus que j'admire depuis toujours (sauf que je déteste l'étranger !!) régale toi mon amie

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    1. Je partage ton admiration pour Camus et compte bien me régaler longtemps donc!

      Le plus spectaculaire ici est la baisse brutale des températures: de 35º à 17º en ce moment. Je sors mes longues manches.
      Belle journée Dominique.

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  7. ....après quelques journées chaudes et une...torride..( chaque pwèy aveut s'goute") comme on dit chez nous....revoici la fraîcheur et les draches...comme tu dis si bien....et le cartable...pour la petite descendance...l'entrée à la grande école, les choix à faire...les classeurs...et le premier GSM....
    Belle semaine à toi!
    Danielle

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    1. Oui, la rentrée c'est tout ça Danielle, ajoutons quelques larmes, grincements de dents et bâillements matinaux!
      Agréable journée et semaine.

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    2. Nous venons d'allumer le chauffage....18 degrés dehors...tout pour doper le moral ( où sont donc mes chaussettes???)

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  8. Eh, oui ! Parfois l'orage est salué comme le Messie... Sauf pour les écoliers apparemment qui vont bien regretter l'air des champs.

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    1. Ce qui est étrange Danièle, c'est que si les orages surviennent à la mi-août, ils abandonnent également la piscine. Même s'il fait encore très chaud après et qu'ils ont encore près d'un mois de congé devant eux!
      Étranges ces jeunes:-))

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  9. Quand le ciel est trop bleu, on rêve de nuages...

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    1. "L'ennui naquit de l'uniformité", oui, après des mois sans un nuage...

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  10. Une bonne brique de 500 pages... de quoi souhaiter que la pluie ne s'arrête pas!

    Bonne lecture...

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    1. Merci, pour le moment il pleut sans trêve...
      Belle semaine Edmée

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  11. Il a plu ici aussi, et c'était bienfaisant. J'espère que tout s'arrange pour les incendies : c'est toujours une telle catastrophe !
    Bon courage pour la reprise, peut-être demain ?

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    1. Qu'espérer de plus agréable qu'une visite d'une personne avec ce surnom-l'à? Grand merci.
      Oui, les incendies semblent se calmer, ouf.
      La rentrée scolaire est ici le 13 septembre, demain chez vous?
      À bientôt.

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  12. Ouf pour la pluie, je respire pour toi !
    Michel Onfray, le rebelle, l'enfant terrible... me souviens avoir lu de lui un truc sur le sexe et le soleil, cela m'avait bcp plu, ce bouquin avait été contesté pour sa légèreté... comme aussi l'ont été ses écrits audacieux, "incendiaires" sur Freud. J'ai suivi à l'époque quelques émissions culturelles françaises où l'on invite le dernier intello à la mode. Même si je n'adhère que partiellement à ses idées, je trouve que c'est toujours bon de remettre les idoles à zéro ; cela suscite la discussion et remet les pendules à l'heure, parce que parfois l'horloge déconne. Il a aussi été traité d'antisémite par ses détracteurs, c'est une accusation très grave.
    Bref voilà un auteur pour le moins "remuant" et je présume que "L'ordre libertaire" doit l'être aussi.
    Hum, faut-il lire les 500 pages, le titre ne suffit-il pas, Colo ?
    (Magnifique ta petite photo !)

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    1. Bonjour MH, ces pages, nombreuses, sont écrites sur "La vie philosophique d'Albert Camus". Les 30 premières pages ne sont pas "remuantes" comme tu dis...voyons la suite!
      Il continue à pleuvoir...j’imagine la joie de la végétation assoiffée.
      Un beso.

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  13. Bien triste été rimant avec incendies ! On peut se demander à qui profite le crime ? Y-a-t-il anguille sous roche aussi par chez toi ?

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    1. Oui, bien sûr Obni, la guardia civil procède à de multiples contrôles sur les routes...mais les coupables sont si difficiles à trouver.
      À certains endroits, inhabitables car en pleine montagne, on se demande bien à qui ils pourraient profiter. Pur vandalisme? Jeux imbéciles?
      Belle fin de journée.

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  14. Il paraît que certain.e.s rêvent d'accélerer la fin du monde, soi-disant que cela accélerait également le retour du messie. On prétend qu'ils/elles seraient en partie responsables de ces nombreux incendies dans le monde. Mais on dit tant de choses...
    En tout cas, je comprends ton soulagement de voir le ciel s'assombrir. Un ciel d'encre de rentrée...J'ai toujours adoré la rentrée, l'odeur de l'encre, l'odeur des livres et des cahiers, les premières pluies, les premières feuilles d'or qui tombent en papillonnant.
    Un livre de 500 pages ? C'est du livre de rentrée, ça !

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    1. Ah ces "on dit"...
      Oui j’aime ce changement de temps, de couleur du ciel, de l'air aussi. Me s'il va encore faire beau et chaud, le bleu n'est plus le même, il est plus net.
      Sinon pour les livres, je lis toute l'année, pas de rentrée ni de sortie lecture-
      Belle semaine à toi.

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  15. "Odeur des pluies de mon enfance
    Derniers soleils de la saison !"
    Qui n'a pas en mémoire ces vers de René-Guy Cadou qui chantent la rentrée ?
    Pour tous ceux qui ont vécu la fournaise, heureuses pluies que voilà !
    Quant à Michel Onfray, j'espère que les frais de port étaient gratuits ! Il manque à ma culture alors j'attendrais ton avis ...

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    1. Oui, contente d’abandonner les 35º, mais le soleil va encore briller quand même!!!
      Merci de rappeler ces jolis vers. Souvenirs, souvenirs!
      À très bientôt Lily

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  16. Bonsoir Colo

    nous attendons la pluie aussi car les réserves d'eau s'amenuisent dans les récupérateurs.

    Et dans les forêts, des risques d'incendies aussi.

    Demain la rentrée des élèves.Elle est devenue pour moi un souvenir qui s'éloigne à grands pas. Pourtant je ressens encore un pincement au cœur quand arrive le 15 août; comme autrefois quand il fallait commencer très sérieusement à la rentrée prochaine et commencer à secouer les projets pour faire avancer leur conception.
    Bonne lecture, Colo.

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    1. Bonjour Maïté, tu connais peut-être la chanson d'enfant: "Que llueva, que llueva, la Virgen de la cueva, los pajaritos cantan, las nubes se levantan...".
      Oui, souhaitons ardemment de la pluie dans le sud, et jusqu'en Afrique du sud!

      Souvenirs très lointains pour moi aussi mais si présents encore....étrange.
      Belle semaine Maïté.

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  17. Bonjour Colo, ici à Washington quand il pleut, il pleut; il ne pleuvine pas et là je regrette les fines gouttes d'eau dans l'air de la Pennsylvanie. Elles donnent la nature un voile de mystère partout. Par contre l'humidité intolérable à Washington donne un aspect fort agréable à la lumière de l'après-midi. Chaque voiture, chaque piéton et chaque bâtiment semblent auréolé de lumière... Cela arrive seulement pendant l'été. La rentrée, c'est le travail, comme d'habitude.

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    1. Merci Ren pour ces jolies descriptions de l'air, de la lumière.
      Comme dans toutes les îles, il fait très humide ici. J'habite au pied de montagnes et la lumière est superbe à l'aube, il y a comme de fins nuages de bruine qui s'élèvent. Mystères comme tu dis bien.
      Par contre les articulations de tous les adultes et vieux souffrent d’arthrite ou d’arthrose...Nothing is perfect.
      À très bientôt, tes visites me font bien plaisir.

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  18. Des livres pour passer l'automne...
    J'aime bien cette citation " Si vous possédez une bibiothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut". Cicéron

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    1. UN œil sur les nuages, un autre sur les pages...Merci Marcelle.

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