Bientôt des nuées d'oiseaux migrateurs passeront au dessus des îles, cap vers le sud...
L'Heure des oiseaux
LUZ
MARY GIRALDO (Colombienne)
                   
	
                                   Insaisissable
couseuse                                       
la parole 
tisse
d'une toile trompeuse
la blessure de la nuit:
joue à être
libre
ou rêve d'aventure.
Telle l'éternelle Pénélope 
elle tisse la tunique
de tous
défaufile le secret de l'attente
jusqu'à inventer
un nouveau visage
ou un miroir sans nom.
Insaisissable
couseuse
elle écoute passer le vent
fatigué par les
oiseaux.
(Trad: Colo)
LUZ MARY GIRALDO (Colombiana)
Inasible
y costurera               
la
palabra
teje con tela engañosa 
la herida de la
noche:
juega a la libertad
o sueña la ventura.
Como
eterna Penélope 
teje la túnica de todos
deshilvana el
secreto de la espera
hasta inventar un nuevo rostro
o un
espejo sin nombre. 
Inasible y costurera 
oye pasar el
viento
fatigado por los pájaros.
Toujours un grand plaisir de lire de la poésie chez toi.
RépondreSupprimerBises
Merci Maïté, tu sais que j’ai toujours le nez plongé dans la poésie😀.
SupprimerUn beso, bonne journée
Bel éloge de la parole, un des actes les plus libres et les plus contraints, selon. Merci Colo
RépondreSupprimerHola Zoë, selon, oui. Tue trop souvent aussi.
SupprimerBonne semaine.
La parole raccommode les fils de la vie, épanche les blessures, raccourcit ou allonge les peines…Ce beau poème nous rappelle très joliment ses talents de couturière !
RépondreSupprimerOui, elle est tout ça, la parole. Merci Antoine.
SupprimerParfois déversée à flots, et là, on aspire au silence....rien n'est parfait:-)
Avec le changement climatique, certains oiseaux ne migrent plus. Ils restent ici! dans le sud de la France. Bisous
RépondreSupprimerC'est bien vrai, justement aujourd'hui, dans un reportage sur le Portugal, ils disaient que les cigognes ne migrent plus...Un beso!
Supprimerque de belles poésies tu partages colo - merci
RépondreSupprimerMerci à toi Niki, bonne journée
SupprimerSuperbe photo (de toi ?). J'aime cette parole couseuse, qui relie forcément et qui peu prendre forme à sa guise. Bonne journée Colo, bises.
RépondreSupprimerNon, la photo n'est pas de moi, mais anonyme sur la toile...
SupprimerMots doux, ou forts, nos histoires, celles de tous....Bonne journée Aifelle, un beso
Une belle métaphore de l'écriture cette "parole couseuse".
RépondreSupprimerElle transforme la vie, la réinvente pour continuer.
Coup de coeur tout particulier pour :
"elle écoute passer le vent
fatigué par les oiseaux."
Bonne fin de semaine, Colo !
Bises rafraîchies mais pleine d'amitié :-)
Merci pour tes traductions !
Cousons ma chère Fifi, j'aime aussi ce vent fatigué par les oiseaux.
SupprimerJe prends avec plaisir ces baisers frais, vu qu'il fait encore bien chaud ici.
Pour toi quelques degrés. Merci !
Elle tisse, elle coud la toile des émotions cette parole qui fait voler ses mots comme les oiseaux dans le vent...
RépondreSupprimerTu vois, d'un point du globe à l'autre, en toutes langues, ces mots tissent des amitiés.
SupprimerL'heure des oiseaux dans mon jardin est celle où ils viennent nombreux le soir, dans mon grand cyprès, pour bavarder. On les entend et c'est comme s'il se racontaient leur journée. J'aimerais bien comprendre ce qu'ils se disent. Merci pour la découverte de ce poème. Bon week end. Bises.
RépondreSupprimerCe serait formidable de les comprendre, Élisabeth !
SupprimerIci aussi des bandes de moineaux se réunissent le soir, parfois j'en vois qui se poussent et se chamaillent pour la même place sur une branche, c'est rigolo.
Bon dimanche !
Quel texte ! Et QUELLE IMAGE ! ♥♥
RépondreSupprimerMerci !C'est gentil. Bonne journée
SupprimerBonjour Colo, il est vrai qu'au dessus de Paris, j'en n'ai jamais vu. C'est grâce au film de Jacques Perrin, le peuple migrateur, que j'ai pu admirer cette migration. C'est magique et les oiseaux n'ont pas besoin de GPS. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBonjour Dasola, oui ces vols ont quelque chose qui nous hypnotise, car si parfaits.
SupprimerBon dimanche à toi aussi!
Superbe illustration, texte magnifique, encore un secret à défaufiler !
RépondreSupprimerMerci K, et peut-être est-il parfois plus intéressant, et compliqué, de défaufiler.
SupprimerPoème très juste, la parole est "une insaisissable couseuse".
RépondreSupprimerElle "tisse" des liens dit le poète mais "défaufile" aussi si elle est maladroite ou injuste.
Pour plus de paix, la parole devrait être la plus juste possible....
Magnifique ce vol d'oiseaux dans le crépuscule !
Merci et Belle soirée Colo avec des besos.
Merci pour tes mots Claudie, et qu'elle est délicate la parole, si facilement détournée, mal interprétée !
SupprimerBonne semaine, tes oiseaux arriveront-ils chez moi ?
Besos !
Je n'avais jamais pensé que la parole pouvait en effet être tout cela à la fois. J'aime en particulier qu'elle "écoute passer le vent", c'est si beau...et en effet les oiseaux migrateurs vont bientôt passer au dessus-de chez moi...Belle semaine
RépondreSupprimerLa poésie ouvre des champs infinis, en effet Manou.
SupprimerBonne semaine à toi aussi.
J'aime tes choix poétiques comme j'aime à voir et entendre ces oiseaux, les grues ou les bernaches qui passent...
RépondreSupprimerMerci Enitram, il y a bien longtemps que je ne passe chez toi. Maintenant qu'il fait, enfin, moins chaud, je reprends du courage!
SupprimerBelle écharpe d'oiseaux dans le ciel pour figurer cette "insaisissable couseuse" qu'est la parole.
RépondreSupprimerMerci Tania, peut-être en vois-tu de ton balcon...
SupprimerTu sonnes L'heure des oiseaux... et j'arrive, quelle douceur dans ces mots et ces images, merci dame Colo, bises du mardi. brigitte
RépondreSupprimerTon arrivée est providentielle alors...bienvenue Brigitte avec ta suite d'oiseaux.
SupprimerBonne semaine, un beso
Déjà les oiseaux migrateurs ! Passe un paisible dimanche en pensant aux messagers ailés
RépondreSupprimerMerci, bonne semaine Thaïs.
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