26 juin 2025

Dimanches au parc / Domingos en el parque

 

Chaleur, parcs pour ceux qui vivent en ville.

Et ce poème si étrange à première lecture, surréaliste et réaliste à la fois.

Il m’a bien plu, il y a la nature bien sûr, et puis ces images inattendues. 

Finalement les dimanches après-midi de ma jeunesse, au parc du Middelheim, à 

Anvers, qui était derrière chez nous.



Dans le parc

Jairo Guzmán, Medellín, Colombia, en 1961.


les musiciens de l’air sont les fleurs

qui flottent telles des demoiselles

vêtues d’un manteau d’oiseaux

dans le parc où le dimanche les gens

déambulent rêvant de châteaux de pop corn

et marchent comme s’ils voyageaient

sur des tapis de papillons

afin que les poètes s’en inspirent

tandis qu’un cheval

secoue de la queue

les mouches de l’ennui

(Trad: Colo)

 

 Source: https://www.cdp29.fr/fr/agenda/view/912/rendez-vous-aux-jardins-2024/


  • En el parque

Jairo Guzmán, Medellín, Colombia, en 1961.



  • los músicos del aire son las flores
    que flotantes semejan señoritas
    vestidas con un manto de pájaros
    en el parque donde la gente el domingo
    deambula soñando castillos de crispetas
    y caminan como si viajaran
    en alfombras de mariposas
    para que los poetas se inspiren
    mientras un caballo
    sacude con el rabo
    las moscas del aburrimiento


22 juin 2025

Encore eux, eh oui ! / Y unos más...

 Parfois on pensait en avoir terminé avec un sujet et, hop, il revient. 

Un vrai plaisir de trouver dans mon courrier  une aquarelle de Christw. Il y a un temps, 

je lui avais envoyé quelques photos de I. Pampín, des sujets possibles pour sa peinture.

Voici la photo 



 
Et voici son aquarelle, superbe, non ?
 
 

Au passage j'ai découvert un peintre flamand, né et décédé dans ma ville natale, Anvers,

 en 1626, Jan van Kessel, spécialisé dans les études d'insectes, de fleurs...

 


Et finalement, cette superbe BD, Insectopolis, déjà traduite en espagnol, en français je ne crois pas, mais ce ne peut tarder.

Un voyage à travers 400 millions d'années d'histoire des insectes et des scientifiques. Une merveille. 

 

 

 

Bon dimanche, bonne semaine ! 

14 juin 2025

Enfin, les papillons / Por fin, las mariposas

 

Dans ma minuscule mais tenace guerre contre les pesticides, voilà le dernier billet, pour le moment, sur les insectes. Les papillons à l’honneur. Divers apports, merci à vous Dominique, Marie, Tania.

 

 Représentation d’une Piéride du chou (en haut à gauche) et d’une Grande torture (en bas) dans le Livre d’heures de William Hastings (vers 1470)


 

Papillons – Mariposas


Mario Benedetti

La mariposa
recordará siempre
que fue gusano



Le papillon

se souviendra toujours

qu’il fut chenille



Pour parler des insectes c’est à Jean Henri Fabre, qu’il faut laisser la parole. Vous trouverez chez Dominique un billet très complet et intéressant sur cet entomologiste de choix.

Lui qui écrivait:


« Et puis, mes chers insectes, si vous ne pouvez convaincre ces braves gens parce que vous n’avez pas le poids de l’ennuyeux, je leur dirai à mon tour : Vous éventrez la bête et moi je l’étudie vivante; vous en faites un objet d’horreur et de pitié, et moi je la fait aimer; vous travaillez dans un atelier de torture et de dépècement, j’observe sous le ciel bleu, au chant des cigales; vous soumettez aux réactifs la cellule et le protoplasme, j’étudie l’instinct dans ses manifestations les plus élevées, vous scrutez la mort, je scrute la vie. »


                                               Papilio Ulysses, 2008, Damien Hirst

 


Pour revenir aux papillons c’est chez Marie que se trouve ce poème:



Des baisers volés

A la lisière du cœur

La fleur en frissonne


Virevoltent les amours

Au souffle chaud des passions


********


 Un dernier câlin


A celle qui va mourir


Tendresse d’un soir


Frida Kahlo, auto retrato 


Tania propose ce poème de Francis Ponge

"La Métamorphose

Tu peux tordre au pied des tiges
L'élastique de ton cœur
Ce n'est pas comme chenille
Que tu connaîtras les fleurs
Quand s'annonce à plus d'un signe
Ta ruée vers le bonheur
........................................................
Il frémit et d'un seul bond
Rejoignit les papillons."





6 juin 2025

Ruche collective, billets ouverts à tous / Colmenas colectivas, entradas abiertas a todos

 Poursuivant le billet antérieur,  j’ai décidé de dédier ce mois de juin aux insectes 

pollinisateurs. À la Vie comme l’écrivait Solilouve.


Alors, si vous pensez un à poème, une fable, une peinture, enfin quoi que ce soit lié aux insectes, vous pourriez me l’envoyer, cela apparaîtra dans un billet.


Pour accompagner la lecture, voici “Le vol du bourdon” de Rimsky-Korsakov

 




Commençons par la Reine, l’abeille.


ODE À L’ABEILLE (extraits)


Pablo Neruda


Multitude de l’abeille !

Elle entre et sort

du carmin, du bleu,

du jaune,

de la plus douce

douceur du monde:

elle entre dans

une corolle

précipitamment,

pour affaires,

sort

vêtue d’un costume d’or

et de bottes

jaunes.

Parfaite

depuis la taille,

au ventre rayé

par de sombres barreaux

la petite tête

toujours

préoccupée

et les ailes faites d’eau:

elle entre

par toutes les fenêtres odorantes,

ouvre

les portes de la soie

elle bute

sur une goutte

de rosée

comme sur un diamante

et de toutes les demeures

qu’elle visite

elle sort

du miel

mystérieux

riche et pesant

miel, épais arôme,

lumière liquide qui tombe en grosses gouttes

jusqu’à ce que dans son palais

collectif

elle retourne et dans les alcôves gothiques

dépose

le produit

de la fleur et du vol...(…)

(Trad: Colo)

 

lantana
                                        
Maria Dattola Photography//Getty Images


Allez à vos champs et à vos jardins,
Et vous apprendrez que c’est le plaisir de l’abeille
De butiner le miel de la fleur.
Mais, c’est aussi le plaisir de la fleur
De céder son miel à l’abeille.
Car pour l’abeille,
La fleur est une source de vie.
Et pour la fleur,
Une abeille est une messagère d’amour.
Et pour les deux,
Abeille et fleur,
Donner et recevoir le plaisir
Sont un besoin et une extase
.



Khalil Gibran

 

 Envoyé par Marie, merci, gracias!

 

ET voilà le bourdon, les cloches de l'Église St Omer, merci Solilouve;.)

 

Marie, m'envoie aussi cette citation et deux belles photos.:  

« Rien ne ressemble à une âme comme une abeille, elle va de fleur en fleur comme une âme, d'étoile en étoile et elle rapporte le miel comme l'âme rapporte la lumière. » Victor Hugo




 

 Dédé envoie ceci, tout en n'étant pas fan...merci!

 


 

 Solilouve nous envoie ce souvenir bourdonnant;-)

Merci.  


 

 

 

 

 

Para seguir con el tema de los insectos polinizadores, hoy con la Reina, la abeja, decidí dedicarles este mes. Si se os ocurre un poema, una canción, lo que sea, podríais mandarlo y lo publicaría en una de las entradas.


ODA A LA ABEJA

Pablo Neruda


MULTITUD de la abeja!

Entra y sale

del carmín, del azul,

del amarillo,

de la más suave

suavidad del mundo:

entra en

una corola

precipitadamente,

por negocios,

sale

con traje de oro

y cantidad de botas

amarillas.

Perfecta

desde la cintura,

el abdomen rayado

por barrotes oscuros,

la cabecita

siempre

preocupada

y las

alas

recién hechas de agua:

entra

por todas las ventanas olorosas,

abre

las puertas de la seda,

tropieza

con

una

gota

de rocío

como con un diamante

y de todas las casas

que visita

saca

miel

misteriosa,

rica y pesada

miel, espeso aroma,

líquida luz que cae en goterones

hasta que a su

palacio

colectivo

regresa

y en las góticas almenas

deposita

el producto

de la flor y del vuelo..(..)