Dans son Manifeste “L’utilité de l’inutile” que je viens de terminer, Nuccio Ordine cite, parmi de très nombreux écrivains, philosophes, poètes, scientifiques...Poincaré.
Voici la fin d’un chapitre.
“Le savant n’étudie pas la nature parce que cela est utile ; il l’étudie parce qu’il y prend plaisir et il y prend plaisir parce qu’elle est belle. Si la nature n’était pas belle, elle ne vaudrait pas la peine d’être connue, la vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue.
Je ne parle pas ici, bien entendu, de cette beauté qui frappe les sens, de la beauté des qualités et des apparences ; non que j’en fasse fi, loin de là, mais elle n’a rien à voir avec la science ; je veux parler de cette beauté plus intime qui vient de l’ordre harmonieux des parties, et qu’une intelligence pure peut saisir. C’est elle qui donne un corps, un squelette pour ainsi dire aux chatoyantes apparences qui flattent nos sens, et sans ce support, la beauté de ces rêves fugitifs ne serait qu’imparfaite parce qu’elle serait indécise et toujours fuyante.” Poincaré.
Apolo y las musas, 1514-1523, Baldassarre Peruzzi (Florencia, Galería Palatina, Palazzo Pitti) |
Il convient donc de regarder cette “beauté intellectuelle” qui se suffit à elle même. C’est pour elle, “plus peut-être que pour le bien futur de l’humanité” que “le savant se condamne à de longs et pénibles travaux”. Car, sans ces efforts laborieux et désintéressés, comment imaginer que nous puissions devenir meilleurs?
La Aritmética, 1492-1494, Pinturicchio (Vaticano, Palazzi Pontifici) |
En su manifiesto “La utilidad de lo inútil” que acabo de terminar, Nuccio Ordine cita, entre numerosos escritores, filósofos, científicos, poetas...a Poincaré.
Aquí el final de un capítulo.
El hombre de ciencia no estudia la naturaleza porque sea útil; la estudia porque encuentra placer, y encuentra placer porque es bella. Si la naturaleza no fuera bella, no valdría la pena conocerla, ni valdría la pena vivir la vida.
No hablo aquí, entendámoslo bien, de esta belleza que impresiona los sentidos, de la belleza de las cualidades y de las apariencias; no es que la desdeñe, lejos de ahí, pero no tiene nada que ver con la ciencia. Quiero hablar de esa belleza, más íntima, que proviene del orden armonioso de las partes y que sólo una inteligencia pura puede comprender. Por así decirlo es ella la que da un cuerpo, un esqueleto a las halagadoras apariencias que embellecen nuestros sentidos, y sin este soporte, la belleza de estos sueños fugitivos sería imperfecta, porque sería indecisa y huiría siempre. Poincaré
Hay que saber poner la mira en «la belleza intelectual» que «se basta a sí misma». Por ella sola, «más quizá que por el bien futuro de la humanidad», «el hombre de ciencia se condena a largos y penosos trabajos». Sin este laborioso y desinteresado esfuerzo, sería realmente difícil pensar en hacerse mejores.
No molestar, estoy currando
Oui, "le plaisir d'apprendre", je faisais lire un texte là-dessus à mes élèves ;-) ce plaisir qu'on éprouve à avoir compris quelque chose, appris quelque chose :-)
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