Lune, celle que nous regardons, là, en haut.
Le poème d’aujourd’hui parle. -le point de vue est différent et très imagé -, de la lune d’en bas.
Luna, la que miramos, allí, arriba.
El poema de hoy habla, -el punto de vista es diferente y lleno de imágenes-, de la luna de abajo.
La lune d’en bas
Ángel
González.(Oviedo, 1925)
Lune d’en bas,
dans le fond du puits,
blanche dans les flaques de l’entrée de la mine,
immobile
dans les eaux du fleuve
qui ne peut l’emporter
-elle, si légère -
dans son courant.
Lune
qui ne reflète pas le soleil
mais elle même,
comme un rêve engendrerait un rêve
Lune du bas
lunes au sol
pour les passants de la nuit,
qui rentrent chez eux la tête basse.
Lune entre les boues, entre les joncs, entre
les barques qui sommeillent dans les ports;
Lune
qui est à la fois mille lunes et aucune,
évanescente, lune trompeuse
si proche de nous, et pourtant
plus inaccessible encore que l’autre.
(Trad: Colo)
Luna de
abajo» de Ángel González (Oviedo 1925)
Luna de abajo,
en el fondo del pozo,
blanca en los charcos de la bocamina,
inmóvil
en las aguas del río
que no pueden llevarla
—a ella, tan ligera—
en su corriente.
Luna
que no refleja al sol
sino a sí misma,
igual que un sueño que engendrase un sueño.
Luna de abajo,
luna por los suelos
para los transeúntes de la noche,
que vuelven a sus casas cabizbajos.
Luna entre el barro, entre los juncos, entre
las barcas que dormitan en los puertos;
Luna
que es a la vez mil lunas y ninguna,
evanescente, mentirosa luna,
tan próxima a nosotros, y no obstante
aún más inalcanzable que la otra.
Quelle trouvaille ! quelle idée géniale pour donner lieu à un poème. Quel point de vue subtil
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