L'Heure des oiseaux *
LUZ
MARY GIRALDO (Colombienne)
Insaisissable
couseuse
la parole
tisse d'une toile trompeuse
la
blessure de la nuit:
joue à être libre
ou rêve
d'aventure.
Telle l'éternelle Pénélope
elle tisse la tunique de tous
défaufile le secret
de l'attente
jusqu'à inventer un nouveau visage
ou un
miroir sans nom.
Insaisissable couseuse
elle écoute passer
le vent
fatigué par les oiseaux.
(Trad: Colo)
La couseuse de mots
https://bibliotecaregional.carm.es/agenda/la-costurera-de-palabras-de-mar-domenech/
* Déjà publié ici, il y a longtemps...
LA HORA DE LOS PÁJAROS
LUZ MARY GIRALDO (Colombiana)
Inasible
y costurera
la
palabra
teje con tela engañosa
la herida de la
noche:
juega a la libertad
o sueña la ventura.
Como
eterna Penélope
teje la túnica de todos
deshilvana el
secreto de la espera
hasta inventar un nuevo rostro
o un
espejo sin nombre.
Inasible y costurera
oye pasar el
viento
fatigado por los pájaros.
papa pique et maman coud ? j'aime bien cette Pénélope
RépondreSupprimerCoudre la parole, jouer à être libre, est unisex, comment se nomme le Pénélope masculin?
SupprimerCoudre la parole, la broder, la tisser...En faire des liens pour chaque rencontre que l'on tricote ou détricote...Un coup de cœur pour ce poème
RépondreSupprimerElle y joint des images inattendues, je l'aime beauocup ce poème. merci Marie
SupprimerSolide et souple à la fois, bien serré, bien tissé. Une inspiration et un propos bien ourlés. Merci.
RépondreSupprimerL'aube se lève, espérons que les blessures de la nuit soient recousues...Bon week-end K.
SupprimerIl faut toujours savoir peser les mots avant de les prononcer car ils peuvent être doux comme le fil qu'ils tissent et acérés comme le ciseau qui va couper ce même fil.
RépondreSupprimerOh, ne coupons jamais le fil des mots....Bonne journée Chinou.
SupprimerBelle chute pour ce poème : "elle écoute passer le vent / fatigué par les oiseaux".
RépondreSupprimer(Cette couturière n'a pas la bouche cousue, elle tape ses mots à la machine - comme nous ?)
"En boca cerrada no entran moscas", tu comprends sûrement:-))
SupprimerUn texte sublime : merci.
RépondreSupprimerMon "sublime" est parti anonyme ... sorry !
RépondreSupprimerrecevoir deux sublimes...que demander de mieux?
SupprimerTu as bien fait de republier ce poème colombien, l'évocation est très belle... Doux dimanche dame Colo, bises d'un (encore) jour de canicule. brigitte
RépondreSupprimermerci Brigitte, un court poème se lit en 2 minutes et s'oublie presque aussi vite, alors les relire...! Bonne semaine, moins chaude ici, ouf.
SupprimerMerci Colo pour ce poème tout en légèreté dans sa forme....mais pas tant que cela sur le fond.
RépondreSupprimerUn Beso !
Coudre dans le silence, c'est bien, on travaille mieux je pense. Merci pour la découverte. Bises
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