Armes, armées.
Un pays sans forces armées depuis 1948, Costa Rica. Me voilà illico à la
recherche d'un poète, d'un poème. Et voici Julián Marchena ( 1897-1985) et son
poème le plus connu.
Vol suprême Vuelo supremo
Julián Marchena
Je veux vivre la vie aventureuse
des vagabonds oiseaux marins;
ne pas avoir, pour aller à autre rivage,
la vision prosaïque des chemins.
Pouvoir voler quand mourra le soir
entre les éclairs ambrés
et opposer aux tourbillons véloces
l’aile forte et le regard fier.
Fuir tout ce qui est humain;
m’enivrer de bleu...Être souverain
de deux immensités: mer et ciel,
et quand sentirai mon cœur fatigué
mourir sur un rocher abandonné
les ailes ouvertes prêtes au vol.
(Trad:Colo)
Quiero vivir la vida aventurera
de los errantes pájaros marinos;
no tener, para ir a otra ribera,
la prosaica visión de los caminos.
Poder volar cuando la tarde muera
entre fugaces lampos ambarinos
y oponer a los raudos torbellinos
el ala fuerte y la mirada fiera.
Huir de todo lo que sea humano;
embriagarme de azul... Ser soberano
de dos inmensidades: mar y cielo,
y cuando sienta el corazón cansado
morir sobre un peñón abandonado
con las alas abiertas para el vuelo.
J'ai presque compris l'espagnol en l'écoutant avec le texte français devant les yeux. C'était beau !
RépondreSupprimerDésirer "Huir de todo lo que sea humano", ça se comprend ;-)
RépondreSupprimerOh que oui!
SupprimerUn vol qui nous emporte haut, très haut ! Merci pour ce beau sonnet, Colo.
RépondreSupprimerVoler haut et voir les éclairs ambrés...
SupprimerBonne soirée Tania.
Je ne comprends pas l'espagnol, mais je me suis laissée bercer par la musicalité de la langue et la beauté de la musique. Très agréable façon de débuter la journée, merci Colo. Bises.
RépondreSupprimerAvec plaisir Aifelle, une belle diction. Un beso
SupprimerNe sommes nous pas nombreux à souhaiter un tel envol, un tel vol, une telle fuite vers cette fin inéluctable ?
RépondreSupprimerTout est dit, en quelqus mots. Poème concis qui prête vraiment à réfléchir. A tout bientôt.
Une métaphore de nos vies ? De celle qu'on souhaite peut-être...Bonne journée Chinou
SupprimerJ'ai d'abord écouté en espagnol et lu en espagnol (que je ne comprends pas). C'était lent, magnifique !
RépondreSupprimerEn français cela m'a rappelé l'envie de planer à 18 ans à la sortie du film de Jonathan Livingstone the seagull !
Merci Colo pour ce cadeau multiple !
Oh oui, cette envie de planer, de voler, parfois bien loin de tout...
SupprimerAvec plaisir Claudie, à bientôt
Très beau, oiseau, vagabond, terre, ciel, immensités.
RépondreSupprimerParfait.
Je ne connaissais pas ce poète. De quoi creuser !!!
C'est fou le nombre de poètes qu'il y a en Amérique latine, comme si la poésie et la vie étaient intrinsèquement mêlés, un réel plaisir.
SupprimerUn pays sans force armée... tiens, cela existe? Quant au poème, on se sent planer, libre et heureux. Oui, fuir tout ce qui est humain. C'est dur comme propos mais c'est quelque chose que je ressens de plus en plus. Ou en alors plus en nuances: "fuir certains humains". Bises alpines.
RépondreSupprimerHola Dédé, pouvoir être oiseau en liberté...
SupprimerBonne journée, un beso
Je suis tjs émerveillée devant ces gens qui avec de simples mots transmettent des images, des mouvements, des émotions........... Bisous
RépondreSupprimerOui, c'est le travail magnifique des poètes cette concision. Aller à l'essentiel.
SupprimerBon week-end Val.
Coucou chère Colo, merci pour ce magnifique poème et la belle vidéo. Cela donne envie de voler vers un ailleurs mais où ?
RépondreSupprimerGros bisous et je te souhaite un très doux week-end ensoleillé ♥
Bonjour Denise, ce serait bien de nous retrouver en vol, vers nulle part !
SupprimerBonne semaine, je t'embrasse
Que c'est beau, la voix de la vidéo, elle aussi, est splendide , est-ce celle du poète ?
RépondreSupprimerUn monde sans armes, sans armées, cela fait rêver, tout pourrait être si simple mais les peuples depuis la nuit des temps sont sacrifiés par quelques fous furieux à l'ego démesuré...
Tisser les fils d'amour et de beauté sont une force qu'ils ne pourront abattre. Bises printanières, à bientôt Colo. brigitte
Non, ce n'est pas la voix de poète mais Gustavo Roja récite fort bien le texte, c'est vrai.
SupprimerRien ne peut abattre la bonté, la bienveillance, la beauté, tu as raison.
Un beso très très mouillé ici aux Baléares où il fait-et fait encore- infect, tout le mois de mars...!!!
Superbe poème qui nous donne enviexde rejoindre ces oiseaux pour oublier le quotidien et s'enivrer du vol au dessus de la mer.j'adore également la vidéo et le phrasé du narrateur, Gustave Roja.
RépondreSupprimerMuchas gracias por este momento de félicitations
Belle journée (ici , il pleut[enfin], et il refait frisquet 8°alors que lundi nous avions +/- 22°)
Paco
Gracias Paco, ici c'est le contraire: il a fait infect tout le mois de mars et, enfin, un raton de soleil en fin de journée....on volerait volontiers du côté où il fait bon, no?
SupprimerBuen fin de semana,
Un bel envol poétique qui chante la liberté et l'amour des grands espaces sans frontières!
RépondreSupprimer"Fuir tout ce qui est humain;
m’enivrer de bleu...Être souverain
de deux immensités: mer et ciel,
et quand sentirai mon cœur fatigué
mourir sur un rocher abandonné
les ailes ouvertes prêtes au vol. "
Contente que tu aies aimé ce chant sans frontières Marie,
SupprimerBon week-end.