" Certains poèmes nous conduisent en des lieux que nuls mots n'atteignent, nulle pensée, ils vous guident jusqu'à l'essence même, la vie s'immobilise l'espace d'un instant et devient belle, limpide de regrets ou de bonheur. Il est des poèmes qui changent votre journée, votre nuit, votre vie. Il en est qui vous mènent à l'oubli, vous oubliez votre tristesse, votre désespoir, votre vareuse, le froid s'approche de vous : touché ! dit-il et vous voilà mort. Celui qui meurt se transforme immédiatement en passé.”
(Entre terre et ciel. Jón Kalman Stefánsson)
“Algunos poemas nos arrastran a lugares donde no llegan las palabras, ni el pensamiento, te conducen hasta el núcleo, la vida se detiene durante un instante y se vuelve hermosa, manifiesta la alegría y los lamentos. Algunos poemas te hacen olvidar, se olvida la tristeza, la desesperanza, te olvidas del impermeable y la escarcha te alcanza, dice, te tengo, y estás muerto."
(Entre cielo y tierra Jón Kalman Stefánsson)
Nous revoilà, une autre année poétique, Espérons que certaines publications
vous mènent " à l'essence mème de la vie"!
Bonne chance
Joan Margarit
Chance à celui qui aime ce silence
du mot écrit, et qui a une amie
aux yeux couleur du bois,
pour vieillir ensemble.
Seule un vague crainte pour cette fille
qui ne sortira jamais de l’enfance,
trésor et ruine
de ce marbre de votre jeunesse.
La fumée du bûcher est dans tes yeux;
Chance à celui qui aime ce silence
du mot écrit, et qui a une amie
aux yeux couleur du bois,
pour vieillir ensemble.
(Trad: Colo)
Bureau de Charles Dickens
Buena suerte
Joan Margarit
Suerte tenga quien ame este silencio
de la palabra escrita, y tenga una amiga
con los ojos color de la madera,
para envejecer juntos.
Sólo un vago temor por esta hija
que no saldrá jamás de su niñez,
tesoro y ruina
de aquel mármol de vuestra juventud.
El humo de la pira está en tus ojos:
Suerte tenga quien ame este silencio
de la palabra escrita, y tenga una amiga
con los ojos color de la madera,
para envejecer juntos.
l'amie con los ojos color de la madera, c'est la table sur laquelle on écrit ;-)
RépondreSupprimerallons, en route pour une nouvelle année de découvertes poétiques!
Ah oui, c'est possible, en effet. je n'y avais pas pensé, merci!
SupprimerJ'ai changé l'illustration...
SupprimerBelle citation de l'auteur d'"Entre ciel et terre", vu à La grande librairie - un titre noté sur ma liste.
RépondreSupprimerMerci pour ce poème : oui, quelle chance d'aimer le "silence du mot écrit" ! Bonne année poétique, Colo.
Une lecture qui t'enchantera j'en suis sûre !
SupprimerUn beso
ah oui, tu trouves toujours de ces poèmes qui éclairent et réjouissent tout à la fois. Merci pour ces bouquets de pure beauté et parfois de sagesse. Bonne année que la vie te soit douce
RépondreSupprimerQue c'est gentil et encourageant Kwarkito, merci.
SupprimerTrès bel extrait de Stefansson. Si ça t'intéresse, il a été reçu par Laure Adler récemment, à propos de son dernier livre. Pour le poème c'est un peu énigmatique ce vers qui dit que la jeune fille ne sortira pas de l'enfance .. je ne sais comment le prendre. https://www.franceinter.fr/emissions/l-heure-bleue/l-heure-bleue-du-jeudi-06-janvier-2022. Bonne journée Colo, bises.
RépondreSupprimerMerci Aifelle, j'écouterai l'émission mème si la voix, le ton de voix de Laure Adler me sont très désagréables...
SupprimerJe trouve que la plupart des poèmes contiennent des mystères que chacun s'explique comme il peut/veut,non?
Bonne journée !
Comme il est touchant, le bureau de Charles Dickens. Tout petit, étroit, même un peu sombre, alors que ses œuvres sont si gigantesques...
RépondreSupprimerJe viens de réserver le livre de Stefansson à la médiathèque.
Je t'embrasse.
Bonjour Marie, oui ce bureau étroit et incliné est attachant.
SupprimerJ’espère que tu aimeras ce roman autant que moi!Besos
je n'imagine pas la vie sans poésie je crois que c'est pour cela que pendant toute mon adolescence j'ai appris par coeur j'avais la hantise de ne plus avoir accès aux poèmes et je repense à la femme de Mandelstam qui apprenait par coeur l'oeuvre de son mari pour qu'elle ne disparaisse pas
RépondreSupprimerStefansson vient de publier un nouveau roman un grand plaisir en perspective
Ah toi aussi! J’apprenais des poèmes et en recopiais des tas dans un carnet que jai toujours conservé.
SupprimerLe nouveau Stefasson est noté, bien sûr!
Je viens de terminer le journal du père d'une amie, déporté. Jeune instituteur,les poèmes récités furent sa chance pour tenir là bas...
RépondreSupprimerDe même hier soir, dans "la grande Librairie", la nécessité de la poésie pour le jeune garçon de "Voyage au bout de l'enfance" de Rachid Benzine, emmené par ses parents en Syrie.
Tout ceci pour te dire l'importance que je donne à ton blog ma chère Colo !
Merci ! Avec un beso !
De nombreux récits de prisonniers parlent , c’est vrai, de l'aide précieuse de la poésie.
SupprimerJe suis fort contente qu'elle t'accompagne toi aussi, tu penses bien !
Bon week-end, uno-dos-tres besos
Tu nous gâtes avec les textes choisis et les photos les illustrant. En peu de mots, des mots qui frappent, certains poèmes nous touchent ! merci et bon week end.
RépondreSupprimerAvec grand plaisir chère Élisabeth. Bon week-end à toi aussi!
SupprimerMerci chère Colo pour le bonheur de lire ce magnifique poème. J'aime beaucoup l'illustration.
RépondreSupprimerGros bisous doux week-end.
Merci Denise, je suis un peu absente en ce moment, beaucoup de choses en cours...
SupprimerJe t'embrasse et bon dimanche, très froid mais ciel bleu, soleil ici.
J'aime le "silence du mot écrit" qui parle en émotion!
RépondreSupprimerCes mots qui parlent dans nos têtes...
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