Nous repartons au Guatemala, il y a des merveilles partout.
Cette fois avec un poète, Humberto Ak’abal, d’origine Maya Quiché et qui pensait (il est décédé il y a peu) et écrivait dans cette langue, et traduisait lui-mème ses poèmes en espagnol.
Très connu en Amérique centrale et latine, il a aussi été traduit en plusieurs langues dont le français. Un recueil de lui “Les traces du jour et de la nuit” si cela vous tente.
Aujourd’hui deux poèmes, courts.
Camino
al revés
De
vez en cuando
camino al revés:
es mi modo de recordar.
Si
caminara sólo hacia delante,
te podría contar
cómo es
el olvido.
Je marche à l’envers
De temps en temps
je marche à l’envers:
c’est ma façon de me souvenir.
Si je ne marchais qu’en avant
je pourrais te dire
comment est l’oubli.
(Trad: Colo)
Walk backwards (https://mygoodtimestories.com/2020/10/20/walk-backwards/)
LA PLUIE
Hier j'ai rencontré un nuage en
pleurs.
Il m'a raconté qu'il avait porté son eau
à
la ville
et qu'il s'était perdu.
Il a cherché des
paysages
mais la ville les avait tous avalés.
Pieds
nus, triste et seul,
il est revenu.
Il a plu à
nouveau sur les champs ;
charas
et quiscale
ont
fait la fête.
Et les crapauds ont chanté.
(Trad:Colo)
La Lluvia
Ayer encontré una nube llorando.
Me contó que había llevado su agua
a la ciudad
y se perdió.
Buscó paisajes
y la ciudad se los había tragado.
Descalza, triste y sola
regresó.
Volvió a llover en el campo;
xaras y sanates
hicieron fiesta.
Y cantaron los sapos.
J'aime cette approche des souvenirs et cette complainte du nuage
RépondreSupprimerAu Guatémala j'ai rencontré l'artiste: César Fortuny... https://bigmediaventures.com/our-works/galeria-cesar-fortuny/ un moment magique...
RépondreSupprimerCouleurs et mouvements chez Cesar Fortuny, j'aime beaucoup merci!
SupprimerContente que tu aimes ces poèmes aussi, merci Marie !
J'aime vraiment beaucoup le premier poème et cette marche à l'envers... Voilà encore une belle découverte. Merci.
RépondreSupprimerAvec plaisir Marie. Un poète tout à fait intéressant, oui.
Supprimerjolis poèmes!
RépondreSupprimerj'ai vu un reportage assez déstabilisant sur la mémoire, il s'appelle "je me souviens donc je me trompe", on le trouve sur Auvio, si ça t'intéresse...
La mémoire invente, oui, préoccupant ?
SupprimerComme la plupart du temps sur Auvio on me dit "Ce contenu est visible uniquement en Belgique."dommage...
pourtant ils font leur pub qu'on peut regarder Auvio où qu'on soit en vacances... peut-être faut-il créer un profil...
SupprimerOui si un belge est en vacances à l’étranger, mais il faut donner une adresse et un téléphone belges… etc..bref tu comprends.
Supprimerqu'est ce que j'aime cette approche du temps, du temps passé, de celui de l'oubli ou des souvenirs c'est magnifique en quelques mots on peut laisser sa pensée vagabonder pendant longtemps
RépondreSupprimerTemps long en raccourci, tout un art, tu as raison
SupprimerJ'aime autant les deux poèmes. Ils parlent simplement de sensations complexes, c'est tout l'art des poètes.
RépondreSupprimerMerci Aifelle, j'aime beaucoup ce genre de poèmes où on peut (et doit) imaginer et réfléchir...
SupprimerBonne journée, un beso
Merci pour ces 2 poèmes, une découverte... bonne fin de journée.
RépondreSupprimerAvec plaisir Élisabeth, je vais reprendre mes visites de blog, la vie est un peu agitée ici en ce moment. C'est agréable mais occupe beaucoup de temps.Bonne fin de semaine.
SupprimerMagnifiques, quelle pureté!
RépondreSupprimer(depuis plus d'un an, je marche de travers, car blogspot a tout bouleversé, je ne peux plus accéder à mon blog. Tout d'un coup, on me donne un lien d'accès. Je fais le tour des ami(e)s...)
Marcher de travers a-t-il un effet bouleversant sur la mémoire, le souvenir ? Le poète n'en parle pas...
SupprimerMerci de ta visite
Le premier poème incite à la réflexion - nous marchons dans le temps, oui, j'aime cette image - et les larmes du nuage m'ont fait sourire (en ville aussi, elles font du bien). Belles éclaircies ici ce matin, entre bleu et nuages.
RépondreSupprimerJe crois que les villes, comme Bruxelles, ont fort peu à voir avec celles du Guatémala (d'après les photos). Par contre leur nature fait envie....
SupprimerBon week-end Tania.
Bonjour Colo, j'adore le premier poème, quelle belle image que la marche à l'envers pour remontée de temps... je découvre toujours de si belles oeuvres sur ton blog... merci pour tous ces partages;
RépondreSupprimerAvec plaisir Claude, je découvre moi aussi au fil des mois, des ans...
SupprimerAprès t'avoir lue, je suis persuadée que ce poème me reviendra à l'esprit à chacune de mes randonnées. Je te souhaite une agréa ble journée.
RépondreSupprimerJe sais que la marche en arrière est conseillée, mais gare aux arbres, aux trous et récipices lors de tes randonnées;-))
SupprimerBonne fin de semaine Chinou
Hum, précipices, pardon
SupprimerC'est splendide, d'une immense douceur, son "enfant intérieur" était toujours présent en lui lors de l'écriture. Merci Colo pour ces merveilles, "Que ne meurent nos rêves" en est une autre, merci merci. Doux dimanche, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimerBonjour Brigitte, des poèmes très visuels aussi, on pourrait, oui, en faire un dessin animé pour enfants, c'est vrai !
SupprimerBonne, excellente semaine,
Un pas "à l'envers", un pas "en avant", c'est un peu un pas de danse. Le tout c'est de garder l'équilibre et si la musique est belle c'est de la joie :-)
RépondreSupprimerUn beau poème sur la pluie qui préfère la campagne, c'est la fête aussi !
Merci Colo de nous permettre l'accès à tous ces poèmes
Bises pluvieuses :-)
Bonjour Fifi, il semblerait que marcher en arrière est excellent pour nous. Tant physiquement que mentalement. Il faudra essayer...l'équilibre, oui.
SupprimerTe souhaiter moins de pluie ?
Besos de bonne semaine.
Peu de mots et l'esprit part en balade.
RépondreSupprimerBravo le poète et Merci Colo !
Quand l'esprit vagabonde, quel plaisir...où ira-t-il aujourd'hui ?
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