22 avr. 2021

Artiste du quotidien, Cubain / Artista de lo cotidiano, Cubano

                                           El Héroe, Le Héros. Pedro Pablo Oliva
 

Pedro Pablo Oliva, son nom ne vous dit sans doute rien. C'est le peintre cubain actuel le plus connu.

Modeste, il déclare :” J’ai toujours essayé de lier ma vie à la création. Je crois en la vie quotidienne, celle des conflits, celle des contradictions ; (...). J’ai essayé d’être chroniqueur de mon temps, quelque chose comme une sorte de presse picturale ou de bulletin de nouvelles en plastique.”

Vous l’avez compris, il peint, sculpte la vie quotidienne, une imagerie qui passe chez lui par le tamis de l’enfance.

En plus de ses œuvres, il a réalisé pendant de nombreuses années un rôle pédagogique, comme tuteur de nombreuses générations de jeunes artistes.

Nommé artiste émérite par l’Institut supérieur d’art à la Havane, il a reçu de nombreux prix et remporté une large reconnaissance parmi ses contemporains et les honneurs de plus haut niveau.

Si je vous raconte tout cela, c’est que par la suite...



             Bronze: 2009." Jeune fille condamnée à vivre avec une pierre sur la tête"


Ajoutons qu’il a été le premier artiste de l’île à exposer à New York et que son travail est entré dans le circuit des ventes aux enchères importantes telles que Christie’s et Sotheby’s.


"Tout ce qui se passe me force à utiliser différentes formes, thèmes et images. Mais au-delà des événements politiques ou sociaux, j’ai essayé de regarder l’homme, sa dimension psychologique, avec ses forces et ses faiblesses.

J’aime me mouvoir entre le dessin, la peinture et la sculpture avec un œil sur la situation spécifique de mon pays, mais aussi sur les conflits humains qui sont universels. Je pense que la vérité est plus proche de l’homme de tous les jours. Si mon état spirituel est le chaos ou le contexte est le chaos, le chaos est l’œuvre ; si la situation est confuse, le travail est confus."

Source: https://vrallart.com/artist/pedro-pablo_oliva/#!

 

Voilà pour l’homme et son œuvre. Tout va bien jusqu’au mois de mai 2011. Après certaines déclarations faites et publiées avec son accord sur un blog et ailleurs, le voilà traité de “dissident”, de traître à la patrie “, enfin, accusé par le régime en place.

Vous pouvez lire dans “Le Monde “ cet article complet à ce sujet :

https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/05/24/le-peintre-cubain-pedro-pablo-oliva-limoge_5990991_3222.html

 

El misterioso equilibrio del poder

Depuis il travaille toujours, seul. Son atelier pédagogique est fermé.

Ses œuvres sont variées, les matériaux aussi, et vraiment nombreuses, en voici 

quelques-unes.

 

                                   De la série "El gran abuelo"



El gran apagón 


                                      El gran beso de la mina, hommage à Gustave Klimt

34 commentaires:

  1. comme j'aime ces sculptures vivantes, colorées qui font un pied de nez à ceux qui marchent un peu trop droit !
    ton alerte me fait penser au russe qui fait la grève de la faim, on ne verra jamais la fin de ces petites terreurs qui ne faisant pas d'énorme bruit sont comme oubliées et pourtant ......

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    1. En plus de bien aimer ce qu'il fait, il est important tu as raison de parler de "ces petites terreurs". L'artiste continue à travailler, n'a aucune intention de quitter l'île, mais ne peut plus former de jeunes...

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  2. rares sont les pouvoirs qui n'ont pas l'orteil chatouilleux (bon, je ne sais même pas si ça se dit en français ;-))

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  3. Bonjour Colo,

    Comme tu as raison de mettre à l'honneur Pedro Pablo Oliva.
    Il n'y a pas tant que ça de génies vivants ; il en est un de mon ressenti.
    Je l'ai découvert par intérêt pour la peinture (c'est le métier de ma mère) mais c'est vrai qu'il n'est pas très connu en France.

    L'étendue de son œuvre me semble impressionnante.
    D'ici on ne peut en percevoir qu'une petite partie.
    J'espère que la vie me donnera l'occasion de mieux le découvrir.
    J'aime particulièrement sa peinture, dont certains mouvements, couleurs, impressions, certaines embrassades surtout me font parfois penser à Chagall.

    Cuba est un concentré d'humanité, on y trouve le meilleur et le pire de notre espèce étrange.
    Merci pour ton article, merci pour le lien vers celui du monde.

    Bonne journée,
    Pierre

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    1. Bonjour Pierre,

      L'Espagne ayant des liens évidents avec Cuba, il est plus connu ici.
      On trouve beaucoup d’œuvres sur Internet mais la plupart sont protégées.

      Tu viens d'une famille d'artiste donc, une grande ouverture sur le monde des arts donc, une chance.
      J'aimerais beaucoup moi aussi voir ses peintures et bronzes dans le musée national de Cuba, un jour, j'espère!

      Bonne semaine et merci pour tes mots.

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  4. j'aime beaucoup ce que tu partages de cet artiste, colo - merci pour cette découverte

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    1. Avec plaisir Niki, tu trouveras bien d'autres œuvres de lui sur la Toile.

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  5. Merci de nous faire découvrir cet artiste étonnant, voire détonnant. Quelle fantaisie, quelle variété dans ses œuvres ! Beaucoup d'humour aussi, il me semble. Un univers foisonnant à découvrir. J'aime ce "mystérieux équilibre" et ses figures fantastiques (même des chats ;-).
    Je regardais hier soir un documentaire sur Jean Ferrat, si enthousiaste en visitant Cuba qu'il en est revenu avec sa fameuse moustache de guerillero ; il n'y a vu que le positif, c'est toujours difficile de se rendre compte des "vices cachés" quand on est de passage. Cette mise à l'écart assez récente de Pedro Pablo Oliva montre qu'on n'y est pas encore libre de parler de tout.

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    1. Oui, beaucoup d'humour, un peu impertinent, vivant donc:-)
      Je crois que la Révolution cubaine a donné au début un grand espoir à pas mal d’habitants de l'île, comme le saluait la poétesse de la semaine dernière, mais qu'au fil des ans....
      Bonne journée Tania

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  6. Une œuvre étonnante à découvrir pas à pas

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    1. Oui Marie, variée et surprenante. Bonne découverte.

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  7. Je suis très sensible à ces sculptures qui me parlent énormément. La jeune fille avec la pierre, le héros sur sa canette... On sent la vie chez cet artiste. Merci pour cette découverte. Je n'avais jamais entendu parler de lui. Heureusement que tu es là pour m'ouvrir des horizons !

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    1. Ses sculptures racontent tant...tu pourras en voir beaucoup plus si tu tapes "Pedro Pablo Oliva esculturas" en espagnol plutôt qu'en français...curieux.
      Bonne journée, jaune !

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  8. Je ne le connaissais pas en effet. Dans tous les régimes autoritaires les artistes dérangent. L'article du Monde est éclairant, mais il a l'air solide le monsieur et l'essentiel c'est qu'il continue à travailler. Je ne sais pas si les récents changements à Cuba apporteront un peu plus de souplesse pour la population. Bonne journée Colo.

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    1. Bonjour Aifelle, je crois que certains artistes dérangent tous les régimes, mais en démocratie on est obligé de les accepter....
      Mais oui, il est solide Pedro Pablo Oliva, fort de ses succès passés, assez âgé pour savoir quoi
      faire, il n'est pas le premier dans ce cas....
      Bonne journée.

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  9. Je découvre cet artiste, ses oeuvres, sa vie et je trouve fort dommage que les "têtes" qui dirigent le monde , quelqu'il soit (culturel, politique, artistique, sportif etc....) ne voient pas plus loin que le bout de la lorgnette.

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    1. Aucun système n'est parfait, mais espérons que le changement amorcé à Cuba soit positif pour la liberté d'expression.

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  10. Je le découvre et je trouve vraiment triste que certains dirigeants ne veulent pas de quelques penseurs. C'est bien dommage et déplorable. Merci pour la découverte. Bon week end.

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  11. Merci Colo, voilà quelqu'un digne d'attention !
    Les œuvres en illustration du billet sont fort intéressantes. Variées, colorées, notamment.
    J'aime bien la "Jeune fille condamnée à vivre avec une pierre sur la tête". Sujet vaste propice aux interprétations !

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    1. Bonjour K, chaque œuvre semble raconter une histoire, je me suis dit que nous n'avons peut-être pas toutes les clés pour les interpréter. Alors on imagine et c'est bien ainsi aussi.

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  12. J'aime ton expression :" une imagerie qui passe chez lui par le tamis de l’enfance.". C'est vraiment ce qu'on éprouve en regardant ses oeuvres et c'est jouissif.
    Un artiste solide qui continue son chemin. Comme Geontran, je trouve une parenté avec Chagall de certaines de ses peintures.
    Merci Colo de lui rendre hommage.
    Bises du soir.

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    1. Chagall, oui, certaines peintures y font penser, c'est vrai.
      Un artiste fort intéressant, témoin d'un lieu, dune époque.
      Bon week-end Fifi, un beso.

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  13. Merci chère Colo pour ton billet. Je ne connaissais pas cet artiste mais j'apprécie infiniment. J'aime les matériaux et les couleurs qu'il utilise, c'est haut en couleur et bien beau. Vraiment dommage que cet artiste ne puisse plus former des jeunes.
    Doux week-end, mes bisous printaniers ♥

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    1. Bonjour Denise, une oeuvre très ample, variée, colorée, c'est vrai.
      je suis contente que tu l'aimes.
      Bon dimanche, un beso.

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  14. Merci de nous faire découvrir un artiste que je ne connaissais pas

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    1. Avec plaisir Miriam, voyager par l'art est si intéressant !

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  15. J'adore, cette façon d'incorporer un art autochtone et une vision personnelle et actuelle dans les premières œuvres.

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    1. C'est ça, un monde plus connu chez nous par un côté folklorique que véridique.
      Bon dimanche Caro

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  16. Terrifiantes politiques où quelques individus dictateurs décident et jugent de la valeur des citoyens, cela est effrayant, il nous faut toujours être vigilants pour ne pas être emportés dans ces sombres destinées. Merci Colo, douce après midi, bises du dimanche. brigitte

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    1. Bonsoir Brigitte, comme je l'ai écrit plus haut, beaucoup d'artistes dérangent les pouvoirs en place, seulement en démocratie il est rare qu'ils aient des ennuis. Ici Pedro Pablo Oliva a réussi à faire toute sa carrière sans être inquiété, et curieusement ce sont des mots et non des oeuvres qui lui ont attiré les foudres des gouvernants. La chance c'est qu'il soit libre, et qu'il puisse continuer à travailler.
      Bonne soirée, un beso

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  17. Merci Colo de nous faire connaitre cet artiste.
    Quelle belle œuvre, haute en couleurs et suggestions !
    Il reste malgré tout fidèle comme il le dit "à son pays mais pas à son parti". Nous ne mesurons pas d'ici le courage de ceux qui "tiennent tête" aux différents régimes par leurs écrits, leurs peintures...
    Je t'embrasse.

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    1. Merci Claudie pour ces appréciations!
      Oui, PP Oliva ne veut pas quitter son pays, comme tant d'autres. Des situations qu'un espagnol ayant vécu sous Franco peut comprendre, comme tu dis, nous avons du mal à l'imaginer.
      Bonne soirée, je t'embrasse aussi

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