Courageux
GRACIA IGLESIAS LODARES (Madrid 1977)
Il avait peur des pas
des portes entrouvertes
des rideaux
des pieds des sphinx
de la langue des chats
Il était effrayé par les rires des vieux
et par les photos d'enfants en cravate
par les ours en peluche
par les mouettes au cinéma
des années soixante
Il craignait surtout de
voir pleurer son père
de parcourir un couloir
de se couper avec du papier
et de mourir chaque nuit
Mais il était si courageux
qu'il regardait dans les yeux
et qu'il épanchait son âme
et disait je t'aime
et c'était vrai.
(Trad: Colo)
Valiente
GRACIA IGLESIAS LODARES (Madrid 1977)
Le daban miedo las pisadas
las puertas entreabiertas
las cortinas
los pies de las esfinges
la lengua de los gatos.
Le asustaban la risa de los viejos
y las fotos de niños con corbata
los osos de peluche
las gaviotas de cine
de los años sesenta.
Temía sobre todo
ver llorar a su padre
recorrer un pasillo
cortarse con papel
y morir cada noche.
Pero era tan valiente
que miraba a los ojos
y derramaba el alma
y decía te amo
y era cierto.
Je te souhaite un excellent we. Ici, il ne fait pas chaud. On pourrait même avoir qq flocons demain. Bisous
RépondreSupprimerBon week-end Val, un beso
Supprimerla dernière strophe est magique carrément !
RépondreSupprimerOn est bien d'accord Dominique !
Supprimertoutes nos petites peurs ;-)
RépondreSupprimerOui, il faut oser en parler, sans honte.
SupprimerUne poésie toute simple, un peu à la Prévert, pleine de fraîcheur.
RépondreSupprimerPeut-être une des choses à retenir de l'an 2020: ne pas compliquer les choses, la vie s'en charge. Alors oui j'ai aimé ce poème simple à la fin si émouvante.
SupprimerOser parler, se livrer, oser dire je t'aime ......pas facile pour un homme.
RépondreSupprimerToute une éducation...bon dimanche Chinou.
SupprimerQuel beau poème. Comment fais-tu pour trouver toujours de telles pépites ? Merci. J'aime ce genre de poème, simple et qui va droit au coeur.
RépondreSupprimerBon dimanche !
Tu connais la réponse chère Marie, j'en lis beaucoup;-)
SupprimerMerci à toi et bon dimanche, un beso.
Ses peurs, finalement il passe par-dessus .. tellement belle la dernière strophe. Bon dimanche Colo, - 3 chez moi ce matin.
RépondreSupprimerComme quoi on peut avoir peur d'une araignée et avoir de grands courages, oui, oui.
Supprimer-3 ? Brrrrr, je t'envoie une tisane bien chaude mais pas de beau temps, Filomena nous gâte, grrr.
La peur et le courage sont décidément les deux faces d'une même pièce.
RépondreSupprimerCe poème est clair-obscur ; et son final est rassurant.
C'est magnifique. Alors merci, simplement !
Heureux dimanche, Colo !
Geontran
Avec plaisir Geontran, j'ai bien aimé ce mélange de choses sans importance, comme la peur des rideaux, avec celles bien plus sérieuses comme la mort de son père ou la sienne.
SupprimerMerci d'avoir apprécié,
Bonne soirée.
Très émouvant
RépondreSupprimerNous voilà d'accord.
SupprimerBonne journée Marie.
En plus du courage, le plus important :"et c'était vrai"
RépondreSupprimerSuperbe choix de poème. Merci Colo !
PS
Moi aussi j'ai peur de me couper avec du papier, c'est cruel comme coupure.
Bises venteuses et très fraiches
Le papier est traître,tu as raison de t'en méfier, il semble si inoffensif !
SupprimerBonne journée, temps hivernal ici aussi, un beso.
Magnifique la sincérité de ce poème ! Oser dire ses peurs et oser dire "je t'aime"! C'est très beau, Merci Colo, une bise.
RépondreSupprimerMerci à toi, oser dire "j'en ai ras le bol de la pluie" serait le cas aujourd'hui!!
SupprimerBonne journée, un beso.
merci pour ce beau poème. Malgré les peurs, l'amour advient et réchauffe les cœurs !
RépondreSupprimerbonne et douce soirée
Merci à toi, bonne journée Anda.
SupprimerJe ne sais dire que ça : qu'est-ce que c'est beau !
RépondreSupprimerBonne journée colo !
Venant de toi, ce poème doit vraiment l'être, beau, Nikole.
SupprimerBonne journée à toi aussi.
C'est magnifiquement exprimé, là est le vrai courage, le reste n'est que superflu. Merci Colo de nous partager une vraie leçon de vie. Bises ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerNous sommes un mélange de tout ça, petites et grandes peurs, petits et grands courages, ces derniers sont plus rares, comme tu dis.
SupprimerSoleil ici aussi, mais vent très froid...Un beso Brigitte
Comme ce texte me touche ! Le plus grand des courages, dire je t'aime à ceux qu'on aime !
RépondreSupprimerOn n'y pense pas toujours, c'est vrai !
SupprimerTroisième personne, parler si bien de l'autre parce qu'il est en soi.
RépondreSupprimerOui, c'est ça. Tous nous reconnaissons ces peurs, cet amour aussi.
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