Tomás Sanchez Transcendencia http://www.tomassanchez.com/ |
Invitation à l’air
Rafael Alberti
Ombre Je t’invite, à l’air.
Ombre de vingt siècles,
à la vérité de l’air,
de l’air, air, air.
Ombre qui jamais ne sors
de ta grotte, et qui ne rendit pas
au monde le souffle qu’en naissant
te donna l’air
l’air, l’air, l’air.
Ombre sans lumière, minière
des profondeurs
de vingt tombes, vingt
siècles vides sans air,
de l’air, air, air.
Ombre, aux sommets! Ombre,
de la vérité de l’air,
de l’air, air, air.
(Trad: Colo)
INVITACIÓN AL AIRE
--
de Rafael Alberti --
Te
invito, sombra, al aire.
Sombra de veinte siglos,
a la verdad del aire,
del aire, aire, aire.
Sombra que nunca sales
de tu cueva, y al mundo
no devolviste el silbo
que al nacer te dio el aire,
del aire, aire, aire.
Sombra sin luz, minera
por las profundidades
de veinte tumbas, veinte
siglos huecos sin aire,
del aire, aire, aire.
¡Sombra, a los picos, sombra,
de la verdad del aire,
del aire, aire, aire!
Sombra de veinte siglos,
a la verdad del aire,
del aire, aire, aire.
Sombra que nunca sales
de tu cueva, y al mundo
no devolviste el silbo
que al nacer te dio el aire,
del aire, aire, aire.
Sombra sin luz, minera
por las profundidades
de veinte tumbas, veinte
siglos huecos sin aire,
del aire, aire, aire.
¡Sombra, a los picos, sombra,
de la verdad del aire,
del aire, aire, aire!
L’Air
Gabriela
Mistral
Ce
qui passe et qui reste,
c’est l’Air, c’est l’Air,
et,
sans bouche visible,
il
te prend et t’embrasse, père aimant.
Aïe,
nous le brisons sans le casser;
blessé
il vole sans se plaindre,
et
il semble emporter tout le monde
et,
bienveillant, à tous il pardonne, l’Air...
(Trad:Colo)
EL
AIRE
Gabriela
Mistral
Esto
que pasa y que se queda,
esto es el Aire, esto es el Aire,
y sin boca que tú le veas
te toma y besa, padre amante.
¡Ay, le rompemos sin romperle;
herido vuela sin quejarse,
y parece que a todos lleva
y a todos deja, por bueno, el Aire...
esto es el Aire, esto es el Aire,
y sin boca que tú le veas
te toma y besa, padre amante.
¡Ay, le rompemos sin romperle;
herido vuela sin quejarse,
y parece que a todos lleva
y a todos deja, por bueno, el Aire...
ce bol d'air est le bienvenu et est magnifique par mimétisme peut être je me surprend à respirer plus largement en lisant ce poème
RépondreSupprimeren plus c'est bon pour la santé :-)
Vas-y, respire à fond Dominique!
SupprimerL'air est si généreux, il se laisse prendre volontiers.
RépondreSupprimerElles sont graphiques, les ombres de Tomas Sanchez. J'aime ses paysages si sereins.
Bonne journée, dame Colo.
Ces paysages invitent à la méditation, tu as raison.
SupprimerBonne fin de journée Tania
je ne comprends pas ce poème d'Alberti, je ne comprends pas quelle est cette ombre vieille de 20 siècles...
RépondreSupprimerAlors là, la poésie laisse libre cours aux interprétations... 20 siècles de mensonges? (la vérité de l'air) 20 siècles de christianisme?
SupprimerDe l'air, de l'air, de l'air ! à qui le dis-tu .. poème remarquablement adapté à cette semaine de déconfinement. Et les photos sont magnifiques. Bon week-end de l'Ascension Colo. Bises.
RépondreSupprimerPas d'Ascension ici mais il fait super beau et on peut se balader...à l'ai libre!
SupprimerBesos Aifelle
Un billet qui m'aère la tête et le coeur ♥
RépondreSupprimerUn vrai billet pour déconfine air air air...
Magnifiques peintures pour accompagner les poèmes.
Deuxième tableau : un tapis volant pour s'aérer ré ré :-)
On s'accrocherait bien à ce nuage-tapis...ou on s'y coucherait pour voyager, respirer, hhhhhhhhhhh
Supprimerun bien joli bol d'air, fort bienvenu en ce moment
RépondreSupprimerTout à fait Niki!
SupprimerJ'adore ce poème et ces illustrations étranges me réjouissent je vais derechef vers son site
RépondreSupprimerJusqu'à hier soir je ne trouvais rien de rien pour illustrer, j'ai été sur le point de t'écrire pour te demander si tu aurais une photo de ...l'air! Puis je suis tombée sur celles-ci qui m'enchantent moi aussi.
SupprimerOui, de l'air c'est tout à fait ce dont nous avions besoin Colo ! Bienveillant et Généreux, "il pardonne à tous", que demander de plus !
RépondreSupprimerTes illustrations nous font prendre de la hauteur, on vole au dessus des nuages.
J'aime beaucoup aussi le personnage de la première photo dans la vallée-berceau.
Bises Dame Colo et belle soirée.
Merci Claudie, ça fait plaisir quand un billet plaît aux autres aussi!
SupprimerUn beso, bonne nuit.
Je réponds mieux au second poème mais par contre... chacune des deux photos est un enchantement rafraichissant...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce poème bienveillant moi aussi Edmée.
SupprimerBonne journée!
Tu ne manques pas d'air, bien entourée ô combien de tes poètes acolytes.
RépondreSupprimerDeux textes un peu parallèles, chacun son sillon.
Ces deux bouffées font un bien fou.
Merci.
Bonjour cher K, faire circuler l'air poétique, une tâche si agréable.
SupprimerMerci à toi.
Ces deux poèmes me plaisent. Ah, prendre l'air ! J'y pensais hier matin quand je marchais sur le bord de mer et que je sentais la brise. Ah la la, quel plaisir!
RépondreSupprimerBon Week le plus aéré possible.
Je t'embrasse.
Plaisir immense, tu as raison, à partir de lundi nous pourrons retrouver les bords de mer nous aussi! Entre temps nous avons les forêts, la montagne...bon week-end Marie!
SupprimerSous ta plume de poète tu mets l'ombre à l'honneur et la fait chanter. Pour moi, il n'y a pas d'ombre sans lumière même dans le plus profond d'une grotte .
RépondreSupprimerMon intention était de parler de l'air, plutôt, mais si tu le vois ainsi, d’accord.
SupprimerOmbre bienvenue en été, repos du corps.
De beaux poèmes (et les illustrations aussi) pour célébrer la liberté déconfinée.(Enfin, partiellement !)
RépondreSupprimerPlaisir de te lire ici, de respirer à pleins poumons hors de chez soi, oui!
SupprimerBeauté et vertige !!!
RépondreSupprimerOuiiiiiiiiiiiiiiii!
SupprimerLes photos vont bien avec le texte. On a envie de gonfler sa poitrine. L'air est une chose dont on a absolument besoin pour vivre, sinon on ne serait pas. L'air est gratuit, heureusement.
RépondreSupprimerBonjour Élisabeth, oui, respirer à pleins poumons est si important, tant que l'air n'est pas pollué!
SupprimerBonne jorunée