The house among the roses Claude Monet 1925 |
Martha Asunción Alonso (Madrid 1986); j'imagine qu'elle l'a vu au Musée
Thyssen de Madrid et celui qu'elle a vu est celui-ci (je ne peux le copier, il est
protégé) https://coleccioncarmenthyssen.es/en/work/la-casa-entre-las-rosas/
El poema de hoy habla de este cuadro. La autora del poema es Martha Asunción Alonso (Madrid 1986), me imagino que lo vio en el Museo Thyssen de Madrid, y el que vio es el siguiente (no lo puedo copiar, está protegido)
https://coleccioncarmenthyssen.es/en/work/la-casa-entre-las-rosas/
¿Veis? ¡La casa no se distingue!
En fait il existe 6 versions différentes du même tableau, peintes par Monet en
automne 1925, avec différentes lumières.
Existen 6 versiones distintas del mismo cuadro, pintadas por Monet en otoño
1925, con luces distintas.
The
house among the roses (Monet, 1925)
Martha Asunción Alonso
Tous
la signalaient du doigt, ils
acquiesçaient,
s’éloignaient
pour mieux observer, fixement,
comme
des enfants suivant des yeux un cerf-volant sur la plage.
Une
femme utilisait même des jumelles,
très
sérieuse et discrète, la tête inclinée,
comme
elle le ferait pour scruter la fausse carte d’un trésor.
Je
me sentais imbécile. Je me souviens avoir pensé: peut-être
la
maison parmi les roses se trouve-t-elle en dehors du cadre,
là
où personne ne pense,
là
où la vue se voile.
Peut-être
avons-nous perdu le temps à chercher l’animal
jamais
son ombre;
l’éclat
du soleil sur la source, pas la soif.
J’y
pensai un bon moment, comme aveugle,
tandis
que les japonais souriaient.
Car
peut-être la maison n’est que les roses
et
ce ciel bleu turquoise,
joie
compacte et feu facile.
Aujourd’hui
je crois que la maison parmi les roses a toujours été
nous.
À sa recherche.
Trad:
Colo
The house among the roses (Monet, 1925)
Martha Asunción Alonso
Todos la señalaban con el dedo, asentían,se alejaban para observar mejor, muy fijamente,
como niños siguiendo una cometa por la playa.
Una mujer incluso usaba unos prismáticos,
muy seria y sigilosa, la cabeza inclinada,
igual que si escrutase un mapa falso del tesoro.
Yo me sentía imbécil. Recuerdo que pensé: quizá
la casa entre las rosas esté fuera del cuadro,
donde nadie la piensa,
allí donde se nubla tu mirada.
Quizá hayamos perdido el tiempo buscando el animal,
nunca su sombra;
el destello del sol sobre la fuente, no la sed.
Seguí pensando un rato, como ciega,
mientras los japoneses sonreían.
Porque tal vez la casa sólo fuera las rosas
y aquel cielo turquesa,
alegría compacta y lumbre fácil.
Hoy creo que la casa entre las rosas siempre fuimos
nosotros. En su busca.
(De Detener la primavera, Madrid, Hiperión 2011
Bonsoir chère Colo, quel magnifique billet. Le poème est de toute beauté et un grand merci pour le lien. J'aime tant les toiles de Monet.
RépondreSupprimerJ'espère que tu as bien supporté la canicule, chez nous, ce fut pénible.
Je te souhaite une douce soirée avec mes amitiés et gros bisous ♥
Bonjour Denise, ici tout l'été il fait entre 30º et 35º, alors on change automatiquement de rythme de vie, c'est tout. Mais, tu as raison, pour vous qui n'avez pas cela souvent, c'est difficile.
SupprimerJe t'embrasse, bonne semaine.
Ce poème me parle particulièrement tu t'en doutes, d'autant que j'étais devant la maison encore la semaine dernière. Monet aimait entretenir un certain fouillis de fleurs et à cette époque-ci c'est foisonnant de partout, malgré les excès de chaleur de cette année (+ de 40 certains jours !).
RépondreSupprimerAh, mais oui bien sûr, j'ai pensé à toi en le traduisant et cherchant la reproduction la plus adéquate!
SupprimerEn cas de grosses chaleurs, le fouillis protège, aide les plantes à survivre là où une fleur seule souffre énormément.
Bonne journée Aifelle.
joli!
RépondreSupprimerle mot 'lumbre' m'embête, il y a un choix à faire entre 'feu' et 'jour, lumière du jour' et je ne saurais pas quel choix faire…
j'aime l'idée que ce que nous cherchons est en fait en nous :-)
merci Colo, bonne journée!
Ah, oui, toujours des choix, mille hésitations, corrections. C'est en regardant attentivement la version Thyssen que j'ai décidé "feu", mais bon:-)
SupprimerJe suis contente que ça t'ait plu, bonne journée.
c'est superbe : le poème les deux tableaux, les couleurs et cette maison de roses et de ciel turquoise
RépondreSupprimeron sourit en lisant le poème mais pas du tout par moquerie, non on repense à ces tableaux qui nous ont fait tordre le cou et le coeur et qui restent indéfiniment dans nos mémoires
Tordre le cou et le coeur, j'aime beaucoup ta formule, merci.
SupprimerMerveilleux poème sur l'échange avec une oeuvre d'art, ce beau Monet ! Jolie conclusion.
RépondreSupprimerEn principe, les oeuvres tombent dans le domaine public 70 ans après la mort du peintre (je ne sais si le copyright qu'ajoutent certains musées est valable, je le mentionne tout de même en général).
En fait il ne s'agit pas ici (ou je n'ai pas vu) de copyright. Je peux la copier mais quand je clique "coller", nada. Il y a un truc:-))
Supprimer(merci pour les envois-photos)
Si tu veux, je t'expliquerai un jour des chemins possibles dans ce cas-là.
SupprimerAvec plaisir, merci!
SupprimerQuel plaisir que celui d'associer la lecture de ce poème à celui de ce si beau tableau, mystérieux et simple à la fois. Je rêve d'une maison ainsi ensevelie sous les roses, même s'il faut le payer par quelques araignées vagabondant de ci de là à l'intérieur.
RépondreSupprimerPour les araignées, pas de problème, je t'envoie les gueckos qui se baladent de nuit dans ma maison grande ouverte en été. Nettoyage-insectes assuré:-))
Supprimerun vraiment beau poème, une fois encore - merci colo
RépondreSupprimerpour les séries de tableaux d'un même sujet, c'était la technique de monet - il peignait ses sujets en fonction de la lumière et ceci à plusieurs moments de la journée (personnellement je trouve cela un peu stakanoviste ;) )
Oui, on peut se demander ce que cela lui apportait, peut-être un dada "lumiériste"?
SupprimerBon, je ne suis pas peintre, faudrait savoir...
Merci de ta visite, je suis contente que tu aimes le poème toi aussi.
Beau texte et quel tableau ! Merci Colo pour cette évocation...
RépondreSupprimerAvec plaisir Obni!
SupprimerSa réflexion est inattendue. Mais il m'est aussi arrivé de me demander ce que les autres pouvaient voir et aimer dans quelque chose qui m'échappait. Sa conclusion est adroite :)
RépondreSupprimerJe crois que sur la version du tableau qu'elle a vue, on a du mal à reconnaître une maison dans cette masse de couleurs. Chaque version peinte par Monet est fort distincte je trouve.
SupprimerBonne journée Edmée.
Bonjour Colo, pour moi la maison est représentée par le toit violet. Je ne connaissais pas du tout ce tableau. Et très joli poème. Bon dimanche.
RépondreSupprimerBonjour Dasola, merci et bon dimanche à toi aussi!
SupprimerC'est bien tourné et subtil. Le plus important dans un tableau, c'est souvent ce que nous y trouvons de nous. Ou le chemin que nous avons fait pour aller à sa rencontre.
RépondreSupprimerBonsoir Christian, je suis tout à fait d'accord, c'est nous qui allons vers le tableau, avec notre histoire, nos goûts...et nous y trouvons ce que nous cherchions, souvent sans le savoir.
SupprimerPoésie et peinture mêlées= double rencontre et va-et-vient...
RépondreSupprimeret pour moi un si beau souvenir de la visite de Giverny et la maison de Monet. Ce tableau correspond bien à la vision que l'on a de cette façade, depuis le fond du jardin, au travers de la profusion de fleurs.
Un peu mystérieux tout ça, c'est fort plaisant!
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