On sait, à travers ses poèmes, qu' Antonio Machado aimait profondément la nature, et grâce à son frère José, qu’il était un peu gourmand.
Dans le poème d’aujourd’hui on trouve l’eau, si présente dans ses vers, puis les abeilles et “le doux miel”.
Je vous parlerai de l’homme dans le prochain billet.
Se sabe, a través de sus poemas, que a Antonio Machado le gustaba profundamente la naturaleza, y gracias a su hermano José, que era algo goloso.
En el poema de hoy se encuentra el agua, si presente en sus versos, luego las abejas y su “dulce miel”.
En la próxima entrada os hablaré del hombre.
Hier soir, en dormant
Hier soir, en dormant,
j’ai rêvé, illusion bénie!
Que coulait une fontaine
dans mon cœur
Dis-moi, pourquoi, filet caché,
eau, viens-tu jusqu’à moi,
source de vie nouvelle
d’où je n’ai jamais bu?
Hier soir, en dormant,
j’ai rêvé, illusion bénie!
Que dans mon cœur
j’avais une ruche;
et que les abeilles dorées
y faisaient
avec mes vieilles amertumes
cire blanche et doux miel.
Hier soir, en dormant,
j’ai rêvé, illusion bénie!
qu’en mon cœur
luisait un soleil brûlant.
Il était brûlant, car il donnait
une chaleur de brasier rouge,
et c’était un soleil parce qu’il éclairait
et faisait pleurer.
Hier soir, en dormant,
j’ai rêvé, illusion bénie!
que c’était Dieu
que j’avais dans mon coeur.
(Trad: Colo)
Foto: JURE MAKOVEC AFP |
Anoche cuando dormía
Anoche cuando dormía
soñé, ¡bendita ilusión!,
que una fontana fluía
dentro de mi corazón.
Di, ¿por qué acequia escondida,
agua, vienes hasta mí,
manantial de nueva vida
de donde nunca bebí?
Anoche cuando dormía
soñé, ¡bendita ilusión!,
que una colmena tenía
dentro de mi corazón;
y las doradas abejas
iban fabricando en él,
con las amarguras viejas,
blanca cera y dulce miel.
Anoche cuando dormía
soñé, ¡bendita ilusión!,
que un ardiente sol lucía
dentro de mi corazón.
Era ardiente porque daba
calores de rojo hogar,
y era sol porque alumbraba
y porque hacía llorar.
Anoche cuando dormía
soñé, ¡bendita ilusión!,
que era Dios lo que tenía
dentro de mi corazón.
ce sont d'étranges comparaisons, je trouve ;-)
RépondreSupprimerLe monde onirique est fait d'étranges associations, c'est vrai!
RépondreSupprimerabeille et doux miel on se croirait chez Virgile
RépondreSupprimerMais oui, tu as raison!
SupprimerQuelle . Oui il trouve de jolies métaphores....
RépondreSupprimerQuelle découverte voulais-je écrire...
RépondreSupprimerJ'aime ce coeur-ruche surtout.
SupprimerQue c'est beau, cette ode à l'eau, aux abeilles... Ah, tu me donnes envie de relire Machado. Merci pour cela aussi.
RépondreSupprimerBon dimanche.
Le relire est toujours un grand plaisir Marie, n'hésite pas!
SupprimerBonne journée, ciel couvert ici, un délice!
C'est tellement beau, sucré bien sûr, riche, sensuel, et heureux!
RépondreSupprimerOui, tout ça chère Edmée!
SupprimerL'imaginaire du poète est vraiment splendide !!! Merci Colo, belle journée à toi. brigitte
RépondreSupprimerUn poète qui déçoit rarement Brigitte, bon dimanche!
SupprimerQue j'aime ce poème, même si je pense que le soleil fait rire, chanter et met en joie au lieu de faire pleurer. Très belle illustration.
RépondreSupprimerTu m'en vois fort contente Chinou, j'aime le soleil au printemps et en automne, trop fort pour moi en été ici. Mais sa lumière est si belle!
Supprimerquel beau poème, la lumière forte du soleil fait peut-être pleurer les yeux, mais il réjouit les coeurs
RépondreSupprimerTu parles! Ça me fait plaisir de lire que le poème t'a plu.
SupprimerUne fontaine, une ruche dans le coeur : quels beaux rêves ! Merci, Colo, pour ce poème aux belles sonorités, "dentro de mi corazón"... Bonne soirée.
RépondreSupprimerAvec plaisir dame Tania, bonne semaine.
SupprimerPas facile de réussir une telle photo d'abeilles, j'aime beaucoup.
RépondreSupprimerMerci pour le texte en attendant de découvrir plus l'auteur.
C'est vraiment la plus belle que j'ai trouvée, vous avez raison.
SupprimerBonne semaine Christian.
Du soleil et du miel
RépondreSupprimerDe l'eau pure des sources
N'est-ce pas l'essentiel?
Et des amis aimants, oui, oui!
SupprimerBonne journée Marie
Il nous donne à voir le monde onirique à travers lequel se lit le sel de la vie.
RépondreSupprimerMerci à toi.
Oui, c'est ça, une époque où il sentait en communion avec le monde...
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