Fable
de Samaniego (1745-1801)
Les
fourmis
Ce
qu'aujourd'hui sont les fourmis,
Étaient
les hommes d'antan:
De
leurs biens propres et de ceux d'autrui
Ils
faisaient leur provision.
Jupiter,
qui depuis des siècles
Observait
cette passion,
N'en
pouvant plus,
En
fourmis les transforma:
Ils
changèrent de forme;
Et
d'habitudes? Jamais.
(Trad:
Colo)
En
quoi Jupiter nous transformerait-il aujourd'hui?
Photo Kwarkito, merci! "Eurogroupe fourmis" |
Las
hormigas
Fábulas, Samaniego
Lo que hoy las hormigas son,
Eran los hombres antaño:
De lo propio y de lo extraño
Hacían su provisión.
Júpiter, que tal pasión
Notó de siglos atrás,
No pudiendo aguantar más,
En hormigas los trasforma:
Ellos mudaron de forma;
¿Y de costumbres? Jamás.
¿En qué nos trasformaría Jupiter hoy en día?
Intemporal la fábula...
RépondreSupprimerMe encanta la foto-collage.
Bienvenida Ana. La "manía" de acumular bienes ajenos es eterna, parece...por desgracia.
SupprimerSi visitas el blog del autor de la foto, verás más creaciones suyas.
Une transformation bien inutile alors ! Pauvre Jupiter !
RépondreSupprimerAh oui! Une façon de voir les choses qui me plaît bien Annie.
SupprimerDe La Fontaine à Samaniego, la fourmi a une drôle de réputation !
RépondreSupprimerCertains animaux se retrouvent chez tous les fabulistes depuis Esope, en effet!
SupprimerMais c'est nous qui sommes visés bien sûr.
C'est amusant comme poême. Bisous et ........tu me diras pour la recette, hi!!!! Tu m('envoies ta photo et je te mets à l'honneur sur mon blog.
RépondreSupprimerOh, quel défi Val, c'est toi la spécialiste, mais on essayera.
SupprimerBonne journée!
Une fable bien amusante finalement... Il avait observé les fourmis. Et les hommes.
RépondreSupprimerAmusante, oui, l'image de Jupiter excédé!
SupprimerBonne journée Edmée.
En même temps il est probable que les fourmis nous survivront
RépondreSupprimerProbable, oui. Mais s'organiseront-elles pour précipiter notre disparition?
SupprimerMerci encore, bonne journée.
Il a été dur Jupiter ! l'univers des fourmis brrrrrrrrrr ...
RépondreSupprimerNote que nous avons pourtant eu de la chance, regarde ;-)): "On sacrifiait impérativement à Jupiter des animaux de couleur blanche : il est le seul des dieux romains dont les victimes sacrificielles sont caractérisées par cette spécificité. Les trois principaux animaux sacrifiés étaient le bœuf, l'agneau et la chèvre"
SupprimerPauvre Jupiter, quel boulot avec les hommes !!! Bises, douce journée Colo. brigitte
RépondreSupprimerIncorrigibles nous sommes....
SupprimerBonne journée Brigitte, un beso.
j'aime bien ton La Fontaine qui n'est pas beaucoup plus optimiste que le notre
RépondreSupprimerEn effet...avons-nous aujourd'hui des raisons de l'être?
Supprimerla fourmi n'accumule pas plus que ce dont elle a besoin ;-)
RépondreSupprimerCertes, certes, n'empêche qu'elle fait ses provisions chez autrui, dans mon sucrier par exemple:-))
SupprimerQuelle similitude fourmi - homme. Au commencement l'homme avait un comportement de chasseur pêcheur. Il ne prélevait dans la nature que le nécessaire à sa survie. Il s'excusait aussi auprès des Dieux car il savait intuitivement qu'il puisait dans une réserve naturelle à préserver. Avec la sédentarisation l'homme s'est pris à vouloir stocker d'abord pour assurer les lendemains puis ensuite pour accumuler fortune pour assurer la descendance. Aujourd'hui l'homme est complètement déconnecté de la nature. Il s'approprie les ressources qui ne sont plus inépuisables. Pour se donner bonne conscience les hommes les plus riches de la planète distribuent des cacahuètes aux œuvres de bienfaisance. Tout en bénéficiant d'allègements fiscaux ! Tout ceci est-il éthique ? Certes non ! Est-ce raisonnable ? Certes non . Jupiter peut revoir sa copie : Accumulation quand tu tiens l'humanité. Magnifique fable tellement intemporelle.
RépondreSupprimerNi éthique ni raisonnable, tu as raison. À commencer par les achats de nourriture superflus qui pourrit et qu'on doit jeter.
SupprimerC'est une des rares fables, à ma connaissance, qui ne soit pas directement inspirée d'autres fabulistes (quoique je ne connaisse pas toutes celles d'Esope!)
Bon dimanche Serge.
Toujours plus : les hommes entassent et vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir et finissent par mourir comme s'il n'avaient pas vécu, je crois que c'est le Dalaï Lama qui a formulé cette sentence.
RépondreSupprimerEn déviant de cette idée, j'éprouve beaucoup d'intérêt pour l'accumulation en terme de collection. Désir d'accumulation moins critique, étrange et dont les motivations suscitent ma curiosité. En termes de livres, par exemple, il m'arrive de tenter d'avoir tous les ouvrages d'un même auteur sans jamais me demander si je les lirai (le mal est bénin, en ce cas, mais j'ai quelque part une âme de collectionneur).
Je comprends si bien cette tentation d 'accumulation de livres...ce que nous avons fait pendant 40 ans jusqu'à ce que nous passions, en partie du moins, aux livres électroniques.
SupprimerMais Samaniego ne pensait sûrement pas à vos livres, collections...accumuler le bien d'autrui semble sa cible. Surtout.
Bonne semaine Christian.