Si je ne reprends pas encore la houe potagère, tête et doigts ont retrouvé leur agilité. Le chemin vers vous bientôt aussi.
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“Ecrire
poétiquement consiste (donc) à coudre de fil noir la page
blanche, aussi bien qu’à en découdre avec le sens, le
non-sens, le réel, la chimère… Et c’est encore s’efforcer de
recoudre nos déchirures, nos séparations, nos blessures.
C’est incessamment reprendre et repriser une
couture qui se défait. C’est répéter ainsi indéfiniment le
geste qui fut celui de notre naissance. (...) S’efforcer de
rentrer, de retourner en elle. Parfois se retourner contre elle :
aller donc et venir, à mi-chemin de la naissance et de la
disparition, dans l’entre-deux qui est le nôtre.
Écrire,
c’est avancer sur un fil, un filet de voix, dans la double
ignorance de l’origine et de la fin. C’est dire et questionner la
vie entre les deux inconnus qui la bordent. C’est nommer avec
précision le présent, tel qu’il ignore ce qui le précède et ce
qui le suit.”
Jean-Michel
Maulpoix, source http://www.maulpoix.net/
Recoser
el cuerpo y el alma. Hilos poéticos.
“Escribir
poéticamente consiste en coser de hilo negro la página blanca así
como en vérselas con el sentido, el sinsentido, lo real, la
quimera...Y es también tratar de recoser nuestros desgarros,
nuestras separaciones, nuestras heridas. Es siempre reemprender- y
zurcir una costura que se deshilacha. Es repetir infinitamente el
gesto que fue el de nuestro nacimiento. (...) Esforzarse de entrar,
volver en él. A veces volverse contra él.: ir y venir, a mitad de
camino del nacimiento y de la desaparición, en el entre-dos que es
el nuestro.
Escribir
es avanzar sobre un hilo, un hilo de voz, en la doble ignorancia del
origen y del final. Es decir y cuestionar la vida entre los dos
desconocidos que la bordean. Es nombrar con precisión el presente,
que ignora lo que le precede y lo que le sigue.”
Jean-Michel
Maulpoix , trad, Colo
Je retrouve tout juste un ordinateur et je sens que j'ai raté quelques épisodes, je vais les retrouver au fur et à mesure, j'ai l'impression que tu as eu une pause forcée.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, nous allons donc renouer le fil entre nous... bien contente de te retrouver avec un ordinateur en forme!
SupprimerLa vie, broderie, dentelle, filée à petits mots à petits points ...
RépondreSupprimerJe t'embrasse ma Mageta.
Jolie formule dame Sable, c'est bien cela.
SupprimerUn baiser de pluie, goutte à goutte!
Coutures, sillons,
RépondreSupprimerpour le flot
"Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots..." (Rimbaud ivre)
SupprimerBelle journée K.
Très heureux de vous retrouver fit and well !
RépondreSupprimerMerci pour l'extrait inspiré et surtout l'excellent site de JMM que je découvre aujourd'hui.
L'entre-deux qui est le nôtre: émouvant.
Écrire c'est questionner la vie: lire nous entraîne à la suite du poète pour la questionner comme lui.
Bonjour Christw, well, yes, fit poco a poco...mais fort heureuse de vous retrouver moi aussi.
SupprimerJ'avais également souligné cet entre-deux, si réel et présent.
Bonne journée.
Très belle définition de l'écriture poétique. Contente de te lire à nouveau ma chère Colo.
RépondreSupprimerLe filet de voix qui est le tien aussi chère Carole!
SupprimerUn beso!
Ah ah Jean Michel Maulpoix j'ai noté il y a peu le titre d'un de ses livres, ici tu viens me faire de l'oeil en plus et je souris, recoudre nos déchirures, nos blessures, ce que Cyrulnik appelle la résilience, figures toi que je viens de lire un livre où ce rôle est tenu non par la poésie mais ........par un escargot !! incroyable
RépondreSupprimerUn escargot! Inattendu... Ça fait bien notre affaire parfois, lenteur et pluies! :-)
SupprimerBelle journée Dominique.
Petits points t'y est... chouette !
RépondreSupprimerPointe des doigts, des pieds, doucement...merci Lou!
Supprimer"Coudre de fil noir la page blanche", j'aime beaucoup cette expression et tout ton billet de retour superbement fleuri. J'irai visiter le site où tu as pêché cette inspiration. Un baiser pour toi.
RépondreSupprimerJ'ajoute : un baiser pour toi, chère colombe.
SupprimerSalut Tania, c'est une colombe du peintre belge Corneille...elle me semblait de saison!
SupprimerJe t'embrasse, belle soirée.
Broderie blanches sur satin rouge : quelle belle fleur !
RépondreSupprimerEt bien sûr le texte couturier de Jean-Michel Maulpoix qui, je ne sais pourquoi fait remonter en moi des souvenirs d'école maternelle...ah si, je sais pourquoi ! Parce que nous cousions de la laine avec une grosse aiguille à bout rond sur des rectangles de carton pré-perforés et qu'écrire ou coudre des lignes (le B-A BA de la couture pour moins de six ans), ne faisait pas vraiment de différence. Nous ne savions pas encore ce qui était le plus important, ce qui parlait le plus à l'autre et à nous-mêmes.
Très contente que tu ailles mieux, Colo ! Je te souhaite un excellent weekend de Pentecôte.
Coudre des lettres, oui Euterpe, je m'en souviens aussi, merci pour ce souvenir lointain. Avaient-elles une autre signification que leur couleur, la texture?
SupprimerExcellent weekend à toi aussi!
Il est bon aussi parfois de perdre le fil.
RépondreSupprimerÇa arrive sans le vouloir vraiment parfois...
Supprimercontente de te revoir, Colo, nous cousant de jolis fils poétiques...
RépondreSupprimerbon et complet rétablissement!
Merci, merci Adrienne, ma soeur est venue de Gand et veille à ce que je n'exagère pas trop! :-))
SupprimerBonsoir Colo
RépondreSupprimerj'aime bien l'idée du fil à fil et du filet de voix qui se forme en écriture.
Comme toujours Maulpoix a de la belle ouvrage en tête.
Contente de te voir filer quelques boucles pleines et déliées à ton tour.
En te souhaitant un grand repos.
Si tu savais comme j'aime les filets... au point d'en mettre sur les murs extérieurs de ma maison.Des filets de pêcheurs aux couleurs de l'océan, patiemment démêlés par mon mari.
Je t'embrasse Colo.
Bonjour Maïté, sur le vieux port de Palma les bleus et verts des filets de pêches forment des tas qui accrochent les regards. Ton mari est pêcheur et/ou aime la pêche...super. J'aime pêcher moi aussi.
SupprimerEnfiler les jours qui, si le soleil manque cruellement(et il fait froid), sont de jour en jour meilleurs. Merci à toi, beau weekend! Besos.
Non, Colo, mon mari n'est pas pêcheur, mais nous les observons en bord de mer; parfois nous discutons avec eux qui nous expliquent leur passion. mais surtout après les tempêtes, l'arrivée de déchets venant du large à la mauvaise saison, il nous arrive de récupérer des filets pour la décoration. Mon mari est très patient pour les démêler... et ensuite, il faut les porter/traîner jusqu'à la voiture!
SupprimerJe suis contente de savoir que tu vas mieux.Le beau temps se fait beaucoup trop attendre.
Bon we y muchos besos.
Magnifique orchidée ! Coudre ou en découdre...that's the question.
RépondreSupprimerUn point à l'endroit, un point à l'envers, un point de croix, d'ourlet, de boutonnière, de bâti, de chausson, de piqûre, ou encore un point droit, un point devant, glissé ou coulé, j'en passe et des meilleurs....
Mais celui que je préfère c'est le "point de vous à moi" également appelé 'point Patou" ou "point de couturière" . Merci à l'anonyme "petite main" qui l'a inventé.
J'ai passé des heures à regarder coudre ma grand-mère mais aussi mon grand-père qui était tailleur ( mais quand même bien là!) :)
Très heureux de vous retrouver Colo...de vous à moi!
De vous à moi, j'en suis ravie moi aussi Gérard!
RépondreSupprimerJe viens d'aller regarder sur la toile, ce point Patou est "idéal pour les ourlets", vous voilà spécialiste!
Ma belle mère cousait, fabriquait les vêtements de toute sa famille, mêmes les chemises d'homme, les vestes...mon mari qui l'a beaucoup d'observée, enfant, est le seul ici (pas t-ailleurs!) à savoir manier l'aiguille et la machine.
Malgré le temps absolument infect, passons-passez un excellent weekend!
J'aime bien la justesse de la réflexion sur le sens de la vie, la précision de l'écriture, l'harmonie qui s'en dégage, qui conduit à la certitude que l'humain n'a d'autre choix que de vivre dans le temps présent.
RépondreSupprimerBonjour Serge, tu connais peut-être la chanson d'Anne Sylvestre "Sur un fil":
SupprimerQue dit le funambule en abordant son fil
Ou qu´aimerait-il dire, ou bien que pense-t-il?
Il dit qu´il est fragile et que la terre est basse
Il pense que son fil, faudrait pas qu´il se casse
Il a peut-être peur ou bien peut-être pas
Peut-être bien qu´il aime, quelque part, en bas
Mais il n´y pense pas car c´est une autre histoire
Il n´a plus de visage, il n´a plus de mémoire (...)
Belle journée.
J'aime beaucoup le texte de Maulpoix et tes photos sont toujours superbes. Merci ma chérie. Besos
RépondreSupprimerNadine
Merci Nadine, ton message me fait bien plaisir!
SupprimerBonne journée, je t'embrasse
La page blanche à coudre, comme c'est joli ! quel beau dessin sur la pétale d'orchidée et quel charmant baiser coloré de ta colombe... tout cela est plein de vie et de bonheur, merci Colo et vives les retours !
RépondreSupprimerSur le pétale, comme le zigzag de la machine à coudre, tu ne trouves pas? Enfiler et coudre les idées, les sourires. C'est joyeux, oui MH.
SupprimerMerci d'être passée, à bientôt!
Ce texte est absolument magnifique. Vraiment. Merci. Je le garde pour le relire.
RépondreSupprimerBonheur des partages, merci à vous.
SupprimerMy dear Colo,
RépondreSupprimerIl y a des années que je lis JM Maulpoix, il me plaît tant, il est d'une telle modernité en plus, son style poétique fécond et lumineux, rien d'abscons, et sème haut les profondeurs, merci !!! avec la délicatesse du fil de tes photos choisies, toujours !
Hola Verónica, je connaissais peu et mal Mr Maulpoix, il est tout ce que tu dis, et passionnant, tu as raison.
SupprimerUn beso!
Texte magnifique ! Remets-toi bien Colo !
RépondreSupprimerJe me remets doucement mais sûrement, merci Danièle!
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