18 mai 2011

On the rocks

Le vent courbe les joncs sur le rocher superbe,
Et de l'enfant qui chante il emporte la voix.
O vent ! que vous courbez à la fois de brins d'herbe !

Et que vous emportez de chansons à la fois !

Victor Hugo, Promenade dans les rochers II (extrait, mais lisez le poème entier ici)

El viento acuesta los juncos sobre la magnífica roca,

Y del niño que canta la voz arrastra.

¡Oh viento! ¡Cuántas briznas de hierba curvas a la vez!

¡Y cuántas canciones a la vez te llevas!

Victor Hugo, Paseo por las rocas II (extracto) Trad.Colo…no rima, ¡lo siento!

Dimanche matin gris-pluie. Direction centre-sud, à Cap Blanc, le nom est le même en majorquin qu’en français, en espagnol c’est Cabo Blanco.

Un endroit si spécial, solitaire, bordé d’une falaise qui de loin semble blanche, où se dresse un phare blanc, où volent et nichent de nombreuses mouettes, mais surtout où le vent souffle avec force, quasi en permanence. Les quelques arbustes existants sont penchés, l’écume a creusé des trous dans la roche qui couvre le sol.

Et curieusement, à notre enchantement, nous découvrons en regardant de près que de minuscules plantes, fleurs et lichens ont réussi à s’installer dans des sortes de mini baignoires laissées par la mer. S’agenouiller, admirer...

On dirait des jardins lilliputiens, habilement agencés.

Domingo por la mañana, gris-lluvia. Dirección centro-sur, a Cabo Blanco, Cap Blanc en mallorquín.

Un lugar tan especial, solitario, bordeado por un barranco que de lejos parece blanco, donde domina un faro blanco, donde vuelan y anidan multitud de gaviotas, pero sobre todo donde sopla, casi siempre, con fuerza el viento. Los pocos arbustos existentes están encorvados y la espuma del mar ha cavado hoyos en la roca que cubre el suelo.

Y curiosamente, para nuestro encanto descubrimos, al mirar de cerca, que unas plantas minúsculas, flores y líquenes han conseguido instalarse en unas mini bañeras dejadas por el mar. Arrodillarse y admirar...

Parecen unos jardines liliputienses, hábilmente agenciados.

Photos...clic pour agrandir: 1) Tania (merci!) 2-3) Colo

16 commentaires:

  1. J'ai adoré cette promenade au Cap Blanc, un endroit vraiment très particulier, sauvage, où la taille de l'homme aussi se réduit devant les éléments maîtres des lieux.
    J'aimerais y passer des heures à marcher et, avec une flore, à mettre un nom sur les habitants de ces étonnants jardins minuscules.
    "Une ineffable paix monte et descend sans cesse
    Du bleu profond de l'âme au bleu profond des mers."

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  2. "Y curiosamente, para nuestro encanto descubrimos, al mirar de cerca, que unas plantas minúsculas, flores y líquenes han conseguido instalarse en unas mini bañeras dejadas por el mar. Arrodillarse y admirar..."

    GRAAAAAANDE, COLO!!!!! PRECIOSO

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  3. Après les concertos à quatre mains, vos blogs...

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  4. **Tania, à refaire donc et pas dans 10 ans por favor!

    **Gracias Filou, viniendo de ti lo tomo como un gran cumplido. Muchos besos.

    **JEA, heureux hasards de la vie, rencontres multiples, réelles ou virtuelles.
    Je n'ai pas oublié Julos Beaucarne savez-vous!

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  5. Grâce aux photos on est un peu avec vous, je trouve émouvant et extraordinairement stimulant de voir les plantes investir tous les espaces, juste retour des choses pour celles qui sont parfois chassées violemment

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  6. au cap blanc, m'asseoir au bord de la falaise, face à la mer, la tête contre le rocher, et me statufier pour l'éternité ...
    Je t'embrasse.

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  7. Victor Hugo en espagnol ! Cela me fait tout drôle...il faut dire que c'est mon premier amour littéraire...Oui moi aussi comme sable du temps je veux me pétrifier à cet endroit, mais surtout devenir l'un de ces rochers dans le vent qui abritent des fleurs ! Et c'est ce que nous deviendrons tous un jour, non ?...car de quoi sont donc fait les rochers ?

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  8. **Dominique, c'est si inattendu de voir même des mini fleurs -sans tiges- sinon le vent les casserait. Et puis thym et romarin sans terre.
    Bonne soirée à toi, je t'embrasse.

    **Une statue de Sable? Oh, tu vas bien vite t'effriter ma belle. Mais je m'assieds avec toi face à la mer, bien sûr. Besos.

    **Euterpe; c'est amusant en effet au premier abord; mais j'ai lu Goethe en français, Dostoïevski en español et...et entendu Sharon Stone parler catalan dans un film. On s'y fait:))
    Cimetières marins aujourd'hui.
    Être enterrés à la plage de Sète aussi...
    Belle semaine Euterpe.

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  9. Ton Cabo Blanco me ramène le parfum de la Ponta de Sagres (Pointe de Sagres)... J'y serais dans un peu plus d'une semaine. Tout va bien.

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  10. avec énergie et passion, la nature se pousse partout où elle peut et c'est enchantement !

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  11. **Bonnes vacances portugaises Armando, sûr que tu ramèneras plein de photos...un besito.

    **Lautreje, c'est si vrai! Un autre jour je mettrai une photo des plantes variées qui poussent sur/dans le tronc de mes palmiers, c'est fascinant.

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  12. faune
    flore
    falaise
    phare
    fantaisie
    flânerie
    photos filmiques
    félicitations

    fougueuse fugue

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  13. **Hélder, feuilleton de vie...jolie série en F, merci!
    "Mieux vaut voir une chose toujours pour la première fois que la connaître,
    Parce que connaître c'est comme n'avoir jamais vu pour la première fois,
    Et n'avoir jamais vu pour la première fois c'est ne savoir que par ouï-dire."
    Pessoa; Le Gardeur de troupeaux et autres poèmes

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  14. Belle sensation de vie que tu nous décris là Colo... par la simple découverte de ces petits jardins face à l'immense mer !

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  15. *MH, toutes les approches sont possibles; du plus petit au plus grand, ou l'inverse, ou le désordre chaotique...l'important est sans doute de voir et respirer à grandes bouffées...hou, là là, le grand air me fait divaguer!:)
    Contente de te lire, un beso.

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  16. En arrivant chez toi amie lointaine, j'ai l'impression d'atérrir dans un monde de douceurs ou l'on se délecte "Elle en a conservé un souvenir trop faible pour rendre l'injustice impossible, mais assez fort pour rendre le spectacle de l'injustice intolérable. » ou à se remémorer du Hugo et là je me dis que lorsque j'irais à la biblio, je me reprendrais un de ses recueils. Biz bien cordiale et bon we

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