Fin mai.
Billet léger, gai, nature.
Nous avons un compagnon de luxe pour les travaux du potager.
Depuis plus d’un an un merle familier nous suit ou, comme hier, “cueille” les fraises avec moi, à mes côtés.
I. l’a surnommé Mirlenko (merle=mirlo en espagnol) car l’animal n’a qu’une patte et il pense que ce doit être un rescapé de Chernobyl…
Quoi qu'il en soit, le nom lui est resté et nous nous demandions s’il passerait l’hiver.
Voilà Mirlenko
La señora Mirlenka....
Fotos I. Pampin gracias
Alors ce mois de mai, surprise. Non seulement il a survécu mais il a trouvé une compagne qui, elle, a bien ses deux pattes, et ils ont procréé dans l’araucaria juste derrière la maison. Les parents se relaient pour nourrir les oisillons affamés, comme il se doit.
Espérons qu’il ne manque aucun membre à ces petits;-))
Les oisillons affamés.
Foto I. Pampin
Alors, pour finir ce mois de mai en beauté, un poème bien sûr.
Mai
Gioconda Belli
Les baisers ne se fanent pas
comme les flamboyants,
ni ne me poussent des gousses sur les bras;
toujours je fleuris
de cette pluie intérieure,
comme les patios verts de mai
et je ris car j’aime le vent et les nuages
et le passage des oiseaux chanteurs,
bien que je sois empêtrée dans des souvenirs,
couverte de lierre comme les vieux murs,
je crois toujours aux murmures gardés,
en la force des chevaux sauvages,
au message ailé des mouettes.
Je crois aux innombrables racines de mon chant.
(Trad: Colo)
MAYO
No se marchitan los besos
como los malinches, (flamboyants)
ni me crecen vainas en los brazos;
siempre florezco
con esta lluvia interna,
como los patios verdes de mayo
y río porque amo el viento y las nubes
y el paso del los pájaros cantores,
aunque ande enredada en recuerdos,
cubierta de hiedra como las viejas paredes,
sigo creyendo en los susurros guardados,
la fuerza de los caballos salvajes,
el alado mensaje de las gaviotas.
Creo en las raíces innumerables de mi canto.
Gioconda Belli
magnifique, quel bonheur de pouvoir observer ça! vive la famille Mirlenko :-)
RépondreSupprimerOh oui, c'est vraiment gai et passionnant de les voir, de se donner des nouvelles de la famille merle !
SupprimerMerci pour cette "pluie intérieure". Tu vois, c'est cela qui fait tenir, je crois. Et aussi de regarder Monsieur Merle, Madame Merle, et les petits Merle.
RépondreSupprimerComme toi, c'est cette pluie intérieure qui m'a touchée dans le poème.
SupprimerBonne journée ensoleillée Marie.
Que j'aime les merles ! Longue vie à ce monsieur et à sa famille !
RépondreSupprimerEt que j'aime ce poème...
Merci Colo
Je leur ferai part de tes souhaits Anne !
SupprimerBonne journée, j'espère que tu as des merles chez toi aussi, leur chant est doux aux oreilles.
Mon jardin en est plein. Ils ont un joli bain en céramique verte.
SupprimerAu tout petit matin, j'entrouvre ma fenêtre et je me recouche pour les écouter chanter. De la joie à l'état pur...
Ah oui alors !
SupprimerDu luxe, pour toi et pour eux s'ébrouant dans leur bain.
ah je vous que vous êtes reconvertis en famille d'accueil pour oiseaux en difficulté c'est magnifique et vous avez songé aussi à augmenter la population des oiseaux : un bon point pour vous
RépondreSupprimerViva les oiseaux, la nature et les potagers
On avait peur que les nombreux chats ne le dévore notre Mirlenko, mais il semble malin.
SupprimerJournée ensoleillée, chez toi aussi j0imagine, café et tricot dehors?
quels jolis poèmes, et de belles photos de la famille mirlenko - ils doivent être très heureux d'avoir trouvé un lieu d'accueil dans ton jardin - merci colo pour ce billet plein de fraîcheur et de gentillesse
RépondreSupprimerMerci Niki, en tout cas, avec l'arrosage automatique des plantes potagères, il y a des vers à manger...et Mirlenko est très attachant, oui!
SupprimerNous sommes vraiment gâtés ! Magnifique.
RépondreSupprimerEt vive la Mirlenko-mania !
;-)
Ah, merci de cet enthousiasme-nature K.
SupprimerAvoir un merle pour compagnon de travail n'est pas banal....
L'histoire du merle me parle bien ; il y en a un qui siffle tous les matins à côté de chez moi et je suis sûre que c'est toujours le même qui revient. Je n'ai pas encore réussi à le voir. Donne nous des nouvelles de la petite famille :-) Beau poème pour accompagner ton histoire. Bon dimanche, ensoleillé ici avec enfin des températures de saison. Bises.
RépondreSupprimerAh promis, dès que les mirlitos sortiront du nid, je vous donnerai des nouvelles:-)
SupprimerBon dimanche, dehors, oui, il fait si bon. Un beso Aifelle.
La belle histoire du merle à une patte : c'est mai, mai d'espoir et de chants, mai fait chaud au cœur.
RépondreSupprimerJ'y penserai à ceux-là quand j'entendrai le merle. Merci !
En déjeunant, je raconte à Annie l'histoire du merle à une patte qui a pu passer l'hiver, a trouvé merlette avec la quelle il ont des petits. Elle fait, très pince sans rire comme elle sait : « on ne fait pas des petits avec les pattes... ».
RépondreSupprimerJ'ai toujours envie de rire.
Bon dimanche chez vous, Colette.
Je rigole, mais oui, Annie a raison, quoique certains emploient leurs pattes pour s'accrocher à la femelle, mais pas les merles;-)
SupprimerIl y a des tas de merles autour du potager, mais ces deux-là, on y est attachés et eux à nous dirait-on..
Bon dimanche à vous aussi Christian et amitiés à Annie qui m'a fait rire.
J'aime beaucoup ce nom de Mirlenko, qui est drôle et poétique. Finalement, la vie est le plus évident des poèmes quand on prend la peine de l'écrire.
RépondreSupprimerL'histoire des merles est si jolie. Nous en avons connu une semblable (mais qui recensait le nombre de pattes réglementaire) l'année dernière, avec un nid et la joie d'une couvée et de naissances juste devant la fenêtre de la cuisine dans un joli noisetier tortueux.
Les petits ont grandi et sont restés fidèles à notre jardin.
Merci aussi, bien sûr, pour la poésie.
Amitiés portées par le vent,
Pierre.
Bonjour Pierre, merci pour ces pensées amicales qui sont bien arrivées, et vite, sur mon île !
SupprimerLes oiseaux ont besoin des hommes pour écrire leurs histoires, et Mirlenko a besoin des vers du potager et des fraises pour survivre !
Une visite chez toi, enfin ton blog, très bientôt, promis, juré.
Un abrazo.
Ah, quelle gaie compagnie, je les imagine dans ce bel arbre et le chant du merle t'arrivant aux oreilles. Mieux qu'un nid de corneilles comme derrière chez moi. Les jeunes restent encore sur les branches, voleront-ils jusqu'à la terrasse pour s'y abreuver un de ces jours ?
RépondreSupprimerMai a fini par être mai ces derniers jours - d'où mon retard ici, tu sais pourquoi. Belle journée, Colo.
Ah, tu voudrais de jeunes corneilles sur la terrasse ?
SupprimerQui sait, tiens-moi au courant...
Je suis moi aussi en retard partout sur les blogs, pas de souci!
Trop mignonne cette petite famille, bisous
RépondreSupprimerBonne journée Val!
SupprimerQuelle adorable compagnie dans ton potager, c'est du bonheur et espérons que les petits se portent bien. Merci pour ce beau poème.
RépondreSupprimerJe te souhaite un tout bon mois de juin en bonne compagnie de cette jolie famille.
Bisous ♥
Merci Denise, juin s'annonce bien, tu vois que je ne m'ennuie pas.
SupprimerJ’espère que toi aussi tes es bien accompagnée.
Un beso.
J'aime le chant de ces mots
RépondreSupprimerMerci Marie.
SupprimerTouchante petite famille Mirlenko ♥ Longue vie à elle ♥ Monsieur a compris qu'il était adopté. Pour vous rendre hommage il s'est montré vaillant et le voilà père de famille.
RépondreSupprimerUn poème qui nous parle "d'oiseaux chanteurs" ♥ Qu'il est doux et beau ce billet !
Bises un peu pluvieuses
Les petits se sont envolés et il me semble les avoir aperçus dans le cerisier d'un voisin décédé où personne ne vient cueillir les fruits...
SupprimerMerci Fifi, besos bien secs et ensoleillés pour toi
Il en va des animaux comme des humains : Mirlenko s'est senti bien chez toi; en confiance et respecté raison pour laquelle il est encore là, a fondé son foyer et te fait profiter de sa petite famille. C'est touchant.
RépondreSupprimerTu as raison, il se sent bien chez nous, avec nous.
SupprimerBonne soirée Chinou
Merci pour cette belle histoire de merle handicapé qui a trouvé une belle pour faire des bébés ! et qui reste attaché à votre potager et à vous. Merci pour les textes que tu nous fais découvrir. Bonne semaine et bises.
RépondreSupprimerOui, ce compagnon étrange et si familier nous procure beaucoup de beaux moment.
SupprimerBonne semaine à toi aussi, un beso.
Merci Colo pour ce poème et pour la belle histoire de votre merle unijambiste attachant... et attaché à votre potager ! Bises.
RépondreSupprimerOh, désolée de te répondre si tard Claudie, mais je peux te dire que le merle est toujours là à déterrer les plantons;-))
SupprimerBonne fin de mois, besos
Gracias por compartir tanta belleza con nosotros, Colo!!!!
RépondreSupprimerEl placer es mío, guapo !
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