Le
silence F. García Lorca
Écoute, mon fils, le silence.
C'est un silence ondulé,
un silence,
où glissent vallées et échos
et qui incline les fronts
vers le sol.
(Trad: Colo)
El
silencio F.García Lorca
Oye,
hijo mío, el silencio.
Es un silencio ondulado,
un silencio,
donde resbalan valles y ecos
y que inclina las frentes
hacia el suelo.
Es un silencio ondulado,
un silencio,
donde resbalan valles y ecos
y que inclina las frentes
hacia el suelo.
Después de muchas dudas, acabé yendo a la zona siniestrada. Algunas partes reverdecerán pronto, otras no respiran más que el silencio: ni una cigarra, ni un pájaro, olor a fuego y a tristeza.
Regarder en l'air...Mirar arriba
Respirer l'aube, faire avec Paul Éluard un...
Voyage du silence
Voyage du silence
De mes mains à tes yeux
Et dans tes cheveux
Où des filles d’osier
S’adossent au soleil
Remuent les lèvres
Et laissent l’ombre à quatre feuilles
Gagner leur cœur chaud de sommeil.
Respirar el alba, hacer con Paul Éluard un...
Viaje
del silencio
Viaje del silencio
De mis manos a tus ojos
Y en tus cabellos
Donde chicas de mimbre
Se adosan al sol
Agitan los labios
Y dejan la sombra de cuatro hojas
Invadir su corazón cálido de sueño.
(Trad: Colo)
Viaje del silencio
De mis manos a tus ojos
Y en tus cabellos
Donde chicas de mimbre
Se adosan al sol
Agitan los labios
Y dejan la sombra de cuatro hojas
Invadir su corazón cálido de sueño.
(Trad: Colo)
Fotos: Colo
Milosz :
RépondreSupprimer- "L'odeur du silence est si vieille..."
Oui, comme celle d'oliviers centenaires calcinés...
SupprimerDouce soirée JEA.
Il y a aussi, de Federico Garcia Lorca, Élégie du silence.
RépondreSupprimerComme c'est un peu long, je l'ai mis là-bas :
http://1671137.fr/zerobin/?1d8dcc257293605f#i+7uPqQABcxPT7wXl0UcZoaZnZc0Xm1DCbIg7DneQ4w=
Merci, je la connais et aime particulièrement ce passage:
SupprimerPercé de milliers d'astres
Et gonflé de musique,
Où mènes-tu, silence,
Ta douleur surhumaine,
Douleur d'être captif
D'un tissu d'harmonie
Qui aveugle à jamais
Ta fontaine sacrée ?
- " Quelle musique, le silence ! " - Jean Anouilh -
RépondreSupprimerLe ciel le plus bleu ne me consolera jamais de la noirceur et de la bêtise des hommes qui massacrent la nature. Alors se taire ou pas ...
Tu vois que je ne me tais pas...même si peu d'espagnols laissent un commentaire, je sais que les visiteurs sont nombreux, alors si en parler peut aider à ce que la prudence s'installe!
SupprimerBonne journée Sable, un beso.
Désolée, je me suis sans doute mal exprimée ! Bien sûr qu'il faut dénoncer l'inconscience et la bêtise humaine ( espagnole française ou planétaire ).
SupprimerSe taire faisait plus référence à la souffrance et à l'effroi ressentis face à un tel désastre,en lien avec ton choix de poèmes.
J'aime beaucoup tes photos, l'une terriblement belle et celle du ciel, magnifique.
Merci, oui, je comprends mieux tes mots maintenant.
SupprimerQuant au ciel, il est bleu et sans aucun nuage la plupart des jours d'été, alors quand il y en a quelques uns, je saute sur mon appareil...cette aube-là était superbe.
J'entends le silence dans la zone incendiée.
RépondreSupprimerDeux très beaux poèmes, celui de Lorca est très beau et difficile, je trouve, à rendre dans les sonorités (ces "o", et comment traduire "ondulado" qui ondule en espagnol tandis que "ondulé" est plus dur en français).
J'ai rencontré le silence dans Proust hier soir ("Journées de lecture"):
...dans un de ces hôtels de province(...), où chaque bruit ne sert qu'à faire apparaître le silence en le déplaçant, (...).
(...); seul de temps en temps le son d'or des cloches qui au loin, par-delà les plaines, semblait tinter derrière le ciel, aurait pu m'avertir de l'heure qui passait; mais, surpris par sa douceur et troublé par le silence plus profond, vidé des derniers sons, qui le suivait, je n'étais jamais sûr du nombre des coups.
Bonne journée.
Bonjour Christw, comme vous avez raison pour "ondulado"! De plus l'accent tonique qui tombe sur la syllabe "la" on-du-laa-do, rend le mouvement presque visible.
SupprimerMerci pour ces extraits de Proust, ce silence qui apparaît, disparaît, en devient incertain, quelle perfection!
Belle journée à vous aussi.
Eluard évidemment. Et Lorca... quelle intensité en si peu de mots.
RépondreSupprimerUn petit bout d'Aragon, très connu : "je suis plein du silence assourdissant d'aimer."
Bonne journée ;-)
Toutes ces bribes de silences mises bout à bout...merci K.
SupprimerMa journée sera de travail, mais, dans exactement une semaine, je prends enfin des vacances..avant ça nous partirons au galop, n'est-ce pas?
Belle journée à toi!
Le poème est superbe mais les photos d'une grande tristesse
RépondreSupprimerles deux côtés des choses.
Supprimer"...Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur,
RépondreSupprimerPour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur,
Pour grandir lentement et pousser chaque année
Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée,
Pour parfumer avril de ses grappes de fleurs,
Pour abriter les nids et les oiseaux siffleurs,
Pour jeter dans le vent mille chansons joyeuses,
Pour vêtir tour à tour ses robes merveilleuses,
Son manteau de printemps de fins bourgeons couvert,
Et la pourpre en automne, et l'hermine en hiver.
...
Il dit comme il fut bon pour l'homme bien souvent,
Qu'à nos jeunes amours et nos baisers sans nombre
Il a prêté l'alcôve obscure de son ombre,
Qu'il nous couvrait le jour de ses frais parasols
Et nous berçait la nuit aux chants des rossignols, ..
La plainte du bois
Jean Richepin
Douce journée
Merci, merci Aloïs, le bois pleure, en effet...J'y retournerai dans quelques moi, sûr qu'il y aura du vert sur le sol.
SupprimerJoli poème, très.
Pleine lune, belle nuit!
Dans le Var où j'habite, il y a eu les années passées de grands feux également et le paysage lunaire, dévasté, était très impressionnant. J'ai alors pleuré sur les arbres mais aussi sur les oiseaux, les cigales, les tortues...
RépondreSupprimerLa faune, oui aussi, tous ces "petits" qui ont grillé...
SupprimerBonne journée à vous!
la terre désolée porte déjà les ondulations du silence qui la relèveront. Ecoute.
RépondreSupprimer"Écoute...dans le silece de la mer il y a comme un bruit maudit qui nous met le coeur à l'heure..." Léo Ferré
SupprimerSilence ondulé et silence calciné à travers tes photos. Je t'ai déjà dit je crois être passée dans une zone aussi sinistrée, dans la vallée du Célé, et cette année, après presque deux décennies, tout est vert à nouveau.
RépondreSupprimerCe sera le cas ici aussi, aucun doute. Ce que les spécialistes craignent c'est que des pluies violentes n'emportent toutes les semences dans les endroits abrupts (il n'a plus plu depuis 3 mois); ils travaillent à toute vitesse, avant les gros orages de fin d'été, pour stabiliser les terrains pentus.
SupprimerMerci pour ton réocnfort Aifelle.
Le silence, ce grand inspirateur que les hommes brisent avec leurs mots puissants ...
RépondreSupprimerTriste spectacle que celui du feu destructeur. Ailleurs on aurait parlé de culture sur brûlis mais pas ici, alliance de terre et de pierres ...
Se demander parfois pourquoi ce besoin de briser le silence...le feu brûle sous les pierres.
SupprimerBonne journée à toi.
Je pense à toi très fort. Je sais trop combien le feu est dévastateur, car chèque année il dévaste une partie de nos forêts...
RépondreSupprimerMais chaque fois, la vie reprend. Forte. Étonnamment.
Merci, merci Lali.
SupprimerPLus forte que la mort, la nature.
Un beso part au Québec de mon île de la Calma.
Je me souviens : du grand incendie de la Montagne Sainte Victoire... de certaines zones traversées en Corse, pins et arbres tels des chicots noirs...
RépondreSupprimerMais la nature, avec le temps, renaît.
Le vrai et désespérant silence est perceptible après le dernier souffle de vie. Car là, tout s'achève. Crois-moi.
Je ne le sais que trop bien chère Lou...
SupprimerBonne soirée, un beso.
La noirceur du paysage et son silence trompeur cache un feu qui couve toujours, celui de la vie. La nature, toujours en silence, y repeindra d'une autre manière de jolis tableaux colorés. Puis de nouveau les cigales chanteront. C'est tout le bien que je vous souhaite Colo pour que vous puissiez de nouveau "respirer l'aube" sous une petite pluie fine et revigorante.
RépondreSupprimerTrès beau week-end Colo
Merci Gérard pour vos mots toujours si délicats et inspirés. Je retournerai photographier ces mêmes paysages dans quelques mois, ce n'est pas loin d'ici, vous le savez.
SupprimerCe ne sera pas l'époque des cigales, mais j'écouterai et vous dirai.
Une pluie fine serait bienvenue maintenant que la récolte des tomates est terminée...
Beau weekend à vous également.
Il faudra voir si ce n'est pas un coup de promoteurs pour bétonner la zone... Derrière les incendies de forêt, il y a souvent ce genre de projet (ou autres formes de rentabilisation d'espaces qui ne "profitaient" à personne sous forme boursière).
RépondreSupprimerLes deux poèmes sont merveilleux. Merci ! ;)
Et les photos, enfin... surtout la dernière !
RépondreSupprimerHola Euterpe, pour une fois ce n'est vraiment pas une question de sous ni de spéculations: cette partie de l'île est zone verte (oui, oui malgré les photos), absolument non habitable.
SupprimerJ'espère que tu pourras "t'adosser au soleil" ce weekend! À bientôt.
La nouvelle lune a trouvé sur ces terres que désolation... Tu dis que la vie y reviendra !!! Consolation...
RépondreSupprimerFederico et Paul sont ici pour nous conter le beau silence, cette voix qu'on n'entend pas mais le silence après l'incendie ne raconte pas la même histoire!!!
Belle soirée Colo
Bonjour Enitram, l'histoire sera différente, sans doute, mais il y en aura une...la verrons-nous?
SupprimerExcellent weekend à toi aussi.
J'aime toujours énormément tes textes et le choix judicieux de tes photos. Comme c'est triste cette végétation calcinée.Mais cette tristesse laissera sa place à la joie de voir repousser cette nature, qui parfois est si volontariste. Même certaines plantes ne se multiplient uniquement qu'après des feux.
RépondreSupprimerJe retiens la phrase d'Aragon citée par K ( merci) : "je suis plein du silence assourdissant d'aimer."
Belle soirée
Grand merci Olivier. Tu l'as vue verte cette partie de l'île, alors tu peux imaginer le tableau. Je me suis demandé si un sapin dont seule la moitié, disons la gauche, a brûlé, reverdira...le temps le dira.
Supprimer(en attendant nous avons désisté de l'idée que notre ligne Internet reverdisse, dès lundi nous changerons de compagnie...)
À bientôt, je t'embrasse
La désolation de la destruction par le feu: faune et flore détruits, biotope modifié. Par chez nous aussi, nous avons connu cela, parfois jusqu'au ras des maisons. Les arbres mettent tant de temps à repousser, le déséquilibre se fait souvent dans la faune au profit des gros prédateurs.C'est presque du même ordre que la désolation la plus récente de la tempête klaus qui nous a arraché tant de larmes et suite à laquelle nous continuons à panser les plaies, toujours béantes.
RépondreSupprimerBon courage à ceux qui entreprendront les travaux et à ceux qui ont tout perdu.
Bon courage pour ton internet. Quelle galère!
Je ne t'oublie pas...
Je retiens bien sûr les poèmes du silence qui pose sa chape sur la désolation.Ravie de retrouver ces poètes.
Merci, merci Maïté, les premières pluies sont imminentes, hoy o mañnana, il fait déjà très gris ce matin. La nature va pouvoir se refaire une beauté...quant aux touristes, ma foi, je n'y pense pas trop!;-)
SupprimerHier j'ai vu un jardinet avec de superbes roses trémières, hop, une pensée pour toi!
Bon dimanche, un beso.
"Le feu
RépondreSupprimerRetarde
Ou avance
La lumière
Est
Toujours
A temps
L'air
A toujours
Raison
Du vent."
Malcolm de Chazal
Pour accompagner ta dernière photo.
Bon dimanche, Colo.
La dernière photo et la petite sont emplies d'une grâce divine ;-)
Supprimer@ Tania, superbe, lumière, air et vent en mouvement. Merci!
Supprimer@ MH, Essayer de voir le contrepoint, un chant céleste...
Les photos parlent à elles seules. Désolation tristesse, j'espère que de la végétation repoussera..sinon ce serait trop triste. Très beaux billets sur le silence..j'espère que tu recouvriras bientôt la parole. Biz bien amicale
RépondreSupprimerLes poèmes sont superbes mais quelle tristesse ce paysage dévasté !
RépondreSupprimer- Regarder en l'air - cette photo est si belle comme un message d'espoir ...