28 déc. 2011
Belle année! ¡Feliz año!
Entre sol y sombras, abrirse un camino en aguas turbias...
(clic pour agrandir les photos)
Faire route en bonne compagnie...Hacer camino en buena compañía....
L'esprit, si léger....La mente, tan ligera...
...s'amusera en vol. ...se divertirá volando.
Je vous souhaite une année aimable.
Os deseo un año amable.
Ce ne sont PAS des canards mais des oies me signale Sylvia Curruca (voir son commentaire).
NO son patos sino ocas me señala Sylvia Curruca.
Photos: Colo
25 déc. 2011
Le Noël de Barbara / La Navidad de Bárbara
Enviada por Hélder, esta canción; una historia, historias de Navidad...¡muchísimas gracias!
18 déc. 2011
Vague au bout de son errance / Ola al final de su andanza
Partir vers le Sud, le Maghreb, et découvrir, enchantée, la poésie de Mohammed Dib.
Para un fin de año voluptuoso, búsqueda de poemas sensuales, delicadamente eróticos.
Dirigirme hacia el Sur, el Magreb, y descubrir, encantada, la poesía de Mohammed Dib.
Horizon féminin
gestes
de même longueur
dans le présent
et l'après
de même fraîcheur
dans l'espoir
et l'après
de même lenteur
dans la fatigue
et l'après
Horizonte femenino
gestos
igual de largos
en el presente
y el después
igual de frescos
en la esperanza
y el después
igual de lentos
en la fatiga
y el después
(Trad: Colo)
rien ne sera dit
porté par le désir
jusqu'aux lèvres
ce murmure
plus monte la marée
sonne l'hallali
mêmes hanches mêmes reins
vague au bout de son errance
vive à vanner
ô rivages pour abus tendres
et la main première conviée
d'un vœu à tirer ce feu
Los peldaños de la mar
nada será dicho
llevado por el deseo
hasta los labios
ese murmullo
más sube la marea
suena el hallali*
las mismas caderas el mismo talle
ola al final de su andanza
viva a reventar
oh riveras para abusos tiernos
y la mano primera convidada
de un deseo de disparar ese fuego
(Trad: Colo)
"L'air qu'il fait entendre sur son clavecin est une musique intérieure qui parle au cœur"
Jean Déjeux, dans Hommage à Mohammed Dib
"El aire que deja oír en su clavicordio es una música interior que habla al corazón"
Illustration: Picasso, 1932, Femme nue couchée ou la dormeuse
**Hallali: toque de acoso, término de caza cuando el ciervo está acorralado.
10 déc. 2011
La moitié du fardeau / La mitad de la carga
Le cheval et l’âne--- Jean de La Fontaine
En ce monde il se faut l'un l'autre secourir :
si ton voisin vient à mourir,
c'est sur toi que le fardeau tombe.
Un âne accompagnait un cheval peu courtois,
Celui-ci ne portant que son simple harnois,
Et le pauvre baudet si chargé qu'il succombe.
Il pria le cheval de l'aider quelque peu :
Autrement il mourrait devant qu'être à la ville.
«La prière, dit-il, n'en est pas incivile :
Moitié de ce fardeau ne vous sera que jeu.»
Le cheval refusa, fit une pétarade :
Tant qu'il vit sous le faix mourir son camarade,
Et reconnut qu'il avait tort.
Du baudet, en cette aventure,
On lui fit porter la voiture,
Et la peau par-dessus encor.
El caballo y el asno – Jean de La Fontaine
si muere tu vecino,
caerá sobre ti su carga.
Iba un asno en compañía de un caballo descortés.
No llevaba éste más que sus arneses,
Y el pobre jumento tal carga que más no podía.
Rogó al caballo ayuda, aunque poca fuese;
Si no, antes de llegar al pueblo reventaría.
“No pido mucho, le decía,
La mitad de mi carga para ti no es nada”
Negose el caballo con el mayor desprecio;
Más bien pronto vio morir a su camarada,
Y conoció cuán mal obrado había.
Del borrico hubo de llevar la carga
Y el pellejo del difunto por añadidura.
(Trad. MAH, muchas gracias)
**Ces dessins m'ont été envoyés par une amie, ils sont signés mais je n'arrive pas à déchiffrer le nom de leur auteur.
Esos dibujos me han sido mandados por una amiga, están firmados pero no consiguo descifrar el nombre de su autor.
Grâce à JEA et à ses habilités technologiques, voici la signature, grand merci à vous!
Envoyé par Hélder, grand merci!
Juan de la Cruz, muerto hace hoy 420 años:
«El que cargado cae,
dificultosamente se levantará cargado.»
Jean de la Croix, mort il y a juste 420 ans :
«Celui qui tombe chargé d’un pesant fardeau se relève difficilement avec sa charge.»
6 déc. 2011
"Inventrices" / Inventoras
- Non, je ne vois pas, à part Marie Curie aucun nom, désolé(e).
- Moi non plus.
(Chez BOL, un bel hommage à Marie Curie)
-No, no veo, salvo Marie Curie, ningún nombre, lo siento.
-Yo tampoco.
Chercher, inventer, les femmes l’ont toujours fait, mais ce n’est qu’en 1790 qu’elles ont pu déposer légalement un brevet à leur nom aux Etats-Unis, et encore pas dans tous les États. C’était alors sous le nom de leurs pères, maris, frères…qu’apparaissaient leurs inventions.
Le 15 mai 1809 est une grande date : Mary Dixon Kies est la première américaine (Connecticut) à obtenir un brevet à son nom pour un processus qui permettait de tisser la paille avec de la soie ; elle devint ainsi la grande précurseur de l’industrie du chapeau.
Buscar, inventar, las mujeres lo han hecho desde siempre, pero sólo en 1790 pudieron patentar legalmente a su nombre en Estados Unidos, y eso no en todos los Estados. Era entonces bajo el nombre de sus padres, hermanos, maridos…que aparecían sus inventos.
El 15 de mayo es una gran fecha: Mary Dixon Kies es la primera americana (Connecticut) en obtener una patente a su nombre por un proceso que permitía tejer la paja con la seda; fue así la gran precursora de la industria del sombrero.
Nous sommes à New York vers 1913. Mary Phelps Jacob vient de s’acheter une robe du soir pour aller à une fête. À cette époque le seul sous-vêtement existant était un corset rigide fait d’os et de bois (super confortable, n’est-ce pas ?). Mary se rend compte que cette armature est par trop voyante sous sa fine robe de soie et elle confectionne, avec deux mouchoirs de soie et un ruban, ce qui est l’ancêtre de nos soutiens-gorge modernes.
Estamos en Nueva York hacia el año 1913. Mary Phelps Jacob acaba de comprarse un vestido de noche para ir a una fiesta. En aquella época la única ropa interior existente era un corsé rígido hecho de hueso y de madera (súper confortable ¿verdad?). Mary se da cuenta que esta armadura es demasiado visible debajo de su fino vestido de seda y confecciona, con dos pañuelos de seda y un lazo, lo que es el ancestro de nuestros sujetadores.
Vous avez parfois un « bouton de fièvre » (herpès) et vous appliquez de la crème appelée Zovirax ? Vous la devez à Gertrude Elion (1918-1999). Cette chimiste décida, après le décès de son père, dû à un cancer, de se consacrer à la recherche. En 1944 elle travailla dans un laboratoire pharmaceutique sur la purine sans avoir aucune idée de ses applications médicales et ce fut….le premier médicament contre la leucémie.
Gertrude déposa en tout plus de 45 brevets et obtint le prix Nobel de médecine avec George Hitchings et Sir James Black.
¿Tiene a veces un herpes labial y se aplica la crema llamada Zovirac? Se la debéis a Gertrude Elion (1918-1999). Esa química decidió dedicarse a la investigación después de su padre muriera de cáncer,. En 1944 trabajó en un laboratorio farmacéutico en la purina sin tener la menor idea de su aplicación médica y fue…la primera medicina contra la leucemia.
Se cuentan más de 45 patentes de Gertrude y obtuvo el premio Nóbel de medicina junto con George Hitchings y Sir James Black.
La super crac des inventions, - elle en réalisa 110 dont 49 furent brevetées - fut Beulah Henry, Memphis, Tennessee.
Voici quelques unes de ses inventions :
- le congélateur de glace sous vide (1912)
- la première machine à coudre sans bobine (1940)
- la « protographie », une machine à écrire manuelle qui réalisait 4 copies d’un même document. (1932)
- « l’éponge savonneuse » pour enfants (1929)
La súper crac de los inventos, -realizó 110 de los cuales 49 fueron patentados – fue Beulah Henry, Memphis, Tennessee.
Aquí unos de sus inventos:
- el congelador de hielo al vacío (1912)
- la primera máquina de coser sin bobina.(1940)
- la “protografía”, una máquina de escribir manual que realizaba 4 copias del mismo documento. (1932)
- “La esponja jabonosa” para niños (1929)
Melitta, ça vous dit, ça vous dit…. mais oui, les filtres à café. Nous les devons à une allemande, Melitta Benz. Sa machine fut brevetée en 1908.
Et le Typp-ex ?
Bette Nesmith, secrétaire et artiste, n’avait jamais pensé être inventrice et se contentait d’essayer de résoudre les problèmes de mécanographie et tachygraphie qui se présentaient…ici les fautes de frappe ! Elle « fabriqua » donc cette substance liquide et blanche qui sèche rapidement. Merci Bette, fort pratique !
Melitta, os suena…sí, sí, los filtros de café. Se lo debemos a una alemana, Melitta Benz. Su máquina fue patentada en 1908.
Bette Nesmith, secretaria y artista, nunca había pensado en ser inventora y se limitaba a intentar resolver los problemas de mecanografía y tipografía que se presentaban…aquí las faltas de mecanografía. “Fabricó” pues esa sustancia líquida y blanca que seca rápidamente. Gracias Bette, ¡Muy útil!
Comme j’aimerais toutes les nommer, vous raconter leur histoire, comme celle de Mary Anderson, qui inventa l’essuie-glace en 1903, ou celle de Tabitha Babbit qui breveta la scie circulaire en 1812….la liste est, fort heureusement, longue !
¡Cómo me gustaría nombrarlas todas, contaros su historia, como la de Mary Anderson que inventó el limpia-parabrisas en 1903, o la de Tabitha Babbit que patentó la sierra circular en 1812…la lista es, por suerte, muy larga!
Envoyé par Hélder, muchas gracias!
29 nov. 2011
Croquer un soupir / Dibujar un suspiro
Soudain un long soupir.
Qui?
Excepto las dulces llamadas de la lluvia, todo estaba en silencio; ella leía, el perro, tumbado en el sofá prohibido, dormía, apacible.
De repente un largo suspiro.
¿Quién?
Oubliant l’obligation de passer inaperçu et pouvoir ainsi prolonger son confortable somme, ce souffle lui avait échappé.
Bien-être ? Ennui ?
Elle écarta, peut-être à tort, l’idée d’un mal d’amour ou de mélancolie.
Olvidándose de la obligación de pasar desapercibido y poder así prolongar su confortable sueño, ese soplo le había escapado.
¿Bienestar? ¿Aburrimiento?
Descartó, tal vez sin razón, la idea de un mal de amores o de melancolía.
Musique de la pluie ; notes, silences, soupirs.
Música de la lluvia; notas, silencios, suspiros.
Le soupir entendu semblait plutôt léger….El suspiro parecía mas bien ligero….
CLARA MONTES - A PIÉ VAN MIS SUSPIROS poème d’Antonio Gala
A pié van mis suspiros
camino de mi bien.
Antes de que ellos lleguen
yo llegaré.
Abierta ten la puerta
y abierta el alma ten.
Antes de que ellos lleguen
yo llegaré.
Mi corazón con alas
mis suspiros a pié...
mis suspiros
mis suspiros a pié. (..)
À pied vont mes soupirs
chemin de mon bien
Avant qu’ils n’arrivent
J’arriverai.
Tiens la porte ouverte
et ouverte l’âme aussi.
Avant qu’ils n’arrivent
J’arriverai.
Mon cœur avec des ailes
Mes soupirs à pied…
Mes soupirs
Mes soupirs à pied. (...)
Tant de soupirs, exaspérés ou satisfaits. Quand, pourquoi soupirons-nous ? Y faisons-nous attention, parfois ?
Tantos suspiros, exasperados o satisfechos. ¿Cuándo, por qué suspiramos? ¿A veces les prestamos atención a esos suspiros?
Envoyé par Hélder, grand merci!
22 nov. 2011
Du haut du pont / Desde lo alto del puente
En ce moment de pleurs et de peines, « Faim et oignon / glace noire et givre » écrivait Miguel Hernández (1910-1942) dans sa Nana (berceuse) de l’oignon, je vous propose de suivre le chemin de Sofia.
En « Mi vida » Sofía Tolstoï explica como la filosofía, la música y la lectura de algunas novelas la salvaron de la desesperanza.
En estos momentos de penas y lagrimas, « Hambre y cebolla / hielo negro y escarcha » como escribía Miguel Hernández en su Nanas de la cebolla, os propongo seguir el camino de Sofía.
Primero un concierto para piano escrito por Joaquín Nin-Culmell, hermano de Anaïs Nin.
Voici d'abord un concert pour piano écrit par Joaquín Nin-Culmell, frère d’Anaïs Nin.
Ensuite un peu de philosophie….
« Zhuang Zi et le logicien Hui Zi se promenaient sur le pont de la rivière Hao.
Zhuang Zi observa :
« Voyez les petits poissons qui frétillent agiles et libres : comme ils sont heureux ! »
Hui Zi objecta :
« Vous n’êtes pas un poisson ; d’où tenez-vous que les poissons sont heureux ?
– Vous n’êtes pas moi, comment pouvez-vous savoir ce que je sais du bonheur des poissons ?
– Je vous accorde que je ne suis pas vous et, dès lors, ne puis pas savoir ce que vous savez. Mais comme vous n’êtes pas un poisson, vous ne pouvez savoir si les poissons sont heureux.
– Reprenons les choses par le commencement, rétorqua Zhuang Zi, quand vous m’avez demandé « d’où tenez-vous que les poissons sont heureux » la forme même de votre question impliquait que vous saviez que je le sais. Mais maintenant vous voulez savoir d’où je le sais – eh bien, je le sais du haut du pont »
Le Bonheur des petits poissons, Lettres des antipodes. Simon Leys.
Livre de poche, p 13-14.
Y ahora un poco de filosofía...
« Zhuang Zi y el lógico Hui Zi paseaban sobre el puente del río Hao. Zhuang Zi advirtió:
- Observad como los pececillos colean ágiles y libres: ¡son tan felices!
- Hui Zi objetó: Vd no es un pez; ¿de donde sacáis que los peces son felices?
- Vd no sois yo. ¿Cómo podéis saber lo que yo sé de la felicidad de los peces?
- De acuerdo en que yo no soy vos y, a partir de eso, que no puedo saber lo que Vd sabe. Pero como Vd no es un pez, Vd no puede saber si los peces son felices.
- Retomemos las cosa desde el principio – replicó Zhuang Zi – Cuando Vd me ha preguntado ¿de donde sacáis que los peces son felices? la forma misma de la pregunta implicaba que Vd sabía que yo lo sabía. Pero ahora Vd quiere saber “desde donde” lo sé, pues bien, lo sé desde lo alto de este puente.
La felicidad de los `pequeños peces, Cartas desde las antípodas. Simón Leys
(Trad: MAH, Colo)
Photo poissons : http://zuihitsu-ac.blogspot.com/2009_09_01_archive.html
8 nov. 2011
Je suis une pause / Soy una pausa
Entre partir et rester doute le jour,
amoureux de sa transparence.
...
Tout est visible et tout est évasif,
tout est près et tout est intouchable.
Les papiers, le livre, le verre, le crayon
reposent à l'ombre de leurs noms.
...
L’instant se dissipe. Sans bouger,
je reste et je pars: je suis une pause.
(Trad. Colo)
Octavio Paz.
Entre irse y quedarse
Entre irse y quedarese duda el día,
enamorado de su transparencia.
...
Todo es visible y todo es elusivo,
todo está cerca y todo es intocable.
Los papeles, el libro, el vaso, el lápiz
reposan a la sombra de sus nombres.
...
Se disipa el instante. Sin moverme,
yo me quedo y me voy: soy una pausa.
Octavio Paz.
Faire une pause, m'envoler pour quelques jours;
quand on vit sur une île, tout déplacement est un voyage.
Je vous retrouverai vers la fin du mois et " vous souhaite le meilleur", comme on dit en espagnol.
Tomar una pausa, coger el vuelo por unos días;
cuando se vive en una isla, cada desplazamiento es un viaje.
Nos volveremos a encontrar a final de mes, os deseo lo mejor.
Photo: OM, merci!
5 nov. 2011
García Lorca, la peine noire / Romance de la Pena negra
Federico García Lorca, j’y reviens encore et encore.
Aujourd’hui ce poème qui réunit ses thèmes de prédilection : les gitans, les chevaux, la nature, la mer, la tristesse…
Siempre vuelvo a Federico García Lorca.
Hoy este poema que reúne sus temas de predilección: los gitanos, los caballos, la naturaleza, el mar, la tristeza…
Romance de la peine noire
creusent, cherchent l’aurore,
quand de la colline sombre
descend Soledad Montoya.
De cuivre jaune, sa chair
sent le cheval et l’ombre.
Ses seins, noires enclumes,
gémissent des chansons rondes.
Soledad: Qui cherches-tu
seule et à cette heure?
Je cherche qui je veux,
dis-moi, si cela t’importe?
Je cherche ce que je cherche,
ma joie et ma personne.
Soledad de mes chagrins,
cheval qui s’emballe,
finit par trouver la mer
et les vagues le dévorent.
Ne me rappelle pas la mer
car la peine noire pousse
au pays des olives
sous la rumeur des feuilles.
Soledad, comme tu es triste !
Quelle peine désolante !
Tu pleures du jus de citron
si aigre à l’attente et à la bouche.
Que ma peine est grande ! Je traverse
ma maison comme une folle
traînant mes nattes,
de la cuisine à l’alcôve.
Quelle tristesse ! Ma chair
et mon linge deviennent noir jais.
Aïe ! Mes chemises de fil !
Aïe ! Mes cuisses de pavot !
Dans la source aux alouettes,
Soledad, lave ton corps
et laisse ton cœur
en paix, Soledad Montoya.
****
Tout en bas chante le fleuve:
volant de ciel et de feuilles.
De fleurs de citrouille,
l’aube se couronne.
Oh ! Peine des gitans !
Peine pure et toujours seule.
Oh ! Peine de source occulte
et d’aurore lointaine !
(traduction Colo/ MAH)
Voici une version chantée, flamenco: émotions.
Romance de la pena negra de Federico García Lorca
Las piquetas de los gallos
cavan buscando la aurora,
cuando por el monte oscuro
baja Soledad Montoya.
Cobre amarillo, su carne,
huele a caballo y a sombra.
Yunques ahumados sus pechos,
gimen canciones redondas.
Soledad, ¿por quién preguntas
sin compaña y a estas horas?
Pregunte por quien pregunte,
dime: ¿a ti qué se te importa?
Vengo a buscar lo que busco,
mi alegría y mi persona.
Soledad de mis pesares,
caballo que se desboca,
al fin encuentra la mar
y se lo tragan las olas.
No me recuerdes el mar,
que la pena negra, brota
en las tierras de aceituna
bajo el rumor de las hojas.
¡Soledad, qué pena tienes!
¡Qué pena tan lastimosa!
Lloras zumo de limón
agrio de espera y de boca.
¡Qué pena tan grande! Corro
mi casa como una loca,
mis dos trenzas por el suelo,
de la cocina a la alcoba.
¡Qué pena! Me estoy poniendo
de azabache carne y ropa.
¡Ay, mis camisas de hilo!
¡Ay, mis muslos de amapola!
Soledad: lava tu cuerpo
con agua de las alondras,
y deja tu corazón
en paz, Soledad Montoya.
***
Por abajo canta el río:
volante de cielo y hojas.
Con flores de calabaza,
la nueva luz se corona.
¡Oh pena de los gitanos!
Pena limpia y siempre sola.
¡Oh pena de cauce oculto
y madrugada remota!
1 nov. 2011
L'alcool de la Toussaint / El alcohol de Todos los Santos
En route vers la ville ce 31 octobre tôt au matin il y avait des dizaines de personnes dans les sous-bois.
Ah, les champignons, ai-je pensé.
Erreur : les bras chargés de branches à baies rouges et jaunes, elles faisaient des bouquets pour garnir les tombes.
Inédit et significatif : la crise fait rage, les fleurs sont chères.
De camino a la ciudad este 31 de octubre, pronto por la mañana, había decenas de personas en los sotobosques.
¡Ah !, pensé, las setas.
Error: los brazos cargados de ramas con bayas rojas y amarillas; eran para hacer ramos y adornar las tumbas.
Inédito y significativo: la crisis aprieta, las flores son caras.
Parmi ces branchages il y avait des arbouses, vous savez ?/ou pas, (moi je les ai découverts ici) ces fruits qui ressemblent un peu à des fraises, mais qui ont un goût un peu plus âpre. Les oiseaux en raffolent. Les gens d’ici disent que ces volatiles en mangent parfois tant qu’ils sont un peu « piripis » (sur leur tête)….
De fait, consommés en grande quantité ils ont un effet « stupéfiant ».
Entre estos ramajes había madroños, esos frutos que parecen fresas pero que tienen un gusto un tanto más amargo. A los pájaros les vuelven locos. La gente de aquí dice que a veces comen tantos que quedan un poco “piripis”
De hecho, consumidos en gran cantidad tienen un efecto “estupefaciente”
Nos cueilleurs pensaient-ils réjouir leurs défunts ?
¿Pensaban nuestros cosechadores alegrar a sus difuntos?
Stupéfiant et si amusant le comportement de certains animaux africains après avoir mangé goulûment des "marulas" . Voyez plutôt.
Pasmoso y tan divertido el comportamiento de algunos animales africanos después de haber comido "marulas". Mirad esto:
25 oct. 2011
Questions / Preguntas
(biografía aquí)
"C'est quand on croit posséder toutes les réponses, qu'on s'aperçoit qu'on a changé les questions", plaisantait-il.
« Es cuando uno cree tener todas las respuestas que se da cuenta que han cambiado las preguntas » bromeaba.
Je connaissais bien sa poésie et avais décidé de publier aujourd’hui son « Qu’arriverait-il ? » si fort et intemporel, quand j’ai découvert qu’il avait écrit beaucoup de haïkus, en voici deux avant ce poème.
Ya conocía su poesía y había decidido publicar hoy “¿Qué pasaría?”, tan fuerte e intemporal, cuando descubrí que había escrito muchos haïkus; aquí van dos de ellos antes del poema.
y el cielo queda limpio
de toda culpa
et le ciel devient clair
de toute faute
Drama cromático
el verde es un color
que no madura
Drame chromatique
le vert est une couleur
qui ne mûrit pas (Trad- Colo)
Qu'arriverait-il ?
Qu'arriverait-il si nous nous réveillions un jour
en réalisant que nous sommes la majorité ?
Qu'arriverait-il si tout à coup une injustice,
une seule, était rejetée par tous,
tous autant que nous sommes, pas quelques-uns,
ni certains, mais tous ?
Qu'arriverait-il si au lieu de rester divisés
nous nous multipliions, nous nous additionnions,
et affaiblissions l'ennemi qui interrompt nos pas ?
Qu'arriverait-il si nous nous organisions
et si nous affrontions nos oppresseurs sans armes,
silencieux, nombreux,
regardant par millions la face de nos oppresseurs,
sans vivats, sans applaudissements,
sans sourires, sans tapes sur l'épaule,
sans hymnes partisans,
sans cantiques ?
Qu'arriverait-il si j’implorais pour toi, qui es si loin,
et toi pour moi, qui suis si loin,
et nous deux pour les autres, qui sont très loin,
et les autres pour nous, qui sommes si loin ?
Qu'arriverait-il si les cris d'un continent
étaient les cris de tous les continents ?
Qu'arriverait-il si nous nous prenions en main
au lieu de nous lamenter ?
Qu'arriverait-il si nous brisions les frontières
et que nous avancions et avancions,
et avancions, et avancions encore ?
pour n'en avoir qu'un seul, le nôtre,
celui de tous, ou mieux aucun,
car nous n’en avons nul besoin ?
Qu'arriverait-il si nous cessions brusquement d'être des patriotes
pour devenir des humains ?
Je ne sais pas. Je me le demande.
Qu'arriverait-il ?
Mario Benedetti
Traduction proposée par Lieucommun .
Je m’en suis largement inspirée, mais y ai apporté quelques modifications.
¿Qué pasaría?
¿Qué pasaría si un día despertamos
dándonos cuenta de que somos mayoría?
¿Qué pasaría si de pronto una injusticia,
sólo una, es repudiada por todos,
todos que somos todos, no unos,
no algunos, sino todos?
¿Qué pasaría si en vez de seguir divididos
nos multiplicamos, nos sumamos
restamos al enemigo que interrumpe nuestro paso,
Qué pasaría si nos organizáramos
y al mismo tiempo enfrentáramos sin armas,
en silencio, en multitudes,
en millones de miradas la cara de los opresores,
sin vivas, sin aplausos,
sin sonrisas, sin palmadas en ¡os hombros,
sin cánticos partidistas,
sin cánticos?
¿Qué pasaría si yo pidiese por vos que estás tan lejos
y vos por mí que estoy tan lejos,
y ambos por los otros que están muy lejos,
y los otros por nosotros aunque estemos lejos?
¿Qué pasaría si el grito de un continente
fuese el grito de todos los continentes?
¿Qué pasaría si pusiésemos el cuerpo en vez
de lamentarnos?
¿Qué pasaría si rompemos las fronteras
y avanzamos, y avanzamos,
y avanzamos, y avanzamos?
¿Qué pasaría si quemamos todas las banderas
para tener sólo una, la nuestra,
la de todos, o mejor ninguna
porque no la necesitamos.
¿Qué pasaría si de pronto dejamos de ser patriotas
para ser humanos?
No sé. Me pregunto yo,
¿qué pasaría?
Preguntas al azar, gracias Hélder!
18 oct. 2011
Une jambe dans l'origan / Una pierna en el orégano
Je vous propose aujourd’hui trois expressions courantes fort savoureuses, imagées, enfin qui me plaisent.
Todo el mundo sabe que la parte más delicada de manejar en un idioma extranjero es la de las frases hechas. Una vez bien entendidas, - ¡cuánto tiempo se necesita! – colocarlas adecuadamente en una conversación tiene algo de malabarismo. ¿Cuántas crisis de hilaridad ha provocado?
Hoy os propongo tres expresiones corrientes muy sabrosas, llenas de imágenes, que me gustan.
«Dormir a pierna suelta » veut dire littéralement dormir à jambe détendue, relax, jambe au singulier, notez bien.
Il semblerait que cette expression vienne de l’univers carcéral où dormir sans les pieds attachés, enchaînés, avec parfois un boulet, était un cadeau sans prix….l’occasion de dormir « à poings fermés » (pas vraiment un signe de détente, oui ?) ou « sur ses deux oreilles » (chose impossible me signale-t-on ici) ; rien n’est parfait.
Bref, dormir a pierna suelta, c’est dormir profondément.
…quiere decir, literalmente, dormir con una pierna relajada, pierna en singular. ¡Curioso!
Parece ser que esa expresión proviene del universo de la cárcel dónde dormir sin tener los pies atados, encadenados, a veces con un lastre, era un regalo sin igual….en francés se diría por ejemplo “dormir à poings fermés” (con los puños cerrados, no precisamente un signo de relajo, ¿no?) o bien “dormir sur ses deux oreilles” (sobre las dos orejas, cosa imposible, héhé). Nada es perfecto.
« Hacer la vista gorda » : Ici une courte histoire d’antan. Jeune et fraîchement arrivée en Espagne avec une vieille Dyane, voilà qu’un douanier m’attrape, me dit que j’aurais dû changer la plaque belge depuis 2 mois, enfin, qu’il me donne une semaine et qu’entre-temps il fera « la vista gorda ».
Je comprends les mots, vista = vue et gorda=grosse…il va faire la grosse vue ? Je suis perplexe mais ris sous cape car une image s’installe dans ma tête : le même douanier avec des lunettes aux verres si épais qu’il ne voit rien. Presque.
L’expression veut dire : faire comme si on ne voyait pas, détourner la vue.
…aquí una corta historia de antaño. Joven y recién llegada a España en un viejo Dyane, un aduanero me atrapó y me leyó la cartilla: hubiera tenido que cambiar la matrícula belga desde hacía 2 meses, pero que bueno, me daba una semana y mientras haría la vista gorda.
Yo entendía las palabras “vista” y “gorda”…pero juntas, ¿qué diablos querían decir? Me quedé perpleja pero riéndome por lo bajo ya que una imagen se instaló en mi cabeza: la del mismo aduanero con unas gafas con cristales tan espesos que no podía ver nada. Casi.
“No todo el monte es orégano”.
Oh qu’elle sent bon celle-ci, un mont couvert d’origan, on fonce !
D’après Wiki « Le mot « origan » est issu du grec ὀρίγανον / origanon, signifiant « qui se plaît sur la montagne », composé de ὄρος / oros « montagne » et γάνος / ganos « éclat, aspect riant » ; pour les anciens cette plante avait une grande valeur car elle était un remède, une solution à tous les maux.
Donc voilà que si le mont n’est pas entièrement couvert, on va y trouver des difficultés, des contrariétés. Avouez que « Tout le mont n’est pas origan » est franchement plus porteur d’images que….hum, je pensais à « Tout n’est pas rose ».
Oh, ¡qué bien huele esta, un monte recubierto de orégano, allá vamos!
Según Wiki la palabra « origan » proviene del griego ὀρίγανον / origanon, que significa « que disfruta en la montaña », compuesta de ὄρος / oros « montaña » y γάνος / ganos « destello, aspecto risueño? » . Para los antiguos esta planta tenía un gran valor ya que era un remedio, una solución a nuestros males.
En francés se diría…hum, por ejemplo, “no todo es de color rosa”, que es menos evocador, ¿no?
Illustrations. 1) Nu à la fenêtre de Daniel Vazquez Diaz 1939
2) Photo Colo