Je me suis énamourée des poèmes de Silvia Baron Supervielle; je me suis attachée à cette dame tour à tour conteuse, poétesse, traductrice hors-pair dont je vous parlerai longuement dans le prochain billet.
Aujourd'hui deux poèmes, très courts comme le sont beaucoup des siens. J'ai trouvé le premier en espagnol, l'autre en français. Je sais qu'elle s'auto-traduit mais je ne possède pas les traductions. C'est donc avec une grande humilité que je me suis permise de le faire moi-même.
Me he enamorado de los poemas de Silvia Baron Supervielle, me he encariñado con esa dama a la vez cuentista, poetisa, traductora fuera de serie; os hablaré de ella de manera extensa la próxima vez.
Hoy dos poemas, muy cortos como son muchos de los suyos. Encontré el primero en español, el otro en francés. Sé que se auto-traduce pero no poseo las traducciones. Es entonces con mucha humildad que lo hice yo misma.
le
flûtiste
de l’espace
se promène
en scrutant
l’accord
disparu
de l’espace
se promène
en scrutant
l’accord
disparu
(Dans “Sur le fleuve”)
el
flautista
del
espacio
se
pasea
oteando
el
acorde
desvanecido
(trad: Colo)
César Páez (Colombie) / Instantes urbanos |
entre
el intervalo
del relámpago
y la explosión
del trueno
me identifica
el instante
del relámpago
y la explosión
del trueno
me identifica
el instante
(extrait de “Al margen”.)
entre
l'intervalle
de
l'éclair
et
l'explosion
du
tonnerre
m'identifie
l'instant
(Trad: Colo)
Généreusement envoyé par K, merci!
(titré le soleil remue les miroirs)
le soleil remue les miroirs
et ma soif vient de si loin
que je ne saurais évaluer
la somme de lumière noyée
dans les courants du fleuve
où s’allongent les nuits
nul voyage n’est plus hardi
que celui de ce printemps
qui dure dans la pénombre
ni impulsion plus intrépide
que celle de cet espoir
comme la terre surveille
la pluie et les nuages
la force du vent
Silvia Baron Supervielle, Sur le fleuve,.
le soleil remue les miroirs
et ma soif vient de si loin
que je ne saurais évaluer
la somme de lumière noyée
dans les courants du fleuve
où s’allongent les nuits
nul voyage n’est plus hardi
que celui de ce printemps
qui dure dans la pénombre
ni impulsion plus intrépide
que celle de cet espoir
comme la terre surveille
la pluie et les nuages
la force du vent
Silvia Baron Supervielle, Sur le fleuve,.