C’est
la courte vie, surprenante, affreusement tragique, faite de rencontres
décisives et d’une production poétique très abondante de Miguel
Hernández dont je voudrais vous parler aujourd’hui.
Es
de la corta vida de Miguel Hernández, sorprendente, trágica, hecha
de encuentros decisivos y de una producción poética abundante, de
lo que hoy querría hablaros.
Nous
sommes à Orihuela, aux environs d'Alicante, en 1910. Dans une
famille de chevriers naît en octobre Miguel Hernández. Une famille
pauvre, une maison très modeste. Il fréquente l'école, ce qui à
l'époque n'était pas obligatoire, jusqu'à 14 ans, puis aide la
famille en étant berger.
Sa
vie c’est la terre, les palmiers, orangers, figuiers, et puis
mettre son oreille sur le ventre plein des chèvres, brebis.
Estamos
en Orihuela, en los alrededores de Alicante, en 1910. Nace en una
familia de cabreros. Una familia pobre, una casa muy modesta. A pesar
de no ser obligatorio va a la escuela hasta los 14 años y ayuda a la
familia haciendo de pastor. Si vida es la tierra, las palmeras, los
naranjos, las higueras, las cabras, las ovejas.
Mais, autodidacte, d’une intelligence supérieure, il lit tout ce qui lui
tombe sous la main, les poètes, spécialement, et c'est fort
curieux, Góngora. Curieux, car les vers de ce dernier sont cultes,
compliqués, tortueux, remplis de tournures latines, de métaphores
inattendues...Et vers l'âge de 16 ans, inspiré par lui et Saint
Jean de la Croix, Miguel se met à écrire ses premiers poèmes.
Autodidacta,
dotado de gran inteligencia, lee todo lo que encuentra, poesía
especialmente y curiosamente a Góngora. Curiosamente ya que los
versos de este ultimo son cultos, complicados, tortuosos, llenos de
formas latinas, de metáforas inesperadas… Y hacia sus 16 años,
inspirado por Góngora y San Juan de la Cruz escribe sus primeros
poemas.
Si
je suis sorti de la terre,
si je suis né d'un ventre
malheureux
et pauvre,
ce ne fut que pour devenir
le rossignol des
malheurs,
l'écho de la malchance,
et pour chanter et
répéter
à qui se doit de m'écouter,
tout ce qui se
réfère
aux peines, aux pauvres et à la terre.
(Extrait
de “Assis sur les morts”)
Si
yo salí de la tierra,
si yo he nacido de un vientre
desdichado
y con pobreza,
no fue sino para hacerme
ruiseñor de las
desdichas,
eco de la mala suerte,
y cantar y repetir
a
quien escucharme debe
cuanto a penas, cuanto a pobres,
cuanto
a tierra se refiere.
(extracto
de “Sentado sobre los muertos”)
Très
vite il est attiré par Madrid où tout se passe. Plusieurs séjours
dans cette ville où il rencontre Lorca et surtout Pablo Neruda, de
six ans son aîné, qui le prend sous son aile, lui fait prendre
conscience de la souffrance du peuple, et peu à peu il deviendra
communiste. Miguel a 21-22 ans. Ses amis poètes sont Républicains,
il s’unit à eux, la guerre civile approche, il la sent venir, le
vit dans ses poèmes.
Pronto
es atraído por Madrid donde todo ocurre. Allí encuentra a Lorca y
sobre todo a Pablo Neruda que, seis años mayor que él, le toma bajo
su manto, le hace ser consciente del sufrimiento del pueblo y poco a
poco, bajo esa influencia, se hará comunista. Miguel tiene 21 – 22
años. Sus amigos poetas son Republicanos. La guerra civil se
aproxima, la siente, la vive en sus poemas.
J’appelle
la jeunesse
Sang
qui ne déborde,
jeunesse
qui n’ose,
ni
est sang, ni jeunesse,
ni
brillent, ni fleurissent.
Corps
qui naissent vaincus,
vaincus
et tristes meurent:
âgés
d’un siècle ils arrivent,
et
sont vieux à l’arrivée.
(trad:
Colo)
Llamo
a la juventud
Sangre
que no se desborda,
juventud
que no se atreve,
ni
es sangre, ni es juventud,
ni
relucen, ni florecen.
Cuerpos
que nacen vencidos,
vencidos
y grises mueren:
vienen
con la edad de un siglo,
y
son viejos cuando vienen.
Miguel
Hernández se marie et a un fils qui, pour son grand malheur et celui
de sa femme, meurt à moins d’un an. Il en aura un autre, mais
Miguel ne sera plus chez lui.
Miguel
Hernández se casa, tiene un hijo que desgraciadamente muere con
menos de un año. Tendrá otro pero Miguel ya no estará en su casa.
Il
prend une part fort active dans la Guerre civile, essaye de fuir au
Portugal, est arrêté à la frontière et condamné à mort.
L’intervention de ses amis, dont Pablo Neruda bien sûr, font
commuer cette peine en 30 ans de prison. Mais il mourra avant, de
tuberculose, à 32 ans, par manque de soins.
Toma
parte activa en la guerra civil, trata de huir a Portugal pero es
arrestado en la frontera y condenado a muerte. La intervención de
sus amigos, entre los cuales Pablo Neruda, consigue rebajar la pena a
30 años de prisión. Pero morirá en prisión, a los 32 años, de
una tuberculosis.
Tristes
guerras
Tristes
guerras
si
no es amor la empresa.
Tristes,
tristes.
Tristes
armas
si
no son las palabras.
Tristes,
tristes.
Tristes
hombres
si
no mueren de amores.
Tristes,
tristes.
Tristes
guerres
Tristes
guerres
si
l’amour n’en est le but.
Tristes,
tristes.
Tristes
les armes
qui
ne sont la parole.
Tristes,
tristes.
Tristes
hommes
s’ils
ne meurent d’amour.
Tristes,
tristes.
(Tard:
Colo)
Ce récit de sa vie est
forcément très incomplet mais vous donne une idée de l’homme, du
poète.
Este
relato de su vida es, por fuerza, muy incompleto pero os dará una
idea del hombre y del poeta.
Dans
“J’avoue que j’ai vécu” Pablo Neruda parle longuement de
Miguel Hernández. Je publierai l’extrait dans le prochain billet.
En
“Confieso que he vivido” Pablo Neruda habla
mucho de Miguel
Hernández, publicaré en la próxima entrada esta parte del libro.