Julia
Uceda, née
à Sevilla en 1925 est poète et fut professeur de Lettres dans des
Universités Espagnoles et Nord-Américaines.
Julia
Uceda, nacida en Sevilla en 1925 es
poeta y fue profesora de Letras en Universidades españolas y norte
americanas.
Il
me plaît ce poème où l’on joue avec le temps, un temps où l’eau
et la lumière sont si présents.
Me
gusta este poema donde se juega con el tiempo, un tiempo donde el
agua y la luz están muy presentes.
Le
temps me rappelle
Se
souvenir n’est pas toujours revenir à ce qui a été.
Il
est dans la mémoire des algues qui entraînent d’étranges
merveilles;
des
objets qui ne nous appartiennent pas ou qui n’ont jamais surnagé.
La
lumière qui parcourt les abîmes
illumine
les années antérieures à moi, pas vécues
mais
dont je me souviens comme si c’était hier.
Vers
l’an mille neuf cents
je
me suis promenée dans un parc qui est à Paris -était
-
enveloppé de brume.
Ma robe avait la même couleur
que la brume.
La lumière était la même
qu’aujourd’hui
-septante ans plus tard -
quand la brève tempête a passé
et qu’à travers les vitres je
vois passer les gens,
depuis cette fenêtre si proche
des nuages.
Dans mes yeux semble pleuvoir
un temps qui n’est pas le
mien.
(Trad:Colo)
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Julia Uceda |
El
tiempo me recuerda
Recordar
no es siempre regresar a lo que ha sido.
En
la memoria hay algas que arrastran extrañas maravillas;
objetos
que no nos pertenecen o que nunca flotaron.
La
luz que recorre los abismos
ilumina
años anteriores a mí, que no he vivido
pero
recuerdo como ocurrido ayer.
Hacia
mil novecientos
paseé
por un parque que está en París -estaba-
envuelto
por la bruma.
Mi
traje tenía el mismo color de la niebla.
La
luz era la misma de hoy
-setenta
años después-
cuando
la breve tormenta ha pasado
y
a través de los cristales veo pasar la gente,
desde
esta ventana tan cerca de las nubes.
En
mis ojos parece llover
un
tiempo que no es mío.