Les amandiers fleurissent en ce moment en Méditerranée et chaque pays a ses recettes de gâteaux, d’huiles douces, de lait d’amande...Voilà, mon billet était presque terminé quand, en cherchant un poème sur les amandiers, des jeux poétiques algériens m’ont incitée à prolonger l’escale.
Los almendros florecen en este momento en el Mediterráneo y cada país tiene sus recetas de pasteles, aceites, leche de almendra….He aquí que mi post estaba casi terminado cuando, al buscar un poema sobre los almendros, unos juegos poéticos argelinos me han incitado a prorrogar la escala.
C’est donc un article daté du 31-08-2009 du journal Magharebia intitulé Les algériennes préfèrent la poésie aux sitcoms dans les traditions du Ramadan qui m’a fait découvrir un rituel passionnant, un jeu poétique où les femmes tentent de prédire l’avenir : la Bouqala (l’histoire de son origine ici)
Es un artículo que data del 31.08.2009 en el diario Magharebia titulado Las argelinas prefieren la poesía a las comedias de situación en las tradiciones del Ramadán, que me hace descubrir un ritual apasionante, un juego poético donde las mujeres intentan predecir el futuro; los bouqala.
Au cours du Ramadan -mais aussi durant l’année ai-je lu- des femmes de tous âges se réunissent chez l’une d’elles, de préférence sur les terrasses des maisons, pour faire la bouqala.
« Le jeu consiste à se réunir autour d’un bocal (d’où le nom Bouqala) rempli de l’eau de sept sources ou de sept robinets : toutes les femmes y mettent un bijou, bague, boucle d’oreille ou une broche.
La plus âgée des femmes (…) récite une bouqala, des poèmes tirés de la tradition orale qui parlent d’amour, de chagrin, de mariage et de longs voyages. A tour de rôle, les femmes pensent à une personne en particulier et lui dédient la bouqala.
En fonction du poème, les femmes tentent d’expliquer ce que prévoit l’avenir : une rencontre, une séparation, un long voyage »
Durante el Ramadán – pero leí que también en el curso del año-, mujeres de todas las edades se reúnen en casa de una de ellas, preferentemente en las terrazas de las casas, para hacer la Bouqala.
“El juego consiste en reunirse alrededor de un bocal (de allí el nombre Bouqala) lleno de agua de siete fuentes o de siete grifos: todas las mujeres ponen dentro una joya, un anillo, un pendiente o un broche.
La mujer de más edad (…) recita una bouqala, poemas sacados de la tradición oral y que hablan de amor, de penas, de matrimonios y de largos viajes. Por turnos las mujeres piensan en una persona en particular y le dedican la bouqala.
En función del poema las mujeres intentan explicar lo que prevé le futuro: un encuentro, una separación, un largo viaje.”
Ce qui m’a séduite c’est que ce jeu apporte des moments de rire, poésie et rêve dans la vie des femmes. Plutôt que de regarder la télévision, elles maintiennent les traditions en s’amusant. L’une d’elle, El Hadja Fatma dit : « Même si on savait qu’elle n’avait aucun pouvoir de prédiction, on croyait aux messages que la bouqala délivrait (…) et lorsqu’elle nous parlait d’une rencontre avec un beau jeune homme, on voulait y croire »
Lo que me sedujo es que este juego aporta momentos de risa, de poesía y de sueños en la vida de las mujeres. En vez de mirar la televisión, mantienen las tradiciones divirtiéndose. Una de ellas, El Hadja Fatma dice:”Incluso sabiendo que no tenían ningún poder de predicción, creíamos en los mensajes que sugería (…) y cuando nos hablaba de un encuentro con un chico, joven y guapo, queríamos creerlo.”
Voici deux bouqala qui parlent d’amandes et la troisième du futur.
Aquí tienen dos bouqala que hablan de almendras y la tercera del futuro.
L’amandier fleurit au printemps
La lune découvre sa lumière,
Les joues rougissent de pudeur
Devant l’amant qui se trahit.
El almendro florece en primavera
La luna descubre su luz,
Las mejillas se sonrojan de pudor
Delante del amante que se traiciona
السفينة اللّي جات باش نكافيها
بللّوز والسكر نطعم غاشيها
وبالزبد والعطر نطلي صواريها
ونطلب ربي العزيز للحج يدّيها
Asfina li jaat bach nkafiha
Ballouz wa assokar nat3am ghachiha
Wa bel zebad wa la3tar nattli swariha
Wa natlab rabi la3ziz lel haj yadiha.
Le navire qui est arrivé, comment lui témoignerai-je ma gratitude?
D’amandes et de sucre je nourrirai ses gens.
De civette et d’essence parfumée j’oindrai ses mâts
Et je prierai Dieu Tout-puissant de le conduire au pélérinage de la Mekke
La nave que ha llegado, ¿cómo probarle mi gratitud?
De almendras y de azúcar alimentaré su gente.
De almizcle y de esencias perfumadas untaré sus mástiles
Y rezaré al Dios Todo Potente de llevarle al peregrinaje de la Meca.
Voisine! Ma voisine, mon coeur est pour toi et mes yeux ne voient que toi,
que ferai-je si ton père me refuse?
¡Vecina! Mi vecina, mi corazón es para ti y mis ojos no ven más que tú, ¿Qué haré si tu padre me rechaza?