o como una cápsula cada dos horas.
Es buena como hipnótico y sedante
y también alivia
a los que se han intoxicado de filosofía.
Un pedazo de luna en el bolsillo
es mejor amuleto que la pata de conejo:
sirve para encontrar a quien se ama,
para ser rico sin que lo sepa nadie
y para alejar a los médicos y las clínicas.
Se puede dar de postre a los niños
cuando no se han dormido,
y unas gotas de luna en los ojos de los ancianos
ayudan a bien morir.
Pon una hoja tierna de la luna
debajo de tu almohada
y mirarás lo que quieras ver.
Lleva siempre un frasquito del aire de la luna
para cuando te ahogues,
y dale la llave de la luna
a los presos y a los desencantados.
Para los condenados a muerte
y para los condenados a vida
no hay mejor estimulante que la luna
en dosis precisas y controladas.
Clair de lune
La lune était sereine et jouait sur les flots. -
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.
De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?
Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?
Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? -
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.
Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -
La lune était sereine et jouait sur les flots.
Les Enfoirés :
- "J’ai demandé à la lune,
la France veut elle encore de moi ?
Elle m’a dit j’ai pas l’habitude
de m’occuper des cas comme ça ..."
L'est belle, la lune, que dis-je, Dame la Lune.
L’est belle avec sa robe de velours bleue au col blanc de dentelles décalées, éclairée par son reflet de poisson d’argent.
Elle penche la tête vers l’autre boule, l’autre bleue, celle qui découpe sur son gros ventre en ballon, des sillons tourmentés.
Change de position bien souvent pour déjouer les pièges. Les pièges du sieur le Vent, celui qui ne se couche jamais, celui qui voudrait diriger les marées à sa place, les faire hautes ou basses suivant ses sautes moutonesques d’humeur.
Car sieur le Vent a ses humeurs et nul plus que lui n’est pro-fête en sa demeure.
Il rit sur les champs dorés et l’instant d’après les a dévastés et de vastes, c’est comme s’ils étaient devenus étroits, séparés par ce coiffeur colérique en grandes raies échevelantes, avec des épis fantaisistes et branlants.
Il veut en paraître à Dame la Lune, elle, constante, tranquille. Sauf les nuits où elle se remplit des vapeurs du ciel et fait chanter les loups. Gare aux loups, alors, à l’orée aussi, car de chasseurs, ils deviennent enchâssants.
Dame la Lune aime le chant des loups, le hurlement des chiens quand sa douce rondeur blanche exhale ses bouffées de chaleur mystérieuses.
Alors le monde tourne à l’envers, les enfants disputent, les jeunes filles s’apeurent, les hommes se retournent en vain sur leurs couches à la recherche d’un sommeil aléatoire.
Les fœtus se contorsionnent dans le placenta étriqué, cherchent la porte de sortie qui signifiera la fin de la paix fusionnelle.
Les familles aux abois se déchirent, les chiens aboient à émouvoir les cigales en hibernation.
Le cœur de la terre palpite prêt à s’ouvrir sur le magma bouillonnant.
Mais rien ou si peu ne se passe au seuil de la réalité du monde revu et corrigé par la lumière lunesque. Ce ne sont que soubresauts d’imagination torturée dans son rythme habituellement falot.
Dame la Lune, si pleine, si belle, si blanche et jaune, fait clignoter ses yeux fripons et peu à peu dilue ses contours pour rendre à la planète bleue sa pseudo-sérénité.
Dans les villes, pourtant, où grouillent les foules insomniaques, dans les masures où le moindre écart de paroles provoque des éboulis de confiance, rien n’a changé ou si peu. Le potentiomètre de l’intensité des émotions a simplement secoué davantage sa petite aiguille désordonnée.
Les souris, au son cadencé des proverbes, continuent à danser entre les doubles parois des murs opaques.
Sieur le Vent se demande encore quelle sera la tournure que prendra sa prochaine âme-humeur : calme plat, modérée, assez forte, impétueuse, tempétesque, ouragane, typhonnesque, moussonneuse …l’éventail du gris blanc au gris moire peut se décliner en mille plissures.
Tout est bon à envisager, à prendre quand on croit avoir la maîtrise de ses propres éléments.
Du Portugal Hélder nous envoie de la musique de ses lunes, Obrigada amigo.
Indochine: J'ai demandé à la lune (paroles dans les commentaires plus bas)
Et puis la bande Originale du film d'Eric Rohmer, sorti en Août 1984.
Tania, merci pour ce poème surprenant! La lune poursuivant les chattes...et voici Musha aussi.
LA LUNE
"Dans la nuit qu'elle argente avec son regard blanc,
Faisant hurler les chiens et chanter les poètes,
La Lune pend, légère, ainsi qu'un cerf-volant.
Au milieu des tuyaux longs et des girouettes
Qui dentellent les toits blancs de leur profil noir,
Chagrine, elle poursuit les chattes inquiètes,
Et guettant les matous lascifs qui vont s'asseoir
Au bord de la gouttière, elle monte la garde
Devant ces diamants, les étoiles du soir.
Voici l'astre aux blancheurs métalliques qui farde
De craie, au fond du ciel, son masque glacial,
La lune pâle et ronde, attirante et blafarde,
Comme un suave écu de cent sous idéal."
Louis DENISE (1863-1914)
Alphonse Musha La lune
Para el desayuno, un croissant dorado....Miam, ¡gracias F!
Maïté a perdu sa lune!!...Grand merci!
"La lune s'est cachée
on a perdu la lune
Depuis ce soir
il fait tout noir
mais les enfants savent déjà
pourquoi la lune n'est pas là..."
Jo Akepsimas et Mannick l'ont chantée pour nous:
(je vous mets le lien car, pas trop habile, je ne suis pas arrivée à le faire apparaître, faudra m'excercer...snif!)
http://www.musicme.com/#/Mannick/titres/La-Lune-S%27est-Cachee-t2481201.html
Le château maure de Hélder....merci!
Et quand le soleil a rendez-vous avec la lune c'est le nirvana dit Gérard. Planons l'ami...
Pour Kenza, pour l’anniversaire de son blog; Manet, Clair de lune sur le port de Boulogne
http://theaujasmin.blogspot.com.es/
Gérard, pas d'accord avec Edith qui veut "décrocher la lune"...
http://lamaisondesmarguerites.wordpress.com/
http://motsaiques2.blogspot.com.es/
La luna vino a la fragua
con su polisón de nardos.
El niño la mira mira.
El niño la está mirando.
En el aire conmovido
mueve la luna sus brazos
y enseña, lúbrica y pura,
sus senos de duro estaño.
Huye luna, luna, luna.
Si vinieran los gitanos,
harían con tu corazón
collares y anillos blancos.
Niño déjame que baile.
Cuando vengan los gitanos,
te encontrarán sobre el yunque
con los ojillos cerrados.
Huye luna, luna, luna,
que ya siento sus caballos.
Niño déjame, no pises,
mi blancor almidonado.
El jinete se acercaba
tocando el tambor del llano.
Dentro de la fragua el niño,
tiene los ojos cerrados.
Por el olivar venían,
bronce y sueño, los gitanos.
Las cabezas levantadas
y los ojos entornados.
¡Cómo canta la zumaya,
ay como canta en el árbol!
Por el cielo va la luna
con el niño de la mano.
Dentro de la fragua lloran,
dando gritos, los gitanos.
El aire la vela, vela.
el aire la está velando.
le Zéphir lui prépare l'air serein :
et il éveille l'eau et la terre du sommeil,
qui les gardait l'une de murmurer,
en coulant doux, I'autre de se parer
de mainte fleur de couleur sans-pareille.
Déjà les oiseaux dans les arbres font merveille,
et apaisent la souffrance des passants :
Les Nymphes s'ébattent déjà en mille jeux
au clair de Lune, et écrasent l'herbe en dansant :
veux-tu, Zéphir, me donner de ton bonheur,
pour que je sois par toi toute renouvelée ?
Fais revenir mon Soleil vers moi,
et tu verras s'il ne me rend pas plus belle
Louise Labé Sonnet XV
La lune de Marie, ¡gracias!
http://t-photographe.over-blog.com/article-luna-104478894.html