“Le
2 Novembre 1892, le jour, précisément, des Morts, bon augure, je
partis par la gare du Nord* dans, grâces à des fonds
miraculeusement venus des Pays-Bas, un wagon spécial de première
classe, sinon en vrai souverain, du moins en prince encore très
sortable - :”
*(Paris)
“El
2 de Noviembre 1892, el día, precisamente, de los Muertos, buen
auguro, salí por la estación del Norte* en, gracias a unos fondos
milagrosamente venidos de los Países Bajos, un vagón especial de
primera clase, si no es en verdadero soberano, por lo menos en
príncipe todavía muy presentable -:”
*
(París)
Ce
“je” est Paul Verlaine, invité par un groupe d'artistes et de
littérateurs pour donner une série de conférences à Den Haage (La
Haye), Leyde et Amsterdam. Il accepta volontiers ”ayant toujours
été curieux de ce pays que l'ingrat Voltaire, son hôte de corps et
d'esprit, dénonce comme plein “de canaux, de canards et de
canailles”, de ce pays qu'à mon tour je proclame plein, évidemment
de canaux et de canards, mais plus encore de talent héréditaire et
de traditionnelle histoire restée.”
Este
“Yo” es Paul Verlaine, invitado por un grupo de artistas y
literatos para dar une serie de conferencias en La Haya, Leyde y
Amsterdam. Acepta con mucho gusto “habiendo siempre sido curioso de
este país que el ingrato Voltaire, su huésped de cuerpo y espíritu,
denuncia como lleno “ de canales, patos y canallas”, de ese país
que a mi vez proclamo lleno, evidentemente de canales y patos, pero
aún más de talento hereditario y de tradicional historia
permanecida.”
“Quinze
jours en Hollande” de Paul Verlaine; une série de lettres à
un ami qui lui a demandé de lui relater son séjour.
L'édition
que je possède est magnifique, illustrée à la main, des aquarelles
de Van Teyne. Un héritage “de grand-mère, en mère, en fille”
sans prix donc.
C'est
avec délicatesse (pour en pas l'abimer) et curiosité que je me suis
immergée dans ce récit. La prose de Verlaine m'était inconnue,
elle m'a surprise par sa variété; un style très vivant fait de
rapprochements, d'incises et de digressions. Ces dernières sont
souvent des vers, des réflexions, quelques souvenirs. Aucune mention
de sa tumultueuse vie passée pourtant.
Reçu
et partout traité, c'est vrai, comme un prince, il s'attache au
peintre symboliste Toorop, au poète Albert Verwey, au peintre Joseph
Israëls, à l'écrivain Willem Kloos...des artistes très connus
dit-il, mais dont j'ai à peine entendu le nom.
“Quinze
días en Holanda” de Paul
Verlaine; una serie de cartas a un amigo que le pidió que le contara
su estancia allí. Fue con gran curiosidad con la que me metí en ese
relato. La prosa de Verlaine me era desconocida, me sorprendió por
su variedad; un estilo muy vivo hecho de aproximaciones, incisas y
digresiones. Estas últimas son a menudo versos, reflexiones,
recuerdos. Sin embargo no hace ninguna referencia a su tumultuosa
vida anterior.
Recibido
y, es cierto, tratado como un príncipe por todas partes, establece
amistad con el pintor simbolista Toorop, con el poeta Albert Verwey,
con el pintor Joseph Israëls, el escitor Willem Kloos...todos
artistas muy conocidos dice, pero yo apenas he oído su nombre.
Enchanté,
il visite les villes, des musées, il détaille tout avec grand
intérêt; il passe pas mal de temps aussi, entouré d' un aéropage,
dans des cafés et restaurants où les cigares et l'alcool, surtout
les amer-Schiedam (sorte d'eau de vie) trouvent chez Verlaine un
gosier fort accueillant.
Avant
chaque conférence, et pour s'éclaircir la voix, il gobe un oeuf
cru. Être le centre de l'intérêt et l'attention lui plaît
énomément.
Quant
au sujet de ses conférences:
”...J'ai
bien assez de mon symbolisme à moi, - j'entends, grands dieux, non
pas le mien qui n'a jamais existé, - je veux dire celui, feu
d'ailleurs, de Jean Moréas aujourd'hui Chef de l'École romane.
Ce
sacré, les anglais diraient “bloody”, symbolisme dont je dois
encore parler ici.”
Alors
il alterne et lit/récite, à la demande du public, beaucoup de ses
propres poèmes.
Encantado,
visita las ciudades, unos museos, detalla todo con gran interés;
pasa mucho tiempo también, rodeado de un aerópago, en cafés y
restaurantes donde los puros y el alcohol, sobre todo los
“amer-Schiedam” (un tipo de aguardiente) encuentran en Verlaine
un cliente más que acogedor.
Antes
de cada conferencia, y para aclarase la voz, traga un huevo crudo.
Ser el centro del interés y de la atención le encanta.
En
cuanto al tema de sus conferencias:
“...Me
basta con mi propio simbolismo, - entiendo, dios mío, no el mío que
nunca existió, - sino el del ya fallecido Jean Moréas hoy Jefe de
la Escuela románica.
Este
maldito, los ingleses dirían “bloody”, simbolismo del cual tengo
que hablar de nuevo aquí.”
También
lee/recita, a la demanda de su público, muchos de sus propios
poemas.
Tour
à tour émerveillé, attentif à tout et à tous, attendrissant dans
sa relation avec la fillette de son hôte, Monsieur Zilcken, Verlaine
se révèle à moi comme épistolier-voyageur hors pair.
Trouverez-vous
chez un bouquiniste cette balade hollandaise? Est-il réédité?
Je
vous le souhaite.
NB: Dominique nous signale que ce livre a été réédité, sans les belles illustrations, et Tania a trouvé sur Gallica la possibilité de le lire et/ou feuilleter:
http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=ES&q=verlaine+hollande
NB: Dominique nous signale que ce livre a été réédité, sans les belles illustrations, et Tania a trouvé sur Gallica la possibilité de le lire et/ou feuilleter:
http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=ES&q=verlaine+hollande
Portrait de Verlaine par Ph. Zilcken |
Alternativamente
maravillado, atento a todo y a todos, enternecedor en su relación
con la joven hija de su huésped, el Señor Zilcken, Verlaine se me
revela como un viajero-epistolar fuera de serie.
No
sé si lo encontraréis, tal vez una edición antigua...os lo deseo.