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27 avr. 2012

Ici on peut apporter sa lune... / Aquí se admite su luna...



L'an dernier, rappelez-vous, nous avions composé ensemble un buffet garni et varié sur La Rose (clic)...ce fut délicieux.

La Lune vous inspirera-t-elle cette année?

El año pasado, acordaos, habíamos compuesto juntos un banquete sobre La Rosa(clic)...fue delicioso.

¿Os inspirará La Luna este año?

                            Joueuse de lune Anne Marie Zilberman
                                        http://art-monie.blogspot.com.es/

Pour Jaime Sabines (mexicain) elle est la panacée universelle; son texte-poème ressemble étrangement à un prospectus glissé dans une boîte de médicaments.

Para Jaime Sabinas, es la panacea universal: su texto-poema se parece mucho a un folleto encontrado en una caja de medicinas.


La Lune   Jaime Sabines

La lune peut se boire à la cuiller
ou comme une gélule toutes les deux heures.
Elle est bonne hypnotique et sédative
elle soulage aussi
les intoxiqués de philosophie.
Un morceau de lune en poche
est meilleur amulette que la patte de lapin :
elle sert à trouver la personne aimée,
à être riche à l'insu de tous
et à éloigner médecins et cliniques.
On peut en donner pour dessert aux enfants
quand ils ne se sont pas endormis,
et quelques gouttes de lune dans les yeux des vieux
aident à bien mourir.
Mets une tendre feuille de la lune
sous ton oreiller
et tu regarderas ce que tu voudras voir.
Emporte toujours un flacon d'air de lune
pour quand tu t'étouffes,
et donne la clé de la lune
aux prisonniers et aux enchaînés.
Pour les condamnés à mort
et pour les condamnés à vie
il n'existe meilleur stimulant que la lune
à dose précise et contrôlée.
(Trad: Colo) 
                                              (Photo Sable du temps, merci!)
 

La Luna  Jaime Sabines

La luna se puede tomar a cucharadas
o como una cápsula cada dos horas.
Es buena como hipnótico y sedante
y también alivia
a los que se han intoxicado de filosofía.
Un pedazo de luna en el bolsillo
es mejor amuleto que la pata de conejo:
sirve para encontrar a quien se ama,
para ser rico sin que lo sepa nadie
y para alejar a los médicos y las clínicas.
Se puede dar de postre a los niños
cuando no se han dormido,
y unas gotas de luna en los ojos de los ancianos
ayudan a bien morir.
Pon una hoja tierna de la luna
debajo de tu almohada
y mirarás lo que quieras ver.
Lleva siempre un frasquito del aire de la luna
para cuando te ahogues,
y dale la llave de la luna
a los presos y a los desencantados.
Para los condenados a muerte
y para los condenados a vida
no hay mejor estimulante que la luna
en dosis precisas y controladas.


Restons en Amérique du sud avec Atahualpa Yupanqui (Argentine). 
LUNA TUCUMANA
Les peintures qui accompagnent la vidéo sont du peintre Urugayen Pedro Figari.

(désolée pour la courte publicité)




Envoyé par Gérard-dans-la-lune, ce poème de Victor Hugo, grand merci!

Clair de lune

La lune était sereine et jouait sur les flots. -
La fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,
La sultane regarde, et la mer qui se brise,
Là-bas, d'un flot d'argent brode les noirs îlots.

De ses doigts en vibrant s'échappe la guitare.
Elle écoute... Un bruit sourd frappe les sourds échos.
Est-ce un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de Cos,
Battant l'archipel grec de sa rame tartare ?

Sont-ce des cormorans qui plongent tour à tour,
Et coupent l'eau, qui roule en perles sur leur aile ?
Est-ce un djinn qui là-haut siffle d'une voix grêle,
Et jette dans la mer les créneaux de la tour ?

Qui trouble ainsi les flots près du sérail des femmes ? -
Ni le noir cormoran, sur la vague bercé,
Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencé
Du lourd vaisseau, rampant sur l'onde avec des rames.

Ce sont des sacs pesants, d'où partent des sanglots.
On verrait, en sondant la mer qui les promène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine... -
La lune était sereine et jouait sur les flots.


JEA nous envoie ceci, merci!

Les Enfoirés :

- "J’ai demandé à la lune,
la France veut elle encore de moi ?
Elle m’a dit j’ai pas l’habitude
de m’occuper des cas comme ça ..." 

Une photo et un très beau texte envoyés par SAVARATI , muchas gracias
http://saravati.skynetblogs.be/archive/2010/06/27/de-la-lune-au-vent.html 

DE LA LUNE AU VENT

L'est belle, la lune, que dis-je, Dame la Lune.

L’est belle avec sa robe de velours bleue au col blanc de dentelles décalées, éclairée par son reflet de poisson d’argent.

Elle penche la tête vers l’autre boule, l’autre bleue, celle qui découpe sur son gros ventre en ballon, des sillons tourmentés.
Change de position bien souvent pour déjouer les pièges. Les pièges du sieur le Vent, celui qui ne se couche jamais, celui qui voudrait diriger les marées à sa place, les faire hautes ou basses suivant ses sautes moutonesques d’humeur.

Car sieur le Vent a ses humeurs et nul plus que lui n’est pro-fête en sa demeure.

Il rit sur les champs dorés et l’instant d’après les a dévastés et de vastes, c’est comme s’ils étaient devenus étroits, séparés par ce coiffeur colérique en grandes raies échevelantes, avec des épis fantaisistes et branlants.

Il veut en paraître à Dame la Lune, elle, constante, tranquille. Sauf les nuits où elle se remplit des vapeurs du ciel et fait chanter les loups. Gare aux loups, alors, à l’orée aussi, car de chasseurs, ils deviennent enchâssants.

Dame la Lune aime le chant des loups, le hurlement des chiens quand sa douce rondeur blanche exhale ses bouffées de chaleur mystérieuses.

Alors le monde tourne à l’envers, les enfants disputent, les jeunes filles s’apeurent, les hommes se retournent en vain sur leurs couches à la recherche d’un sommeil aléatoire.
Les fœtus se contorsionnent dans le placenta étriqué, cherchent la porte de sortie qui signifiera la fin de la paix fusionnelle.
Les familles aux abois se déchirent, les chiens aboient à émouvoir les cigales en hibernation.
Le cœur de la terre palpite prêt à s’ouvrir sur le magma bouillonnant.

Mais rien ou si peu ne se passe au seuil de la réalité du monde revu et corrigé par la lumière lunesque. Ce ne sont que soubresauts d’imagination torturée dans son rythme habituellement falot.

Dame la Lune, si pleine, si belle, si blanche et jaune, fait clignoter ses yeux fripons et peu à peu dilue ses contours pour rendre à la planète bleue sa pseudo-sérénité.

Dans les villes, pourtant, où grouillent les foules insomniaques, dans les masures où le moindre écart de paroles provoque des éboulis de confiance, rien n’a changé ou si peu. Le potentiomètre de l’intensité des émotions a simplement secoué davantage sa petite aiguille désordonnée.
Les souris, au son cadencé des proverbes, continuent à danser entre les doubles parois des murs opaques.

Sieur le Vent se demande encore quelle sera la tournure que prendra sa prochaine âme-humeur : calme plat, modérée, assez forte, impétueuse, tempétesque, ouragane, typhonnesque, moussonneuse …l’éventail du gris blanc au gris moire peut se décliner en mille plissures.

Tout est bon à envisager, à prendre quand on croit avoir la maîtrise de ses propres éléments.

Du Portugal Hélder nous envoie de la musique de ses lunes, Obrigada amigo.
Indochine: J'ai demandé à la lune (paroles dans les commentaires plus bas)



Et puis la bande Originale du film d'Eric Rohmer, sorti en Août 1984.



Tania, merci pour ce poème surprenant! La lune poursuivant les chattes...et voici Musha aussi.
LA LUNE

"Dans la nuit qu'elle argente avec son regard blanc,
Faisant hurler les chiens et chanter les poètes,
La Lune pend, légère, ainsi qu'un cerf-volant.

Au milieu des tuyaux longs et des girouettes
Qui dentellent les toits blancs de leur profil noir,
Chagrine, elle poursuit les chattes inquiètes,

Et guettant les matous lascifs qui vont s'asseoir
Au bord de la gouttière, elle monte la garde
Devant ces diamants, les étoiles du soir.

Voici l'astre aux blancheurs métalliques qui farde
De craie, au fond du ciel, son masque glacial,
La lune pâle et ronde, attirante et blafarde,

Comme un suave écu de cent sous idéal."

Louis DENISE (1863-1914)
                                           Alphonse Musha La lune

Para el desayuno, un croissant dorado....Miam, ¡gracias F!

Maïté a perdu sa lune!!...Grand merci!
"La lune s'est cachée
on a perdu la lune
Depuis ce soir
il fait tout noir
mais les enfants savent déjà
pourquoi la lune n'est pas là..."

Jo Akepsimas et Mannick l'ont chantée pour nous:
(je vous mets le lien car, pas trop habile, je ne suis pas arrivée à le faire apparaître, faudra m'excercer...snif!)
http://www.musicme.com/#/Mannick/titres/La-Lune-S%27est-Cachee-t2481201.html 
                                  Le château maure de Hélder....merci!

Et quand le soleil a rendez-vous avec la lune c'est le nirvana dit Gérard.
  Planons l'ami...


                          
Pour Kenza, pour l’anniversaire de son blog; Manet, Clair de lune sur le port de Boulogne
http://theaujasmin.blogspot.com.es/
                       
Gérard, pas d'accord avec Edith qui veut "décrocher la lune"...





La  lune berçait  l'olivier Chez LOU le 21 mars 20012, merci à toi!
http://lamaisondesmarguerites.wordpress.com/
 
 


nuit des rois
la lune un instant accrochée
à un arbre mort 

Voici un autre haïku datant de l'Antiquité, du moine Ryôkan
 Le voleur
M’a tout emporté sauf
La Lune qui était à ma fenêtre
  
Ciel de lune ou lune de ciel, selon. Superbe JEA, soyez remercié. 
http://motsaiques2.blogspot.com.es/

Sable de temps nous envoie une merveille, merci Madame.
http://sabledutemps.canalblog.com/
Interpretación de Paco Ibáñez del
 Romance de la luna, luna
 de Federico García Lorca


La luna vino a la fragua
con su polisón de nardos.
El niño la mira mira.
El niño la está mirando.

En el aire conmovido
mueve la luna sus brazos
y enseña, lúbrica y pura,
sus senos de duro estaño.

Huye luna, luna, luna.
Si vinieran los gitanos,
harían con tu corazón
collares y anillos blancos.

Niño déjame que baile.
Cuando vengan los gitanos,
te encontrarán sobre el yunque
con los ojillos cerrados.

Huye luna, luna, luna,
que ya siento sus caballos.
Niño déjame, no pises,
mi blancor almidonado.

El jinete se acercaba
tocando el tambor del llano.
Dentro de la fragua el niño,
tiene los ojos cerrados.

Por el olivar venían,
bronce y sueño, los gitanos.
Las cabezas levantadas
y los ojos entornados.

¡Cómo canta la zumaya,
ay como canta en el árbol!
Por el cielo va la luna
con el niño de la mano.

Dentro de la fragua lloran,
dando gritos, los gitanos.
El aire la vela, vela.
el aire la está velando.

Euterpe apporte sa lune-sonnet, merci, elle est superbe.
Pour honorer le retour du Soleil,
le Zéphir lui prépare l'air serein :
et il éveille l'eau et la terre du sommeil,
qui les gardait l'une de murmurer,

en coulant doux, I'autre de se parer
de mainte fleur de couleur sans-pareille.
Déjà les oiseaux dans les arbres font merveille,
et apaisent la souffrance des passants :

Les Nymphes s'ébattent déjà en mille jeux
au clair de Lune, et écrasent l'herbe en dansant :
veux-tu, Zéphir, me donner de ton bonheur,

pour que je sois par toi toute renouvelée ?
Fais revenir mon Soleil vers moi,
et tu verras s'il ne me rend pas plus belle


Louise Labé Sonnet XV 


La lune de Marie, ¡gracias!
 http://t-photographe.over-blog.com/article-luna-104478894.html

21 avr. 2012

Voix féminines II et fin / Voces femeninas II y fin


Les voix féminines d'aujourd’hui sont rouges ; cris, chants, sang.
Trois courts poèmes, deux tableaux, un duo étonnant…en rouge.
Las voces femeninas de hoy son rojas ; gritos, cantos, sangre.
Tres poemas cortos, dos cuadros, un dúo sorprendente...en rojo.

Le premier poème est de l'Algérienne Zineb Laouedj.
Comment vivre au milieu du harem ?
« Fillette ils m’ont répudiée
Comment vais-je devenir femme ? »
El primer poema es de la Argelina Zineb Laouedj.
¿Cómo vivir en medio del harem ?
« Niña me han repudiado
¿Cómo voy a hacerme mujer ? »

"Combien faut-il de temps, pour l'homme de ce siècle,
Avant de traverser l'aveuglement de la pierre,
Et voyager sur les ailes d'un papillon,
Vers la voie des lumières et du parfum des aurores ? "
Zineb Laouedj (Merci Lyli)

                                                Tableau de Chaibia

Nouara la folle 
 
Elle lance son cri affolé
Elle défait ses cheveux
Elle les répartit entre les filles de la tribu
Elle s’assoit sur le seuil
Son giron offert au vent
et attend qu’y tombent
les étoiles
et la blancheur de la lune
Elle attend de devenir
tronc d’olivier
ou branche de palmier
On lui a dit
que la lune
est une femme
accrochée
par traîtrise
par les yeux (…)
Zineb Laouedj traduit en français par elle-même
Pour lire la suite, ici.
Nouara la loca

Ella lanza su grito enloquecido
Desata su pelo
Lo reparte entre las chicas de la tribu
Se sienta en el umbral
Su pecho ofrecido al viento
y espera que caigan allí
las estrellas
y la blancura de la luna
Ella espera hacerse
tronco de olivo
o rama de palmera
Se le ha dicho
que la luna
es una mujer
colgada
a traición
por los ojos (…)
Trad: Colo



Une autre poétesse algérienne qui, par ses mots imagés, a apporté dans les années '70 un souffle neuf, libérateur, à la poésie féminine,Rachida Khawazem.
Otra poetisa Argelina que, por sus palabras llenas de imágenes, aportó en los años '70 un soplo nuevo, liberador, a la poesía femenina, Rachida Khawazem.



Entre les cités qui se sauvent
et mes lèvres
la mort est là avec ses yeux ronds
et vides
comme le temps et le tabac
elle égorge mon sang
Je déteste que s’échappent de moi
les rêves que je souffle en fumant
mon tabac couleur de miel
J’enferme en mon cœur
l’odeur des mots hésitants
Je dicte les versets pour le rêve
lorsqu’ils se dévoilent

Entre las ciudades que se esfuman
y mis labios
allí está la muerte con sus ojos redondos
y vacíos
como el tiempo y el tabaco
ella degolla mi sangre
Odio que de mi se escapen
los sueños que soplo fumando
mi tabaco color de miel
Encierro en mi corazón
el olor de las palabras indecisas
Dicto versículos para soñar
cuando la revelación llega.
(Trad : Colo)

                                                 Chaibia





Ce matin
De rouge cramoisi
Je me suis vêtue
Pour séduire le destin. 

Esta mañana
De rojo carmín
Me vestí
Para seducir el destino.
FatihaMorchid 


Version Haïku 
par Danièle
Ce matin
vêtue de rouge cramoisi
pour le séduire
 


 
 
Orchestre-Studio de Cergy-Pontoise
Sevan Manoukian, Soprano
Andrée-Claude Brayer, Direction
Textes: "Les filles du vent" de Andrée Chedid et "Noura la folle" de Zineb Laouedj
Composition de Sarah Wéry
Muchas gracias Hélder

De rouge s'est vêtue BUIKA, (de son vrai nom Maria da Concepcion Balboa Buika, majorquine) une chanteuse afro-espagnole au destin plus qu'improbable, élevée dans la rue, au milieu de gitans et devenue « la voix de la liberté » et qui enregistre avec les plus grands.. Découvrez-la ici (en anglais)
De rojo se vistió Buika, (de nombre Maria da Concepcion Balboa Buika, mallorquina) una cantante afro española cuyo destino era de lo más improbable : educada en la calle en medio de gitanos, representa ahora « la voz de la libertad » y grava discos con los más grandes.

Buika y Luz Casal Sombras

 

15 avr. 2012

Voix féminines / Voces femeninas


Une voix poétique marocaine, une voix musicale espagnole.
Una voz poética marroquí, una voz musical española.
Trois billets pour six voix, c'est ce que je vous propose en vous avouant que je me fais réellement plaisir ; j'espère que vous le partagerez.
Des voix de femmes, jeunes, pleines de talent, émouvantes.
Tres entradas para seis voces, es lo que os propongo, confesando que es para mi mayor placer, y esperando que lo compartáis.
Voces de mujeres, jóvenes, llenas de talento, conmovedoras.

La première, Fatiha Morchid, pédiatre, romancière, poétesse, écrit en arabe et a été traduite en plusieurs langues, dont le français et l'espagnol, mais aussi le chinois, le néerlandais, l'allemand...ce qui est amusant sur son site, c'est que les poèmes traduits diffèrent selon les langues.
Allez-y faire un tour, c'est beau et intéressant, ici.
Les poèmes que j'ai choisis sont sur son site, la traduction en français a été réalisée par Touria IKBAL.

La primera, Fatiha Morchid, pediatra, novelista, poeta escribe en árabe y ha sido traducida en varios idiomas, entre otros el chino, el holandés, alemán...lo interesante, lo podéis ver en su website, es que los poemas traducidos son distintos según los idiomas .
Los poemas elegidos están en su página web y yo los he traducido al español.


Pour que je vive

De la libido
du temps
fugace
je chaparde
un frisson

pour ne pas mourir
de sérénité

Para que yo viva
De la libido
del tiempo
fugaz
robo
un estremecimiento
Para no morir
de serenidad
(trad. Colo)

Je désire violemment
L’arrogance des doigts
Qui ramasseraient mes fragments
Du bric-à-brac du temps
Coloreraient mes paupières
De la mémoire des cendres
Et planteraient des clous
Grains de beauté
Sur l’immaculé

Deseo violentamente
La arrogancia de unos dedos
Que recogerían mis fragmentos
Del aquí y allá del tiempo
Colorearían mis párpados
De la memoria des las cenizas
Y plantarían clavos
Pecas
En lo inmaculado
(Trad: Colo)

Te voici
Chahutant l’espace
Par ton absence
Bruyante

Aquí estás
Alborotando el espacio
Por tu ausencia
Ruidosa

Et la voix? Celle de la jeune soprano Nuria Rial.
Dans Teatro d'Amore de Monteverdi, en duo avec Philippe Jaroussky, elle est sublime ! J'ai choisi la partie 2 d'un total de 6, vous trouverez les autres sur Youtube si, comme moi, vous tombez sous le charme.

¿Y la voz ? La de la joven soprano Nuria Rial.

En Teatro d'Amore de Monteverdi, a dúo con Philippe Jaroussky, es sublime ! Elegí la parte 2 de un total de 6, encontrareis las otras en Youtube si, como yo, como a mi, os atrapa el encanto.

Hélder (merci à vous) m'envoie ce lien sur un site Nuria Rial: http://www.videbis-hosting.de/Nuria/

10 avr. 2012

Âges et légende du figuier / Edades y leyenda de la higuera



Comme le jeune figuier

Miguel Hernández


Comme le jeune figuier
des ravins tu étais.
Et quand je passais
tu résonnais dans la sierra.


Comme le jeune figuier,
resplendissant et aveugle.
Tu es comme le figuier.
Comme le vieux figuier.


Je passe, et me saluent
silence et feuilles sèches.
Tu es comme le figuier
que la foudre a vieilli.

(Trad: Colo)

COMO LA HIGUERA JOVEN.

MIGUEL HERNÁNDEZ

Como la higuera joven
de los barrancos eras.
Y cuando yo pasaba
sonabas en la sierra.


Como la higuera joven,
resplandeciente y ciega.
Como la higuera eres.
Como la higuera vieja.


Y paso, y me saludan
silencio y hojas secas.
Como la higuera eres
que el rayo envejeciera.


Si le figuier de Barbarie porte de magnifiques fleurs, le figuier tout court, lui, ne montre que des fruits; d'abord minuscules, ils s'arrondissent au fil du temps. J'ignorais que la fleur se développe dans une sorte de capsule qui devient de plus en plus charnue: la figue. La fleur est le fruit si vous me suivez.

Mientras que las higueras chumberas tienen unas flores magníficas, las higueras "a secas" solo enseñan frutos; primero minúsculos, se redondean con el tiempo. Ignoraba que la flor se desarrolla en una especie de cápsula que se hace cada vez más carnosa: el higo. O sea que el fruto es la flor, ¿me seguís?

Est-ce à cause de la couleur foncée de ses feuilles, de ses branches qui touchent presque le sol et donnent une ombre très sombre, de son odeur grave, presque asphyxiante, ou d'une origine religieuse qu' il paraît qu'il ne fait pas toujours bon séjourner sous cet arbre.

"Le diable emportera ceux qui dorment sous le figuier" dit-on.

¿Será por el color oscuro de sus hojas, por sus ramas que casi tocan el suelo y dan una sombra opaca, por su olor grave, casi asfixiante, o por un origen religioso?, parece que no es siempre bueno quedarse bajo ese árbol.

"A la sombra de la higuera, ni te sientes, ni duermas"


Le désir de voir cet arbre fleurir est tel que voici une légende qui circule au Chili et en Argentine, peut-être aussi ailleurs.

Tal es el deseo de ver florecer ese árbol que he aquí una leyenda que circula por Chile, Argentina y por otras partes del mundo tal vez.

La veille de la Saint Jean, exactement à minuit, apparaît sur le figuier une unique fleur blanche qui ne dure qu'instant. Cette apparition peut être précédée de grognements, de bruits effroyables, du diable même. Si vous ne craignez rien de tout cela et voulez bonheur et chance pour la vie entière, il vous faut monter au sommet de l'arbre, cueillir la belle et vous la mettre sur la poitrine.

Une autre version, très populaire en Argentine semble-t-il, raconte qu'il faut s'enrouler nu dans un drap blanc sous un figuier la nuit du 24 décembre à minuit. La fleur apparaîtra en même temps que Lucifer en personne.

Rien que ça.

La víspera de San Juan, a las doce exactamente, aparece sobre la higuera una única flor blanca que sólo dura un instante. Esa aparición puede ser precedida de gruñidos, de ruidos espantosos, incluso del diablo. Si no teméis nada de eso y queréis felicidad y suerte para la vida entera, hay que subirse a la cumbre del árbol, coger la flor y ponérsela en el pecho.

Otra versión, al parecer muy popular en Argentina, cuenta que hay que envolverse desnudo en una sábana blanca debajo de una higuera la noche del 24 de Diciembre a medianoche. Aparecerá la flor a la vez que Lucifer en persona.

Simplemente.

Couleur, odeur, fleur du figuier....merci Gérard pour cette ombre bleue.


4 avr. 2012

Perplexité / Perplejidad

Pour le chat ou pour le rat?
¿Para el gato o para la rata?

(Photo d'un pailler, au bord d'une petite route, prise ce 4 avril près de mon village - Foto de un pajar, al borde de una carreterita, sacada cerca de mi pueblo)

La belette