17 avr. 2014

Adios y tantas gracias


Gabriel García Marquéz




Dernier paragraphe du discours de Gabriel García Márquez quand il reçut le prix Nobel en 1982 (Trad: Colo)

"Dans chaque ligne que j'écris j'essaye toujours, avec plus ou moins de bonheur, d'invoquer les esprits farouches de la poésie, et j'essaye de laisser dans chaque mot le témoignage de ma dévotion pour ses vertus de divination, et pour sa victoire permanente contre les sourds pouvoirs de la mort. Le prix que je viens de recevoir je le comprends, en toute humilité, comme la révélation consolatrice que mon essai n'a pas été vain. Et c'est pour cette raison que je vous invite tous à porter un toast à ce qu'un grand poète de nos Amériques, Luis Cardoza y Aragón a défini comme la seule preuve concrète de l'existence de l'homme: la poésie."


Último párrafo del discurso de G. G. Márquez cuando recibió el Premio Nobel en 1982

"En cada línea que escribo trato siempre, con mayor o menor fortuna, de invocar los espíritus esquivos de la poesía, y trato de dejar en cada palabra el testimonio de mi devoción por sus virtudes de adivinación, y por su permanente victoria contra los sordos poderes de la muerte. El premio que acabo de recibir lo entiendo, con toda humildad, como la consoladora revelación de que mi intento no ha sido en vano. Es por eso que invito a todos ustedes a brindar por lo que un gran poeta de nuestras Américas, Luis Cardoza y Aragón, ha definido como la única prueba concreta de la existencia del hombre: la poesía."

37 commentaires:

  1. La vie n'est pas ce que l'on a vécu mais ce dont on se souvient et comment on s'en souvient. L'exergue de "Vivre pour la raconter".
    Et puis pour ma part, relire dès demain Cent ans de solitude.
    Entre autre, pour "comme je m'en souviens"...

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    1. Bonjour K, j'espère que cette relecture ne te décevra pas, mais peu de chance. Celui que j'ai lu et relu, est L'amour aux temps du choléra. Magnifique. Eros et Thanathos en plein.

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    2. Je ne l'ai pas lu, et je l'ai sur ton conseil retenu samedi à la médiathèque. Merci Colo !

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    3. Tu me diras ton avis? Un besito.

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  2. très belle citation, et belle citation dans la citation :-)
    oui moi aussi, relire Cien años de soledad...

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    1. Hola Adrienne, lis et relis aussi El Amor en tiempos de Cólera, et Chronique d'une mort annoncée, et...et...Bonne relecture.

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  3. J'ai entendu ce matin la nouvelle de sa disparition, mais pour ces vies là nous avons la chance qu'il nous reste les oeuvres et je me souviens encore de ma première lecture de cent ans de solitude d'ailleurs j'ai toujours le même poche tout jauni mais tant pis

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    1. Oui, il nous a laissé un belle oeuvre. C'était un travailleur acharné, je l'ai entendu dire un jour qu'il travaillait 8h par jour et était satisfait s'il arrivait à écrire une demi-page...perfectionniste.

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  4. C'est par toi que j'ai appris la nouvelle ; en voyant ton billet, je suis allée lire les infos. C'est un immense écrivain et poète qui s'en va. Comme K. j'ai envie de relire "Cent ans de solitude", à mon âge, je devrais le découvrir autrement.

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    1. Bien sûr qu'on relit autrement, pour moi 40 ans après...mais c'est toujours aussi puissant. Comme je disais plus haut, j'aime énormément L'amour aux temps du choléra, magnifique.
      Bonne journée Aifelle

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  5. Chère amie lointaine
    Ce matin en écoutant à la radio la nouvelle, j'ai pensé à toi. Car tu l'as cité tant de fois, tu lui a rendu le plus beau des hommages en l'évoquant souvent.
    Comme tu me l'as écris même si on ne s'écrit pas malheureusement par manque de temps, entre le travail et la vie de famille ça me laisse peu de temps pour surfer surtout si je veux publier de temps à autre une recette, je passe, je lis, je m'émeus souvent mais ne laisse pas de trace.
    Je te souhaite avec un peu d'avance de joyeuses fêtes pascales et biz bien amicale

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    1. Merci de ta visite Véb, excellentes fêtes à toi aussi. Pour la première fois je me suis lancée ce matin dans la confection de petits gâteaux de Pâques majorquins...
      Certaines pages de G.G. Márquez sont de la belle poésie en prose.
      Un beso.

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  6. Une bien belle définition de la poésie et de l'homme !
    Merci Colo de traduire ces belles "choses humanisantes" que sont les poèmes !

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    1. Bonjour Fifi, G.G. Márquez a écrit des poèmes, ils sont peu connus; mais la poésie se retrouve partout dans ses romans...
      Bon week-end!

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  7. Merci pour ce beau paragraphe, Colo. J'ai pensé à toi en entendant la nouvelle, et je compte bien lire "L'amour aux temps du choléra" que tu as recommandé si souvent.
    Deux souvenirs me sont revenus aujourd'hui : d'abord celui de cet étudiant colombien, à Louvain La Neuve, qui m'a le premier fait l'éloge de "Cent ans de solitude", puis celui de l'ancienne librairie Macondo à la galerie Bortier à Bruxelles, nommée ainsi en hommage à son chef-d'oeuvre, avant de s'installer à la galerie des Princes sous le nom de Tropismes, cette fois d'après Sarraute.
    Merci, Colo, de tenir ici allumée la flamme de la poésie, dans toutes ses langues.

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    1. Oh, de beaux souvenirs!
      Tiens voici un court extrait de L'Amour........" Le drame de Florentino Ariza tant qu’il fut commis aux écritures de la Compagnie fluviale des Caraïbes était qu’il ne pouvait se défaire de son lyrisme car il ne cessait de penser à Fermina Daza, et qu’il n’avait jamais appris à écrire sans penser à elle. Plus tard, lorsqu’on le promut à d’autres fonctions, il débordait d’amour au point de ne savoir qu’en faire, et il l’offrait aux amoureux sans plume en écrivant à leur place des lettres d’amour gratuites devant la porte des Écrivains. "
      Merci à toi Tania, tu es si encourageante!

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  8. Moi aussi j'ai pensé à toi en entendant la nouvelle. Je savais que tu lui rendrais hommage en beauté, comme tant de fois. Un grand Monsieur !

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    1. Merci Danièle, un grand monsieur et un conteur hors pair!
      Bon week-end à toi.

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  9. Je me joins à vous pour rendre hommage à la poésie et à un auteur majeur. Je vais descendre à la cave où j'entrepose quelques précieuses lectures pour me replonger dans les cent ans.
    Il a disait à ce sujet: "Chaque fois que j'entreprenais Cent Ans de solitude , je n'y croyais pas. Alors je m'aperçus que la faille était dans le ton et je me creusai la tête jusqu'à penser que le ton le plus vraisemblable était celui de ma grand-mère quand elle racontait les choses les plus extraordinaires, les plus fantastiques, sur un ton absolument naturel, et c'est, je crois, ce qui est fondamental dans Cent Ans de solitude, au point de vue du métier littéraire."

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    1. Merci de nous rapporter ces mots sur Cent ans...Un ton absolument naturel, il y réussit tellement bien que le magique nous semble normal en le lisant, vous en souvenez-vous?

      Excellente journée, nuageuse et frisquette ici!

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  10. Merci Colo pour ce bel hommage. J'ai vu aussi les infos. Un grand monsieur de la poésie nous quitte. Heureusement ses oeuvres sont là.
    Je te souhaite de belles fêtes de Pâques.
    Bises

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    1. C'est lui qu'il faut remercier chère Denise.
      Excellentes journées à toi aussi, un beso.

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  11. Un tout grand... et qui ne part pas vraiment, grâce à tous ses poèmes et textes. Merci à toi d'en parler....

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    1. Un grand conteur Edmée, tu adorerais, j'en suis sûre, L'amour aux temps du choléra, un roman pour moi aussi parfait que Cent ans de solitude.

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  12. Un auteur qui m'a souvent fait de l'oeil - j'avais lu un article de lui, ou sur lui dans le Courrier de l'Unesco - mais je ne l'ai jamais lu. "Cent ans de solitude" sera peut-être celui que je choisirais en premier. M'en va rechercher mon article, car je suis archiviste. La poésie une "Victoire permanente sur la mort", voilà un beau message pour aujourd'hui !

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  13. J'en étais sûre que je trouverais un hommage ici!
    J'ai lu et relu" Cent ans de solitude" et "Chronique d'une mort annoncée".
    Un auteur que j'appréciais.
    Merci pour ce signe en phase avec l'actualité, hélas!
    Je t'embrasse.

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    1. Ah, on finit par me connaître!!!
      Un bel âge pour disparaître, une vie très remplie, très engagée aussi Maïté.
      Merci d'être passée, je t'embrasse

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  14. Dès la fin du repas, j'ai cherché l'article et l'ai retrouvé (hé, hé ! J'en suis bien contente). Il s'agit d'un entretien (octobre 91) où, entre autre, ce grand monsieur dit :"Je crois qu'il n'est pas trop tard pour bâtir l'utopie qui permettra de partager la Terre. Une Terre où personne ne décidera à la place des autres, où les peuples marginalisés se verront accorder une nouvelle chance, où la solidarité sera devenue réalité." C'est magnifique mais aurait-il dit la même chose juste avant de mourir ? Je l'espère ! Bon temps de Pâques Colo.

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    1. Une archiviste très méthodique, c'est magnifique!
      Merci beaucoup Lily. Je vais essayer de trouver l'article en entier, en espagnol.
      Est-il jamais trop tard pour rêver de bâtir une utopie égalitaire, solidaire?
      Un bon week-end à toi aussi, enfin, ce qu'il en reste.

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  15. Un bel hommage photographique pour un grand monsieur des lettres !

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    1. Il mérite tous les hommages, lui qui nous racontait de si belles histoires d'amour et de morts, de rêves magiques.
      Merci de votre passage.

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  16. Il est parti mais heureusement il nous a laissé ses mots ....
    Je pense que tu nous en feras (re)connaître certains...
    Beau lundi de Pâques !
    Bises

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    1. Bonjour Entram, oui, en fait j'avais déjà publié un extrait de L'amour aux temps du cholera, http://espacesinstants.blogspot.com.es/2010/09/des-cadeaux-damour-regalos-de-amor.html
      mais je vais essayer de traduire un ou deux poèmes bientôt.
      Bonne fin de journée, un beso

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  17. Bonjour Colo, Merci pour cet hommage. Quelle belle écriture nous a quitté... et pour moi, c'est un auteur que l'on peut lire, relire et relire....
    à bientôt
    Claude

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    1. Bonjour Claude, comme toi je le relis avec toujours autant de plaisir, découvrant à chaque fois une perfection, une poésie, des dialogues, un humour que je n'avais pas perçus avant.
      Merci d'être passée, je lis que tu vas mieux et m'en réjouis.

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  18. Hier après-midi, durant mon club tricot-couture, j'ai parlé de Gabriel Garcia Marquez et de sa force. J'aime beaucoup l'extrait de son discours que vous citez là. Oui, la poésie, c'est tout cela qu'il faut vivre.
    Bonne journée.

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    1. Cette poésie dont vous parsemez vos billets Bonheur!
      Bonne journée à vous aussi.

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