Voici
le second poème d'Estrella Gomes dont je vous ai parlé dans mon
précédent billet.
Aquí
el segundo poema de Etrella Gomes, os hablé de ella en mi nota
anterior.
De ce
coin
je
traverse les mots
et
les grillons se multiplient
à
mesure que mes pas
se
suicident dans l'escalier
D'ici
je
découvre
que
l'aube arrive lilas
à mes
mains
et la
montagne nous dévore
nous
multipliant en son ventre
Dans ce
morceau de géographie
divorcé
de l'humanité
mes
mains encore sentent la terre
et
c'est d'ici
que je
t'écris.
(Trad: Colo)@Marcos Molina, Mallorca |
Marcos Molina est un excellent jeune photographe Majorquin, n'hésitez pas à visiter son site, ses photos et vidéos des îles sont superbes:
Desde
esta esquina
atravieso palabras
y los grillos se multiplican
a medida que mis pasos
se suicidan en las escaleras
atravieso palabras
y los grillos se multiplican
a medida que mis pasos
se suicidan en las escaleras
desde
aquí
descubro
que el amanecer llega lila
a mis manos
y la montaña nos devora
multiplicándonos en su vientre
descubro
que el amanecer llega lila
a mis manos
y la montaña nos devora
multiplicándonos en su vientre
En
este pedazo de geografía
divorciado de la humanidad
todavía mis manos huelen a tierra
y es
desde aquí
que te escribo.
divorciado de la humanidad
todavía mis manos huelen a tierra
y es
desde aquí
que te escribo.
Les pas qui se suicident dans l'escalier... quelle merveilleuse image... vraiment!
RépondreSupprimerMerci de nous offrir poème et photo...
Avec plaisir Edmée, dans les escaliers, essayer de ne pas se casser la figure quand même!
SupprimerPour moi, l'image qui m'inspire le plus est "l'aube arrive lilas à mes mains" Trop beau cette évocation...
RépondreSupprimerBeau dimanche Colo !!!
Peut-être que près de chez toi, comme chez moi, les montagnes se teignent de lilas, parfois...
SupprimerBonne journée à toi aussi.
Heureuse de lire le second poème d'Estrella Gomes, ses mots sont si beaux.
RépondreSupprimerJe suis allée sur le site Marcos Molina et j'ai vu ses photos de toute beauté. Les photos de Formentor m'ont rappelé de merveilleux souvenirs de mes 21 ans. J'y suis allée avec ma meilleure amie et ses parents. Nous étions d'abord à Palma et ensuite à Formentor. Il y avait une petite crique juste pour nous. Le rêve :-)
Un grand merci Colo.
Bisous!
Bonjour Denise, ravie que ces photos te rappellent de beaux souvenirs! Hors saison touristiques on peut encore se retrouver seuls dans une crique, une Cala. Cela nous est arrivé il y a peu à Cala Sant Vicenç (San Vicente) près de Formentor.
SupprimerExcellente journée, un beso.
Mais heureusement que vous nous la traduisez ! C'est tellement beau.
RépondreSupprimerBien contente que vous aimiez ces images fortes. Une poésie où le corps est fort présent.
SupprimerMerci Bonheur, bonne journée.
Comme Edmée, je suis frappée par "les pas qui se suicident dans l'escalier". C'est de la poésie puissante et évocatrice et la photo est magnifique. Je vais visiter le site.
RépondreSupprimerBonne visite Aifelle, peut-être survoleras-tu l'endroit où je vis!!?
SupprimerBonne journée.
Toujours aussi belles tes poésies
RépondreSupprimerMerci, bonne journée Dominique.
SupprimerUn poème tout en mouvement, où la beauté et la douleur se frôlent.
RépondreSupprimerLes paysages de Marcos Molina sont magnifiques, je vais explorer son site comme tu nous y invites.
Passe un agréable dimanche, Colo.
Tu reconnaitras sans doute certains endroits sur les photos Tania...
SupprimerExcellent dimanche à toi aussi.
mes mains sentent encore la terre...
RépondreSupprimerMerci Colo pour ces mots.
Les plantations battent le plein ici, de la terre à pleines mains...bonne semaine Bacchante.
SupprimerTu trouvé une aube qui "arrive lilas" pour illustrer le poème ! Superbe en image et en mots !
RépondreSupprimerMerci pour la traduction, Colo et pour Eugénio de Andrade !!!
Je vais visiter le site de ton photographe et me réjouis de découvrir d'autres belles images.
Cette couleur est fréquente autour des montagnes de mon île, je n'ai pas eu beaucoup de difficultés donc et le photographe, excellent!
SupprimerBonne soirée Fifi, merci.
Beaucoup de simplicité, comme de la nudité, dans les mots choisis de cette Estrella. Les pas qui se suicident, terre divorcée de l'humanité, les trouvailles miroitent.
RépondreSupprimerQuel bon paysagiste (L Molina) et quel beau site, bien présenté ! Ce pays est si beau.
Ravie que vous appréciiez ce poème qui me tient fort à coeur Christian.
SupprimerQuand au site, j'espérais que vous passeriez par ici vous qui aimez tant la photo et en réalisez de si belles!
Excellente journée.
J'aime beaucoup. Le poème évoque ce lieu intérieur : la limite entre l’extrême douleur de vivre et la sérénité de la contemplation poétique, le poète comme un équilibriste se trouve là, sur le fil, dans la zone dangereuse : "c'est d'ici que je t'écris".... oui oui.
RépondreSupprimerbonne semaine ma chère Colo.
Tu en parles parfaitement Carole, merci, merci.
SupprimerD'où écrire si ce n'est de l'isolement, du silence?
Je t'embrasse, bonne semaine à toi aussi.
Que ce poème est fort. Que ses images sont belles, originales et parlantes. Elles nous pénètrent jusque dans la chair et nous arriment à un lieu de douleur et de ravissement à la fois. Terre, géographie des sentiments, de la solitude entre mains terriennes et esprit dans les nuées.
RépondreSupprimerJ ai visité le site du photographe et j ai pris mon envol de lumières de ton île.
Bisous.
Volent ton esprit et tes rêves Maïté!
SupprimerTu vois que la lumière est assez magique ici, terre-mer-montagnes, la poésie est omniprésente...
Je t'embrasse, à très bientôt en mots, en images.
J'aime beaucoup le commentaire de Carole. Chez nous les lilas sont trois semaines en avance. Et mes mains sentent plus l'encre que la terre. Mais ce poème touche par son mélange de douleur et de couleur, de délicatesse et de force. N'est-ce pas là souvent que nous sommes finalement ?
RépondreSupprimerImagine-toi Lily qu'ici les lilas commencent à peine à fleurir, tout est en retard cette année! Mais qu'importe, nous sommes là, tu le dis, avec ces mélanges qui nous rendent si humains...
SupprimerJ'aime ces pas qui se suicident dans l'escalier et cette aube qui arrive lilas !
RépondreSupprimerBienvenu old Nut, oui, cette poésie imagée nous emporte...
SupprimerBonne journée.
Que dire après avoir lu un si beau poème à la fois léger et lourd de sens et après tous ces commentaires tous plus beaux et éloquents les uns que les autres .
RépondreSupprimerJ'aime particulièrement "Dans ce morceau de géographie divorcé de l'humanité" car il y a des jours où je ressens la même chose là où je vis . "mes mains sentent encore la terre" , moi c'est tous les jours, y compris quand je tape sur mon clavier...à propos il va falloir que je le nettoie..hihi
Très bonne semaine Colo
Bonjour Gérard, les mains dans la terre vous aussi! Contact important pour garder les pieds stables même si le reste du corps, les idées sont isolés (ou ont cette impression).
SupprimerJ'ai de la chance, vraiment, d'avoir de si précieux commentateurs, dont vous. Parfois je découvre des choses qui étaient passées inaperçues, le nez sur le texte, les mots à traduire.
Nous avons eu un vingtaine de naissance-poussins, j'adore les regarder faire des culbutes...eux, ils ne se font jamais mal! Peut-être en avez-vous aussi ? (pas en chocolat!)
Bon week-end à vous, bien amicalement.
Une belle invitation à la rêverie...
RépondreSupprimerBonjour Marc, oui, une jeune femme très douée qui nous mène au-delà du quotidien.
RépondreSupprimerC'est une très belle poésie et la photo qui illustre est superbe aussi.
RépondreSupprimerContente que ses mots te plaisent Danièle!
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