L'annonce
n'a pas fait la Une des journaux mais n'en est pas moins d'une grande
importance pour les Cubains: à partir du 14 janvier 2013 le permis
de sortie de l'île, connu aussi comme “la carte blanche”, disparaîtra (avec quelques restrictions pour certains groupes non
précisés).
Cuba,
une longue histoire de colonisations, d'esclavagisme, de corruption
et prostitution, de révolutions et de blocus... Mais aussi de
musiques et couleurs, d'exils et de poèmes, d'artistes de tout
genre. À découvrir pour beaucoup.
Je
vous propose quelques billets variés, et pour commencer
mettons-nous dans l'ambiance, música maestro!
La
noticia no ha hecho la portada de los periódicos pero no por eso no
tiene una gran importancia para los cubanos: a partir del 14 de enero
2013 el permiso para salir de la isla,“la carta blanca”,
desaparecerá (con algunas restricciones para ciertos grupos sin
determinar).
Cuba
es una larga historia de colonizaciones, de esclavitud,de corrupción
y de prostitución, de revoluciones y de bloqueo... También de
música y de colores, de exilios y de poemas, de artistas diversos.
Para muchos será un descubrimiento.
Os
propongo algunos escritos variados, y para comenzar ambientémonos,
¡música maestro!
Quelques cartes postales des années 1900-1950
Algunas postales antiguas.
Terminons aujourd’hui avec un poème de Lourdes Casal.
Terminemos por hoy con un poema de Lourdes Casal.
Columbia. Sorbona. (primavera 1968)
Soyons
superbes,
insolents
maintenant!
Soyons
impatients
intransigeants,
intolérants,
maintenant!
En ces
jours
où
nous pouvons encore
nous
lancer vers le futur
sans
pesants lests aux chevilles,
sans
ventres trop arrondis,
ou
patine dorée sur les cils,
car
seul celui qui ne respecte pas la réalité
peut
la changer.
La
réalité est comme une vieille prostituée,
qu'il
faut connaître et payer à son prix
pour
l'avoir pour ce qu'elle est,
et
l'écarter quand arrive le moment,
ou la
reconstruire et en faire une princesse en imagination
et
peut-être, miracle!, en faire une vraie princesse.
Voici
le moment d'être audacieux.
Après
un certain âge,
tout
devient pornographique.
(Trad: Colo)
Seamos
soberbios,
insolentes
¡ahora!
insolentes
¡ahora!
Seamos
impacientes
intransigentes,
intolerantes,
¡ahora!
intransigentes,
intolerantes,
¡ahora!
En
estos días
en que aun podemos
lanzarnos hacia el futuro
sin pesados lastres en los tobillos
sin vientres demasiado abombados,
o la pátina de oro sobre las pestañas,
pues sólo el que no respeta la realidad
puede cambiarla.
en que aun podemos
lanzarnos hacia el futuro
sin pesados lastres en los tobillos
sin vientres demasiado abombados,
o la pátina de oro sobre las pestañas,
pues sólo el que no respeta la realidad
puede cambiarla.
La realidad es como un vieja
prostituta,
a la hay que conocer y pagar su precio
pero tenerla por lo que es,
y desecharla cuando llegue el momento,
o reconstruirla y hacerla princesa con la imaginación
y hasta quizás ¡milagro!, hacerla princesa de veras.
a la hay que conocer y pagar su precio
pero tenerla por lo que es,
y desecharla cuando llegue el momento,
o reconstruirla y hacerla princesa con la imaginación
y hasta quizás ¡milagro!, hacerla princesa de veras.
Este
es el tiempo de ser osados.
Después de cierta edad,
todo se vuelve pornográfico.
Después de cierta edad,
todo se vuelve pornográfico.
Postcards:
j'aime infiniment tes cartes
RépondreSupprimerSi si je l'avais bien entendu et retenu ! par contre la question c'est qui aujourd'hui à l'argent pour s'offrir un billet d'avion à Cuba pour faire une virée à Paris ? les hiérarques du parti par exemple !
Sans doute Dominique, mais il y a aussi tous ceux qui vivent ailleurs et qui n'osent pas y retourner de peur de ne plus pouvoir en ressortir, puis les artistes qui ne peuvent aller faire des expos ou tournées, puis...on verra, mais j'ai lu leur joie à l'annonce de cette nouvelle; on les comprend, l'idée de liberté est parfois plus vive que ce qu'on peut en faire, non?
SupprimerCuba, je ne suis jamais allée aussi loin ... Pourtant il y a quelques années j'ai lu "Le pied de mon père" de Zoé Valdès. Quelle gifle, quel coup dans le ventre ! Tout n'y est que violence, mensonge, prostitution, corruption, dépression et encore mensonge et violence ... Cette lecture a été éprouvante, bien que de l'empathie se crée vis à vis de l'auteur qui semble raconter sa propre enfance. Alors merci de nous rappeler qu'il y a là-bas des artistes, des musiciens, des gens bons et simples, des humains qui voudraient vivre libres.
RépondreSupprimerMoi non plus Lily, en fait je n'ai jamais quitté l'Europe, et encore!
SupprimerJ'ai "programmé" Zoé Valdés bien sûr, "Le pied de mon père" est à ma connaissance le seul roman écrit en français, publié en France...je ne l'ai pas (encore) lu. Très beau, (je traduis le titre espagnol "L'éternité d'un instant", un monde très différent de celui que tu évoques.
Contrastes entre une apparente gaité, colorée, toujours accompagnée de musique, et cette vie pauvre et dure, oui.
Merci à toi, bien amicalement.
Très belles cartes postales en effet , et la première est en quelque sorte une carte postale musicale, il faut appuyer dessus pour avoir le son ! Merci Colo :)
RépondreSupprimerC'est ça, oui K. Tu as vu/entendu alors la surprise de la carte.
SupprimerMoi, en écoutant et regardant ces hommes âgés chanter et danser, ma tendresse ne fait qu'un tour.
Belle soirée, merci.
Oui, cette bonne nouvelle a été annoncée dans la presse belge (avec les réserves d'usage, il y a eu tant de promesses non tenues) mais comme toi, je veux y croire, pour tous les Cubains de Cuba et d'ailleurs.
RépondreSupprimerLes belles cartes anciennes font rêver, la troisième m'intrigue avec cette grille séparatrice.
Etonnant poème plein de fougue juvénile !
Cette grille, oui....je me suis demandé si de l'autre côté c'était les acheteurs...à moins que la distance entre les barreaux ne soit juste la longueur requise pour les cigares????
SupprimerCroyons-y Tania, je t'embrasse.
De bien belles cartes et l'espoir...
RépondreSupprimermême si la plupart n'ont pas l'argent pour sortir au moins espérons que souffle un air de liberté pour sortir.
Du poème je retiendrai cette lancée vers le futur, entre autres.
Bonjour Maïté, il semble bien qu'une très lente ouverture s'opère, un souffle d'espoir en effet!
SupprimerUn poème de révolte et courage, il m'a semblé avoir sa place aujourd’hui, même s'il parle de 1968...
Belle journée à toi.
J'ai bien entendu la nouvelle et j'ai pensé que ça allait changer leur vie, en tout cas celle de quelques uns. Et on peut toujours rêver que c'est un premier pas vers davantage de liberté.
RépondreSupprimerJe suis bien contente de lire que plusieurs d'entre vous avaient vu cette nouvelle, et pas seulement la presse espagnole, ce pays qui a tant de liens historiques et autres avec Cuba.
SupprimerIl faut parfois forcer les rêves, y croire pour qu'ils se réalisent, non?
Excellent weekend, bleu chez toi?
Le mauvais élève de la classe, mis sous embargo pour n'avoir pas voulu respecter la dictature du dollar s'est alors replié sur lui-même avec tous les "excès" jugés de l'extérieur.
RépondreSupprimerMais quelles que soient les conditions il reste toujours chez les cubains cet amour inconditionnel pour leur pays.
La musique cubaine, si envoûtante est souvent à l'honneur ici où j'habite, dans une manifestation annuelle au bord de la mer et dédiée à la musique planétaire.
Un de mes fils est allé à Cuba et il a été frappé par cette chaleur et cette humilité de ce peuple, qualités qui font souvent défaut dans nos "civilisations" trop sûres d'elles et de leur supériorité.
C'est sans doute une très bonne nouvelle pour ce peuple qui mérite plus que le respect.
Merci Colo d'avoir mis l'accent sur cet évènement.
Je ne connais rien de ce pays... enfin à part Fidel, les cigares et un peu de musique en effet. Je me souviens avoir patiemment "déroulé" un gros cigare de Havane de mon père pendant que ma mère et lui discutaient... J'étais assez fière de ne pas casser les feuilles et d'être arrivée à une cigarette brune... :-)
RépondreSupprimerQuel amusant souvenir, patiente Edmée.
SupprimerJe vais poursuivre le temps de quelques billets cette visite à Cuba...me suivras-tu?
Bon weekend!
Bonjour Gérard, dommage que nous habitions si loin l'un de l'autre, on en aurait pour des heures à commenter tout ce que vous écrivez, devant un bon café.
RépondreSupprimerSans doute la vraie ouverture sera-t-elle la levée de l'embargo, mais pour quand? Une punition des plus dure et longue.
La chaleur des cubains, leur musique omniprésente selon les films et reportages que j'ai vus, et tout le reste, malheureusement.
Je suis fascinée aussi par leur incroyable habilité à fabriquer des pièces de "rechange" de motos, voitures etc...de là ces engins anciens modèles comme neufs!
Ciel gris foncé ce matin, écoutons de la musique cubaine.
Belle journée et merci Gérard.
La cafetière n'arriverait pas à fournir ! Ici c'est calme pour l'instant mais on nous annonce de fortes averses de pluie et un vent assez fort (à décorner les boeufs) ...rien que la routine en somme...Mais pour rien au monde je ne changerai mon climat océanique contre deux tropicaux .
RépondreSupprimerJ'ai besoin de sentir les "éléments" sur mon visage pour apaiser mes angoisses et mes douleurs . Rassurez-vous je ne suis pas masochiste et un peu de douceur solaire ne me fait pas de mal non plus!
Très bon week-end à vous aussi Colo
Éléments forts, le vent, la pluie, qui balayent un peu les tourments intimes, je comprends très bien Gérard.
SupprimerJ'adore me balader dans le vent.
Amicalement.
bonjour j'ai rencontré un peuple à bout de souffle vite,vite,qu'on leur redonne la vie
RépondreSupprimeramicalement
alixe
Bienvenue Alixe, merci de ce témoignage.
SupprimerEspérons, oui, oui!
Belle soirée.
Buenísimo ese conjunto, no los conocía.
RépondreSupprimerJ´adore la música cubana.
Bonne soirée Colo.
Me encantan a mí también, son maravillosos.
SupprimerExcellent dimanche Alba.
Au Vietnam, j'ai rencontré une vétérinaire vietnamienne qui avait fait ses études à Cuba. Elle avait détesté, sans vraiment dire pourquoi...la méfiance de parler...on ne sait jamais à qui on a affaire). On se parlait en espagnol, qu'elle parlait dix (cent) fois mieux que moi. Elle regrettait toutefois la dextérité de ses collègues cubains qui disait-elle étaient bien meilleurs techniquement que nos vétérinaires occidentaux hors de prix. Superbes cartes postales.
RépondreSupprimerCurieuse et intéressante rencontre! Qualifiés, les cubains? Nul n'en doute.
SupprimerLa méfiance des propos, c'est ce qui m'avait le plus marquée lors de mes premières visites en Espagne; époque franquiste.
Belle journée Damien.
Seamos impacientes
RépondreSupprimerintransigentes,
intolerantes,
¡ahora!
Un appel à être sans concession.
Plus aucune, et vite!
Supprimertrès intéressant.
RépondreSupprimermerci du partage et bonne soirée
arielle
Avec plaisir, belle semaine Arielle.
SupprimerMerci pour cet intéressant billet, Colo ! Je ne connais pas cuba.
RépondreSupprimerBonjour Danièle, je n'y suis jamais allée mais mon fils, des amis, beaucoup de gens d'ici oui. De nombreux liens, dont la langue bien sûr, existent entre l'Espagne et cette île.
SupprimerBelle Journée.
A l'échelle du temps toute atteinte à la liberté de penser, de circuler, d'être libre n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de l'histoire. A l'échelle humaine c'est une histoire languissante qui peut voler une vie.
RépondreSupprimerBienvenu Serge, vous avez bien sûr raison et dans ce cas précis elle volera la vie de plus d'une génération, hélas.
SupprimerUn rapide coup d’œil chez vous, de superbes photos! J'y retournerai paisiblement.
Les photos sont très belles parce qu'elle parle d'un temps encore calme et presque intacte sans catastrophe climatique et je me réjouis pour la population de Cuba de cette future liberté. Mais j'avoue ne pas aimer le poème et la comparaison de la réalité avec une très vieille prostituée. La prostitution est un esclavagisme qui ne devrait pas exister.
RépondreSupprimerBon, bon, la réalité c'est que la prostitution existe, mais il propose aussi de transformer ces dames en princesses...
SupprimerEspérons que tous ces vœux se réalisent Euterpe.
Oui, j'avais tendu une oreille attentive à cette information. Avec les réserves évidentes, mais c'est déjà ça... Et du coup, je vais rechercher mon CD "Buena Vista Social Club" pour l'avoir à l'écoute dans mon véhicule... A défaut de danser... quoique... ;)
RépondreSupprimerExcellent idée, je l'écoute souvent et ai revu le film l'été dernier...toujours superbe.
SupprimerDansons Lou!
T'as franchement intérêts à la foutre en veilleuse pauvre type. confére le blog adrienne
RépondreSupprimerJ'crois décidément que ta mal saisie mes propos.
RépondreSupprimerC'est une bonne nouvelle, la liberté, c'est toujours une bonne chose !
RépondreSupprimerLa mise sous embargo, c'était une mesure pénible pour ce peuple que j'aime beaucoup.
Magnifique ce poème, j'adhère :-)
Bonjour Marcelle, une révolution qui aurait pu...si...mais voilà.
SupprimerMerci de ta visite et de ton adhésion!
Belle journée.
Colo bonjour
RépondreSupprimerComme la vie est magnifiquement surprenante, je tombe sur votre blog avec cette belle et juste peinture -l'atelier de couture- alors que je viens de publier une nature morte-photo sur mon blog.
En hommage à ces femmes :
Petites mains
penchées sur l'ouvrage
sur l'ouvrage du temps
merci pour ce billet sur Cuba.
Belle journée
Bonjour et bienvenu Yanis. Il me semble avoir vu votre nom chez Danièle...et j'irai faire un tour chez vous dès que possible!
RépondreSupprimerSi vous le permettez je placerai votre bel Haïku dans mon prochain billet-couture!
Excellente journée à vous.
Avec grand plaisir
Supprimermerci belle journée