3 mai 2014

Vivre entre deux .../ Vivir entre dos....


Ce billet est long, prenez votre temps...nous poursuivons avec Silvia Baron Supervielle

Esta nota es larga, tomad vuestro tiempo...seguimos con Silvia Baron Supervielle





sans aller vers la mer
ni venir vers le fleuve
ni traduire le murmure
momentané de l'ombre
sans reprendre l'aventure
à la dérive et l'amour
enfoui dans la tranchée
ni retrouver la plaine
suspendue aux étoiles
ni parler du territoire
de l'espace dépris
de son pays


Sin ir hacia el mar
ni venir hacia el río
ni traducir el murmullo
momentáneo de la sombra
sin retomar la aventura
a la deriva y el amor
sepultado en la trinchera
ni encontrar la llanura
suspendida en las estrellas
ni hablar del territorio
del espacio abandonado
de su país.
(trad: MAH-Colo)

Silvia Baron Supervielle - Autour du vide

(les poèmes sont probablement traduits par elle-même, je n'en ai pas la traduction en espagnol et l'ai réalisée avec MAH)



Silvia Baron Supervielle vit à Paris depuis 1961 et commença à écrire en français quelques année plus tard. Je vous l'ai dit dans le billet précédent, avec le temps elle est devenue une traductrice hors pair.

Née à Buenos Aires en 1934, dans le Río de la Plata, sa mère, qui mourut quand elle avait 2 ans, était Uruguayenne d'origine espagnole, et son père Argentin d'origine française. C'est donc sa grand-mère paternelle, cousine de Jules Supervielle qui l'éleva en français. Mais c'est en espagnol qu'elle vécut son enfance et sa jeunesse.

“–Una argentina que vive en París, escribe en francés pero se siente del Río de La Plata. ¿Por qué?
- Une Argentine qui vit à Paris, écrit en français mais se sent du Río de la Plata. Pourquoi?
  • Al escribir en francés no varían los recuerdos de la infancia y de la adolescencia, que son esenciales. Además me siento cerca de los escritores del Río de la Plata. Por eso los he traducido. No soy una escritora francesa. Escribo en francés pero pertenezco al Río de la Plata.
    - En écrivant en français, les souvenirs de l'enfance et de l'adolescence, qui sont essentiels, ne varient pas. De plus je me sens proche des écrivains du Río de la Plata. C'est pour cela que je les ai traduits. Je ne suis pas une écrivaine française. J'écris en français mais je suis du Río de la Plata.”



Adulte elle voyage et décide de s'installer à Paris. Elle raconte:


"–Yo escribía poemas y cuentos en español, pero no pensaba seriamente en escribir. Tardé bastante en cambiar de lenguaje. Por complacer amigos, que querían leer algo mío, traté de traducirme, pero eran poemas largos, a veces sonetos. Entonces me puse a escribir en francés. Me gustó mucho, veía las cosas de otra manera. Le temía a la nueva lengua y sospecho que por ello escribí poemas breves. Fue la revelación de un estilo y con él, de un universo. Esos poemas me devolvían mi imagen, la soledad en la que estaba. Me vino la idea que podía ser una escritora. No porque mis poemas estuvieran en francés sino porque estaban en otra lengua. Las palabras estaban lejos. La desorientación me convenía.
- J'écrivais des poèmes et des contes en espagnol, mais je ne pensais pas sérieusement à écrire. J'ai pas mal tardé à changer de langue. Pour faire plaisir à mes amis, qui voulaient lire quelque chose de moi, j'ai essayé de me traduire, mais c'était de longs poèmes, parfois des sonnets. Alors je me suis mise à écrire en français. Ça m'a beaucoup plu, je voyais les choses d'une autre façon. J'avais peur de cette nouvelle langue et je soupçonne que c'est pour cela que j'ai écrit des poèmes courts. Ce fut la révélation d'un style et avec lui, d'un univers. Ces poèmes me rendaient mon image, la solitude dans laquelle je me trouvais. L'idée me vint que je pouvais être écrivaine. Pas parce que mes poèmes étaient en français mais parce qu'ils étaient dans une autre langue. Les mots étaient lointains. La désorientation me convenait."


alrededor del vacío
me desnudo
para unirme
al perfil
en suspenso
aéreo

 autour du vide
je me dénude
pour m’unir
au profil
en suspens
aérien 


On lui doit des traductions en français de Jorge Luís Borges, Alexandra Pizarnik, Silvina Ocampo, de Robeto Juarroz (tous originaires de Buenos Aires), puis la traduction en espagnol de Marguerite Yourcenar*

–“Yo pertenezco a los ausentes”, usted ha dicho.
-”J'appartiens aux absents” avez-vous dit.
Tengo la casa llena de fotos de ausentes. Los que están lejos y los que se han ido mas lejos aún. Todos mis amigos están entre mis libros junto a escritores que admiro como Borges, Silvina Ocampo, Marguerite Yourcenar, etc. Sus rostros se acompañan. Estoy rodeada de ausentes maravillosos. No los cambiaría por muchos presentes.
-J'ai la maison pleine de photos d'absents. Ceux qui sont loin et ceux qui sont partis plus loin encore. Tous mes amis sont entre mes livres à côté d'écrivains que j'admire comme Borges, Silvana Ocampo, Marguerite Yourcenar, etc. leurs visages m'accompagnent. Je suis entourée de merveilleux absents. Je ne les échangerais pas pour beaucoup`de présents.”


Leon Spilliaert Marine avec sillon



au cours de la traversée
la mer articula une langue
hors des registres du son 
et ce fut voir le sillage
se détacher de la cabine
et les périodes de la houle
ouvrir un étrange miroir
sur la surface circonscrite
ce fut commencer à suivre
des inflexions étonnantes
sur le hublot hermétique 
et ni taire ni chanter
mais fendre le rythme 
naturel du courant



(Extrait de Pages de voyage)



durante la travesía

el mar articuló un lenguaje

fuera del registro del sonido

y ver la estela

separarse de la cabina

y los periodos de oleaje

abrir un extraño espejo

sobre la superficie circunscrita

fue comenzar el rastreo

de inflexiones sorprendentes

sobre la hermética ventanilla

y ni cantar ni callarse

sino atravesar el ritmo

natural de la corriente


(Trad. MAH; Colo)



Pour terminer, et c'est la partie de son interview qui me touche le plus, elle explique comment elle se sent toujours “entre deux” et contente de l'être:



"-¿Podría volver a Buenos Aires a vivir?
-Pourriez-vous revenir à Buenos Aires?
Siempre me he dejado llevar por lo que se imponía. No creo que pueda hacer una elección. Si llega el momento, en que el regreso se impone, volveré. Si no, me quedaré en París. Ser extranjero –y ahora lo soy en todas partes– es también una manera de ser libre. La no integración es una libertad. No estoy integrada en ningún lado. Y no busco estarlo. No sé formar parte de un grupo humano. Pertenezco sólo a los que quiero que estén allí o aquí. Y Al Margen es quizá mi patria.
- Je me suis toujours laissé porter par ce qui s'imposait. Je ne pense pas pouvoir choisir. Si arrive le moment où le retour s'impose, je reviendrai. Sinon je resterai à Paris. Être étranger – et maintenant je le suis partout- est aussi une façon d'être libre. La non intégration est une liberté. Je ne suis intégrée nulle part. Et je ne cherche pas à l'être. Je ne sais pas faire partie d'un groupe humain. Je n'appartiens qu'à ceux que je veux qu'ils soient ici ou ailleurs. Et EN MARGE est peut-être ma patrie."


Source de l'interview, (2-09-2013)
traduction Colo

* Si l'amitié qui a surgi entre elle et Marguerite Yourcenar vous intéresse, lisez ceci:



32 commentaires:

  1. J'aime beaucoup le dernier paragraphe, ce qu'elle exprime me paraît tellement juste et elle semble parfaitement en paix avec sa situation. Ses poèmes courts sont très beaux.

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    1. Bonjour Aifelle, je suis bien d'accord avec toi et de ses mots, loin du discours permanent de ceux qui seraient "à la recherche de leurs racines", se dégage une sereine solitude.

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  2. J'aime cette notion fière qu'elle n'échangerait pas ses merveilleux absents pour bon nombre des présents... Je partage et suis fière et apaisée de mes beaux absents qui souvent me consolent de certains présents :)

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    1. En lisant et traduisant ses mots Edmée je me disais qu'il faut avoir beaucoup vécu, et donc être âgé, pour arriver à si bien formuler ce que dans le fond nous ressentons souvent. Cette opposition absents-présents, bons et disons pires me semble si juste...et, je ne sais si c'est de la fierté, mais il faut oser le dire! :-)

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  3. "Je suis entourée de merveilleux absents." - une phrase qui me touche beaucoup. Serait-ce eux qui peuplent le vide autour duquel elle écrit ? "Au cours de la traversée" me fait penser à la peinture de Spilliaert.
    Poète et traductrice, voilà une personnalité très intéressante à découvrir. Cet "entre deux" que tu connais si bien est fécond, porteur de liberté (en revanche je perçois moins bien ce qu'elle veut dire par ce qui "s'impose").
    Beau dimanche, Colo.

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    1. J'ai lu d'autres mots d'elle où ce vide viendrait, oui, en partie, de la perte de sa mère. Elle vient d'ailleurs de publier un livre de photos-mots dont le sujet est sa mère.
      Quant à "s'imposer", dans le contexte de l'interview entière, il me semble qu'elle faisait référence à des "obligations" familiales, politiques, de santé ou autres qui nous imposent certains choix...
      J'aimerais beaucoup mettre un tableau de Spillaert dans ce billet, tu en as un particulier en tête?
      Un dimanche entre deux ici, bleu et blanc, chaud et frisquet. Un beso Tania.

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  4. Vous êtes évidemment sensible à une personne qui se sent "entre deux".
    Je suis particulièrement intéressé, pour ne pas dire passionné, par son rapport à la langue, la révélation d'un style (d'un univers) par peur d'une langue mal connue, les mots qui semblent lointains. Ce doit être une formidable aventure de création.
    Traductrice de Borges et Yourcenar (dans les 2 sens !), voilà qui ne saurait que la placer en ma haute estime...

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    1. Oui, bien sûr que cet entre deux est, au début, difficile à gérer.
      Figurez-vous que même après près de 40 ans vécus ici, on me demande encore si je "me sens" plus belge qu'espagnole...quand c'est pas majorquine. Comment expliquer qu'on ne se sent rien de tout ça et tout à la fois? J'ai donc énormément aimé qu'elle mette des mots sur cet état imprécis et qui, pour moi aussi, est très plaisant et confortable.

      J'ai lu énormément sur elle depuis trois semaines, voici un lien où vous trouverez plus d'explications sur la création, les mots...http://pierresel.typepad.fr/la-pierre-et-le-sel/2012/12/silvia-baron-supervielle-sur-lautre-rive.html

      Bonne fin de journée Christw, à bientôt.

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    2. Merci beaucoup pour le lien.
      Merci aussi pour Spilliaert, toujours déroutant et génial (je n'aime pas trop ce mot-ci trop couru, mais il l'est).

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    3. Avec plaisir, et sinon, le mot génial est galvaudé mais il s'applique à des génies, ce qui est parfait ici!

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  5. Perdre sa mère à deux ans doit laisser des traces profondes.
    J'aime beaucoup ta réponse à Christw : "Comment expliquer qu'on ne se sent rien de tout ça et tout à la fois? " Il résulte une belle liberté !
    Je vais voir ton dernier lien
    Je t'embrasse Colo !

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    1. "Mais de traces je suis faite..." chantait Anne Sylvestre. Oui, certaines sont très profondes, celles de l'enfance particulièrement.
      Bonne soŕee Fifi, un beso.

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  6. Peut-être cette "Marine avec sillon" ? http://users.skynet.be/bk212103/spilliaert.html

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    1. Merci, je l'ai mise illico. Elle est parfaite, bien mieux que la photo du Río de la Plata!

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  7. la non intégration comme liberté : il y faut du courage et une ouverture d'esprit rare
    Bon alors je vois que contrairement à ce qui disent les scientifiques il y a bien un gène de la poésie, de Jules à Silvia hop il a sauté allègrement

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    1. Oui, c'est une femme tout à fait hors du commun et elle s'explique si bien que c'est encourageant...une pensée libre.

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  8. Comme elle a bien fait d'écrire en français ! Elle a crée sa propre langue, et dans la vie c'est cela qui rend véritablement libre. La langue est devenu son vrai pays que chacun peut désormais visiter.

    Bien à toi Colo !
    :-)))

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  9. C'est ça Yanis, et c'est bienheureux!
    Merci d'être passé, d'avoir écrit ces mots...à bientôt!

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  10. Une découverte très riche dont on ne peut tout saisir d un coup tant ton article est fouillé et le personnage profond. Une personnalité bien trempée par les chagrins de la vie, les rencontres décisives mais aussi une analyse précise des éléments qui l ont forgée. Beaucoup de courage, de talent. Une assurance gagnée pas à pas.
    Bon choix de tableau aussi et de textes.
    Merci.

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    1. Bonsoir Maïté, tu comprends que je me sois passionnée, j’avais dit énamourée, de cette dame. C'est cette réflexion sur son vécu qui m'a surtout attachée à elle. Et puis certains poèmes courts aussi.
      Merci à toi d'avoir pris le temps, de m'avoir suivie dans ces longueurs que je ne voulais pas écourter!!!

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  11. Tu es une mine, Colo ! J'ai lu passionnément cette page. Merci pour la découverte. A bientôt !

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    1. Bonsoir Danièle, oh que je suis contente que tu aies lu "passionnément". Il est parfois si difficile de transmettre un coup de coeur...durable.
      Merci à toi, bonne soirée.

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  12. J'aime bien ce que Yanis Petro a écrit !!! Et je reviendrai lire la seconde partie de ton billet si intéressant !
    Belle soirée Colo !!!

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  13. La fenêtre est toujours ouverte Enitram, à bientôt donc.

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  14. merci beaucoup pour ces beaux poèmes et cet entretien. Le bord de mer de Spilliaert suggère-t-il que toi aussi tu aimes bien être entre deux ? :-)

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    1. Avec plaisir Kwarkito.
      Hum, alors c'est plus compliqué que ça...j'ai mis des années à me conformer à cet entre deux évident, maintenant j'en suis satisfaite. Lire les propos de Silvia Baron m'ont, comment dirais-je?, fait du bien. Positiver va toujours dans le bon sens, non?
      Un besito, gracias.

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  15. Notre pays n'est pas seulement la terre où on est né, où on a vécu. Notre pays c'est aussi les liens que l'on tisse, les habitudes que l'on adopte et surtout les pensées que l'on cultive. Etre entre deux peut se révéler une grande richesse. Et comme disait Erri de Luca par le truchement d'un de ses personnages venu d'Argentine :"Le manque, c'est la présence !" (dans Montedidio, ou Le jour d'avant le bonheur)

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    1. Merci pour ces mots d'Erri de Luca que je ne connais pas du tout, rien lu de lui, je note!
      Bonne fin de journée Lily.

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  16. " Dans l’oeuvre poétique de Silvia Baron Supervielle, les mots sont des cordes frappées. Il y a une cadence qui s’impose comme la marche ou le mouvement d’un métronome. D’ailleurs ce qui intéresse l’auteur, "c’est l’espace du texte sur la page. J’aime que le poème soit centré. Je vais ramener les mots à la ligne, les casser pour obéir à la marque en train de se tracer sur le blanc. Je suis gouvernée par le besoin de suivre une démarcation, une empreinte sur la page. Voilà pourquoi le poème s’écrit de manière incomplète. Il manque toujours un mot, un sens. Il y a une bataille entre le silence du blanc, le sens et le tracé du texte sur la page. L’équilibre des trois n’est jamais parfait."
    Christophe Derouet, Les Inrockuptibles

    Merci pour cette belle page

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    1. Merci à toi Aloïs pour ce rajout bien intéressant. La bataille entre le silence du blanc, le mot et sa présentation sur la page...c'est bien ça!

      Bonne fin de journée.

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  17. Vous m'avez vraiment fait découvrir cette poétesse et je vous en remercie. Ce qu'elle écrit me touche beaucoup.
    Je vais tenter de voir ce que je peux trouver de livres d'elle à la médiathèque (mais je crains que ce ne soit pas facile).
    Très bonne soirée.
    PS. Le lien concernant son amitié avec Marguerite Yourcenar ne fonctionne pas.

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    1. Bonsoir Bonheur, je suis si contente que vous vous sentiez proche de sa poésie!
      Pourvu que votre recherche aboutisse.

      le lien Yourcenar fonctionne chez moi mais le revoici: http://www.bm-lyon.fr/spip.php?page=video&id_video=459

      merci d'être passée, douce soirée.

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