La
cuna (1969), de Carmen Laffón* (Le berceau)
Le berceau Juana de Ibarbourou 1892 - 1979, Uruguay
Si je savais de quelle forêt vint
L’arbre vigoureux qui donna le cèdre
Pour façonner le berceau de mon fils…
Je voudrais bénir son nom exotique.
Je voudrais deviner sous quel ciel,
Sous quelle brise il grandit lentement
L’arbre qui naquit avec pour destin
D’être
un lit si minuscule et pur.
(...)
Parfois pendant que dort le tout petit
Je me mets à forger de belles histoires:
Qui sait si sous sa cime cuivrée
Mère venait allaiter son enfant
Tous les soirs, à l’heure
Où ce cèdre, buffet de nids,
S’emplissait d’oiseaux ensommeillés,
De musique de gazouillements et de berceuses.
(...)
Arbre immense, tu t’es fait humble
Pour bercer un enfant entre tes planches.
Tu abriteras les enfants de mes enfants
Toute ma race dormira dans tes bras.
Trad: Colo
* Carmen Laffón, 1934 -, Espagne, Séville, peintre et sculptrice, elle a vécu de la vente de portraits mais peignait de superbes paysages, surtout dans le parc naturel de Doñana. Elle a, entre autres, peint une série de tableaux, Las Salinas...allez voir!
LA CUNA Juana de Ibarbourou 1892, 1979, Uruguay
Si yo
supiera de qué selva vino
El árbol vigoroso que dio el
cedro
Para tornear la cuna de mi hijo…
Quisiera bendecir
su nombre exótico.
Quisiera adivinar bajo qué cielo,
Bajo
qué brisa fue creciendo lento
El árbol que nació con el
destino
De ser tan puro y diminuto lecho.
(...)
A
veces mientras duerme el pequeñuelo
Yo me doy a forjar bellas
historias:
Tal vez bajo su copa cobriza
Madre venía a
amamantar su niño
Todas las tardecitas, a la hora
En que
este cedro aparador de nidos
Se llenaba de pájaros con
sueño,
De música de arrullos y de píos.
(...)
Árbol
inmenso, que te hiciste humilde
Para acunar a un niño entre tus
gajos:
¡Has de mecer los hijos de mis hijos!
¡Toda mi
raza dormirá en tus brazos.
Une bouffée d'émotion à la vue de ce tableau. L'origine de la lumière qui inonde l'espace semble provenir de cette grande fenêtre, elle semble ainsi tomber du ciel. Et le réceptacle en est le berceau par son précieux contenu, un tout petit. On ne peut rêver plus beau message. A nous d'en prendre soin.
RépondreSupprimerJe suis allée voir "Las Salinas". Merci pour la découverte de cette merveilleuse artiste, Colo !
Belle fêtes à venir pour toi et tes proches ! Je t'embrasse.
fifi
RépondreSupprimerBonjour Fifi, merci pour ton enthousiasme devant ce tableau, sa lumière.
SupprimerBonnes fêtes à toi avec ceux que tu aimes, Je t'embrasse aussi.
Que voilà un très bel écrit. Penser à l'arbre en regardant le berceau. Du coup, je crois que je vais demander à ma table d'où elle vient. :-) Quant au tableau, il est lumineux et joyeux. Merci! Bises alpines.
RépondreSupprimerBonjour Dédé, j'ai en effet trouvé ce poème très subtil . Un hommage au cèdre, aux arbres pour parler d'une naissance.
SupprimerJe te souhaite des fêtes lumineuses. Besos mediterraneos.
le tableau est joli mais je ne confierais pas mon bébé à un tel berceau, il en roulerait et tomberait par terre ;-)
RépondreSupprimerHaha, oui, supposons que pour la facilité de la peinture elle l'a surélevé....
SupprimerUne toile solaire, j'aime cette lumière blonde sur les tissus, le mur, l'enfant (plutôt posé sur le berceau que dedans, j'ai réagi comme Adrienne). Le poème est très beau, qui remonte au cèdre plein d'oiseaux, et sa conclusion est si vraie, sur le berceau qui passe de génération en génération dans une famille.
RépondreSupprimerTu as raison, mes enfants ont dormi lontemps dans un petit lit en osier qui venait de la famille espagnole depuis des générations.
SupprimerJ'ai aimé dans le poème le parallèle entre le gazouillis des oiseaux et celui des bébés.
Bonne journée Tania
Des réflexions très imagées sur l'origine du cèdre, et l'agrément qu'il représentait, pour la mère venant nourrir son enfant sous ses frais ombrages. Outre le fait qu'il est très bien écrit, l'intention donnée à ce poème me paraît admirable, très émouvante : un arbre qui va servir à des générations de bébés ! Tu as de nouveau bien choisi, en sélectionnant cette poétesse et artiste.
RépondreSupprimerBonnes fêtes pour toi et les tiens, Colo.
Bonjour Antoine, les images sont belles dans le poème, oui. Tant de poèmes sur les berceaux sont "à l'eau de rose", un peu gnangnans hélas. Celui-ci me convenait parfaitement.
SupprimerPasse de belles fêtes toi aussi, à bientôt.
L'arbre berceau sera toujours vivant pour réchauffer les rêves des enfants
RépondreSupprimerLeurs gazouillis lui rappellera le chant des oiseaux qui dormaient sur ces branches
l'arbre est né pour être berceau...
***
Poème plein de tendresse et le tableau plein de lumière berce l'enfant
Merci pour ce joli commentaire Marie.
Supprimerle parfum du cèdre vient jusqu'à moi
RépondreSupprimerAh, chouette, alors!
SupprimerJ'aime la douceur du tableau, le côté lumineux de la chambre et le bébé qui dort à poings fermés. Belle harmonie avec l'arbre précieux qui va traverser les générations. Bonne semaine Colo, bises.
RépondreSupprimerMerci Aifelle, agréable semaine, un beso
SupprimerMerveilleux poème si plein de tendresse et de belle humanité et merveilleux tableau, doux comme un bébé, merci pour ces cadeaux dame Colo. Des bises ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerOn est en phase toi et moi cette semaine, des peintres-femmes!
SupprimerQuelle belle lumière ! Et j’aime l’idée que ce berceau se transmet de génération en génération avec tous les gazouillis d’enfants.
RépondreSupprimerMerci Thaïs, cette lumière jaune-ocre me plaît énormément à moi aussi. Bonne soirée.
SupprimerIl est beau comme tout ce bébé. Très joyeuses fêtes aussi pour toi et ta famille, bisous
RépondreSupprimerMerci Val, je suis sûre que tu prépares de délicieux repas! Un beso
SupprimerUn tableau très émouvant je trouve...rien n'est plus beau qu'un tout petit enfant endormi dans son berceau, la lumière est douce et semble l'envelopper dans un tendre halo protecteur. On peut imaginer sa vie et les personnes qui l'entourent. Je ne connaissais pas cette artiste...ni bien entendu ce poème que tu as trouvé pour illustrer ce joli portrait. Mes enfants ont ainsi dormi dans un petit lit (pas un berceau) en bois qui avait été fabriqué par leur arrière-grand-père, je l'ai toujours et mes propres petits-enfants y ont dormi et c'est à présent le petit dernier qui y dort... Une très belle transmission je trouve. Merci pour ce partage
RépondreSupprimerToutes ces peintres-femmes, je les découvre un peu avant vous, et il y a de superbes oeuvres.
SupprimerLa transmission de ces lits ou berceaux est fort émouvante, c'est vrai, et tu as la chance d'y voir encore dormir un petit!
Que c'est doux, que c'est beau, lumineux et de circonstance . Il est impossible de réaliser une telle toile quand on a un coeur "sec". Bonnes fêtes chaleureuses pour toi et ceux qui te sont chers.
RépondreSupprimerMerci Chinou, la chaleur humaine est la pus importante, je te la souhaite.
Supprimeret Brassens conclut :
RépondreSupprimer"est-il encore debout le chêne
ou le sapin de mon cercueil ?"
arrivée, départ, Nature... la Vie quoi !!
à rêver, en lumière et douceur 🙂🌲
Ce cher Georges...oui, oui, et la vie, la mort, les arbres nous accompagnent tout au long.
SupprimerLes lumières d'hiver sont moins aveuglantes que celles d'été...ici du moins:-), loin de la neige et tous ces trucs-là.
Douceur pour toi.
C'est le jour de la Noël que l'enfant est né, son papa le coucha dans un berceau de cèdre... Belle image de circonstance ! Emerveillement devant tant de beauté ! Merci à toi ! Je note le nom de l'artiste ! Bon bout d'an ! Bises
RépondreSupprimerEnitram
Merci, bonne fin d'année à toi aussi, besos Enitram.
SupprimerExcellent rapprochement entre ce poème et ce tableau, Bravo Colo !
RépondreSupprimerLa lumière inonde la pièce, le tapis et le berceau foncés recueillent la clarté, l’innocence du bébé, la paix, le merveilleux. Le cèdre doit être fier de ce rôle majeur, qui se prolongera de génération en génération.
Tu nous fait rêver dame Colo, besos !
Merci Claudie, j'espère qu'il existe encore de ces berceaux en bois qui se transmettent....Je te souhaite un fin d'année très lumineuse, besos!
SupprimerSes thèmes de prédilection était bien l'amour et la nature, vous les avez bien illustrés. Joyeux noël!
RépondreSupprimerMerci !
SupprimerLe bois dont on fait nos vies !
RépondreSupprimerMais oui !
Supprimer