Restons
encore au Chili; cette fois avec un poète qui rejoignit à l'âge de
15 ans le groupe surréaliste chilien Mandrágora: Jorge Cáceres
1923-1949
La
juxtaposition des mots a rendu la traduction fort aisée...une fois
n'est pas coutume!
Nos
quedamos en Chile; esta vez con un poeta que se unió a la edad de 15
años al grupo surrealista chileno Magrágora: Jorge Cáceres
1933-1949
P.Klee Plage |
Paul Klee
Pour
être complice du paysage qui bat à tout casser
Comme un feu bien alimenté haut les mains!
Les enfants sont coupables de leurs yeux verts sans fin
Ils ont dissipé le ciel en plein jour
Avec des rires enchanteurs
Avec des jeux qui ne sont plus innocents
Les nuages dans la baignoire le respect des anciens
Et les grands pièges des calculs précis.
Les plages sont gardées par des aveugles d'occasion
Le sens du tact dans l’œil des baigneurs
Et la courbe de la fièvre sur les grands rochers
Ils ont perdu leur temps au milieu de la côte
Sans un mot de récompense ils restent à leur poste
Sur la balance délicieuse du beau temps.
Comme un feu bien alimenté haut les mains!
Les enfants sont coupables de leurs yeux verts sans fin
Ils ont dissipé le ciel en plein jour
Avec des rires enchanteurs
Avec des jeux qui ne sont plus innocents
Les nuages dans la baignoire le respect des anciens
Et les grands pièges des calculs précis.
Les plages sont gardées par des aveugles d'occasion
Le sens du tact dans l’œil des baigneurs
Et la courbe de la fièvre sur les grands rochers
Ils ont perdu leur temps au milieu de la côte
Sans un mot de récompense ils restent à leur poste
Sur la balance délicieuse du beau temps.
Le
poulpe le loup le tapir l'hermine
Ne
sont que le jeu de la mémoire
Mis
en relief par l'échelle animale
Le
visage dans le désert les mains en plein champ
Ont
cassé l'anneau des balances.
(Trad: Colo)
L'être gris et la côte 1938 |
Paul
Klee
Para ser cómplice del paisaje que bate a todo vuelo
Como un fuego bien alimentado arriba las manos!
Los niños son culpables de sus ojos verdes sin fin
Ellos han disipado el cielo en pleno día
Con sonrisas encantadoras
Con juegos que no son más inocentes
Las nubes dentro de la bañera el respeto a los mayores
Y las grandes trampas de los cálculos precisos.
Las playas están guardadas por ciegos de ocasión
El sentido del tacto en el ojo de las bañistas
Y la curva de la fiebre sobre las grandes rocas
Ellos han perdido su tiempo en plena costa
Sin una palabra de recompensa permanecen en sus puestos
Sobre la balanza deliciosa del buen tiempo.
Para ser cómplice del paisaje que bate a todo vuelo
Como un fuego bien alimentado arriba las manos!
Los niños son culpables de sus ojos verdes sin fin
Ellos han disipado el cielo en pleno día
Con sonrisas encantadoras
Con juegos que no son más inocentes
Las nubes dentro de la bañera el respeto a los mayores
Y las grandes trampas de los cálculos precisos.
Las playas están guardadas por ciegos de ocasión
El sentido del tacto en el ojo de las bañistas
Y la curva de la fiebre sobre las grandes rocas
Ellos han perdido su tiempo en plena costa
Sin una palabra de recompensa permanecen en sus puestos
Sobre la balanza deliciosa del buen tiempo.
El
pulpo el lobo el tapir el armiño
No son más que el juego de la memoria
Puesto de relieve por la escala animal
El rostro en el desierto las manos en pleno campo
Han quebrado el anillo de las balanzas.
No son más que el juego de la memoria
Puesto de relieve por la escala animal
El rostro en el desierto las manos en pleno campo
Han quebrado el anillo de las balanzas.
Voilà qui me rappelle le très beau musée Paul Klee à Berne dans une autre vie ! Merci Colo et bravo pour tes traductions dont on peut en effet supposer qu'elles ne sont pas faciles à faire.
RépondreSupprimerMerci!
SupprimerUn musée que j'aimerais tant voir Annie...un jour!
Belle plage, et beaux aveugles d'occasion ! merci Colo.
RépondreSupprimerÉtranges occasions, n'est-il pas K?
SupprimerMerci d'être passé.
ce sont ses dates de naissance et de décès, que tu donnes?
RépondreSupprimerOh, là, là, j'ai corrigé, merci! Adrienne! Il est mort jeune mais pas tant que ça quand même...
SupprimerPaul Klee "complice du paysage", certes ! (Je me souviens aussi du beau musée de Berne.)
RépondreSupprimerMais je ne connaissais pas ce poète chilien mort si jeune (il semble que tu lui aies volé dix ans ;-)
Bonne soirée, Colo.
Je t'envoie la balance délicieuse du beau temps Tania.
SupprimerUn beso de bonne soirée à toi aussi.
En lisant la version originale, je me disais que la langue espagnole se prêtait bien à la poésie. Et puis, j'ai repris un poème de mon cher Reverdy et je l'ai trouvé tout aussi chantant (ou harmonieux). C'est simplement qu'il s'agit d'un beau poème! Merci Colo pour toutes ces découvertes!
RépondreSupprimerJe ne sais si elle s'y prête plus que la français, mais pour les rimes les o et a espagnols sont plus commodes, oui.
SupprimerGracias à ti par pasar por aquí.
Je ne parlais pas de rimes mais de rythmes, l'espagnol semble naturellement plus rythmé. Mais tout est dans la juxtaposition des mots bien évidemment. Besos
SupprimerOk, bon week-end Delphine!
SupprimerJe suis toujours en pâmoison devant les tons et les formes de Klee.
RépondreSupprimerBravo pour cette traduction qui "coule" bien, "un paysage qui bat à tout casser", "balance délicieuse du beau temps",...
Même si le "sens" (mais y-a-t-il un sens en poésie surréaliste) m'échappe un peu en regardant le tableau.
Bonne journée, sous un ciel dégagé normalement aujourd'hui et ici.
Ah Christw, le tableau c'est moi qui l'ai choisi, peut-être le poème ne s'y référait-il pas ou parlait d'un ou de plusieurs autres! J'ai suivi les pistes de la plage, de la côte, mais il y en a d'autres bien sûr.
SupprimerPluies battantes ici, profitez du soleil alors!
Je ne connaissais pas ce Paul Klee là, qui me plaît beaucoup, j'envie celles qui ont pu aller à Berne. Le poète Chilien est un inconnu aussi, "l'anneau des balances" voilà une image sur laquelle on peut méditer un bon moment :-)) Bonne journée Colo.
RépondreSupprimerAvec Klee on a l'embarras du choix Aifelle, plus je cherchais plus j'étais étonnée de la quantité de tableaux peints par lui!
SupprimerMéditons....Bonne journée à toi aussi.
j'applaudis à la peinture évidemment par contre le poème ne me touche pas vraiment mais je ne sais pas dire pourquoi
RépondreSupprimerJ'ai eu comme l'impression qu'il regardait, ou avait en tête des tableaux de Klee et alignait des mots-impressions dont la musique lui plaisait Dominique.
SupprimerAutant comme Dominique, j'aime beaucoup Paul Klee, autant le poème de Jorge Cáceres me semble un peu ou même beaucoup "énigmatique". Peut-être vais-je trouver la clef quelque part un jour? Qui sait?
RépondreSupprimerMerci beaucoup quand même Colo de nous l'avoir fait découvrir .
Ici aujourd'hui c'est douceur et même soleil ! Eh oui, tout vient à point qui sait attendre....
Prenez grand soin de vous.
Ce tableau, que j'ai choisi et non pas indiqué par J.Cacéres, me semble bien énigmatique aussi...mais les énigmes me plaisent, ne pas trouver un sens parfois ne me dérange pas Gérard.
SupprimerNous passons par toutes les saison aujourd'hui: grêle, pluies folles, soleil, arcs-en ciel...serait-ce du surréalisme :-)?
Profitez du beau temps Gérard, bonne fin de journée.
Un poème énigmatique pour moi, mais j'aime "la balance délicieuse du beau temps". Les plages sont-elles gardées par des aveugles ? En été, plus qu'en d'autres saisons certainement. Sans trop connaître Paul Klee, j'aime la géométrie colorée de ses visages, espaces et autres contours. Une parenté avec Miro qui était aussi ami des poètes.
RépondreSupprimerBien d'accord Lily, il y a du mystère dans le poème, dans le tableau du dessus aussi. Il n'est pas toujours nécessaire de le percer, se laisser porter par les mots est bien aussi!
SupprimerMoi j'aime énormément la peinture de Paul Klee, plus que celle de Miró.
Merci d'être passée, bonne fin de journée!
J ai eu la chance de voir à plusieurs reprises des tableaux de Klee mais pas celui de la plage. Il m amuse en dévoilant une autre facette de ce peintre et va savoir pourquoi me fait penser à la musique du Carnaval des animaux. Quant au pomme il faut je pense le prendre comme il vient de préférence en espagnol avec ses images éclectiques , ses belles images et ses mots suggestifs et surtout sa musicalité. De belles découvertes. Merci COLO.
RépondreSupprimerBonjour Maïté, oui, tu as raison, je pense comme toi pour le poème: ne pas y chercher un sens profond, suivre son chant.
SupprimerJe n'ai jamais vu de tableaux de Klee "en vrai", veinarde!
Un beso fuerte
Le poème est particulièrement hermétique, faudrait la Klee pour ouvrir et comprendre !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup " la plage ", sans doute une histoire de sable.
Des "personnages" bien intéressants sur cette plage, n'est ce pas dan Sable?
SupprimerBonne journée la belle, un beso.
Désolée mon jeu de mots était nul, et n'avait pas lieu d'être écrit dans un contexte aussi poétique. Excuse-moi, parfois, je dépasse un peu les bornes.
SupprimerSois pas sotte, tu m'as fait rire! La poésie ne permettrait pas de rire? Alors je la quitterais...!
SupprimerVous êtes vraiment un puits de sciences.....
RépondreSupprimerBon week end !
Oh, pas du tout Bonheur! :-))
SupprimerComme on dit en espagnol: "le diable sait plus parce qu'il est vieux que parce qu'il est diable"!!!
Excellente journée, sans pluie si possible...
Et là... la magie ne marche pas, je crois que la baguette magique surréaliste n'a pas de pouvoir sur moi...
RépondreSupprimerDimanche ensoleillé ici, quel bonheur.
Si tu y cherches l'émotion, je te comprends fort bien Edmée...passons à autre chose donc!
Supprimer"En ce monde, nul ne peut me saisir, car je demeure aussi bien chez les morts que chez ceux qui ne sont pas nés. Un peu plus près du cœur de la création qu'il n'est d'usage. Et pourtant encore bien trop loin".
RépondreSupprimerPaul Klee
Doux dimanche
Bises
Merci Aloïs, ces mots viennent à point pour regarder ses oeuvres d'un oeil distinct!
SupprimerBonne soirée, un beso.
Les œuvres sont belles et je me suis laissée emporter par le rythme des mots comme un galet par les vagues ...
RépondreSupprimerDélicieux !
Se "laisser emporter" est probablement le meilleure façon d'aborder, d'apprécier ce genre de poème Marcelle...Bonne semaine,
Supprimer"Les enfants sont coupables de leurs yeux verts sans fin" C'est le lien que je ferais avec le tableau que tu as choisi pour accompagner le poème. "Coupables" de jeux malicieux et un peu loufoques dont sont capables les enfants ", de leurs yeux verts sans fin" comme la tonalité globale du tableau... C'est probablement un peu tiré par les cheveux :-) mais c'est l'idée qui m'est venue à cette heure tardive :-)
RépondreSupprimerMerci pour tes traductions, Colo ! Tu te fais plaisir et à nous aussi !
Merci de t'être lancée dans ce commentaire explicatif, toutes les idées sont bonnes et bienvenues!
SupprimerBonne semaine à toi, bonne journée.