Peut-être ce poème vous rappellera-t-il des souvenirs.
JR Wilcock, injustement peu connu était Argentin mais avait passé une bonne partie de
sa vie en Italie. Poète, écrivain, professeur de lettres, et surtout traducteur. Décédé à 58
ans en Italie.
Yeuse( ou chêne vert)
Jardin botanique
Juan Rodolfo Wilcock
Te souviens-tu de cet arbre aimé,
ciel d’après-midi verts et jaunes ?
C’était une yeuse accueillante et elle était
comme une auberge, gravée de façons diverses
par les clients d’autres printemps.
Nous n’avons pas inscrit là notre nom;
pourtant, quand tout sera mort,
ne restera-t-il pas le souvenir de deux ombres
qui un jour se baisaient les mains,
même si les ombres ne sont plus celles-là ?
Les questions rhétoriques n’ont pas de réponse.
Pour te revoir intensément, je m’éloigne:
si jeune, telle une barque au soleil.
Trad: Colo
]ardín Botánico
Juan Rodolfo Wilcock
¿Recuerdas
aquel árbol querido,
cielo de tardes verdes y amarillas?
Era
una encina, era acogedora y era
como una posada, grabada de
diversas formas
por los clientes de otras primaveras.
No
escribimos en ella nuestro nombre;
sin embargo, cuando todo haya
muerto,
¿no quedará el recuerdo de dos sombras
que un día
se besaban las manos,
aunque ya las sombras no sean aquellas?
Las
preguntas retóricas no tienen respuesta.
Para
verte de nuevo intensamente, me alejo:
tan joven, como una barca
al sol.
j'aime tous les poèmes où la nature est présente, ils peuvent être très divers mais je crois que je les aime tous
RépondreSupprimerBonjour Dominique, nature et poésie sont, depuis la nuit des temps, intimement mêlés, ce qui nous réjouit, oh oui!
SupprimerComme Dominique, je suis particulièrement attachée aux poèmes qui évoquent la nature, les rencontres, le temps qui a passé. L'essentiel est concentré en quelques vers, si beaux.
RépondreSupprimerOn aimerait que tous les constructeurs, bétonneurs, déboiseurs etc. aient l'âme plus poétique, se souviennent de leurs amours et peines, de leurs émerveillements....
SupprimerBonne journée Aifelle
Voilà un auteur argentin qui a donc trouvé l'amour en Italie :) Je trouve ses mots très évocateurs on voit tout de suite ces deux ombres se baiser les mains à l'ombre de ce superbe chêne vert. Merci pour ce partage (et la traduction).
RépondreSupprimerDe belles images qui restent en tête....bonne journée Manou
SupprimerMerci chère Colo de partager ce si beau poème. Des mots qui me touchent.
RépondreSupprimerBisous
Avec plaisir Denise, un beso
SupprimerMerci, car c'est un poème magnifique. Les ombres... justement, j'y pense beaucoup en ce moment.
RépondreSupprimerLes ombres, oui, je vois que Claudialucia nous offre (plus bas) quelques beaux vers de Desnos à ce sujet
SupprimerJustement, c'est aussi à ce poème de Desnos que je repensais. Un petit bout de papier retrouvé sur lui avec ces mots-là.
SupprimerDélicate et émouvante évocation... Merci dame Colo, je t'embrasse. brigitte
RépondreSupprimerJe t'embrasse aussi chère Brigitte
SupprimerLes questions rhétoriques n'ont pas, en effet, besoin de réponse; cela risquerait de nier la poésie. Desnos :
RépondreSupprimerIl me reste d’être l’ombre parmi les ombres,
D’être cent fois plus ombre que l’ombre,
D’être l’ombre qui viendra et reviendra
Dans ta vie ensoleillée.
Un tout grand merci, c'est si beau et profond.
SupprimerJe te souhaite une bonne soirée. ici, le beau temps s'installe et les marchés proposent déjà les fruits et légumes d'été! Bisous
RépondreSupprimerOh déjà? Ils ont poussé dans des serres j'imagine. Bon long wee-end, un beso
SupprimerJ'aime les poèmes mais au dessus de çà, j'aime le chêne si souvent chanté, versifié, peint et dont on nous a tant parlé à l'ecole avec l'image de Saint Louis rendant la justice assis au pied de cet arbre. .
RépondreSupprimerLa poésie et les chênes sont de bons amis....Bon week-end Chinou.
SupprimerTu me fais découvrir cet Argentin devenu un écrivain italien. Beau poème, au dernier vers si expressif !
RépondreSupprimerTu trouveras plus d'infos sur lui ici: https://poezibao.typepad.com/poezibao/2009/01/juan-rodolfo-wilcox.html
SupprimerSon oeuvre de traduxteur est immense dont Broges en italien, kafka etc,,
Bon week-end Tania
Les premiers émois sous un arbre... Ah, si les arbres pouvaient parler. ;-) Bises alpines.
RépondreSupprimerPeut-être vaut.il mieux pas Dédé:-)) Surtout dans les pays chauds, l'ombre des arbres est fort recherchée pour ce genre de rencontres...Un beso azul.
SupprimerTon poème me rappelle que je dois fournir 5 photos pour mon atelier « photo » dont le thème est « instants poétiques « (j’apprends la photo). Et forcément dedans je fournirai un arbre. J’aime beaucoup la Ramure de ton chêne.
RépondreSupprimerC'est une excellente idée celle d'un atelier de photos! J'espère que tu en montreras sur ton blog!
SupprimerL'arbre témoin des confidences
RépondreSupprimerDes murmures de tendresse
Des sanglots de chagrins
L'arbre qui sous son ombre
Gardera à jamais
Le secret des coeurs
Marie, toujours poète, merci pour ces vers qui résument le poème!
SupprimerUne belle découverte que ce poète argentin pour moi ! Un texte qui décrit des arbres me plaît toujours et cette évocation de l'être aimé sous le chêne me parle beaucoup !
RépondreSupprimerMerci Enitram, tu vis comme moi au milieu des arbres, une aubaine !
SupprimerUne petite tranche de vie avec la nature en fond.
RépondreSupprimertrès beau ! C'est dans quel recueil ?
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