C’est une chance, cette fois le livre qui m’a plu et émue est traduit en français. Il s’agit de (le titre français) “ Les adieux de Gabo et Mercedes”, écrit par Rodrigo, le fils de Gabriel García Marquéz.
On se demande d’abord pourquoi ce fils, Colombien donc, l’a écrit en anglais. (il l’explique). Et son titre anglais est “Memoir”. Fort différent donc, mais c’est bien entre la vie et l’adieu définitif que se déroule ce récit, beau et émouvant.
Au fil de chapitres courts, Rodrigo raconte les derniers jours de son père, les funérailles, l’après.
Le récit, parfois triste, parfois teinté de douce ironie ou d’humour, relate autant la vie de son père, de sa mère Mercedes qui est “politiquement peu correcte” et pleine de vie, de force, que la sienne, celle de son frère, de leurs familles et proches, et puis les souvenirs.
Le
récit est structuré autour de citations de différents romans de
G.G Marquéz. C’est fort intéressant. Des anecdotes relient des événements, parfois minuscules, aux grands romans de l'auteur.
Des années avant son décès il avait comencé à perdre- puis tout à fait perdu la mémoire, “un drame pour un écrivain”. Mais c’est avec humour que Gabo (surnom de son père) disait: Je perds la mémoire mais par chance j’oublie que je suis en train de la perdre.
“Nous avons trois vies: la vie publique, la vie privée, puis les secrets” disait-il.
Rodrigo nous balade entre ces vies, la disparition de son père est, inévitablement, un événement public, mais il réussit à doser parfaitement son récit et on entre dans une pudique intimité avec Garbo.
Cette
facette de GG Marquéz m’était inconnue et voilà que hier j'ai reçu un livre posthume de lui" En agosto nos vemos" (Nous nous voyons -verrons?, en août).
je lis peu de littérature d'Amérique du sud car les sujets : drogue, cartel etc me gonfle énormément
RépondreSupprimerMais GG Marquez c'est autre chose, je me vois encore avec son livre maitre dans mes mains, le feuilletant mais sans le commencer car je laissais monter mon envie et ma joie de l'avoir dans les mains, j'étais fauchée et le poche était épais alors il me fallait faire durer le plaisir
je vais noter j'ignorais cette bio
Ce n'est pas vraiment une bio, tu l'as compris, et j'ai eu envie de relire "Pas de lettre pour le colonel" et "Chronique d'une mort annoncée". Mon préféŕe est et restera "L'amour aux temps du choléra", ni cartles ni drogues dures....
SupprimerLa littérature plus récente parle de ça en effet, leur dure réalité, mais il y a tant de bons auteurs du XXº là-bas.
J'ai lu plusieurs romans du père dans ma jeunesse et c'est avec plaisir que je lirai ce récit du fils. Je ne me souviens pas en avoir entendu parler. Bises Colo.
RépondreSupprimerAifelle, le fils est directeur de cinéma, scénariste, pas écrivain, il a écrit ce livre en hommage à son père. Son écriture est très plaisante, la lecture facile mais profonde.
SupprimerUn auteur inconnu pour moi. Nous feras-tu le cadeau de quelques extraits ?
RépondreSupprimerBises venteuses :-)
Comme je l'écris à Aifelle, le fils n'est pas écrivain, mais le livre nous éclaire sur son père, sa famille.
SupprimerAlors pour un exatrait en français, je vais voir si je trouve quelque chose sur INternet car, bein évidemment, je l'ai lu en espagnol Fifi.
Un beso gelé, 8º aujourd'hui!
Rebonjour Fifi, Aifelle signale gentiment que sur Babelio il y a quelques extraits, en voici un:
SupprimerLe décès du deuxième parent, c'est comme regarder dans un télescope un soir et ne plus trouver une planète qui a toujours été là. Elle s'est évanouie, avec sa religion, ses coutumes, ses habitudes et rites particuliers, grands et petits. Il n'en reste que l'écho. [p. 136]
(...)
La culture de mes parents survit largement sous une forme ou une autre dans les nouvelles planètes que mon frère et moi avons créées avec nos familles. Elle s'est en partie amalgamée avec ce que nos épouses respectives ont apporté, ou choisi de ne pas apporter, de leurs propres tribus. [p. 137]
Merci Colo ! Merci Aifelle !
SupprimerCitations émouvantes qui sonnent justes quant à la perte du "deuxième parent" tout autant pour l'héritage affectif qui fait partie de nous et que nous transmettons à notre tour.
Le vécu d'un auteur fait souvent écho au nôtre et permet de faire "famille" entre humains.
Bises venteuses
J'ai lu, il y a fort longtemps, "L'amour au temps du choléra", qui m'avait beaucoup plu, je pense, par son côté humain, intimiste, prenant le pas sur les contingences sociales et politiques de l'époque. Il faut souhaiter que le fils trouve sa place, à l'ombre d'un père aussi...impressionnant !
RépondreSupprimerBonne semaine, Colo
Le fils garde, pour parler de son père, ce côté humain, proche des gens. Il raconte quqe son père disait que c'est à travers les histoires de gens, les anecdotes qui se tissent les vies.
SupprimerMais le fils n'est pas écrivain comme je le dis plus haut, il est directuer de cinéma. aux États-Unis
Bonne semaine à toi aussi Antoine
Il y a quelques extraits sur le site de Babelio : https://www.babelio.com/livres/Garcia-Les-adieux-a-Gabo-Mercedes/1376902#citations
RépondreSupprimerOh merci Aifelle, que ferais je sans toi?
Supprimerje l'ai vu parmi les acquisitions de la bibliothèque, traduit en néerlandais! quand on est "fils de" et qu'on parle de son célèbre père, on est apparemment vitre traduit :-)
RépondreSupprimerTu as raison, les éditeurs ne risquent pas gros dans ce cas !
SupprimerC'est toujours émouvant ces "petits secrets", et c'est beau qu'un enfant fasse revivre ses parents ainsi. Merci dame Colo pour cette suggestion de lecture, bises du mardi, 8° aussi chez moi ce matin. brigitte
RépondreSupprimerAbsolument, ces moments plus intimes, familiaux nous touchent, de plus l'écriture est belle, la structure du livre vraiment bien faite.
SupprimerBrrr. couvre-toi, un beso
La photo de Garcia Marquez avec sa femme est superbe. On sent leur amour.
RépondreSupprimerUn amour éternel car ils se sont connus à 9 et 13 ans respectivement.....toute une vie.
SupprimerVoilà un récit de deuil et aussi un éclairage de première main sur l'écrivain, sa vie de famille, et même son œuvre. Ce doit être très émouvant. Noté, merci.
RépondreSupprimerRodrigo, qui n'est pas écrivain, a réussi là un suberbe hommage à son père, en s'impliquant dans le récit. C'est vraiment bien fait et à la fois facile à lire et profond.
SupprimerBonne journée Tania
Une découverte : je ne connaissais pas G.G Marquéz... j'ai aimé les 2 extrait que tu nous proposes: "Le décès du deuxième parent, c'est comme regarder dans un télescope un soir et ne plus trouver une planète qui a toujours été là. Elle s'est évanouie, avec sa religion, ses coutumes, ses habitudes et rites particuliers, grands et petits. Il n'en reste que l'écho. [p. 136]
RépondreSupprimer(...)
La culture de mes parents survit largement sous une forme ou une autre dans les nouvelles planètes que mon frère et moi avons créées avec nos familles. Elle s'est en partie amalgamée avec ce que nos épouses respectives ont apporté, ou choisi de ne pas apporter, de leurs propres tribus. [p. 137]"
Bonjour Marie, si G.G.Marquéz a été connu en Europe pour "Cent ans de solitude", si tu veux lire quelque chose de lui, je te recommanderais "L'amour aux temps du choléra", moins compliqué et magnifique.
SupprimerBonne journée, merci de ta visite
Cela fait longtemps que je n'ai rien lu de GGMarquez et le fait de me parler de cette biographie écrite par son fils me donne envie d'en savoir plus sur sa vie, moi qui n'en lit que rarement. Ce récit a l'air vraiment émouvant et c'est un bel hommage à son père je trouve. L'idée de faire le lien entre les événements de la vie familiale et les principaux romans me parait aussi très intéressant ! Merci pour cette belle découverte
RépondreSupprimerCe n'est pas souvent que je lis quelque chose de bien qui est traduit, au même moment, en français. Alors, oui, c'est un beau texte, si tu as l'occasion de le lire.
SupprimerBonne fin de semaine.
Un drame pour les écrivains, mais tout autant pour les autres. J'ai abandonné la lecture de L'amour au temps du choléra ! C'est étrange qu'avec certains écrivains la sauce ne prend pas ! Il n'est pas plus difficile à lire que d'autres... alors ?
RépondreSupprimerOn ne sait pas toujours en effet pourquoi un livre nous résiste....dommage, c'est mon roman chouchou...hum, Claudialucia?
SupprimerL'occasion de revenir à G.G. Marquez, je prends note. La photo est vraiment bien choisie.
RépondreSupprimerCompliments aussi (en retard) pour la nouvelle image d'en-tête du blog, un ciel hésitant, une très belle atmosphère.
Merci Christian, aujourd'hui il n'est pas hésitant, le ciel, carrément gris foncé et pluies....bienvenues!
SupprimerJ'espère un peu meilleur chez vous, bon dimanche.
Ma connaissance du père s’arrête à « 100 ans de solitude ». , mais enfin il y a longtemps, je ne sais plus de quoi parle ce livre mais je le souviens que je l’ai terminé, c’est donc qu’il m’a plus. Je pense que les écrits du fils auraient plus de sens si je m’imprégnai de ceux du père. A moins que ceux du fils donnent envie de découvrir où plutôt redécouvrir ceux du père et de la vie de sa mère dont j’ignore tout. Belle journée
RépondreSupprimerBonjour Thaïs, les deux sont vrais, on découvere le père à travers le fils, mais on voit mieux le personnage si on connaît déjà le père:-)
SupprimerMerci de ta visite, bonne journée!