Vicente Huidobro (poète chilien)
(...)
He ahí el mar
El mar abierto de par en par
He ahí el mar quebrado de repente
Para que el ojo vea el comienzo del mundo
He ahí el mar
De una ola a la otra hay el tiempo de la vida
De sus olas a mis ojos hay la distancia de la muerte
De Últimos Poemas Póstumo, 1948
Monumento Al mar(...)
Voilà la mer
La mer grande ouverte
Voilà la mer soudain brisée
Afin que l’œil voie le commencement du monde
Voilà la mer
D'une vague à l'autre il y a le temps de la vie
De ses vagues à mes yeux il y a la distance de la mort
(Trad: Colo)
La mer s'exprimait avec une véhémence angoissée, mais les hommes ne le comprenaient pas |
El Roto / El País 6/02/2014
Foto El País - Asturias 4/02/2014
Très impressionnante la dernière photo, elle me fait penser aux Bretons qui essuient tempête sur tempête ces jours-ci. Et un poète que je ne connaissais pas, un beau texte sur la mer.
RépondreSupprimerBonjour Aifelle, Huidobro est un des grands poètes chiliens. Je ne sais qui ni comment on décide qu'un poète est grand ou pas. J'ai en tout cas peu d’affinités avec sa poésie. Ce court extrait pourtant...
SupprimerBon week-end.
Joli poème qui m'a quand même fait un peu frissonner.
RépondreSupprimerLa mer nous a vus naître il y a très très longtemps, mais elle reprend chaque jour un peu plus la terre qu'elle nous avait laissée. Des îles menacées de disparaître , des rivages qui reculent inexorablement, contre la mer les hommes ne sont rien ou si peu. C'est l'histoire de l'îlot de terre contre le flot de mer !
Ici, en Bretagne nous le savons parfaitement . Cette deuxième photo magnifiquement prise, c'est ce que nous voyons tous les jours en ce moment sur nos côtes. C'est à la fois terrifiant et sublime.
Comme disent les bretons "ce n'est pas la mer qui nous fait peur mais la conjugaison du vent et de la lune qui agit sur la mer comme un aimant et qui la fait gonfler"
Les grandes marée d'équinoxe sont toujours attendues ici avec humilité. Le vent pour nous est comme une deuxième nature. Et la lune on ne peut pas non plus l'empêcher de nous tourner autour.
"C''est pas l'homme qui prend la mer mais c'est la mer qui prend l'homme, tatatin " .
Bonne journée Colo
La mer ne fait-elle pas toujours frissonner Gérard? Elle gonfle disent les bretons, oui, et gronde.
SupprimerEncore 9 émigrants noyés à Ceuta hier; les subsahariens arrivent par centaines à la côte, beaucoup seront sauvés, mais...La mer emporte des "cueilleurs" de pouce-pied en Galice aussi.
Humilité, j'aime beaucoup cette qualité, si nécessaire!
Bonne journée à vous aussi.
L'océan me fascine, d'une façon telle, que je ne peux l'exprimer avec les mots. C'est la puissance du magnifique et du terrible, du flux et du reflux encore et encore. Acceptons de n'être que de petites " choses ", puisque nous ne pourrons jamais ( et c'est tant mieux ) dompter la nature; Très belles photos. Ces jours-ci nous voyons les mêmes, de la côte atlantique.
RépondreSupprimerEvidemment ce poème me fait vibrer. Si ce Monsieur est traduit en français, j'adopte !
Je t'embrasse.
Bonjour Sable, Wiki me dit qu'il existe en français des tas de recueils de lui.
SupprimerPoète surréaliste.
Se faire tout petit et être sur ses gardes aussi.
Émerveillés.
Bonne journée au chaud ma belle, besos.
Quelle photo extraordinaire et quel texte fort ! On se sent tout petit devant ces déchaînements à grand spectacle. Pour ceux qui en sont victimes, c'est l'enfer de l'eau et la fin du monde. Nous suivons cela aux journaux télévisés, en pensant à tous ces habitants des côtes sur le qui-vive et à ceux qui doivent renoncer à des habitations vouées à la destruction.
RépondreSupprimerA Bruxelles, grand vent et pluie en rafales ce matin. De courageux couvreurs rattachent des bâches sur les toits en travaux, brrr. Bonne journée, Colo.
La Senne a-t-elle jamais débordé?
SupprimerVivre sur la côte...un rêve et un risque, un besoin des gens qui en vivent et un luxe parfois aussi.
Les photos dans la presse espagnole, ici El País, sont superbes ce jours-ci.
Reste bien à l'abri, ne nettoie pas tes vitres aujourd'hui!:-)
Bonne journée à toi aussi.
Je suis stupéfaite par la dernière photo !
RépondreSupprimerEn ce moment les habitants des côtes sont bien malmenés
Époustouflante en effet la photo Dominique.
SupprimerOui, les pauvres...ces jours-ci sont éprouvants....
Et pourtant nous sommes nés dans un univers liquide !
RépondreSupprimerLes éléments nous réajustent à notre simple condition d'hominidé.
Mon rêve ..., être dans ce phare.
Être dans le phare, oui, super, ou être le phare...résister est souvent le sort des hommes aussi.
SupprimerMais l'océan, mais les vagues...
J'ai envie de fredonner comme Gérard "ce n'est pas l'homme qui prend ..." et tatata, cargo brisé en deux en Bretagne.
RépondreSupprimerLa mer brisée, c'est beau de le dire de la sorte: la mer belle est brisée et sa colère m'effraie.
Une dame à traiter avec prudence la mer. Distance parfois aussi...
SupprimerBon weekend, courage!
La mer brisée, oui, c'est vrai que l'on aperçoit une partie de sa grosse bouche ouverte. Quelque chose qui nous ramène à notre fragilité, à notre finitude aussi.
RépondreSupprimerBonjour Lily, c'est ça et il est important de s'en souvenir, toujours, de notre finitude.
SupprimerLes vagues, elles, poursuivront...
Bonne journée!
Humilité face aux éléments...
RépondreSupprimerComme chantait Nougaro
" tu feras moins le malin, l'important, devant autant de vent"
Faire le malin...que j'aime cette expression.
SupprimerCurieux que tant d'arrogants l'oublient....
"Vent de diable et vent d'ange" dit la fin de la chanson.
De circonstance... et non, je pense que personne n'avait envie de "faire le malin" devant cette fureur majestueuse!
RépondreSupprimerFureur majestueuse, la formule est parfaite Edmée!
SupprimerLa mer me fascine surtout vue de la terre car je n'ai pas le pied marin. Me fascinent aussi tous ceux qui savent en parler, nous la donner à entendre, à voir.Et face à un poème minimaliste, en apparence comme celui-ci, il y a tout ce que je lis, j'entends et je vois entre les mots, les vers, les images.
RépondreSupprimerLa mer, omniprésente à travers ces dix semaines consécutives d'intempéries, tempêtes, érosion, houle, inondations.
Une catastrophe pour tous ceux qui ont tout perdu et perdent encore.
La mer et l'eau du ciel omniprésente.
Pour toi ce court passage d'un poème de Pablo Neruda
SupprimerEl grito frente al mar, entre las piedras,
corriendo libre, loco, en el vaho del mar.
La furia triste, el grito, la soledad del mar.
Desbocado, violento, estirado hacia el cielo.
Cuídate mucho amiga, on est loin du vent fripon de Brassens!
Merci pour cet extrait expressif de Neruda.
SupprimerNous sommes cependant à l'intérieur des terres, habitant un point de la ville plutôt haut et donc épargnés mais nous nous faisons beaucoup de souci pour les côtes et leurs habitants et aussi, plus au sud ou à l'ouest, pour tous ceux qui ont l'eau dans la maison et peu d'espoir d'une amélioration rapide.
Muchos besos , amiga.
Savez-vous qu'hier je suis allée marcher le long de la mer.... Merci pour ce poème et ces illustrations si parlantes.
RépondreSupprimerTrès bon dimanche.
Bonjour Bonheur, belle balade sûrement, tonifiante, mais je pense que "notre" Méditerranée, bien que fort mouvementée en ces moments, est loin de ressembler à la fureur de l'Océan que je vois à la télévision...
SupprimerExcellente journée
Impressionnante et un poème bien d'actualité.
RépondreSupprimerIl y a toujours un poème, une chanson qui nous disent...Bonne journée Amartia.
SupprimerTrès beau poème d'une rare concision qui dit tout sur la puissance de la mer. Le tout est en phase avec les tempêtes qui balaient l'ensemble de la côte Atlantique depuis de trop nombreuses semaines. Au passage, la photo du phare des Asturies me rappelle celles des phares bretons submergés par des vagues colossales. Merci pour cette découverte et bonne soirée.
RépondreSupprimerDire la force en peu de mots, un poète talentueux Serge.
SupprimerTemps d'hiver, encore pour quelque jours, maintenant c'est le sud aussi. Patience et courage à ceux qui souffrent d'inondations!
Bonne journée à toi, amicalement.
Merci pour ce poème court et puissant comme je les aime. Poète Chilien, il y a surement dans ses mots une souffrance relative à ce qu'a vécu son peuple sous la dictature ...
RépondreSupprimerJe ne peux m'empêcher en parallèle d'évoquer "la grande vague de Kanagawa" d'Hokusai !
Je te souhaite une douce soirée :-))
Le peuple chilien a une histoire dure, cruelle souvent Yanis, la mort est omniprésente dans la poésie, l'exil aussi.
SupprimerMerci d'être passé, bonne journée.
Un poème court qui nous emporte comme les vagues de la mer...
RépondreSupprimerPuissance majestueuse.
C'est ça Marcelle, merci de ta visite, bonne journée.
SupprimerOui les côtes portugaises et espagnoles ont aussi bien souffert de ces tempêtes et ton billet nous le confirme de bien jolie façon avec ce court poème et ces belles images dont la dernière est vraiment impressionnante. La mer peut être mauvaise aussi...
RépondreSupprimerBonne journée Colo ! Bises
Le "mauvais temps" est assez général Enitram, la foce de l'eau inimaginable et fascinante aussi!
SupprimerBonne soirée à toi, un beso.
Surtout en ce moment n'est-ce pas ? Les images de la mer sont terrifiantes et nous ramènent à une proportion assez dérisoire. J'espère que c'est plus calme chez toi qu'en Bretagne ! Bonne semaine, Colo !
RépondreSupprimerNous sommes de la taille de fourmis, aisément balayés par les éléments....Un peu plus calme, oui, la Méditerranée n'a pas la violence de l'océan...
SupprimerBonne semaine à toi aussi Annie.
Quelle impétuosité !
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