Une fontaine à Bruxelles; sur la vasque ces mots gravés: « je t'offre un verre d'eau glacée n'y touche pas distraitement il est le prix d'une pensée sans ornement ». (source et photo ici)
Un poema de Odilon-Jean PÉRIER, poeta belga 1901-1928.
Una fuente en Bruselas; en la pila esa palabras grabadas: "Un
vaso de agua helada te regalo no
lo toques distraído del
pensamiento es el fruto sin
adornos".
Le
citadin
Je
t´offre un verre d´eau glacée
N´y touche pas distraitement
Il est le fruit d´une pensée
Sans ornement
Tous les plaisirs de l´amitié
Combien cette eau me désaltère
Je t´en propose une moitié
La plus légère
Regarde, je suis pur et vide
Comme le verre où tu as bu
Il ne fait pas d´être limpide
Une vertu
Plus d´eau mais la lumière sage
Donne à mon présent tout son prix
Tel un poète aux dieux s´engage
Et reste pris
N´y touche pas distraitement
Il est le fruit d´une pensée
Sans ornement
Tous les plaisirs de l´amitié
Combien cette eau me désaltère
Je t´en propose une moitié
La plus légère
Regarde, je suis pur et vide
Comme le verre où tu as bu
Il ne fait pas d´être limpide
Une vertu
Plus d´eau mais la lumière sage
Donne à mon présent tout son prix
Tel un poète aux dieux s´engage
Et reste pris
Et
Julos Beaucarne qui l'a mis en musique, et chanté. Amitiés.
El
ciudadano
Un
vaso de agua helada te regalo
No
lo toques distraído
Del
pensamiento es el fruto
Sin
adornos
Todos
los placeres de la amistad
Cuánto
me desaltera esa agua
Te
propongo la mitad
La
más ligera
Mira,
soy puro y vacío
Como
el vaso en que bebiste
No
hace de su claridad
Una
virtud
No
hay agua mas la luz sabia
es
la que a mi regalo da el precio
Tal
un poeta comprometido con los dioses
Y
atrapado
L'eau, la lumière, l'amitié : trois essentiels offerts par la fontaine et le poète, dans toute leur simplicité. Il est vraiment beau ce poème dans une économie de mots et d'images ! Merci Colo !
RépondreSupprimerMerci de l'apprécier Fifi!
SupprimerPasse un dimanche lumineux.
Glacée ou pas, je pense au " don de l'eau ", à la Couvertoirade. La petite citadelle fermée pour cause de guerre ou de peste, mais qui pouvait, à défaut d'hospitalité, offrir l'eau synonyme de vie, aux pèlerins et gens de passage.
RépondreSupprimerEt que dire de la mémoire de l'eau ...
Bon dimanche émerveillé Mageta !
J'apprends toujours des tas de trucs avec toi Sable, merci!
SupprimerL'important est d'avoir de l'eau à offrir!
Bon dimanche à toi aussi.
les tas de trucs n'ont de valeur que si nous les partageons !
SupprimerPour toi cette chanson d'une amie commune: http://www.musicme.com/Anne-Sylvestre/albums/Partage-Des-Eaux-3259119781325.html
SupprimerC'est toujours un grand plaisir d'écouter Julos Beaucarne qui interprète les textes poétiques comme personne. Belle offrande ce verre d'eau. Bon dimanche Colo (sans pluie chez moi semble-t'il).
RépondreSupprimerLes pluies sont ici, je remplis d'eau céleste des verres pour tous...
SupprimerJulos, magnifique conteur aussi.
Bon dimanche balades alors!
Joli poème Même l'eau glacée peut réchauffer les coeurs.
RépondreSupprimerEt comme j'ai toujours été fan de Victor Hugo : "les verres d'eau ont les mêmes passions que les océans"
Très beau Dimanche Colo , sans trop d'eau glacée quand même :)
Mais oui, un précieux cadeau Gérard, tant en manquent.
SupprimerPassions de l'eau? La liberté, la force, l'espoir..?
Il est rare que l'eau ne soit pas la bienvenue ici....pour les habitants du moins, les touriste, hum!!
Bonne fin de journée à vous!
L'eau ... Eau fraiche qui désaltère, eau pure qui lave, eau chantante qui aide à se pacifier, eau fumante pour mon thé ... Mais l'eau glacée, brrr !
RépondreSupprimerPeut-être ce poète belge l'a-t-il écrit par un hiver rigoureux? :-))
SupprimerMais vive l'eau, sans aucun doute Lily!
Je ne connais pas cette fontaine de l'avenue Louise, belle offrande, celle d'une fontaine et d'un beau poème au titre inattendu. En voici un autre pour toi :
RépondreSupprimer"Les fontaines ornées d'écume et d'armes blanches
Les fontaines, ce soir, parlent à haute voix
La vitre des cafés
Murmure, où la buée, les baisers se mélangent
Le souffle de l'amour et les lèvres mouillées
Que je goûte sur toi.
Douces choses, ce soir, et qui fondent en larmes
Haleines et cheveux Promesses dénouées
De caresse en caresse Et d'année en année
Quand tous les amoureux parlent à haute voix."
Odilon-Jean Périer
Bon dimanche, Colo. Un baiser de lumière.
Des fontaines qui parlent aux amoureux, douce image.
SupprimerMerci, je ne connaissais pas ce poème-là.
Merci pour la lumière aussi, c'est le monde à l'envers...mais plus pour longtemps semble-t-il.
Un beso.
merci à toi pour la traduction qui nous permet d'entrer un peu mieux dans les mots du poète
RépondreSupprimerTu as lu le poème en espagnol chère amie? C'est amusant; il est rare en effet que je traduise vers l'espagnol, mais cette fois, tu vois!
SupprimerBonne fin de journée Dominique.
J'ai trop bu
RépondreSupprimerHier au soir
Mais bu à l'âme aussi ...
Venir chez toi, dear Colo, c'est un vrai vers de thérapie, alors en ce jour premier de l'Avent, vive la colothérapie ! :)))
Je t'enrose le coeur d'amitié ...
Tu réapparais, muy bien guapa!
SupprimerJe me marre avec ta colothérapie!! Tu n'as sûrement pas lu le billet précédent. Mais c'est vrai, commençons paisiblement ce mois de décembre, Avent ou pas.
Merci pour tes mots doux, un beso.
Non je ne l'ai pas lu mais je vais le flair ! rires
SupprimerJ'aime beaucoup ce poète.... J'ai même joué une de ses pièces il y a longtemps "les indifférents" ...
RépondreSupprimerHola Kwarkito, je ne connais pas ses pièces, je vais chercher...Bonne journée.
Supprimermerci, fait toujours du bien avec Julos et Odilon ! Je me permets un lien avec Supervielle...
RépondreSupprimerA la mémoire d’Odilon Jean-Périer (Jules Supervielle in Le Forçat Innocent)
J’aimerais à lui offrir
Un peu d’air de la montagne
Ou la rumeur des rochers quand le gave vient de loin
Ou cette odeur de sous-bois que l’on nomme le Brésil.
Mais il ne nous a laissé
Que son adresse illisible
Pour nos yeux humains brouillés.
Il est plus loin que l’étoile qui ne cille même plus.
Mais peut-être est-il moins loin qu’il ne voudrait bien le dire,
Et derrière mon épaule
Il me fait rayer deux mots ou bien m’en inspire quatre
Et il rit un peu sous cape.
On sourit de nos faiblesses, nos gaucheries de vivants
Pour tenter d’aller à lui,
Alors que lui va partout traversant les mêmes murs
Avec cette aisance aux lèvres
Et me tourne ce feuillet tout en me persuadant
Que c’est la faute du vent.
Merci à toi K, j'ai aimé ce rire sous cape, ce fantôme du vent.
SupprimerC'est toujours un plaisir d'écouter Julos Beaucarme chanter ces mots sur l'eau, cette eau si précieuse.
RépondreSupprimerMerci Colo pour le poème et le chanteur. Un vrai plaisir.
Bisous
Il y a peu que j'ai découvert que la chanson était un poème de Mr Périer.
SupprimerChaud voix de Julos...
Bonne journée Denise, un beso.
Que c'est beau et doux. Tout "simple" et généreux de l'essentiel...
RépondreSupprimerJe te prépare une tasse d'eau colorée et chaude Edmée?
SupprimerUn joli poème en le sirotant...
Quel beau moment, ce pur poème sans ornement, la simplicité douce de Beaucarne et cet accompagnement émouvant de guitare comme une eau pure. Magnifique d'entendre un texte si bien mis en chanson.
RépondreSupprimerMourir à 27 ans, après avoir donné cela n'est pas disparaître tout à fait.
Merci de dire votre plaisir à lire, écouter.
SupprimerBonne journée Christian.
je ne connaissais absolument pas ce poète
RépondreSupprimerUne belle découverte pour moi quel dommage qu'il soit mort si jeune
Bonne soirée
Bonjour Aloïs, moi je ne savais pas qu'il avait écrit des pièces de théâtre, on apprend tous le sjours et c'est fort heureux!
SupprimerQuel beau texte, quelle belle voix. On aimerait bien être ami(e) avec cet homme là ! Merci Colo !
RépondreSupprimerÊtre proche de lui serait bien doux Annie, tu as raison.
SupprimerBonne journée, musicale et poétique.
Profondeur des mots simples mais si merveilleusement posés.
RépondreSupprimerParfois je ne suis pas partisane des rimes "modernes" (on ne peut dénigrer les belles rimes classiques qui ont traversé le temps) mais ici elles sont si naturelles qu'on entendre battre leur coeur.
Merci, Colo !
Un poète injustement méconnu je trouve....enfin, de moi du moins!
SupprimerFaire simple est si compliqué.
Bonne journée Savarati, dame des mots.
Tiens, Jules Beaucarne. Une belle idée. Il nous a offert tant de belles chansons comme celle-ci.
RépondreSupprimerBonjour Danièle, ça fait tant d'années, hum, au moins 40, qu'il accompagne ma/nos vies...
SupprimerBonne journée à toi.
une belle découverte!
RépondreSupprimerMerci Colo.